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La fête des Mères… et moi dans tout ça?

La fête des Mères : juste d’y penser, je suis déjà épuisée.

La fête des Mères : juste d’y penser, je suis déjà épuisée. Cours d’un côté pour acheter le cadeau de maman, cours de l’autre côté pour aller voir belle-maman. Fais plaisir à une, fais plaisir à l’autre! Un dîner, un souper, tout le monde doit être content! On se divise en deux et on aimerait parfois avoir un clone!

La fête des Mères : je comprends le concept. J’avoue que j’aime l’idée, qu’une fois par année, on fête le travail que nos mamans ont pu faire pour nous, et ce, tout au long de notre vie. Je dis fêter parce qu’on se doit de souligner toute l’année que nos mamans font un travail extraordinaire. C’est important de leur dire qu’on les aime et de les remercier pour tout ce qu’elles font pour nous. Donc, il est permis, une fois par année, de fêter nos mamans et le restant de l’année de souligner leur importance. C’est comme ça que je vois ça!

Je comprends aussi qu’on peut s’essouffler à faire plaisir à tout le monde… sans penser à nous. Moi aussi, je suis une maman! Qu’est-ce que je fais à la fête des Mères? Je cours partout pour faire plaisir aux autres! Qu’est-ce que j’aimerais faire à la fête des Mères? Ça, personne ne me le demande! Je ne peux pas tellement en parler non plus, ce serait probablement mal perçu. Donc je rêve en secret :

–          Moi, à la fête des Mères, j’aimerais ne RIEN faire! J’aimerais avoir une journée où les tâches ne sont pas importantes. Une journée où ma fille me dirait qu’elle s’occupe de faire la vaisselle. Une journée où je pourrais prendre un bain sans qu’on vienne cogner à ma porte. Une journée où je me ferais servir le souper, assis à MA table de cuisine, et non en visite, et où j’aurais les nerfs assez lousses pour m’abandonner et ne penser à rien. Une journée où je verrais le tas de poussière ou le tas de linge et où je me dirais que ça peut attendre à demain. Ou pire encore, je me permets de rêver à une journée où les membres de famille me diraient qu’ils s’occupent de tout!

–          Je rêve à une journée où ma famille me dirait merci pour tout ce que je fais pour eux dans l’année… Je rêve à une journée sans stress, collée avec eux, à écouter des films et à s’empiffrer de popcorn! Je rêve à une journée où JE serais capable de penser à moi et de lâcher prise par rapport à tout ce qui m’entoure.

–          Je rêve à une fête des Mères où ma famille me dirait que c’est ma journée et que j’ai le droit de choisir ce que j’ai envie de faire!

Mais en attendant, je ne fais que rêver, car je ne suis pas capable de me faire passer en premier. Je ne suis pas capable de dire aux autres que je ne serai pas là pour eux, car je veux du temps pour moi.

Je prendrai du temps pour moi une autre journée dans l’année, où ça risque de ne faire de mal à personne…

Tania Di Sei

LA tâche au masculin

Il y a une différence flagrante dans la gestion des tâches à la m

Il y a une différence flagrante dans la gestion des tâches à la maison. J’adore mon mari, il m’aide énormément et je n’ai pas à me plaindre. Détrompez-vous, je ne me plains pas, je vous renvoie seulement une observation entre le mode de fonctionnement masculin et féminin dans l’accomplissement des tâches quotidiennes.

Prenons l’exemple du bain :

Quand je donne le bain à nos deux filles, voici la liste des tâches que j’exécute en même temps que ladite tâche principale. Je rentre du boulot, mets mon souper dans l’autocuiseur, et hop! Je fais couler le bain. J’y plonge alors les filles. Pendant qu’elles barbotent avec leurs canards et autres jeux en caoutchouc, je plie et range les vêtements de la journée (le sale dans le bac de lavage, le propre dans les armoires). J’en profite pour sortir leurs habits pour le lendemain. En revenant, dans la salle de bain, je nettoie les poils collés au fond du lavabo, vestiges de la masculinité de mon cher mari! J’entends mon autocuiseur, le souper est presque prêt. Je baisse le feu et j’en profite pour sortir les assiettes et mettre la table. Je reviens et lave les filles (LA tâche principale). Je les sors, les sèche, je crème leur petite peau déshydratée par le rigoureux hiver. Je leur fais des tresses, parce qu’elles veulent avoir les cheveux bouclés demain. Voilà les pyjamas enfilés, elles retournent à leur occupation le temps que je re-nettoie la salle de bain, j’accroche les serviettes et j’essuie l’eau sur le rebord du bain. Ouf, le bain est terminé!

