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TUTORIEL : Comment organiser ses tiroirs de cuisine – Texte : Kim Boisvert

Le printemps arrive bientôt et je suis une MANIAQUE de l’organisa

Le printemps arrive bientôt et je suis une MANIAQUE de l’organisation et du désencombrement. Voici donc mon truc pour mettre de l’ordre dans vos tiroirs de cuisine. Vous verrez, j’aime que les choses soient à leur place. Mais surtout, quand tout est bien classé, ça empêche de garder des tonnes de trucs dont on ne se sert plus. Vous savez, l’espèce de mini cuillère à escargot qui traîne dans le fond du tiroir ? Eh bien, ça ne me servait à rien. Out.

Gamine, j’étais du genre à garder plein de trucs et à ne pas utiliser mes choses neuves, de peur qu’elles ne soient plus neuves. #comon.

Suite à de nombreux déménagements dans ma période d’adolescence et au début de l’âge adulte, j’ai vite compris que tout le stock que j’accumulais, que je conservais « au cas où », ça ne faisait que me tirer vers le bas, dans le passé ou bien me gruger du temps ! Parce qu’on se le dise, si t’as à déménager 59 boîtes au lieu de 20, le temps de déménagement ne sera pas le même. Le coût non plus.

Alors j’ai commencé à faire un tri tranquillement. Plus tard, je vous ferai un article pour vous aider à choisir ce qui doit sortir de votre maison. Pour le moment, on va prendre une partie pas mal moins difficile que le « Walk-in » : les tiroirs de cuisine.

Voici mon résultat final :

C’est excitant, non ? C’est propre, droit et chaque ustensile dans ces tiroirs est utilisé. Je sais bien que vous vous dites que vous en avez trois fois plus. Mais justement, vous ne les utilisez clairement pas tous. Si jamais il y en a un qui brise, je sais que je peux le remplacer puisqu’il sert dans notre quotidien. Nous ne sommes pas encore rendus totalement minimalistes, bien que plusieurs de nos amis trouvent que le condo est plus qu’épuré. Toutefois, je porte de plus en plus une attention particulière aux biens matériels qu’on a à la maison. Et c’est exactement la même chose pour les jumelles !

Voici donc comment y arriver :

  1. Vous allez tout retirer de vos tiroirs et faire trois piles :
    • Je l’utilise toutes les semaines
    • Je l’utilise au moins une fois par année (exemple, des ustensiles cute de service pour Noël)
    • Kessé ça. Je savais même pas que j’avais ça OU non, je n’utilise pas cet ustensile.

Pour vrai, soyez honnête. C’est CLAIR que vous avez des trucs que vous n’utilisez pas, jamais, ou en six exemplaires et vous prenez toujours le même. Je viens de refaire l’exercice pour vous faire ce tutoriel et j’ai retrouvé des trucs de la catégorie KESSÉ ÇA.

Une fois vos piles bien séparées, vous allez mettre de côté les ustensiles utilisés toutes les semaines.

Ensuite, vous allez voir si dans ceux que vous n’utilisez qu’une fois par année, vous ne pouvez pas les ranger ailleurs, avec les autres trucs que vous n’utilisez qu’une fois par année. Par exemple, les ustensiles de services qui ne servent qu’à Noël : rangez-les dans le bac de décos ! Conservez ce qui ne se met pas ailleurs. Vous allez donc vous retrouver seulement avec les ustensiles utiles ! Yay!

Maintenant, passons aux choses sérieuses

  1. Mesurer le FOND de votre tiroir à partir des faces internes.
  2. Découpez un carton de la bonne dimension et vérifiez s’il rentre bien dans votre tiroir.

Petit truc : je vous propose de faire un cercle dans le centre pour introduire votre doigt pour faciliter le retrait du carton, ça vous aidera si vous l’avez fait trop tight.

      3. Là, le fun commence ! Vous allez séparer vos ustensiles par catégories. Voici mes catégories, mais vous pouvez tout autant les séparer autrement !

Pour le tiroir du haut

  • Couteaux de table
  • Fourchettes
  • Cuillères à soupe
  • Couteaux qui coupent
  • Couteaux à steak (sérieusement, ceux-là, ils ne me servent plus vraiment. Mais je les conserve pour couper la pizza, mettons lorsque je fais trop cuire le dessous ! Haha !)
  • Ciseaux
  • Couteaux de chef, à pains et à légumes, grand format.
  • Économe et ouvre-boîte
  • Cuillères à mesurer
  • Tasses à mesurer
  • Attaches à sacs #Ikea

Pour le tiroir du bas :

  • Spatules
  • Cuillères
  • Cuillères de bois et langues de chat (aussi appelées spatules ou maryses)
  • Ustensiles à desserts (fouets, couteau à crémage…)
  • Ustensiles de service en métal
  • Pinces
  • Au fond, baguettes de brochettes, râpe à fromage
  1. Maintenant que vous avez bien séparé vos trucs, il vous suffit de jouer sur votre carton et de placer vos items pour trouver comment ça peut être fonctionnel et propre. Sur la photo, vous verrez ce que mon organisation finale donnait comme séparations. Une fois que tous mes ustensiles étaient là, aux bonnes places, celles qui me convenaient, j’ai tracé les sections afin de savoir de quelles longueurs de plexi/bois/carton/paniers j’aurais besoin. Comme vous pouvez le constater, j’avais la chance d’avoir un papa qui pouvait me faire mes séparateurs en plexi, donc je l’ai laissé faire. Mais vous pouvez aussi prendre des planchettes de bois en vente dans toutes les quincailleries pour y arriver ! De la colle à bois et hop, c’est fait. En plus, si vous mesurez vos morceaux, les gens sur place pourront même vous les couper ! Vous êtes moins à l’aise, pas de problème, il y a de superbes paniers à seulement 1 $ que vous pouvez utiliser ! Le résultat sera le même. Vous y arriverez, faites-vous confiance.

