Archives décembre 2015

Magasinage de Noël

Le magasinage des fêtes est un passage obligé. Nous avons donc procédé à une étude trrrrrès s

Le magasinage des fêtes est un passage obligé. Nous avons donc procédé à une étude trrrrrès scientifique pour enfin savoir si les hommes sont aussi bien programmés biologiquement que les femmes pour passer à travers cette épreuve annuelle…

Activités gratuites, mais pas plates à faire à Québec !

La semaine dernière, nous avons répertorié quelques sorties gratuites à faire à Montréal. À l

La semaine dernière, nous avons répertorié quelques sorties gratuites à faire à Montréal. À la demande générale, nous allons le faire pour d’autres régions. On commence avec les activités gratuites, mais pas plates à faire à Québec :

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Source: Instagram @catloup

Le Quartier Petit Champlain : Un vrai classique ! Encore cette année, Le Quartier Petit Champlain et Place Royale s’animent en ce temps des fêtes. Un pavoisement féérique lumineux est installé dans le quartier. On s’y sent comme dans un village sous un sapin de Noël. Jusqu’au 24 décembre, grands et petits pourront prendre une photo avec le père Noël gratuitement. De plus, partout dans le quartier, des chorales vous chanteront des airs de Noël traditionnels. Pour l’horaire complet des activités : http://www.quartierpetitchamplain.com/evenements/magiedenoel-au-quartier-petit-champlain-et-a-place-royale/

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Source: lacaserne.net

Aurora Borealis : Tous les soirs, 365 jours par années, dès la tombée du jour et jusqu’à minuit, Aurora Borealis illumine les silos du port de Québec, les transformant en une immense sculpture lumineuse. Imaginé par Robert Lepage, il s’agit de cinq tableaux d’une durée de 15 à 20 minutes, présentés en boucle, qui ont été conçus avec des thèmes de couleurs variées s’inspirant des aurores polaires, un phénomène lumineux uniquement connu au-delà du 65e parallèle. http://www.ville.quebec.qc.ca/idees_sortie/fiche.aspx?entID=1052

 

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Source: http://www.quebecregion.com/fr/patinage/patinoire-…

Patinoire de la place D’Youville : Cette patinoire est à un système de réfrigération, ce qui assure une très belle qualité de glace. Apportez vos patins et l’accès à cette patinoire en plein cœur de l’action est gratuit. Pour la période des fêtes, la patinoire est ouverte tous les jours de 10h00 à 22h00. Par contre, le 24 et 31 décembre elle ferme à 16h00. Voici un lien pour tous les détails:
https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/loisirs_sports/installations_sportives/patinoires_exterieures/patinoires_exterieures_fiche.aspx?entID

 

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Source:Musée de la civilisation

  • Une patente n’attend pas l’autre : Les 26, 27, 28, 29 et 31, de 12 h 30 à 16 h au musée de la civilisation, Général patente teste les connaissances des visiteurs sur des objets anciens et présente ses inventions absurdes, des objets du patrimoine, de vieux outils et autres bidules aux propriétés surprenantes ! https://www.mcq.org/fr/activite?id=325643
  • Tenir le fort : Les 26, 27, 28, 29 et 31, de 12 h 30 à 16 h au musée de la civilisation, construisez un château fort et testez vos habiletés au lancé de la balle de neige. Plusieurs épreuves vous attendent pour obtenir le titre de maitre lanceur! https://www.mcq.org/fr/activite?id=325656

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Source: Musée de la Place-Royale

Musique et traditions québécoises : Sous le signe d’un accueil chaleureux, musiciens, gigueurs et « calleurs » entraînent les participants à taper du pied et à prendre place dans un set carré. Ils pourront profiter d’une dégustation gratuite de sucreries traditionnelles et de chocolat chaud. Cette activité est présentée du 26 décembre 2015 au 1 janvier 2016.Pour en savoir plus: https://www.mcq.org/fr/activite?id=172961

 

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Source:MNBAQ

La moufle : Les 29 et 30 décembre, au musée national des beaux-arts du Québec, laissez-vous réchauffer, riez et chantez en écoutant un joli conte traditionnel ukrainien. http://www.mnbaq.org/activite/la-moufle-302

 