Voici maintenant ce qui se passe si c’est mon mari qui s’exécute à cette tâche, qui est de donner le bain. Il prend les filles, fait couler l’eau et il les met dedans. Il reste sagement à côté d’elles pendant qu’elles jouent dans le bain. Il fournit un nombre incalculable de jouets et accessoires de toutes sortes pour ne pas avoir à trop interagir. En passant la tête pour lui apporter les pyjamas, qu’il a oublié de prendre dans la chambre, je le vois assis tranquillement à côté de la baignoire en train de regarder son téléphone. Il ne veut pas laisser les filles seules, donc il reste dans la salle de bain durant tout le temps. Il les lave (il faut être honnête, il les lave sûrement mieux que moi, il n’a que ça à faire en même temps!) Moi, quand j’entends le presto qui veut exploser, je me dépêche un peu, c’est vrai. Derrière les oreilles, le nombril, les orteils un par un! Il les sèche, leur met leur pyjama et voilà! Ils sortent tous, et moi je retourne dans la salle de bain. J’ai presque du mal à ouvrir la porte, car le sol est jonché de vêtements, les serviettes humides sont poussées, voire presque cachées dans un coin. Le bain est vidé, mais les jouets sont comme des épaves au fond. Le sol est inondé comme si un tsunami était passé par là. Bref, elles ont pris leur bain, elles sont propres, mais tout le reste, il ne faut pas trop y compter.

Ce n’est pas que les hommes sont incapables de faire deux choses en même temps, c’est qu’ils ne voient pas les autres choses à faire. La tâche à exécuter est unique, comme l’homme qui l’accomplit!

Gabie Demers-Morand

Fille, lâche prise sur ton ménage

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on

J’ai trois enfants. Oui, trois. De moins de six ans. Chez nous, on a l’impression d’être dans une zone de bombardements de jouets, de vaisselle sale et de vêtements éparpillés. Genre… tout le temps ! Mais aujourd’hui, je crie : « Exit, la culpabilité ! » et je vous parle des vraies affaires.

Primo, de la vaisselle sale dans l’évier, ça traîne pas, c’est là que ça va ! Quand y’a des chaudrons collés qui inondent les comptoirs, dis-toi que t’es pas seule, fille ! Quand y’a de la vaisselle sale dans l’évier, sur le comptoir, PIS sur la table, LÀ, t’es dûe pour la faire. Avant ça, c’t’encore normal ! En passant, quand l’envie soudaine te prend de la faire la vaisselle, regarde juste dans tes armoires : s’il reste de la vaisselle propre pour le prochain repas, tu peux encore repousser ça… Pis pour les incorruptibles comme moi, oui oui, celles qui laissent les chaudrons coller ou tremper pendant quelques jours en se disant qu’ils vont être plus faciles à laver après… Arrêtes de culpabiliser : Y’a juste à rajouter une feuille de Bounce dans l’eau de vaisselle, 15 minutes, et comme par magie, tout décolle ! Je ne peux pas l’expliquer, mais ça marche… Vraiment !

Secondo, pour les piles de vêtements, y’a une règle super simple : si c’est propre, ça traîne pas, c’est de la déco. Si le linge est lavé, il a amplement le droit de traîner plusieurs jours dans\sur la sécheuse, sur un lit\comptoir\commode, etc. Attends ! Tu pensais être la seule mère à habiller tes enfants directement dans la pile qui sort de la sécheuse !? Bin non, fille, t’es pas seule ! Promis. On est une méchante gang à avoir boycotté le pliage du linge au profit de toute autre tâche plus pertinente.

Tertio, si ton plancher est sale… Une minute ! Qui ici a des enfants et réussit encore à avoir un plancher propre ? Parce qu’on va se le dire, quand bien même tu passes la balayeuse à grandeur, suivie de la moppe, tu auras un gros 10 minutes de satisfaction avant que bébé ne te lance ses Cherrios parterre. Fais comme moi, achète un chien. Ou lâche prise. Juste, lâche prise.

Le téléphone sonne. Ce sont les grands-parents. Ils viennent vous faire « juste un petit coucou ». Sont là dans une heure. Cours fille, cours. Remets la pile de linge propre dans la sécheuse et la pile sale dans le bac à linge. Mets tes chaudrons collés directement dans le lave-vaisselle (Ça va enlever le plus gros, en plus.). Ferme les portes des chambres. Et crie aux enfants que celui qui range le plus vite ses jouets a droit à DEUX bonbons d’Halloween ! Ni vu, ni connu.

Et tu sais quoi !? Celui ou celle qui juge ton ménage, montre-lui donc la porte ! S’il n’a pas encore d’enfant, il va comprendre quand il va en avoir. S’il a une femme de ménage, y’a aucun mérite ! Pis dis-toi que le plus beau dans tout ça, c’est que toi, TOI, tu fais le choix de passer du temps de qualité avec tes enfants, au lieu de laver de la vaisselle. Pis si les enfants sont couchés, dis-toi que tu prends enfin du temps pour ton couple, au lieu de laver ton plancher. Pis si les enfants dorment et que t’es monoparentale, dis-toi que tu prends du temps pour toi, au lieu de plier du linge. BOOM ! #priorités

Parce que fille, ton ménage, il va t’attendre. Mais les beaux petits yeux pétillants qui demandent ton attention, ils grandissent à une vitesse folle et que c’est maintenant qu’il faut en profiter.

P.S. La règle du « Faut juste tout ranger au fur et à mesure », ça a été inventée par un farfadet magique qui vit au bout de l’arc-en-ciel multicolore. Pis si tu le trouves, attaches-le, j’ai deux mots à lui dire !