Archives décembre 2016

Accoucher d’un bébé du temps des Fêtes

Mettons quelque chose au clair tout de suite : mon but n’est pas

Mettons quelque chose au clair tout de suite : mon but n’est pas de partir un débat sur la meilleure ou la pire période de l’année pour accoucher. Mais on s’entend qu’une naissance entre Noël et le Jour de l’An, ce n’est pas le jack pot? Pour les parents quand ça arrive et pour l’enfant tout le reste de sa vie…

Mes deux filles aînées sont des bébés de printemps. La belle vie, à part pour le prix exorbitant des manteaux d’hiver de maternité et pour les risques de chutes sur la glace. Crampons aux bottes et bras galants pour nous soutenir font habituellement le travail.

Mon médecin a déclenché mon troisième accouchement à quarante semaines un 25 janvier, sinon j’aurais accouché de Hulk. Il n’y avait plus grand’ place pour la tourtière et les petits œufs farcis, mais j’ai pu danser quelques gigues pendant les partys des Fêtes. Surtout, mon garçon peut inviter des amis à sa fête sans qu’ils soient déjà coincés dans des soupers de Noël ou partis se chauffer la couenne dans le Sud.

Mais pour mon dernier, ce sera différent. On l’attendait vers le 10 janvier. Je n’avais jamais accouché à l’avance, ma poche des eaux ne crevait jamais seule, bref, on s’attendait à ce qu’il cuise au four jusqu’à sa date prévue le lancement.

En novembre, j’ai attrapé une saleté de bronchite. Soignée naturellement et à grands coups de repos et de liquide. De rendez-vous médical en rendez-vous médical, les choses ne s’amélioraient pas. «Je ne donne pas d’antibiotiques, c’est presque fini», me répétait le médecin. Pendant ce temps-là, je toussais ma vie.

Quelques jours avant Noël, je suis allée voir le spectacle de Jean-Michel Anctil avec mon amoureux. On a ri comme des fous, mais on a aussi toussé sans arrêt pendant trois heures. Je m’excuse aux personnes des rangées J et K du balcon de la salle Odyssée. Le lendemain, chaque fois que je toussais, une minuscule quantité de liquide coulait. Je savais bien que ce n’était pas de l’urine. Mais je préférais jouer à l’autruche pour ne pas accoucher avant trente-sept semaines.

On a passé Noël dans notre cocon familial. Mon format gargantuesque faisait de la compétition à la largeur du sapin de Noël. Et gagnait. Je n’osais pas dire à mon mari que ma poche des eaux était sûrement fissurée, je ne voulais pas qu’il me force à entrer à l’hôpital.

Noël a passé. L’anniversaire de ma mère a passé (c’était déjà difficile pour elle d’avoir sa fête entre le petit Jésus et la nouvelle année, je ne voulais pas en plus lui faire le coup du nouveau-né qui vole toute l’attention!). Le 29 décembre, à cinq heures du matin, j’étais réveillée et ça coulait doucement entre mes jambes. À peine plus que la veille. À sept heures : «Chéri, faudrait que tu te lèves. Je vais aller à la maternité, je suis pas mal certaine que c’est aujourd’hui qu’on va rencontrer notre petit chou. »

« Ben voyons! Tu n’as même pas de contractions! »

J’ai appelé une amie pour qu’elle m’accompagne jusqu’à l’hôpital. Ma mère pour qu’elle annule son souper des Fêtes (désolée encore!) et qu’elle se tape cinq heures de route en pleine tempête pour prendre le relais auprès des enfants. L’hôpital pour qu’ils préparent le test qui détecte le liquide amniotique.

Pendant que le papa finalisait les bagages et le ménage, je me conduisais moi-même vers l’hôpital. « Bon ben, madame, c’est aujourd’hui que ça se passe! »

Le temps d’installer le soluté et de shooter l’ocytocine, j’ai pu finir de tricoter le bonnet de naissance de mon bébé. « Ouin, c’est pas votre premier, hein? »

« Non, mais c’est le premier dans le temps des Fêtes ».