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Source:MNBAQ

Alice au pays des merveilles : Les 2 et 3 janvier à 14 heures, au musée national des beaux-arts du Québec, il y aura une lecture du conte classique d’Alice au pays des merveilles. Cette histoire fabuleuse raconte l’histoire d’une petite fille qui, grâce à la rencontre de personnages surprenants, fait la découverte d’un monde enchanteur. https://www.quoifaireaquebec.com/c/famille/evenements/alice-au-pays-des-merveilles-1/2016-01-02–14-00

 

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Crédit photo : Claude Côté, Mouvement Desjardins

Le Noël victorien chez les Desjardins : Du mardi au vendredi, cette exposition vous fera découvrir les traditions telles qu’elles étaient vécues chez les Desjardins à l’époque où l’ère victorienne était encore bien imprégnée dans les foyers québécois. Les fins de semaine, les visiteurs seront invités à boire une tasse de thé et à déguster le dessert par excellence de cette époque, le plum-pudding. https://www.quoifaireaquebec.com/c/famille/evenements/le-noel-victorien-chez-les-desjardins/2016-01-03–10-00

Connaissez-vous d’autres activités gratuites à faire à Québec? Si oui, n’hésitez pas à les partager avec nous!

Drôles de questions pour le Père Noël

Pendant la période des fêtes, des centaines et des milliers de familles bravent les longues files

Pendant la période des fêtes, des centaines et des milliers de familles bravent les longues files d’attentes dans les centres d’achats pour que leurs enfants puissent rencontrer le Père Noël!

Cette année, on s’est rendu dans le magnifique Royaume de Noël à CF Promenades St-Bruno. Écoutez les drôles de questions que Victor, Léa, William et Gabrielle ont posé au Père Noël.

Des papas qui poussent le concept des lutins de Noël beaucoup plus loin !

Noël approche à grands pas, ce qui signifie aussi que les lutins devront retourner au pôle Nord !

Noël approche à grands pas, ce qui signifie aussi que les lutins devront retourner au pôle Nord ! Enfin, les parents pourront profiter de leur soirée et n’auront plus de petites mises en scènes à planifier. Mais pour deux papas, ces mises en scènes ont pris une tournure intéressante. Grâce à leur imagination, ils ont repoussé le concept des lutins.

Alan Lawrence, un blogueur américain de l’Utah, a décidé de transformer son petit garçon en lutin de Noël. Sur son blogue http://thatdadblog.com, il veut partager sa vie de famille et montrer à quel point la vie peut être amusante lorsqu’on ne se prend pas trop au sérieux. Ça donne des photos super mignonnes !

 

Joe Wynberg, quant à lui a décidé qu’il serait le lutin cette année. Cet homme originaire de Moncton, au Nouveau-Brunswick, se met dans plusieurs situations pour amuser ses 4 enfants. Voici en images, ce que ça donne un lutin grandeur nature :

 

Endormir Anna… Mission IMPOSSIBLE!

Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Parlez en à Anna qui expérimente la vie
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Parlez en à Anna qui expérimente la vie de grande dans son nouveau lit!
Comme vous pouvez le voir, ce n’est pas facile de faire une transition en douceur … Alors papa a tenté d’endormir Anna dans le lit, avec elle!
Fous rire assurés avec un bébé “Energizer” comme Anna 😂

Les temps des fêtes, le temps de se retrouver en famille !

Sortez vos mouchoirs ! Cette publicité pour une chaîne allemande de supermarchés a ému plus de 3

Sortez vos mouchoirs ! Cette publicité pour une chaîne allemande de supermarchés a ému plus de 34 millions d’internautes en seulement quelques jours. On vous la partage pour vous rappeler que l’important à Noël, ce n’est pas les cadeaux, ce qu’on mange ou ce que l’on porte, mais c’est plutôt de passer du temps avec les gens qu’on aime ! En ce temps des fêtes, profitez des moments avec vos proches !

