Mes vacances avec les grands-parents… un vrai désastre !
Il y a trois ans de cela, nous voulions partir dans un tout inclus p
Il y a trois ans de cela, nous voulions partir dans un tout inclus pour la semaine de relâche. Encore mieux, ma belle-mère s’est proposée pour venir à titre de « gardienne ». Pour ne pas laisser grand-papa seul, avec plaisir, nous sommes partis tous ensemble. C’était la première et la dernière fois !
J’aurais dû me douter, lorsque j’ai vu le regard vide, complètement perdu, de ma chère belle-maman à l’aéroport, que rien n’irait selon nos espérances. Elle qui voyage plus de deux fois par année souffre d’anxiété lorsqu’elle prend l’avion. Résultat : elle prend plusieurs produits naturels (beaucoup même !) afin de rester bien calme. TROP CALME ! Nous avions donc une grand-maman déjà dans les nuages parmi nous.
Une fois dans l’avion, mes fils voulaient absolument s’asseoir avec maman. C’est bien correct, ils étaient excités et heureux et j’étais plus qu’heureuse de partager leurs joies. Avec des rangées de trois sièges, je me retrouve donc seule avec mes cocos, mon conjoint et ses parents se trouvant à l’arrière. Au bout d’un moment, lorsque je me suis retournée pour demander de l’aide parce que mon fils de deux ans voulait faire caca (ben oui ! En avion aussi ça fait caca ces bibittes-là !), les trois dormaient et ronflaient intensément. Suite à leur charmante petite sieste, j’ai eu droit à un : « Vous avez pas dormi, vous autres ? »
Nous sommes arrivés en fin d’après-midi, donc après le souper, les garçons étaient exténués vu le voyagement. Nous étions installés pour regarder un spectacle, mais il n’y avait plus rien à faire : il fallait absolument coucher les enfants. Mon chum et moi nous échangions plusieurs regards complices, attendant le moindre signal de grand-maman aka, notre nounou de vacances. Rien ne vint. Nous nous sommes levés en expliquant qu’il fallait aller coucher notre chère progéniture. Grand-maman nous a souri tout bonnement, en nous souhaitant la bonne nuit.
À l’arrivée, nous voulions avoir notre chambre bien éloignée de celle de nos beaux-parents. Une fois dans l’intimité, nous voulions faire du bruit. Jour après jour, au courant de l’année, on se retient de faire du bruit lors de nos ébats sexuels pour ne pas réveiller, voire perturber nos enfants. Est-ce trop demandé de pouvoir se lâcher lousse en vacances ? Apparemment, oui ! Afin de nous simplifier la vie pour le matériel des enfants, belle-maman s’était assurée de prendre les chambres voisines. (Je roule des yeux !)
Deuxième journée, nous sommes restés à la piscine pour l’avant-midi. Notre plus jeune était donc tout heureux dans la pataugeoire. Ma belle-mère a dit à son fils qu’elle surveille notre petit. Parfait ! Je suis allée m’asseoir un peu plus loin. Vous savez, lorsque vous voyez une scène presque au ralenti ? J’ai vu mon fils tomber face première dans l’eau. Ma belle-mère avait les yeux fermés, visage vers le soleil. En une fraction de seconde, mon conjoint s’est levé et a attrapé notre fils par le fond de culotte. Apparemment, grand-maman était plus préoccupée par son bronzage que par ses petits-enfants.
Sans même avoir à nous parler, mon chum et moi venions de dire « Bye Bye » à nos vacances reposantes. Nous venions de voir notre confiance couler au fond de l’eau.
La veille de notre départ, je me suis fâchée et j’ai réservé un souper pour DEUX ! Parce que même aux soupers à la carte, nous y allions tous ensemble ! Je n’étais plus capable. J’ai donc imposé mes enfants aux grands-parents pour la nuit. Ben oui, mère indigne que je suis parce que mes enfants ne voulaient même pas y aller. J’ai eu un bon repas en charmante compagnie. Enfin, je nous retrouvais l’espace d’un repas et c’était merveilleux ! On s’est dit : Let’s go, on fait le party ! Après tout, nous étions en vacances ! En s’assoyant près du bar, qui ne voit-on pas arriver… mon beau-père ! Il s’ennuyait, le pauvre. En le voyant arriver, mon chum me dit : on le saoule, il partira plus vite ! (Veuillez noter que nous ne sommes pas toujours ainsi, mais là, on avait notre semaine dans l’corps !) Je peux vous dire que nous voulions qu’il parte et vite, parce que les verres coulaient à flots !
La semaine s’est terminée et nous étions encore plus fatigués qu’à notre arrivée. Je me suis dirigée vers la salle de bain avant que l’autobus arrive afin de nous ramener à l’aéroport. J’étais dans une cabine lorsque j’ai entendu des pas arriver en trombe. Une femme ne feelait pas du tout. Elle chiait sa vie si je peux me permettre ! Une main sur la bouche, je voulais taire mon ricanement. Je me suis penchée pour regarder ses souliers, c’était ma belle-mère ! J’ai vécu un moment d’intimité avec elle que je n’ai même pas encore vécu à ce jour avec son fils ! Vous m’auriez dit que mon voyage se terminerait avec ma belle-mère qui se vide les entrailles à mes côtés que je ne vous aurais pas crus !
Dans l’autobus, ma belle-mère s’est retournée face à nous et a dit : « Il aurait fallu une semaine de plus, hein ?! »
Eva Staire