Vice caché!
Normalem Normalement, ce sentiment va vous habiter avant même qu’ils n’entrent dans votre vie… La nouvelle est formidable. D’un couple, vous deviendrez une famille. Une unité qui pourra aussi s’agrandir ensuite. Les plus braves, ils dépasseront la norme des deux enfants. Certains s’arrêteront à un seul. Chacun de nous selon notre choix. Selon sa réalité. En partie selon sa tolérance à l’inconnu. Mais, dès l’annonce, ce sentiment vient vous hanter. Jour et nuit. Est-ce que je serai à la hauteur? Tout le temps. Surtout dans les moments plus difficiles. La patience, c’est une vertu qu’il est plus facile de cultiver seul. Déjà, à deux, ça se complique parfois. Alors, sans un mode d’emploi précis ou mal adapté à une personnalité qui s’affirmera avant même de parler… Avec l’échographie, le sentiment se transforme. Ce n’est pas tant l’après, mais le si. Plus proche. Celui qui imposera de compter les doigts et les orteils. Juste pour se rassurer un peu. Comme si le visible garantissait l’invisible. J’ai trouvé particulièrement difficiles les premiers mois. En fait, tant que mon enfant – chacun d’eux – ne pouvait s’exprimer par des mots. L’interprétation, lorsqu’on connaît ses limites, n’a rien de rassurant. Le temps file. Chacune de leurs premières étapes. Les premiers pas. Leur découverte de l’environnement. Par la bouche. Tous les pièges cachés. Pas pour eux. Les premières nuits à l’hôpital, dès que la fièvre ose s’inviter. Que leur respiration ressemble à la nôtre. Le cœur trop serré d’impuissance. La garderie. Leur comportement social. Le lot des cadeaux qu’ils s’échangeront, par proximité. L’école. Et ça continue. La première sortie d’une nuit. Ils sont si petits. Et si? Et si? L’adolescence. Rien que le mot peut vous glacer sur place. Une phase hormonale qui n’a que faire des principes d’encadrement. De tout, en fait. Avec une assurance affirmée. Impolie. « Pourquoi tu t’inquiètes? » Tous les parents connaissent trop bien le sentiment, qu’importe ce qu’en pensent leurs enfants… michel