Au revoir – Texte : Geneviève Dutrisac

Vide. Voilà le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire le sentiment qui m’habite. Mo

Vide. Voilà le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire le sentiment qui m’habite. Mon petit cœur s’est cassé en mille miettes et je n’ai pas la force de recoller les morceaux.

Tu auras été une femme digne et fière tout au long de ta vie. Je comprends ta décision, ferais la même chose dans la même situation, mais égoïstement, j’aimerais tellement te dire que cela est un non-sens. Tu as tout mon respect devant cette décision fatale empreinte de courage et de résilience.

La date fatidique arrive à grands pas et je serai à tes côtés. Nous serons là pour toi, comme tu as été là pour nous tout au long de notre vie. Nous te couvrirons d’amour comme tu as si bien su le faire pour nous, afin que ce dernier voyage soit le plus doux de tous.

Je dois te dire adieu et je ne veux pas. Je ne peux pas… je n’y arrive pas.

Ne plus te voir, ne plus me confier, ne plus savoir que demain tu seras là.

Certains adieux sont remplis de soulagement, d’autres, de regrets. Parfois, les adieux sont littéralement inexistants et nous hantent beaucoup trop longtemps. Les « j’aurais dû et j’aurais pu » viennent alors nous troubler l’esprit. Cet adieu est différent parce que tu me sembles tellement en paix avec cette décision.

Lorsque tu me disais : « Fille, la vie est faite de hauts et de bas, ça ne peut pas toujours bien aller ! », eh ! Bien, je sais qu’en ce jour, tout ira pour le mieux, parce que tu veilleras maintenant sur moi de là-haut.

Ma confidente, mon exemple de femme forte, l’inspirante dignité, mon appel de réconfort, tu étais tout ça et tellement plus.

Il est maintenant temps de te reposer, grand-mère. Je te dis un au revoir empreint de tendresse et de douceur. Et comme à la fin de chaque appel téléphonique…

Je t’aime, on s’rappelle !

Geneviève Dutrisac