Puis-je me joindre à vous?
Je suis certain que vous l’avez déjà vécu…
<p style="texJe suis certain que vous l’avez déjà vécu…
D’un naturel amoureux, vous déliez tous vos muscles romantiques. Vous tentez de le faire à l’année, mais aussi à la Saint-Valentin.
Course contre la montre. Désespoir d’inventivité. La quête avec une majuscule…
Vous la connaissez depuis peu, depuis toujours. Vous voulez tellement que tout soit « parfait ». Même si un parfait au chocolat, ça goûte étrange.
Enfin, vous avez trouvé l’endroit pour un souper en « tête à tête ». Le doute constant, vous y arrivez ensemble. Fébriles. On vous octroie une table si petite que la connivence est assurée. Votre cœur bat la chamade… Si près du but!
Arrive le serveur ou la serveuse. On est presque au « tu »! Inconfort, qu’il vous faut contrôler, car la personne qui vous accompagne s’attend à une belle soirée. Vous aussi, évidemment. Avec la nostalgie du savoir-vivre vous vous dites, à l’intérieur, « Une p’tite bine avec ça? » Tous les autres intervenants seront ensuite du même acabit, quasi un complot. Sans doute la jalousie de travailler pour ceux avec qui on changerait, volontiers, de place.
Ça, c’étaient les préliminaires.
Prise de contact avec la faune. À droite, le visage terrifiant d’un futur éteint. Rien à se dire à l’année, rien de différent aujourd’hui. À gauche, une table normale de plusieurs. Du vivant mais respectueux. C’est ce qu’on se dit au départ, mais le choc sera brutal.
Il s’y trouve le champion. Celui que vous voulez toujours éviter à tout prix. Juste à côté de vous, à distance d’une gauche inversée dont vous aviez maitrisé les subtilités par vos années de tae kwon do. Encore ce maudit self-control obligé. Vous jugez que Jane ne se sent sans doute pas en danger, Tarzan est inutile.
Il parle FORT! Toutes les tables à plusieurs mètres à la ronde peuvent suivre chacune de ses interventions, de ses opinions. Évidemment ça vole bas, le rire gras… Le coq enterre le soleil à répétition jusqu’au lever de la lune. Assourdit tous les autres et tient le plancher. Danseur, il écraserait rapidement tous les pieds accessibles…
Votre seul souhait, qu’il soit pris d’un malaise. Au moins aussi pire que celui qu’il provoque. À défaut, que la séquence normale l’expulse rapidement des lieux. Que tout le personnel devienne des collabos…
Aucune chance, il partira en même temps que vous!
C’est alors que se manifeste la beauté des relations naissantes ou fortes. On en rit ensemble. Le rire complice, c’est aussi un aphrodisiaque.
S’il voulait gâcher votre soirée, c’est raté!
Bonne Saint-Valentin à toutes et tous. N’oubliez pas, l’amour n’aura jamais une seule dimension et saura toujours vous surprendre.
michel