Archives octobre 2016

Les poux, ma hantise !

La saison des tuques est commencée. Pour la mère que je suis, c'es

La saison des tuques est commencée. Pour la mère que je suis, c’est avec hantise que j’appréhende le possible retour de certains amis  ennemis indésirables de ma fille. Oui, oui, les fameux poux!

La première fois qu’on a fait la fameuse découverte de ces petits envahisseurs du cuir chevelu, c’est lorsque ma fille est rentrée à la maternelle. J’avais remarqué qu’elle se grattait les cheveux sans arrêt depuis quelques jours, mais je n’arrivais pas à savoir si c’était réellement des poux ou seulement une irritation. J’ai donc visité mon pharmacien et là, comme si le ciel m’était tombé sur la tête, il me dit: « Effectivement madame, on voit clairement qu’elle a des poux ».

J’ai remis la casquette sur la tête de ma fille, j’ai écouté les recommandations du pharmacien, acheté le traitement. Nous sommes parties presque en courant à la maison pour procéder à l’éradication de ses minuscules envahisseurs.

Une fois le traitement appliqué, il a fallu attendre qu’il agisse avant d’entamer la deuxième étape: retirer les poux. Tsé quand on doit enlever les petites bibittes noires dégoutantes avec un peigne très fin. Je dois avouer que voir tomber ces petites bestioles comme des mouches  de la tête de mon enfant m’a dégoûtée.

Ensuite, on a laissé agir le traitement pendant huit heures.  L’appliquer juste avant le dodo est l’idéal.  Moi, c’est ce que j’ai préféré, je lui ai fait une tresse et je me suis assurée de bien protéger son oreiller, car parfois les huiles essentielles qu’il contient peuvent tacher.

Pendant que le traitement agissait, devinez ce que nous avons fait ? Eh oui, nous avons lavé à l’eau chaude et séché à haute température tout ce que nous pouvions, pendant au moins quarante minutes. Pour le reste des articles ayant été infestés, on les a mis dans des sacs de plastique, fermés hermétiquement, pendant dix à quinze jours. Un peu maniaque, j’ai même mis les oreillers et les douillettes dans la sécheuse, tous les soirs,  pour être certaine de les exterminer.

Pendant, les deux semaines qui ont suivi, je me suis assurée de retirer les lentes, ce sont les petits œufs que pondent les poux. C’est donc là que le cauchemar a commencé. Chaque soir, je vérifiais mèche par mèche, avec ma lampe de poche dans la bouche, assise sur un banc dans la salle de bain, afin de retirer toutes les lentes. Bien que le peigne soit assez efficace, je dois dire que la meilleure méthode a été de les retirer avec mes ongles, car les lentes ont tendance à coller à la base du cheveu. Ma fille ayant des cheveux très fins et très longs, je dois dire que j’en avais pour au moins trente à quarante minutes par soir. C’était tellement long, qu’une fois, elle s’est endormie sur mes genoux pendant que je faisais la chasse aux lentes.

Contrairement aux légendes urbaines, les poux ne sautent pas de tête en tête. C’est au contact qu’ils se propagent. C’est là que j’ai eu une petite discussion avec ma fille afin d’éviter que cet épisode se reproduise. « Évite de coller ta tête sur celles de tes amies, n’utilise plus leurs brosses ou élastiques. Je sais que tu aimes jouer et te faire jouer dans les cheveux, que tu aimes dormir chez elles et vice-versa. Je sais que c’est tout un défi pour toi, mais c’est important que tu en sois consciente. Je n’ai pas envie de refaire cela souvent et toi non plus tu n’aimes pas ça ». Je lui ai répété de faire attention et pourtant, elle en a eu trois fois en deux ans. La dernière fois, je l’ai même menacée que si elle en avait encore, j’allais lui couper les cheveux aux épaules. Imaginez-vous, ma petite en pleurs pendant au moins une demie heure parce qu’elle ne voulait pas que je lui coupe les cheveux.