Un beau bébé est arrivé un peu après le souper, et on a pu retourner à la maison le 31 décembre en après-midi. Notre réveillon a été magasiné dans le rayon des surgelés à 16 h 44. J’ai regardé le Bye Bye avec mon mari pendant que j’allaitais mon nouveau-né.

Depuis, mon fils reçoit tous ses cadeaux de l’année en moins d’une semaine, la moitié des présents emballés en rouge et vert, les autres  avec du papier d’anniversaire. Ou il reçoit des plus gros cadeaux. Il fêtera son anniversaire avec ses cousins et ses cousines plutôt qu’avec ses amis tant que nous célébrerons les Fêtes ailleurs qu’à la maison. Il aura sûrement ensuite une « fausse fête » après le retour à la routine scolaire.

Peut-être qu’à l’occasion, il sera de ceux qui vont dans le Sud pour se faire dorer la couenne pendant les vacances des Noël. Mais peu importe, nous essaierons chaque année de lui créer des souvenirs uniques de son anniversaire.

Nathalie Courcy

SPM 101 pour hommes

Ce que les hommes doivent savoir...

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Ce que les hommes doivent savoir…

Avertissement pour tous les hommes qui liront ce texte : ceci est du contenu véridique basé sur des histoires vécues par des femmes (la vôtre entre autres).

(À lire avec la voix de Monsieur Charles Tisseyre en tête)

SPM = Symptôme PMenstruel. Contrairement à ce que la majorité d’entre vous pensez, il est bien réel et en rien exagéré. Et au grand malheur des femmes et de vous messieurs, il est annonciateur de jours pénibles.

Vous avez sûrement remarqué le caractère changeant de votre femme à ce moment. Il est important pour vous de savoir que certaines phrases dangereuses sont à proscrire. En voici quelques exemples :

  1. Tu as donc ben mauvais caractère.
  2. Voyons! Qu’est-ce qui se passe? Endure-toi!
  3. Calme tes nerfs!
  4. Voyons! Vas-tu être menstruée?
  5. Hey! Crisse, change d’air!
  6. Calme tes hormones…
  7. Coudonc, es-tu dans ta semaine?
  8. Tu as un caractère de marde, on est déjà rendus là dans le mois?
  9. Es-tu de bonne humeur? Tu serais aussi bien de le dire à ta face parce qu’elle le sait pas.
  10. Oupss… Je pense que ça s’en vient…

(Ces phrases sont quelques exemples seulement. Il est à noter que les variations sont aussi dangereuses.)

Votre femme, conjointe, peu importe le nom que vous lui donnez, vit un débalancement hormonal à ce moment du mois, ce qui la perturbe légèrement. En quelques occasions, elle pourrait avoir envie de vous manger la face lorsque que des absurdités sortent de votre bouche (voir les phrases mentionnées plus haut). Donc il est fortement conseillé pour vous, messieurs, de vous taire ou comme vous le dirait si gentiment l’amour de votre vie lors de son SPM : Ferme ta gueule!

Lorsqu’un conflit éclate, qu’elle ait raison ou tort, cessez d’argumenter immédiatement et sortez de la pièce. Il se pourrait qu’elle soit tentée de vous suivre pour poursuivre l’argumentation. À ce moment-là, écoutez, ne dites rien et surtout, n’utilisez pas le terme «exagéré» dans toutes ces variations. Exemple : «Tu n’exagères pas un peu?» Votre chérie est convaincue à ce moment précis que ce détail, peut-être futile à vos yeux, est la priorité numéro un de votre vie de couple. Et ce, même s’il s’agit de la sorte de céréales que vous devez acheter pour vos enfants.

