Vide de sens!

 Il faut savoir comment donner le change…

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 Il faut savoir comment donner le change…

Ces moments de la vie où rien ne fonctionne. Quand ni la tête ni le cœur ne répondent « présents ». Pour rien ni personne! Mais vous continuez de sourire… De bouger. La société a de ces pressions, qui vous pèsent, qui vous pressent. Vous oppressent…

Quand l’île déserte, c’est soi-même.

Je tente pourtant de prendre soin de moi. Je cours plusieurs fois par semaine. Ce qui me fait le plus grand bien. Me permet de me croire si facilement « en forme ». J’ai même ramené un peu de musculation dans la routine. Pour tenter de déjouer le temps. D’autant que, désormais, je veux être son choix… toujours! [Émoticône d’amoureux choyé]

J’ai de la famille, des amis, des gens qui m’aiment et que j’aime… Pour l’une de ces personnes, comme je n’ai sans doute jamais aimé avant. La puissance de la réciproque, quand le timing semble bon pour deux êtres. Contre vents et marées.

Je donne sans compter. Le souci réel de semer le bien. De rendre les autres heureux. Au moins tenter de les faire sourire un peu. Changer la dynamique. M’impliquer. Un geste à la fois. Le positif, ça vient aussi avec son complément naturel.

Mais, parfois, j’ai les batteries vidées. Tout simplement.

Et alors, je m’enferme dans moi. Dans mon univers. Ma chimère. À en parler à Wilson. À ériger des murs, à mettre des pièges. Fuir. J’ignore les mains tendues. Risque même de les mordre. De l’autodéfense… contre son ombre.

La nuit semble aussi me réussir. Aucun besoin de dormir. Une spirale…

Je ne sais pas si c’est uniquement parce que je suis trop « dans ma tête ». J’ai pourtant l’impression d’être très bien connecté à mes sens, avec mon corps. D’être ouvert. Mais mon hamster est un vrai Usain Bolt. Il va vous sourire avant même la ligne d’arrivée. Vous faire croire qu’il n’y a aucun effort pour le résultat. Il est encore plus compétitif que moi. Un simple miroir?

J’imagine que ma quête, c’est de dompter cet animal singulier. D’arriver à lui faire comprendre qu’il ne peut faire le ventilateur. Qu’il ne pourra jamais servir de moyen écolo pour rafraîchir la maison. Qu’il ne peut se croire la solution à tout. J’aimerais bien lui trouver un loisir… Sans moi!

On me suggère le yoga… Je vais lui en parler.

Auditif, visuel, bi. Je veux dire kinesthésique… Ces catégories où on veut classer les gens. Une boîte, ça se range si bien. Mais si l’entrepôt est tout en rondeur, un peu moins. Je sais depuis longtemps que je suis principalement un auditif. Ce qui transforme un peu le défi du dompteur. Comme si, du coup, il est dans la roue. Lui aussi. Basculé, étourdi, malmené.

Je peux écrire cette chronique, les yeux qui lisent ce que les doigts écrivent. Tout en écoutant attentivement en même temps un programme à la télé…

Dans une soirée, par exemple, j’écoute et suis toutes les conversations à portée d’oreille. En plus de continuer, tout naturellement, celle que j’ai. Quand se changer les idées, ça n’aide vraiment pas! Partager le quotidien d’enfants, un environnement sonore à la mesure de leur besoin d’attention. Ça aussi, ça peut épuiser…

De fait, ça m’épuise!

Je me demande souvent — surtout quand la circulation devient bouchon — ce que vivent les autres. Toutes ces vies qui se déroulent en parallèle à la nôtre. S’ils ont un hamster? S’ils ont trouvé un moyen de dormir plus que quelques heures par nuit? Quelle est leur station de recharge?

S’ils sont heureux? Tout simplement…

michel