Je crois bien que la menace a été efficace, car depuis ce temps-là, elle n’en a plus. Aussi, j’utilise un petit truc maison, c’est un petit mélange de quelques gouttes d’huile essentielle de lavande avec de l’eau dans un vaporisateur. Donc, chaque fois qu’elle quitte pour l’école ou pour aller dormir chez des amies, je lui en vaporise un peu sur ses cheveux et sa taie d’oreiller. Je fais la même chose, de temps à autre, à l’intérieur des tuques et des casquettes.

Si jamais votre enfant subit une invasion de poux, informez les gens autour de vous qui auraient pu être en contact avec lui et avisez l’école par mesure de prévention et par respect pour les autres élèves et leurs parents.

Bref, soyez patients et conscientisez vos enfants, car la venue de ces indésirables peut survenir à tout moment, pas seulement en début d’année scolaire.

BONNE CHANCE !!

Et maintenant, le vide…

Même après <a href="http://www.mafamillemonchaos.ca/on-jase/jour-o

Même après un mois et demi d’hospitalisation, ton départ a laissé un grand vide.

Même si je me couchais déjà seule le soir après avoir embrassé nos deux amours, le manque est plus grand que jamais. Tant que tu étais là, même si tu ne me répondais pas, parce que ta vie dépendait des dix mille machines autour de toi, je pouvais quand même te faire part de mes angoisses et de mes peurs. Je pouvais tenir ta main et sentir ton réconfort.

La routine s’installe tranquillement. La petite à l’école, le petit à la garderie et le reste de ma journée à m’occuper de la paperasse (notaire, banque, gouvernement…). Déjà qu’il faut composer avec la perte d’un être cher, toute cette bureaucratie entourant le décès est épouvantable. La fin de la journée arrive : va chercher le petit à la garderie, la petite à l’école, et puis, souper, devoirs, bains, dodos. Et le vide… Ces longues soirées à mijoter dans ma tête, à chercher une présence, un réconfort. Je vais me coucher. Encore un vide… Un grand lit vide et froid. Et demain, ce sera la même routine qui recommencera.

Un jour, un sage m’a dit : « Ne refuse aucune invitation. Que ça te tente ou non, vas-y et tu verras. Tu t’ennuies, tu pars, mais ne refuse rien. » Et c’est ce que j’ai fait. Je nous ai tenus occupés le plus possible pour éviter de ressentir ce grand vide.

Les journées passent, le temps file, et nos enfants grandissent : graduation de la garderie, premier cours de claquette de notre fille… Tu voulais tellement qu’elle fasse de la claquette. Malheureusement, tu img_0396n’auras jamais la chance de voir à quel point elle a du talent et tu ne pourras jamais lui souffler à l’oreille que tu es tellement fière d’elle. Entrée à la maternelle, premier match de baseball, première ceinture de karaté. Et bientôt, graduation du primaire et entrée au secondaire. Et toujours ce vide. Ce manque que je ressens à chaque étape de la vie de nos enfants. À chaque fois, je leur dis que je suis fière d’eux et je prends le temps de rajouter à quel point tu le serais toi aussi.

À ma famille et à mes amis, je veux vous dire ceci : « Merci de faire partie de ma vie, merci d’être là pour nous, merci de combler du mieux que vous pouvez ce manque, ce grand vide. »

Papa, maman, belle-maman, tantine, frérot, JF, Mélanie, Virginie, Martin, Nancy, Patrice, Marie-Eve, Christian, Yan, Nathaly, Nathalie et Martin : « Chaque minute de votre temps que vous prenez pour nous trois, nous aide à rendre notre vie plus belle. Merci du fond du cœur. xxx »

Mon accouchement mono

Il était 2h30 du matin quand tout a commencé. J’étais seule à

Il était 2h30 du matin quand tout a commencé. J’étais seule à la maison avec ton grand frère. J’essayais de rester calme, de penser à tout et de ne rien oublier. Habituellement, cette aventure se vit à deux. Dans mon cas, c’était un accouchement « mono », sans ton père, et ça, je le savais depuis le troisième mois de ma grossesse.