Une seconde sorte de SPM est aussi répertoriée. Il se peut que votre conjointe se trouve laide, grosse vieille ou même les trois. Dans cette période, elle peut croire que personne ne l’aime, qu’elle en fait trop pour les autres ou pas assez. Une remise en question de ses choix de vie est parfois même de la partie. C’est une période ultime d’apitoiement sur soi. Dans certains cas, des larmes peuvent jaillir de ses yeux pour une raison plutôt stupide. Alors si elle pleure parce qu’elle a pris le dernier mouchoir de la boîte, contentez-vous de la prendre et de la serrer dans vos bras sans rien dire. Il vous est permis de rire, si vous êtes certain qu’elle n’est pas dans la même pièce que vous et qu’elle ne peut pas vous entendre.

La femme vit en une semaine un tsunami d’émotions qui peuvent passer du bonheur à la tristesse, de la zénitude à la colère en une fraction de seconde. N’essayez pas de la comprendre, elle ne se comprend pas elle-même. Si vous tenez à la vie, il est d’une importance capitale de ne pas le lui faire remarquer. Contentez-vous de hocher la tête et encore une fois, sortez de la pièce.

Les plus intelligents d’entre vous, messieurs, ont déjà un moyen pour reconnaître ou avertir que cette semaine horrifiante se pointera bientôt. Certains ont même créé une application pour vous aider à identifier la semaine en question. Il vous suffit d’être attentif et lorsque vous entendrez « Fuck! je suis menstruée », prenez la date en note dans l’application. Lorsque votre téléphone vous donnera l’avertissement, vous comprendrez que vous devez devenir low profile. Couvrir votre dulcinée de petites attentions (comme lui faire couler un bain chaud) ou de compliments («Tu es belle, mon amour»), pourraient sans doute améliorer vos chances de rester en vie.

Si par malheur, la tentation de lui faire remarquer son humeur exécrable est plus forte que vous, il vous est fortement conseillé de COURIR sans regarder vers l’arrière…

Mélanie Paradis

La phase du pourquoi? Oui, mais pourquoi?

À mon premier enfant, il m’est arrivé d’aborder la phase du po

À mon premier enfant, il m’est arrivé d’aborder la phase du pourquoi avec d’autres parents. Je disais, en souriant : « Oui, je connais… Ma fille est dedans en ce moment. » Maintenant, je sais que… je disais carrément n’importe quoi! Je n’avais aucune espèce d’idée de ce dont je parlais. J’étais à des kilomètres de la phase du pourquoi alors que je croyais baigner dedans.

Aujourd’hui, avec mon garçon de trois ans, je peux vous dire, mesdames et messieurs, que je Sais avec un très grand S, ce qu’est la phase du Pourquoi avec un tout aussi gigantesque P. Je connais également la phase du pourquoi-quoi et la phase du pourquoi,-mais-pourquoi, celle-ci étant généralement accompagnée du comment et du oui,-mais.

Grâce à mon expérience, je sais maintenant hors de tout doute raisonnable qu’il existe quatre niveaux à cette phase : Le premier niveau, que je nommerais la phase de latence, précède habituellement le deuxième niveau, soit la phase légère du pourquoi, puis vient le troisième qu’on nommera la phase modérée. S’ensuit généralement le niveau supérieur que j’appellerais la phase sévère du pourquoi. Avec le recul, je sais maintenant que ma fille a à peine effleuré la phase de latence.

Maintenant, décortiquons. On reconnaît généralement la phase de latence par ses petits « signes avant-coureurs-cutes » que l’on reçoit en souriant tendrement et en se disant : « Qu’il a donc grandi, voilà les pourquoi qui vont commencer! » C’est également à ce niveau qu’on ressent une grande fierté de constater que notre enfant évolue et se développe, qu’il forge sa personnalité, sa compréhension des choses qui l’entourent. Suit la seconde phase, légère, où les pourquoi débutent. Vous savez, le genre de pourquoi tout à fait charmants et étonnants qui font sourire et s’émerveiller à chaque fois. En général, ce sont les pourquoi de ce niveau que l’on raconte fièrement à la parenté et que l’on prend soin de noter dans un livre, puisqu’il ne faudrait surtout pas les oublier. Par exemple : « Pourquoi le ciel est bleu? » Ou encore « Pourquoi on meurt? ». Durant cette étape, on prend généralement notre rôle de parent et d’éducateur très au sérieux, cherchant les bons mots qui sauront guider le mieux notre enfant dans sa recherche de réponses.