Mon souhait pour Noël : Des parents Québécois ont besoin de notre aide

Parents jusqu'au bout

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Parents jusqu’au bout

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Ce que j’aime le plus depuis la création de la page web et facebook de Ma Famille Mon Chaos, c’est probablement la proximité qu’on a avec nos abonnés. On prend le temps de lire 95% des commentaires sous les publications et surtout, on lit tous vos messages et on prend le temps d’y répondre. De cette façon, on apprend à vous connaitre, à savoir ce que vous aimez et ce que vous n’aimez pas 🙂
parents-bout01Aujourd’hui, j’ai reçu un message d’une dame qui se nomme Marie-Ève Tétreault. Vous savez, on reçoit beaucoup de messages et beaucoup de liens vidéo. On les regarde et si on trouve que le lien est bon pour MFMC, on vous le partage. En lisant son texte et en appuyant sur le lien de la vidéo, je ne pensais jamais que mon coeur de maman allait être retourné à ce point. Marie-Ève est une maman, comme plusieurs d’entre-nous, qui souhaite le meilleur pour ses enfants. Malheureusement, Marie-Ève a un enfant handicapé et sa vie a changé à tout jamais.
Son petit garçon, Zak, est atteint d’une maladie orpheline. Il est né avec une malformation au cerveau appelée “simplification gyrale”. Cette maladie fait en sorte qu’il est entre autres épileptique et hypotonique, qu’il est gavé, qu’il a une cécité corticale, qu’il ne marche pas, qu’il n’arrive pas à s’asseoir et qu’il ne parle pas. Sur la photo qui suit, c’est le beau Zak! Il a 2 ans et vient tout juste de commencer à rire :-)! Bravo Zak!

 

 

 

Prenez quelques instants pour regarder cette vidéo, après je vous expliquerai pourquoi je veux tant vous parler de leur cause:

Tout comme moi, vous êtes probablement ébranlés par ce que vous avez vu… Ces parents ne demandent pas de voyages, d’automobiles, d’ordinateurs ou d’objets quelconques. Ils demandent un sourire, une belle vie pour leur enfant, un moyen de pouvoir communiquer avec celui-ci… Des choses banales pour plusieurs, mais si importantes pour eux. Après le visionnement, j’ai décidé de m’informer un peu plus sur ce qu’est Parents jusqu’au bout .Voici un extrait de ce qui se trouve sur leur site et qui vous aidera à mieux comprendre.

Mettre au monde un enfant, c’est relativement simple. Toutefois, lorsqu’il est gravement malade on est totalement ailleurs, une autre dimension s’installe. On se noie rapidement dans le nombre de soins à prodiguer, dans les suivis médicaux à effectuer, des médicaments à administrer, de stimulations à faire religieusement, des hospitalisations, ainsi de suite… la liste est tellement longue! Ce n’est plus qu’un simple rôle de parent. Toutefois, on a besoin d’aide! De l’AIDE ! Nous avons dû faire une croix sur nos carrières afin d’être au chevet de nos cocottes 24h sur 24.

Les travailleurs de l’État contribuent entre autre au bien commun, assurent la relève de demain, choses déterminantes pour l’avenir d’une société. Si l’État avait la responsabilité de nos enfants gravement malades, il faudrait une armée de spécialistes et de quarts de métiers pour accomplir les tâches que nous faisons quotidiennement chose que nous les parents faisons déjà, et cela leur en couterait encore plus cher… L’État sauve tellement de sous… Après tout, ce sont NOS enfants. Naturel de s’en occuper non? Naturel de réanimer son enfant? Naturel d’installer un tube de gavage? Naturel de changer ses couches jusqu’à l’âge de 17 ans?

Vivre avec des levées de fonds et collectes quelconques n’est pas envisageable ni vivable à long terme. Nous nous sentons comme des mendiants. Si nous placions nos filles dans des familles d’accueil, celles-ci recevraient une somme de plus de 30000$ par année (par le fait même nous pourrions retourner travailler…) et ce, sans compter toutes les subventions supplémentaires, répits et visites d’infirmières à domicile. Pour finalement se rendre compte que ces enfants sont trop accaparants et seraient hospitalisés pour plusieurs années puis en coûterait une somme astronomique au gouvernement (au moins 90 000$ par année). Nos enfants ont leur place avec nous, dans l’amour de leur foyer familial. Nous sommes les mieux placées pour prodiguer leurs soins, même les médecins qui les suivent nous le rappellent souvent.