Une fois ton grand frère parti chez son père, j’avais le droit de paniquer. J’avais le droit de pleurer toutes les larmes que j’avais retenues durant les six derniers mois. Tu as été conçue, désirée et prévue à deux, mais j’allais te mettre au monde seule, sans ton père. Mon plan? Mamie et marraine seraient là. Parfois, la nature se fout bien de nos plans.

Mamie et moi étions arrivées à l’hôpital à 3h50, tu es née à 4h10. Tellement pressée que marraine n’a même pas eu le temps de se rendre pour ta naissance. Les soirs de pleine lune, tout va vite y parait! 

Je me rappelle qu’entre deux poussées, j’avais envie de pleurer. Pas parce que j’avais mal physiquement, mais parce que j’avais mal mentalement. Ma mère était présente et ça me rassurait. Malgré le fait que j’étais contente qu’elle soit là, une partie de moi se disait que ce n’était pas comme ça que j’avais prévu les choses lorsque nous avions décidé, ton père et moi, d’avoir un enfant. Ça ne devait pas être ma meilleure amie qui vienne aux échographies avec moi. Ça ne devait pas non plus être ma mère qui me tienne la main pendant que je poussais. Ce n’était pas un accouchement en tant que mère monoparentale que j’avais prévu.

Il était 7h30 du matin. Mamie et marraine étaient retournées à leur maison. Le département de la maternité commençait peu à peu à se réveiller. Dans ma chambre d’hôpital, assise dans mon lit, je ne cessais de te regarder, toi ma petite merveille. Ce qui me frappait, c’est que j’étais seule sur mon nuage. J’aurais tant aimé vivre ces moments à deux, avec ton père. L’infirmière était entrée dans la chambre en laissant la porte ouverte. Pendant qu’elle t’examinait, mon petit bout d’humain, je regardais les gens défiler dans le corridor. Je ne peux décrire le sentiment qui m’habitait à ce moment-là. Je voyais des futures mamans en contractions, avec les papas en arrière qui semblaient impuissants. Mais ils étaient là et ils faisaient de leur mieux. Je voyais des couples se promener avec leur mini tout neuf, l’air heureux et des familles qui venaient leur rendre visite. Et il y avait nous, en tête à tête. Nous étions seules pour débuter cette grande aventure. J’étais triste et je me sentais coupable. J’étais jalouse et envieuse de tous ces couples, ces familles. J’aurais aimé que quelqu’un me prenne dans ses bras et me dise « tout va bien aller ».

Présentement, je regarde la merveille que je viens de mettre au monde, toi, il y a quelques heures seulement. C’est dans tes yeux que je trouve le courage de continuer. C’est ça notre famille. Simplement nous trois et c’est parfait comme ça.

Maman

Prendre soin

En me couchant à 20 h 35 hier, bien accompagnée de mon rhume et de ma doudou (un vrai bébé!),

En me couchant à 20 h 35 hier, bien accompagnée de mon rhume et de ma doudou (un vrai bébé!), je me suis dit : « Oh! Que j’aimerais avoir un bon déjeuner au lit demain matin… mais bon, ce n’est pas la fête des Mères… je n’en demanderai pas trop! ». Et j’ai dormi presque sans interruption jusqu’à 9 h 47 ce matin. Un record, pour moi qui dors normalement cinq ou six heures. J’en avais plus que besoin. Je me suis couchée hyper tôt pour prendre soin de moi.

Hier, j’avais aussi rencontré mon art-thérapeute. Une perle de douceur, de compétence, d’humour et de créativité. C’était une autre façon de prendre soin de moi. Après des années de psychothérapies, je plafonnais, je stagnais. J’ai décidé de changer de stratégie. Une art‑thérapeute fait appel à une partie de moi que je contrôle moins : mon subconscient. Elle m’aide à mettre en images et en mots ce que mon corps sait intuitivement, mais que ma bouche refuse d’exprimer.

Je mets enfin en pratique des stratégies que ma tête connaissait depuis des années, mais qui restaient de la théorie. Des bonnes intentions non actualisées : lâcher prise (je préfère parler de laisser être), dire « non » sans culpabilité, se choisir chaque jour, créer au lieu de maugréer, et prendre soin des autres et de soi.