Puis, on se réveille un matin et les pourquoi ont légèrement augmenté en fréquence. Des pourquoi plus banals surgissent entre les pourquoi songés et réfléchis. Nous voici au niveau modéré. À cette étape, l’éclat de rire du parent remplace parfois le sourire attendri. On se voit surpris par des questions rigolotes, légères et parfois même sans réponse évidente. Par exemple : « Pourquoi le train fait tchou-tchou et pas pin-pon? ». On se met à filtrer davantage certaines questions avant de raconter à son entourage ou de noter dans le livre. À ce niveau, il devient difficile de raconter toutes les anecdotes et certaines nous semblent tout à coup moins intéressantes.

C’est également au troisième niveau que les questions plus techniques commencent : « Pourquoi il y a un tuyau? » ou « Pourquoi il y a une vis? ». C’est donc à ce moment que les mamans commencent à déléguer les réponses aux papas en s’assurant que leur enfant ne sent pas qu’on rejette sa question : « Aussitôt que papa revient, on lui pose la question. » Mais quelque chose semble changer. Puisque le niveau modéré dure généralement assez longtemps, la maman ressent une grande satisfaction lorsqu’elle peut déléguer les réponses à papa. Elle remarque même un brin d’impatience avant de répondre à certaines questions. Mais à cette étape, la maman ressent encore de la culpabilité face à cette impatience puisqu’elle sait et n’a pas encore oublié à quel point la phase du pourquoi est importante.

Puis la fréquence continue d’augmenter jusqu’à ce qu’un jour, soudainement et sans prévenir, on se retrouve en plein cœur du quatrième et dernier niveau, la phase du pourquoi sévère. Nous y voici donc. On y retrouve les énumérations de questions : « Pourquoi y a un trou ici? », « Quoi? Mais pourquoi y en a juste un? », « Comment ils ont fait le trou? », « Oui, mais pourquoi il n’est pas plus gros? ». En général durant cette étape, l’enfant poursuit le parent dans la maison jusqu’à ce que l’enfant, et seulement lui, juge qu’il a fait le tour de la question et obtenu toutes les réponses nécessaires et adéquates. On reconnaît facilement cette période par ses questions qui se chevauchent avant même qu’on ait eu le temps de répondre à la précédente.

En plein cœur de la phase sévère, le parent commence à esquiver de façon moins subtile, à marcher plus vite dans la maison, à monter le volume de la radio, à ignorer plusieurs questions sans l’ombre d’un remord. Le parent se surprend tout à coup, dans un élan d’impatience avancé, à faire ce qu’il n’aurait jamais cru possible : se pencher vers son enfant, le fixer dans les yeux et lui lancer sur un ton colérique : « Ça suffit les pourquoi! maman est fatiguée! » L’enfant répondra probablement : « Mais… pourquoi je demande toujours pourquoi? » Il est possible à cette étape que le parent commence à entendre des voix dans sa tête. Que des cernes noirs apparaissent sous ses yeux.

Lorsque ce niveau dure longtemps, il est possible d’oublier où on est, même qui on est. On a déjà retrouvé une maman prise à ce stade avancé, planquée derrière un meuble, en boule, les mains sur les oreilles, les yeux remplis de terreur, qui murmurait en se dandinant sur elle-même : « Parce que… parce que… parce que… parce que… »

Je t’aime mon garçon… parce que tu es merveilleux.

Karine Delorme

Joyeux fucking Noël!