Si tout comme moi, vous êtes maintenant émotionnellement concernés par la cause, je vous invite à aller sur leur site web afin de lire sur le sujet et faire un don.

www.parentsjusquaubout.com

Pierre Hébert aurait dû suivre notre conseil…

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La semaine passée, nous avons publié, la photo d’un sapin de noël « baby proof ». Visiblement, Pierre Hébert n’a pas suivi notre conseil. Sa fille Agnès, qui aura un an à la mi-décembre, semble est une enfant très curieuse si l’on se fit à son statut Facebook :

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Un jour, tu ne croiras plus au père Noël

Ma belle cocotte d'amour, Du haut de tes 4 ans, je te regarde aller en cette période festive. Te

Ma belle cocotte d’amour,

Du haut de tes 4 ans, je te regarde aller en cette période festive. Tes yeux pétillants ne mentent pas: jusqu’au plus profond de toi, tu portes ce précieux héritage qu’est la magie de Noël. Tu t’émerveilles au moindre son de grelots espérant toujours le voir arriver sans prévenir.

Je te l’ai dit au moins 1000 fois. Il ne passera pas avant que tu sois profondément endormie dans la nuit du 24 au 25. Mais toujours, je sens cette attente qui te brûle et qui te fait espérer le voir apparaître à tout moment.

Je crois même t’avoir aperçue, le nez collé à la fenêtre scrutant le ciel à l’affût de son gros traîneau rouge. Ne me dis pas que tu n’y penses pas, je t’ai aussi vu embrasser sa photo. C’est définitivement le grand amour!

Et moi, je ne fais rien pour te décourager. Je sais que ça te passera avec les années. C’est bien ce qui me rend triste. Savoir que tu vas laisser ce concentré de magie qui t’habite se diluer au fil du temps.

Ne me dis pas que ça n’arrivera pas. Je suis passée par là avec tes frères. C’est OK, c’est la vie qui suit son cours, mais reste que lorsqu’ils ont cessé de croire, tu étais déjà dans nos vies à t’émerveiller. Que me restera-t-il de cette magie quand tu seras en âge de comprendre que ce n’était que de la poudre aux yeux?

Au fond, je réalise que ce n’est pas tant le fait que tu crois ou non qui m’attriste. C’est que j’ai peur de me retrouver confrontée à ma propre capacité à générer de la magie. Depuis 14 ans, mes Noëls sont ponctués de petits yeux qui brillent, de lutins et de poudre de fée des étoiles. Avec tes frères, puis avec toi, c’est si facile d’y croire. J’ai peur de devenir cynique et amère. J’ai peur de ne plus savoir quoi faire pour égayer la maisonnée pendant l’avent.

Paraîtrait-il qu’on n’en meurt pas . Que les choses changent, mais qu’on emmagasine suffisamment de magie pour continuer et perpétuer les traditions au grand dam de nos ados exaspérés. Mais ça aussi, c’est la vie. Il me faut passer par là pour qu’un jour, alors que ma réserve de magie commencera à se fatiguer, je puisse me recharger via mes petits-enfants. Je serai alors vieille d’âge, mais éternellement jeune dans mon coeur. Je vivrai une douce nostalgie du temps où tu t’émerveillais au moindre son de grelots lorsque je verrai ma petite-fille faire de même.

Mais ça, tu ne le sais pas ma cocotte et c’est très bien ainsi. Je t’écris ces mots aujourd’hui, non pas pour que tu saches tout, tout de suite, mais bien pour qu’un jour, lorsque tu seras toi-même confrontée à cette réalité, tu puisses savoir que ta maman est jadis passée par là et qu’au fond, je puisse te rassurer en te disant que la magie ne meure jamais réellement.

Marie-Josée Guérin

Mon histoire : Face à face avec l’intimidation

" Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort" Combien de fois j'ai pu répéter

” Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort”

Combien de fois j’ai pu répéter cette phrase à mon reflet dans le miroir. Étrangement, j’arrivais à me le faire croire, à me regarder dans les yeux et à me répéter que tout irait bien. Malheureusement, quand on est victime d’intimidation, les blessures sont souvent beaucoup plus profondes qu’on ne le pense. Et on ne s’en rend compte qu’en vieillissant, quand la douleur n’arrive pas à partir et que les cicatrices restent apparentes.

Je me rappellerai toujours de l’expression présente sur le visage de ma mère lorsqu’un de mes anciens professeurs l’a rencontrée et lui a dit ” Vous savez madame, je n’ai jamais compris comment votre fille faisait pour endurer tout ça. Ce n’était pas humain…”. C’était il y a une bonne dizaine d’années, après avoir vécu trois années, à l’école secondaire, qui furent un cauchemar. Trois années au cours desquelles je n’ai raconté à ma mère que des petites parties de ce que je vivais. Quand on est adolescente, on veut tout, sauf voir sa mère débarquer à l’école!