Prendre soin des autres : mon « check in the box » était déjà fait depuis longtemps, en caractères gras par-dessus le marché. Bien que je sois la plus jeune de ma famille, j’ai appris tôt à m’occuper de mon entourage et à taire mes peines pour laisser de la place à celle des autres. J’ai observé ma mère consoler les endeuillés alors qu’elle-même pleurait un être aimé. Combien de fois l’ai-je vue donner alors qu’elle-même avait peu? À l’heure des repas, il y a toujours de la nourriture en quantité, «plus une portion pour le clochard». Comme dans le bon vieux temps. Même maintenant, si le clochard s’invite sous les traits d’une amie qui déprime ou d’un fils qui veut de la compagnie, la portion est déjà sur la table, à côté d’un café réconfortant.

J’ai intégré le modèle naturellement. Je me suis souvent fait reprocher de trop en faire et de ne jamais demander d’aide. J’avais pourtant l’impression d’afficher mes appels à l’aide comme des panneaux lumineux au centre de Time Square. Je devais être trop subtile ou aveugle aux offres de soutien. Comme le souligne Julia Cameron dans son livre sur la créativité, on résiste à ce dont on a vraiment besoin.

Dans les dernières années, j’ai commencé à « acheter » de l’aide : chiro, masso, homéo, ostéo, compagnie de ménage. En payant, je ne pouvais pas être déçue par quelqu’un qui n’a pas le temps de s’occuper de moi ou qui n’entend pas mon besoin. Ces soins m’ont donné l’élan pour aller mieux, physiquement et moralement.

Prendre soin de moi : Je me trouve dans une période de transition où je souhaite devenir plus autonome. Voyez-vous, tous ces rendez‑vous prennent beaucoup de temps et constituent un réel investissement financier (justifié, ne vous méprenez pas!). J’essaie d’établir une routine saine et réaliste qui inclurait méditation, étirements, créativité artistique, jeux en famille, yoga et alimentation équilibrée.

Je n’y suis pas tout à fait, mais ça s’en vient. En attendant de trouver le moyen de prendre soin de moi-même, je reçois de l’aide que je n’ai pas achetée. Ma maman est venue habiter chez moi une semaine pour s’occuper des enfants et préparer plein de bons petits plats (12 pâtés, 48 conserves de viandes et de soupes, en plus des préparations à muffins et à salades de couscous). Mes beaux-parents ont aidé mon mari à préparer la maison et le terrain pour l’hiver. Mes amies m’accueillent à bras ouverts pour une fondue ou un thé.

dejeuner1Ce matin, mes enfants sont entrés dans ma chambre tout doucement avec un plateau de déjeuner. Avec papa, ils m’avaient préparé une crêpe à la confiture et aux bananes (« Maman, c’est moi qui ai coupé les rondelles de bananes. On a choisi la plus jaune pour que tu guérisses plus vite ») avec un verre de lait. Sans l’avoir demandé, j’ai eu mon déjeuner au lit. Et une conversation complice avec ma belle Cocotte sur l’amour, le bonheur, la santé, la zoothérapie et la famille.

Quand mes enfants sont arrivés dans ma chambre, je rêvais que je perdais mes dents. Selon les dictionnaires d’interprétation des rêves, perdre ses dents signifie qu’on adejeuner2 peur d’abandonner nos défenses inconscientes. Peut-être. Mais je sens que cette crainte se dissipe peu à peu. J’accueille l’aide généreuse des autres, et cela me donne la force de prendre soin de moi autant que je prends soin de ceux que j’aime.

 

Maman, je m’ennuie de papa

Jack, on est chanceux aujourd’hui. Sais-tu pourquoi? Parce que tu

Jack, on est chanceux aujourd’hui. Sais-tu pourquoi? Parce que tu es maintenant assez grand pour t’exprimer avec des mots. Parce que je te comprends mieux. Tu peux me le dire quand tu t’ennuies de ton père et on remédie à la situation.