Je me permettrai

Je me permettrai ici de faire une diarrhée écrite concernant Noël. Eh! oui. Vous avez bien lu. Ne vous méprenez pas : si vous me croisez dans la rue, j’aurai un beau sourire et je vous souhaiterai poliment un joyeux temps des Fêtes. Mais pour le texte à venir, watch out, je me gâte!

Premièrement, voulez-vous bien me dire pourquoi les décorations de Noël sortent dans les magasins avant même que l’Halloween soit passée? Bonjour la consommation! Je n’ai même pas terminé de payer la transformation de mes petits monstres ambulants, que les centres d’achats me montrent que je devrai payer pour que mes tendres démons se transforment par la suite en saints anges!

Planification de l’horaire des Fêtes

On passe le réveillon chez les grands-parents paternels ou maternels? On reçoit ou on se déplace? On invite les deux familles d’un coup? Lorsque l’on finit par trancher, eh ! bien, il y a toujours quelqu’un pour chialer! Je n’ose même pas penser aux familles séparées. Ouf!

Les fameuses décorations

Les enfants veulent TELLEMENT faire le sapin, vous tombent TELLEMENT sur les nerfs à force de le répéter, que vous avez envie de sortir toutes les boîtes pour qu’ils se débrouillent eux-mêmes! (En passant, ça ne fonctionne pas!) Alors vous vous dites, on va le faire en famille, ça va être le fun! Ouin… Après avoir accroché trois boules chacun, ils se chicanent pour savoir qui va accrocher la maudite étoile. Maman va pogner les nerfs, va aller accrocher l’étoile tout de suite et dix minutes plus tard, elle va se rendre compte qu’elle fait le sapin toute seule parce que «C’est ben LONNGGG maman, j’suis tannée!» Arghhhh!

La nourriture des Fêtes

Juste d’y penser, j’ai des brûlements d’estomac. Pourquoi nos grands-mères veulent-elles nous engraisser de même? D’après moi, elles pensent que tout au long de l’année, on ne mange pas. «Aweille, mange! Mange!» HEY! SI JAI FAIM, JE VAIS MANGER! Ok? Peut-être quaprès trois assiettes, jen veux pu! Parce que moi dans la vie, jai dautres ambitions que manger pour me transformer en grosse dinde de Noël! On peut-tu se lever, faire des jeux, jouer dehors, danser? No’non! Grand-mère s’en vient avec ses desserts! «Mange!» Arghhhh!

Sans parler des chicanes de famille. C’est immanquable, chaque année, la magie de Noël fait son effet… ou c’est peut-être la bouffe de grand-maman à bien y penser…

Les maudits cadeaux!

Je suis de ces personnes qui préfèrent offrir plutôt que recevoir. Mais il y a maintenant trois ans que j’ai instauré cette règle non écrite qui s’adresse aussi aux grands-parents : Limite de deux cadeaux par enfant.

Je m’explique : je voyais mes enfants déballer les cadeaux les uns à la suite des autres, sans dire merci ni être reconnaissants. Une fois un jouet déballé, ils disaient : « Un autre! » OH BOBOY! Maman ourse n’était pas contente! L’odeur de bébé gâté me pue au nez. «Mais cest Noël!», quon me répétait. Et puis? Je refuse d’élever des enfants ingrats en mettant la faute sur le temps des Fêtes. Désolée, mais j’aspire à ce que mes enfants deviennent des adultes reconnaissants de ce qu’ils ont dans la vie.

Le choix des cadeaux. Trouver chaque année quoi offrir aux personnes qui ont tout. Ou bien se faire offrir des choses en double parce que les gens n’ont aucune idée de ce que nous avons. Vous savez, ces personnes que l’on voit seulement une fois par année… Pourquoi se sentir obligé de donner des cadeaux? Si on se voit une fois par année, on s’entend que le cadeau n’est vraiment pas nécessaire!