Je ne lui en ai jamais voulu de ne pas m’avoir crue à 100%. Elle, c’était une battante. Une femme de tête qui ne s’en laissait pas imposer. Moi j’étais une fille en pleine crise d’adolescence. En vieillissant, je la comprends d’avoir pensé que mes pleurs et mes histoires étaient liés à mes hormones d’ado de 13 ans qui se cherche. Je la comprends… mais ce n’était pas le cas.

Quand tu arrives au secondaire, tu t’attends à vivre une expérience un peu comme ce que tu vois dans les films. Les gangs de filles qui se tiennent ensemble, les gars sportifs… Ça, c’est ce dont tu rêves. J’étais loin de m’attendre à être celle qui allait être rejetée et humiliée dans les corridors. On ne souhaite ça à personne!

J’étais en secondaire un, une petite blonde qui vient de la campagne et qui arrive dans une école privée où plusieurs se connaissaient déjà. J’étais la proie facile. Je ne sais même pas si toutes ces personnes savaient mon nom, elles m’appelaient de toutes les façons imaginables. Tout ce qui ressemblait à mon prénom, mais qui ne l’était pas, semblait idéal à crier dans les corridors.

Je me souviens de ma phobie des escaliers en colimaçon, entre les cours. Mon nom raisonnait tellement fort et tout le monde me regardait. Je me rappelle aussi des élèves qui m’entouraient en tentant de me faire sentir mal à l’aise… et ils réussissaient. Il y avait aussi les rumeurs. Parce que des rumeurs, c’est facile. Parfois j’étais anorexique, parfois j’étais simplement folle. Ma vie fictive dépendait des ragots qu’on racontait la fin de semaine, et moi j’appréhendais le lundi matin afin de savoir ce qui m’attendait. Alors le peu d’amies que j’avais réussi à me faire se sont éloignées, de peur d’être associées à moi. J’étais maintenant seule. Seule et humiliée. Je les détestais, et je me détestais.

Tous les matins dans l’autobus, à l’approche de l’école, je sentais mon coeur qui voulait sortir de ma poitrine. Et à tous les matins en arrivant à l’école, en allant me cacher dans la salle de bain, j’étais malade. Le stress me rendait malade…

Ma mère ne l’a jamais su, mais je n’ai jamais mangé à la cafétéria de l’école. J’utilisais l’argent qu’elle me donnait afin de m’acheter des chips et des bonbons dans les machines distributrices et je me réfugiais à la bibliothèque. J’étais tellement malheureuse.

Un jour j’ai eu la brillante idée de me faire faire une permanente et de me teindre les cheveux en roux. Je voulais changer, être quelqu’un d’autre. Malheureusement pour moi, ce fut un échec. Je ressemblais à un caniche, et j’avais des broches. Ça n’a pas été long que les autres élèves se sont mis à japper après moi à chacune des fois où ils me voyaient, que ce soit à l’école, au restaurant, au centre commercial ou dans d’autres événements à l’extérieur de l’école. On me pointait constamment du doigt.

On ne peut pas vivre ça et rester la même personne. Mon comportement à la maison a commencé à changer. En fait, j’avais changé. Je n’étais que l’ombre de moi-même. Ce n’était pas facile pour ma mère et mes proches. Plus le temps avançait et plus j’étais dépressive. L’hiver, j’allais dehors et je mettais mes pieds dans la neige froide pendant 20-30-40 minutes. Je souhaitais attraper une énorme pneumonie et mourir. De cette façon, je n’aurais plus à vivre ce calvaire et mes proches ne sauraient pas que j’étais une lâche.

Un soir, alors que ma mère voulait absolument que je termine mon assiette, j’ai explosé. J’ai hurlé et pleuré. J’étais tannée et épuisée de tout. Je suis montée à l’étage et j’ai avalée tout ce qu’il y avait dans les armoires. J’en étais rendue à vouloir en finir à cause d’un spaghetti non terminé.

Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui j’ai décidé de raconter tout ça? Parce qu’on parle beaucoup de l’intimidation, au moment où ça se passe, mais très peu des répercussions à long terme. La douleur ne s’arrête pas au moment où les intimidateurs cessent leurs gestes et leurs paroles. La personne qui a subi des mois ou même des années d’insultes reste marquée à vie. Pour moi, à l’adolescence, les répercussions se sont traduites par un besoin d’attention et une profonde recherche d’identité. J’ai développé un besoin d’atteindre la perfection, de cette façon, je ne recevais pas de critiques. J’ai aussi été affectée par l’anorexie et de la boulimie. J’ai eu un manque de confiance en moi qui, encore à l’occasion, peut refaire surface. J’ai longtemps chercher l’approbation des gens autour de moi, j’avais une peur constante de déplaire. Encore aujourd’hui, il m’arrive de parler aux gens et de me sentir à l’aise puis, une fois à la maison, de me questionner sur ce que j’ai dit. Est-ce que j’étais correcte? Est-ce que les gens n’ont pas trouvé que je prenais trop de place?… Avant de comprendre et de guérir une bonne partie de mes blessures, j’ai dû voir des psychologues, des psychothérapeutes et des hypnothérapeutes.

Vous savez, je n’ai jamais été frappée ou menacée de mort. Je n’ai pas, non plus, connu le harcèlement sur internet, puisque Facebook/Instram/Twitter n’existaient pas. Et pourtant, j’ai été intimidée. Je me suis souvent dit que si j’avais été faite plus forte mentalement, tout ça ne m’aurait pas atteinte. C’est faux. On est tous différents et on a tous notre façon de réagir. Je ne méritais pas d’être une bête de foire. Je sais que les gens qui l’ont fait, ne pensaient jamais me faire autant de torts. Pour eux, la vie a continué et s’ils lisent ce texte, ils se diront probablement que ce n’était pas si pire que ça. Mais ce l’était pour moi. Et ça, ce n’est pas discutable.

Même après avoir vécu tout ça, je vais bien! Je suis une femme d’affaires respectée et qui réussit. J’ai un conjoint et une famille que j’aime, deux magnifiques enfants qui me rappellent chaque jour le vrai sens du mot bonheur. Ces épreuves font de moi la femme que je suis aujourd’hui. Une femme avec une expérience de vie incroyable et une immense sensibilité. Suis-je plus forte à cause de ce que j’ai vécu? Je ne crois pas. Je suis simplement différente de ce que j’aurais pu être sans l’intimidation.

Pour terminer, apprenez à vos enfants que, dans la vie, il y a plusieurs façons de blesser une personne et que toutes ces façons font mal à égalité.Vous devez leurs apprendre la puissance et l’impact que les mots peuvent avoir. La violence physique n’est pas pire ou moins pire que la violence verbale. Et même si c’est épuisant et que vos enfants vous donnent des cheveux gris, écoutez-les. Peut-être que ce qu’ils vous diront sera romancé, peut-être que non. Prévenez les coups avant que la vie ne les brisent.

” Prends une feuille de papier et froisse-la ! Ça y est ? Maintenant essaie de remettre la feuille de papier comme avant, bien lisse.. tu n’y arrives pas ? Le cÅ“ur d’une personne est comme cette feuille de papier : une fois que tu lui as fait du mal, il est difficile de le retrouver comme tu l’as connu … “

Un matin parmi tant d’autres

6h00: le cadran sonne. Je snooze. Zamoureux, qui est rentré tard de travailler, ronfle à mes côtÃ

6h00: le cadran sonne. Je snooze. Zamoureux, qui est rentré tard de travailler, ronfle à mes côtés.

6h20: le cadran sonne. Je snooze. J’entends des pas dans le couloir, c’est Mathis, 11 ans, qui s’en va aux toilettes. Dans ma tête je me répète « ne claques pas la porte, ne claque pas la porte, ne claque pas la porte » BANG ! La porte claque. Il tire la chasse et repart sur le bout des pieds. Je ferme les yeux histoire de savourer mes dernières 10 minutes de répit quand une petite voix se fait entendre : « Maman, maman, maman, maman… » C’est Laurence, 3 ans, qui semble être réveillée. Je m’étire pour attraper mon iPhone. Je fais un léger tour d’horizon pour faire semblant que je prends du temps pour moi avant la tornade du matin.