Te rappelles-tu, mon grand, quand tu n’étais qu’un tout petit bout de garçon? Tu mesurais à peine plus de trois pommes. On arrivait à la maison et tu te mettais à pleurer en disant : « Papaaaaaaa », en serrant très fort ta grenouille Lolo ( pas une vrai là, juste TON toutou.). Moi, je m’en souviens et je m’excuse mon petit coco. À ce moment de nos vies, je croyais que tu me disais, à travers ton « papaaa » :  « Je ne veux que mon papa. Maman, je ne t’aime pas. ». Tu sais ce que je faisais dans ces cas-là? Je te chicanais et te disais, en pleurant à mon tour : « Tu veux ton père, tu veux y rester pour toujours? Alors vas-y! » P’tit loup, je te jure que les mots dépassaient ma pensée. Dieu sait à quel point je ne voulais pas me séparer de ma petite bibitte d’amour.

Aujourd’hui mon minou, j’ai des frissons en y repensant. Je m’en veux tellement. Aujourd’hui coconut, je comprends. Je comprends que tu voulais tout simplement passer du temps avec papa et maman. Ton petit cœur avait de la difficulté à devoir te séparer de l’un d’entre nous. C’est difficile pour un petit garçon de deux ans et demi de dire au revoir, pour une longue semaine, à un de ses parents. Tu essayais tout simplement  de me dire que tu t’ennuyais de ton papa, que tu voulais le serrer fort dans tes bras.

Aujourd’hui mon petit coco, c’est le fun. C’est le fun parce que tu t’exprimes. Tu me le dis quand tu as un pic au cœur. Il t’arrive de pleurer, avec la photo de papa collée sur toi, en me disant : « Je m’ennuie de papa ».  Maintenant, tu peux l’appeler, lui parler. Après une pratique de hockey, tu  arrêtes lui donner un bisou chez lui. Même que parfois, on lui demande si tu peux faire un dodo de plus chez lui. Il est content lui aussi quand il te voit plus souvent.  Mon petit démon dans ma tête me dit parfois que c’est parce que tu n’es pas bien à la maison que  tu réclames ton père, mais je me raisonne rapidement, car je sais que tu es juste heureux de voir tes parents souvent.

Je trouve ça encore difficile de devoir partager le temps passé avec toi, mais je remercie la vie de savoir que ton père t’aime et se soucie de toi. Je m’excuse encore mon petit chevreuil d’avoir mal compris tes besoins. Je fais tout mon possible maintenant pour que tu puisses partager ton temps entre maman et papa. Rien ne vaut ton beau sourire satisfait d’avoir comblé ton ennui.

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La peur qui m’a empêchée de conduire pendant 13 ans

Lorsque j’étais petite, j’ai été victime d’un accident impl

Lorsque j’étais petite, j’ai été victime d’un accident impliquant un homme, quelques bouteilles et une voiture. S’en sont suivies de bonnes blessures, dont je vous épargnerai les détails scabreux.

Chez moi, mes parents ne conduisaient pas. Du coup, durant mon enfance, je n’ai pas pris place bien souvent dans une voiture. Rendue adulte, j’ai voyagé parfois comme passagère. Mais je dois vous l’avouer, j’étais morte de trouille à chaque fois! Pire, le traumatisme le plus profond de mon accident aura été une peur panique, quasi viscérale, de conduire à mon tour.

En 2003, j’ai pris mon courage à deux mains, je suis allée faire mon examen théorique et je l’ai réussi du premier coup.

Oui, je suis suffisamment vieille pour avoir eu la « chance » de ne pas devoir suivre de cours « obligatoires » comme c’est le cas aujourd’hui…

Par la suite, chaque année, je renouvelais mon permis « d’apprenti ».  Je devais prendre mon temps, j’avais peur.  Cela aura duré treize ans!

Treize années où j’ai été incapable de conduire. Je savais le faire, mais mon corps entier se braquait. J’avais soudainement le Nil qui coulait dans mon dos!  Les dents me grinçaient et le cou me barrait! J’avais tellement peur! Les jointures blanchies à serrer le volant si fort. J’étais incapable de détacher ne serait-ce que mon petit doigt pour mettre mon clignotant!  Mon corps entier me disait qu’il était terrifié et tétanisé!