Montrez-moi vos tiroirs et n’hésitez pas à m’écrire pour de l’aide ! Je suis en train d’en faire un métier, alors votre bordel, j’ai vu pire ! 🙂

P.S. Assurez-vous de mettre un fond. Ça facilite le retrait et le lavage.

Kim Boisvert

10 ans sans lavage

10 ans sans faire de lavage : le rêve de plusieurs! Avec quatre en

10 ans sans faire de lavage : le rêve de plusieurs! Avec quatre enfants, je m’épate quand je peux sauter une journée.

Dans le cadre de ma mission « À go, je reconstruis ma vie » (ben oui, je suis au début de la quarantaine, ça explique sûrement des choses…), je prends conscience que mon ménage de vie doit passer par un vrai ménage, très concret.

Le balai, le classement des livres et des garde-robes, le tiroir à ustensiles… mais en profondeur. Repenser tout. Me demander pourquoi j’ai chaque objet, à quoi il me sert, comment il me fait me sentir, ce qu’il symbolise pour moi, pourquoi je le place à cet endroit. Et pourquoi je ne m’en débarrasse pas.

Dans les dernières années, j’ai accumulé beaucoup trop d’objets. À commencer par les livres. Je me servais de mon passé de docteure en littérature et de prof de français pour justifier tous mes achats, et surtout, pour me déculpabiliser de tout garder. Si ça a des pages et une couverture, si ça contient des mots, c’est… comment dire… vital? Impossible de s’en départir? Un objet plus précieux que les joyaux de la reine? Méchante belle défaite pour accumuler des tonnes de livres. Ah oui, mes quatre enfants adorent lire, eux aussi. Donc, une raison de plus. Et ça, c’est sans compter les cahiers d’écriture… tous vierges. Mais que je me promets de remplir! Depuis longtemps…

Mais là, vraiment, je dois choisir entre acheter une maison plus grande, construire une rallonge pour héberger mes livres ou… donner et vendre des livres. J’ai commencé. Tranquillement. Mon objectif : que tous les livres que je garde entrent dans les bibliothèques que je possède déjà, et si possible, en une seule rangée. Défi gargantuesque s’il en est un. À suivre.

La lecture des livres (ben oui, des livres!) de Marie Kondo m’a encouragée à ouvrir mes tiroirs et à trier, à organiser, à jeter, même. À redonner au suivant. Mais horreur! Si je me fie au nombre de brassières que je possède, je pourrais me passer de faire du lavage pendant quasiment dix ans. Même chose pour les pyjamas (j’achète mes pyjamas en fonction de mon moral : un pour les soirées chill, un pour les nuits de tristesse ou les besoins de réconfort, un quand je me sens femme, un pour laisser le tomboy en moi s’exprimer…)

Même chose pour les robes, les pantalons, les bas doux. À l’idée de ne pas trouver LE vêtement qui convient à mon humeur et à mon besoin au moment où je le veux, j’angoisse. Je pense que ça me vient de l’époque où je portais un uniforme de collégienne cinq jours par semaine, et un uniforme de cadette pendant la fin de semaine. Ou de l’époque où on était convaincus que la fin du monde arrivait et qu’on devait amasser du surplus « au cas où ». Le « où » n’est jamais arrivé, évidemment, mais il me fait encore des grimaces de l’autre bord de la fenêtre.

Ça, c’est sans compter ma perte de poids. On ne peut pas prendre puis perdre cinquante livres sans changer de garde-robe. Je passe des coutures dans les vêtements que je peux récupérer, mais cette méthode a quand même ses limites. La Saint-Vincent m’attend, je crois bien…

Je suis aussi en train d’apprendre les bienfaits d’un frigo qui ne déborde pas. Et si mes enfants ne trouvaient pas ce qu’ils ont le goût de manger? Et si je ne pouvais pas mettre la main sur la collation du soir qui me rassurera? Et si, et si. Je fais mon épicerie comme si les commerces étaient inaccessibles 23 heures sur 24. Je veux apprendre à mieux planifier mon menu, mais aussi à accepter qu’à l’occasion, une rage d’oranges ou de yogourt à l’ananas ne puisse être satisfaite dans l’immédiat.

Au fil du temps et des actions qui me soulagent du « trop », je prends conscience que ce qui envahit mon espace, ce sont les « si ». Les peurs. Qu’il me manque quelque chose. De jeter quelque chose qui serait encore utile. Une fois par année, peut-être. Mon espoir de tout prévoir pour tout éviter.

Au risque de décevoir madame Kondo (bon, je ne la connais pas personnellement, alors ça devrait aller), je ne suis pas prête à faire le grand saut. À mettre au milieu de mon salon tout ce que je possède, à prendre chaque objet dans mes mains en me demandant s’il m’apporte de la joie, s’il m’est vraiment utile, s’il est vraiment placé au meilleur endroit. Mais je chemine. Et contrairement au Petit Poucet qui laisse ses cailloux derrière lui pour retrouver son chemin, ce que je laisse derrière, c’est pour de bon.

Et chaque fois que je choisis de moins accumuler (c’est beau jeter ou donner ou vendre, mais encore faut-il moins acheter!) ou de me débarrasser de quelque chose, je me sens allégée, moins piégée.

Je vais continuer de faire mon lavage au jour le jour, mais je vais aussi continuer de surveiller ce qui entre et ce qui sort de chez moi. Juste parce que ça m’aide à me sentir bien.

Et vous, qu’avez-vous tendance à accumuler? Quels sont vos trucs pour trier ou pour mieux vous organiser?

Nathalie Courcy