Le bordel du 25 décembre

La montagne de cadeaux que nos rejetons veulent absolument tous sortir des cartons en même temps. Pour chaque jouet, ça prend une heure de préparation parce que c’est comparable à monter un meuble Ikea. Les crises parce que tous les jouets prennent des piles différentes et que malheur! Papa et maman n’ont pas acheté une caisse de piles de chaque format imaginable au Costco! Une montagne de carton et de papier pour le recyclage, mais le recyclage passe juste chaque deux semaines l’hiver, alors on lance tous ces papiers aux poubelles!

Sans parler du manque de sommeil de nos chers chérubins cornus.

Alors voilà, j’ai fait ma montée de lait! Malgré tout cela, je vous souhaite de vivre un temps des Fêtes pas trop chaotique et de profiter du temps avec vos enfants. Parce qu’un jour, ce seront peut-être nos enfants qui écriront ces lignes…

 

 

 

 Geneviève Dutrisac

 

 

 

 

Quoi ne pas dire aux couples infertiles durant les Fêtes…

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Pour moi, le temps des Fêtes est difficile émotivement, car ça me ramène à ce que je ne suis pas, une mère, et à ce que je n’ai pas, des enfants.

Je suis infertile! Ça veut dire que je déteste me faire poser des questions sur mes projets de fonder une famille…

Mais chaque année, c’est comme un rituel, hein! Il y aura toujours un oncle ou une tante pour me poser la MAUDITE question : «Puis, cest pour quand, le bébé?»

Je me rappelle qu’à Noël l’an dernier, cet oncle faisait remarquer sa présence par son trop-plein de parfum de monsieur et sa bière à la main (sa cinquième…). Il s’est approché de moi au moment où ma mère me proposait un petit verre de vin (moi qui bois en général deux verres de vin gros max). Il m’a dit avec tout son génie : «Wop! Wop! Wop! Tu devrais pas boire… t’as pas quelque chose à nous annoncer?», tout en fixant mon bedon enflé par lendométriose qui maffecte tant. Et moi de lui répondre, les yeux dans leau : «Non, esti, jai rien à annoncer!». Jai quitté la pièce le plus rapidement possible pour éviter de pleurer devant tout le monde.

Avec du recul, je m’en veux! Je m’en veux de ne pas m’être donné le droit de vivre l’émotion que son commentaire suscitait en moi. Ce n’est tellement pas de ma faute si lui a passé un commentaire blessant. Je n’ai pas à me sentir mal des émotions que je vis. Mais en réalité, ce n’est pas comme ça que ça s’est passé. Je suis allée pleurer pendant dix minutes aux toilettes, le temps de me ressaisir et que ma peau dérougisse pour éviter les maudits questionnements : «Quest-ce quil y a? Ça ne va pas?»

Pour ceux qui sont sensibles et empathiques à la réalité des couples infertiles, voici un petit «best of» des choses à ne pas dire à une personne infertile :

·    Ne pas poser des questions sur le moment où elle prévoit de tomber enceinte, car on n’a aucun contrôle là-dessus (qu’on soit infertile ou pas, je dirais). Peut-être même que ça n’arrivera jamais pour nous!

·    Ne pas dire de commentaires du genre : «Hey! Je te trouve assez CHANCEUSE de ne pas avoir denfant, profites-en pendant que ça passe». Dites-vous bien quon donnerait TOUT pour avoir VOTRE chance!

«Hey! Moi, si tu veux, je te vends le mien et pas cher à part de ça!» Ce commentaire, je l’entends tellement souvent ! Je trouve qu’il banalise la chance d’être devenu parent aussi facilement.

«Hey! Vous, les gens sans enfants, vous pensez que vous êtes fatigués, mais vous allez vraiment savoir ce que cest le jour où vous aurez un enfant!». Ah, je ne savais pas que les parents avaient lexclusivité de la fatigue.