Durant ces treize années, je suis devenue mère, trois fois.  Comblée.  Mon époux étant sur la route, être piétonne n’était pas toujours aisé.  Alors, j’essayais de passer par-dessus mon traumatisme, sans succès.

Un jour, mon fils ainé m’a demandé pourquoi je ne conduisais pas. Je lui ai raconté. Il m’a écouté, empathique, comme il sait si bien l’être.  Il m’a même fait un gros câlin! Puis, me regardant droit dans les yeux, il me lança :

– Maman, tu as peur. Mais tu nous dis toujours qu’on doit passer par-dessus nos peurs! Pourquoi tu ne le fais pas ?

Dans ses yeux bleus, l’interrogation était complète et il avait bien raison! Alors, je lui ai répondu tout bonnement :

– Tu as raison mon chaton, on peut toujours combattre nos peurs, alors je vais conduire! Ça va me prendre du temps, mais je vais le faire! Je te le promets!

À partir de là,  je me suis forcée à conduire. Chaque fois que je prenais le volant, mon époux à mes côtés, les enfants restaient calmes. Puis, de temps en temps, une des trois petites voix chuchotait: « Bravo maman té bonne! »

À quelques reprises, en arrivant à destination, je suis sortie de la voiture, en laissant mon homme s’occuper des enfants, me sauvant toute tremblante. Je me sauvais pour pleurer. J’avais si peur! Chaque fois,  je revenais et mes trois amours m’entouraient de leurs beaux mots. Les mêmes mots que je leur répétais depuis leur naissance: « Bravo, je suis fière de toi, continue!  N’abandonne pas! »

Le 25 juillet dernier, je l’ai fait! Après treize ans et bien des pleurs, JE L’AI FAIT !  Mes enfants m’ont aidée, plus que quiconque, à passer cette peur. Aujourd’hui, je conduis, encore nerveuse, mais en contrôle.

Ce matin, mes deux ainés étaient à l’école. Nous étions, mon plus jeune et moi, en route pour faire quelques achats. Tout en conduisant, j’ai appuyé sur le bouton de la radio. Cela n’a l’air de rien, mais je n’ai jamais réussi à conduire avec la radio ouverte! Une seconde plus tard, mon petit homme de quatre ans me lance tout bonnement :

– Hey maman, tu as ton permis de radio ?!?

– Bha oui chéri d’amour, maman continue sa route.

Je n’arrive pas encore à sortir de ma ville, mais ça viendra…  Promis !

Le Dump Dinner: une technique culinaire pratique pour les parents pressés

En manque de temps ou d’inspiration pour un souper la semaine? Ess

En manque de temps ou d’inspiration pour un souper la semaine? Essayez le Dump Dinner! C’est une technique culinaire simple et pratique que tous les parents pressés devraient connaître.

Le concept est simple : il s’agit de recettes pour la mijoteuse, n’impliquant qu’une préparation minimale. Les repas sont préparés à l’avance et placés dans des sacs de plastique au congélateur jusqu’à ce qu’on soit prêt à les cuire lentement à la mijoteuse.  On sort le sac du congélateur la veille, on le place au réfrigérateur pour la nuit et on « dompe » le contenu du sac dans la mijoteuse le matin, avant de partir pour le travail.  Le tour est joué!


Comment préparer un repas avec la technique Dump

Couper les ingrédients tel qu’indiqué dans la recette. Certaines recettes contiennent déjà le féculent. On les dépose dans un grand sac de congélation. Ensuite, on ajoute les épices, les sauces et BAM! Nous avons un souper savoureux et équilibré d’environ cinq portions. Généralement, nos préparations se conserveront  jusqu’à trois mois au congélo.

Prenez l’exemple du poulet brocoli. On met quatre poitrines de poulet, des brocolis, un piment vert, un pot de sauce Alfredo, un oignon, sel, poivre, et c’est tout! Personnellement, j’ai mon hachoir qui me permet de tout couper rapidement. C’est une recette qui se prépare en moins de dix minutes, puisque la viande est mise directement dans le sac sans manipulation.

