Quinze minutes

Il y a à peu près dix ans, ma fille Maude, alors au milieu de son

Il y a à peu près dix ans, ma fille Maude, alors au milieu de son adolescence, m’a demandé de sortir avec ses amies. Comme elle le faisait souvent d’ailleurs. Mais cette fois, elle voulait revenir à la maison plus tard. Je lui ai répondu : « Non, je veux que tu rentres à la même heure que d’habitude. » À ma grande surprise, ses yeux bleus se sont agrandis, ses dents se sont serrées et ses poings se sont fermés. Puis, elle m’a regardée droit dans les yeux et a crié : « Laisse-moi vivre ma vie! »

Oups! Pauvre petite… elle ne savait pas ce qu’elle avait déclenché en moi. Grrr… Aucune négociation possible. « Tu rentres à l’heure habituelle ou tu restes à la maison, et tu as besoin d’être ici à l’heure convenue, sinon, je t’empêcherai de sortir pour quelque temps. Tant que tu vivras sous mon toit, tu vas respecter les règles de la maison », lui ai-je clairement rappelé. Je me foutais de toutes les techniques de communication. Le « tu » était à l’honneur! « D’accord, si tu veux vivre ta vie, maintenant, tu vas payer tes vêtements, ton école et tout ce dont tu as besoin. Tu vas faire ton lavage, tes repas… je ne m’occupe pas de toi », ai-je ajouté fermement.

Sa crise d’adolescence a duré quinze minutes (comme elle le dit si bien aujourd’hui). Cela a été un quart d’heure marquant dans sa vie. J’ai toujours dit que les enfants nous font grandir et j’ai aussi beaucoup appris de ce moment intense en émotions.

J’ai appris, entre autres, à m’intéresser à ce qu’elle fait, à poser des questions au lieu d’imposer mes lois. De cette façon, elle se sent impliquée dans la décision et elle se responsabilise.

Depuis ce temps, chaque fois qu’elle veut sortir, je lui demande : « Vers quelle heure penses-tu rentrer? » Si l’heure qu’elle me propose me convient, c’est parfait. Dans le cas contraire, on prend le temps de discuter et de s’entendre.

Elle en a retiré un si bel enseignement qu’il y a quelques années, elle a dit à sa cousine de quatorze ans qui exprimait le même discours : « Tes parents font de leur mieux et tant que tu vivras sous leur toit, respecte leurs demandes. »

Un « non » peut parfois être difficile à dire et à entendre, mais chacune de nous a retiré un enseignement qui lui sert encore aujourd’hui.

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