« Maman, maman, maman, MAMAAAAAAAN !!! » Ah oui, Laurence est réveillée ! J’avais presque réussi à me convaincre du contraire !

À contrecoeur, je me lève et j’enfile un pantalon de pyjama et une veste. Je sors de ma chambre. Je passe devant Laurence en lui disant que maman va revenir. C’est qu’il y a Thomas, 13 ans, qui dort comme une bûche au sous-sol. Je descends donc le réveiller, non sans peine.

Je remonte. Je réveille mon homme qui tient absolument à voir les enfants. Je retrouve ensuite ma belle Laurence qui attend avec impatience. Elle sautille de joie comme si elle ne m’avait pas vue depuis des mois. Je l’habille puis on court dans la salle de bain chercher le nécessaire pour faire ses couettes. On s’installe dans la salle de jeu et je la coiffe en regardant pour la énième fois une reprise de Princesse Sofia.

Par la suite, Laurence retrouve ses frères dans la cuisine. Sa toast l’attend. Zamoureux me dit qu’il m’a fait un thé. Il est bien noir, comme je l’aime. Ça aide à me réveiller. Je le dépose sur mon bureau. Pendant que la famille déjeune, je cours enfiler des vêtements potables et m’arranger la tête de mon mieux avec le temps qu’il reste.

7h00: J’appelle Thomas qui s’est faufilé dans sa chambre avec son iPad. Je lui dis de monter son lunch et d’aller prendre son médicament. Est-ce un jour d’éduc? Je lui rappelle qu’il doit être prêt à partir à 7h05 pour ne pas manquer son autobus. Il me répond qu’il le sait en remontant l’escalier avec la subtilité d’un éléphant.

7h08 Je vole un bisou sur la tête de mon ado qui ne me dépasse pas encore. Je m’assure qu’il a tout : Sac à dos, sac à lunch… Est-ce qu’il avait de l’éduc? Je lui demande où est sa tête et invariablement il me répond : « Sur mes épaules » suivi d’un « Bonne journée Man! » en claquant la porte.

7h12 Thomas revient à la maison. Il a manqué son autobus. Zamoureux court s’habiller pour aller le reconduire.

7h30: Mathis se prépare pour aller à l’école. Je m’assure que ce n’est pas un jour d’éduc, qu’il a son lunch et son sac à dos, mais surtout, qu’il est habillé en conséquence selon la température qu’il fait. Je fais fi de son choix vestimentaire douteux, j’évite ainsi un cataclysme.

7h45 : Mathis claque la porte d’entrée non sans un bisou et un « Bonne journée maman! ». Laurence s’amuse à faire l’avion avec ses toasts. Je me dépêche de la débarbouiller avant qu’elle n’en mette partout et que je sois obligée de la changer. Elle proteste, c’est le temps de la préparer pour la garderie.

De peine et de misère, je lui enfile ses bottes, son cache-cou, sa tuque… mais où sont les mitaines ? Le temps de le dire, Laurence n’a plus de tuque et entame d’enlever son cache-cou. Je retrouve les mitaines derrière moi et, dans un ultime effort digne des olympiques, ma fille se retrouve habillée. À la hâte, j’enfile mes souliers et mon manteau. J’attrape Laurence et son sac puis je quitte. En général, ça se fait en 1 minute et demie top chrono. Mais ce matin, miss Laurence a décidé que ça ne lui tentait pas de marcher. Après une performance digne du Cirque du Soleil, je dépose enfin la petite à la garderie et je quitte après 1000 bisous et un « Bonne journée maman ! ».

Je referme la porte. J’enlève mon manteau. Je me dirige vers mon bureau. Le téléphone sonne, c’est Zamoureux: Thomas est bel et bien rendu à l’école. Après lui avoir parlé, j’attrape ma tasse : mon thé est froid. Tant pis! Je me fais à déjeuner : 2 toasts et 1 jus d’orange puis je m’assois enfin à mon bureau pour commencer ma journée de travail. Je souris. C’est comme ça chaque matin chez moi. Je ne sais pas si c’est ça le bonheur, mais je sais assurément que j’ai choisi d’avoir chacun de mes 3 petits bonheurs. J’aimerais prendre le temps, mais comme dans bien des familles le matin est comme un marathon. Le but c’est de passer le fil d’arrivée avec le moins de dégâts possible.