De temps à autre, une fois mon coco couché, j’en profite pour me faire des provisions et ainsi avoir une variété de repas congelés à mijoter.

En plus d’être rapide et efficace, ce type de recettes peut se révéler économique si on profite des spéciaux sur la viande et les légumes. À titre d’exemple, j’ai dernièrement fait 2 recettes Dump Dinner qui m’ont coûté 125$ pour 7 sacs. Mine de rien, ceci revient à moins de 18$ par sac, et donc plus ou moins 3,60$ par portion.

 

Voici ma recette de ragoût de boeuf:

2 lbs de cubes de bœuf, 3 carottes, 2 branches de céleri, ½ oignon, ½ tasse d’orge perlé, 2 c. thé de thym

1 c. thé de romarin, 1 feuille de laurier, sel, poivre

Mélanger tous les ingrédients et congeler le tout. Décongeler à l’avance au réfrigérateur (environ 24h). Mettre le contenu du sac dans la mijoteuse et ajouter 7 tasses de bouillon de bœuf. Faire cuire à basse température pendant 8h.

Il fallait absolument que je vous partage cette magnifique idée qui a simplifié la préparation des soupers et presque changé ma vie!

Bon appétit!

Recette réconfortante: Soupe aux légumes

Avec les nuits qui se refroidissent et le soleil qui nous quitte un

Avec les nuits qui se refroidissent et le soleil qui nous quitte un peu plus tôt chaque soir, ma saison préférée arrive à grands pas! Pour moi, l’automne rime avec petits plats réconfortants et grosse doudou autour de soi. J’ai donc décidé de partager avec vous une soupe ultra rapide et réconfortante pour les jours plus froids.


Soupe aux légumes

(Donne environ 4 portions)

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Ingrédients

900 ml de bouillon de poulet
½ tasse de riz brun à grain long
796 ml de tomates en dés, égouttées
1 c. à thé de gingembre frais pelé et haché finement
1 c. à thé de jus de lime
1 gousse d’ail haché finement
1 tasse de légumes mélangés congelés (style macédoine)
Sel et poivre au goût

Préparation

Dans une casserole, mélanger tous les ingrédients et amener à ébullition.
Baisser le feu à moyen-doux et faire mijoter 20 minutes.

Si vous êtes du type riz ‘’al dente’’ le temps de cuisson est de 20 minutes. Si vous êtes plus du type riz bien cuit ou riz mou vous pouvez continuer la cuisson 10 minutes de plus.

* Vous voulez ajouter un peu de protéine ? Vous pouvez toujours ajouter un restant de poitrine de poulet ou vous pouvez mettre une poignée d’edamames congelés.

Devenir grand-mère

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Devenir grand-mère n’a jamais été le rêve de ma vie de maman. J’ai maintenant 70 ans et je vais quitter cette année le milieu du travail. Je travaille à plein temps dans un cabinet d’avocats du centre-ville en tant que coordonnatrice aux Services linguistiques.

J’ai toujours souhaité pour mes deux filles, sans leur dire, de profiter de la vie, de voyager, de projeter une carrière professionnelle sans limite, d’aller à leur guise, au théâtre, au cinéma, de manger souvent en dehors de ne pas avoir à se priver, quoi!

Et bien voilà que la plus jeune m’annonce à Noël 2007 que l’horloge biologique commence à sonner et qu’elle et son conjoint pensent sérieusement à devenir parents.

Vous allez peut-être rire de moi mais je lui ai répondu qu’il n’y avait pas de hâte, qu’elle pouvait prendre son temps, mais rien n’y fit !

Alors arriva ce qui devait arriver et mon premier petit-fils Malik Julien est né le 26 septembre 2008. Quel plaisir de tenir dans mes bras ce beau petit bébé ! Et là, vraiment à partir de ce moment, ma
vie a complètement changé.img_2620

Le 15 septembre 2011 un autre beau petit jeune homme est né dans la famille. Jaydan Ali nous est arrivé. D’un tempérament tout à fait différent, mais tout autant adorable que son grand frère!

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Et ensuite, le 4 août 2013, Zaïa Rose a fait son incursion après ses deux frères. Solide et capable de tenir tête à ses deux frères, elle fait le bonheur de tous autour d’elle.

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« Mamie, je t’aime » sont les mots les plus doucereux, sirupeux, que l’on puisse imaginer ! Ils viennent souvent me bercer telle une vague douce qui balaie le sable, au coucher du soleil ! En fait, ces souvenirs me réchauffent quand je me sens un peu seule.

Être grand-maman c’est un rôle d’écoute pour chacun ou chacune, blotti et blottie, dans mes bras réconfortants et rassurants – comment résister au sommeil !

C’est cela et beaucoup plus encore qu’être grand-maman !

Certes, j’ai atteint un âge qui connait ses limites d’énergie, mais malgré la fatigue ressentie à leur départ je m’ennuie d’eux dès qu’ils franchissent le seuil de la porte !

Hommage à toi, enfant allergique

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, pet

Hommage à toi, petit bonhomme qui doit toujours demander avant de manger quelque chose. Et toi, petite demoiselle qui se fait dire non bien plus souvent qu’à ton tour. À vous qui malheureusement ne pouvez pas comprendre que tout cela est pour votre bien…

J’ai la chance de ne pas faire partie des familles qui doivent apprendre à vivre avec le stress et les contraintes de cette réalité. Je dis bien « chance » parce que les allergies, c’est un peu comme une mauvaise loto. Mais récemment, j’ai eu un bref aperçu de leur quotidien.

Dans un grand élan de générosité, j’ai naïvement offert de préparer le gâteau d’anniversaire de la petite fille d’un couple d’amis. Il y avait deux directives : le thème du gâteau devait être « la Reine des Neiges » et il devait être sans risque pour les allergies aux noix.

Vous auriez dû entendre le discours bien au-dessus de mes affaires qui jouait dans ma tête. «PFFFFF facile…Ils doivent bien manger ce monde-là! Pas plus folle qu’une autre, je vais m’arranger!» De plus, la maman d’un des enfants allergique est une amie, elle va me dire quoi faire!

Confiante des informations reçues et toujours convaincue que ça ne sera pas compliqué, je pars à la conquête des magasins pour m’équiper. Résultat; J’AI PASSÉ LA SEMAINE LÀ-DESSUS!!! J’ai dû visiter tous les magasins pouvant potentiellement tenir ce que j’avais besoin. Pas moyen de trouver de quoi décorer le foutu gâteau… Elle a 4 ans! PAS 40!!

Ok, ok, j’en entends déjà se dire : « Ben là! Elle avait juste à aller à tel ou tel endroit ou utiliser tel truc… » Soyez indulgent, c’est compliqué en tabarnouche être débutant dans cet univers!! Deuxième constat; c’est ben d’la responsabilité tout ça! J’ai pas le goût que mes amis finissent le party à l’hôpital alors pourquoi ne pas re-laver quasiment toute la cuisine ? J’prends pas de chance!

Tout ça pour arriver au fameux jour. Le jour où j’ai vu le bonheur dans le visage de la petite fêtée. Mais que dire du sourire à s’en fendre les joues du petit invité à qui on pouvait enfin dire; «oui tu peux le manger ce gâteau-là!» Alors hommage à toi, petite personne qui bien malgré toutes les précautions, n’a pas les mêmes libertés que tes camarades… Et a d’affreux parents qui te disent souvent « non … Parce qu’ils t’aiment.

 

Épisode 1 – MFMC Folie Matinale

La vie de famille, c’est un petit sprint olympique garanti, tous les matins ! Et tout le monde doi

La vie de famille, c’est un petit sprint olympique garanti, tous les matins ! Et tout le monde doit franchir le fil d’arrivée à la même heure : avant l’école ! On doit s’assurer que chaque membre de notre petite tribu soit prêt à temps ! Avec le bon chandail et les souliers bien attachés. Sans oublier le lunch… et les imprévus ! Chez nous, tous les matins, ce contre la montre met nos habiletés à gérer le temps à rude épreuve ! Et chez vous ? Ça se passe comment ?

Voici Ma Famille, Mon Chaos… matinal