«Vous avez encore le temps, vous êtes jeunes!». NON. Quand on est infertile, le temps est compté et précieux. On ne peut pas se permettre de choisir le mois où on va concevoir. Nous n’avons aucun contrôle sur le moment où ça arrivera. Et souvent, l’infertilité est une conséquence d’une maladie, donc être en essai bébé demande, dans la majorité des cas, qu’on cesse le traitement pour la maladie dont on est atteint.

«As-tu déjà pensé à ladoption?». Ben non, maudite bonne idée! (Ici, sentez mon sarcasme). Sachez quadopter un enfant et avoir un enfant quon a porté nest pas le même projet. Je trouve quadopter un enfant est un geste d’une immense générosité, mais moi, mon rêve est de porter un enfant, de mettre au monde un enfant… Eh ! oui, les couples infertiles ont le droit, eux aussi, d’espérer que ça arrive comme ils l’avaient imaginé dans leur conte de fées. Ils ont déjà dû faire le deuil d’une conception sous les draps donc… svp!

«Tsé parfois, il ne faut pas forcer la nature». Aouch! Quel commentaire blessant! Cest comme si on disait aux gens malades de cesser leur traitement, car il ne faut pas forcer la nature… Come on!

En bref, durant le temps des Fêtes, dites-vous bien que pour les couples infertiles, faire face à toutes ces questions si personnelles dans cette période où la famille est autant mise en lumière leur demande tout leur petit change. Me verriez-vous demander à mon oncle Maurice quand il a fait l’amour la dernière fois? NON, car ça, c’est SA vie privée. That’s it!

Juste pour vous rassurer, j’en parle de l’infertilité… J’écris actuellement sur le sujet et il faut en parler pour briser les tabous. Mais sachez que tout cela est terriblement éprouvant émotionnellement et que la meilleure façon d’aborder le sujet est de se mettre à notre place. Comment aimeriez-vous qu’on aborde le sujet si ça vous arrivait?

Et sachez que si je n’ai pas abordé le sujet avec vous, c’est peut-être parce qu’on n’est pas suffisamment proches, ou que ce n’est pas le moment ni le lieu propice pour me confier à cœur ouvert, ou encore que le sujet me rend émotive et que je n’ai pas envie de pleurer aujourd’hui, en ce jour de Noël. Merci de votre empathie, de votre sensibilité…

En cette période des Fêtes, je vous demande au nom des couples infertiles (un couple sur six au Québec) de prendre le temps d’apprécier la famille que vous avez la chance d’avoir fondée. D’apprécier de vous lever très tôt un samedi matin pour passer du temps avec votre enfant. De savourer tous les moments passés en famille, même les plus chaotiques qui vous mettent hors de vous. Imaginez un instant que vous n’avez plus cette famille que vous avez bâtie avec tout votre amour…

 

Merci et bon temps des Fêtes! xx

 

Fanny Girard

Une gastro en cadeau !

Je m’excuse à priori pour la montée de lait qui suit, mais je me

Je m’excuse à priori pour la montée de lait qui suit, mais je me questionne vraiment sur les raisons qui font que certains parents perdent toute forme de jugement dans le temps des fêtes ! Pour savoir si votre gros bon sens fonctionne encore à la perfection, référez-vous aux consignes de base suivantes :

1- Si votre enfant a des symptômes de maladies (qui seront décrits plus bas, pas de panique), il reste à la maison.

2- Le nez qui coule et la toux sont des symptômes de rhume, oui c’est correct que tu l’envoies quand même à la garderie. Annule pas tes partys de Noël pour ça.

3- Tsé, si ton enfant vomi, même juste une fois… garde-le à la maison. Parce qu’on s’en fou que ça prenne plus de deux vomissements pour déclarer une gastro, personne n’en veut pour Noël ! Parce que si son frère ou sa sœur vomit aussi, même si le plus vieux est top shape, le risque de contamination est très grand et je le répète : La gastro n’est pas un beau cadeau de Noël. Et vue l’arrivée des réunions familiales, la règle « Ça prend deux cas de gastro pour déclarer une épidémie » est interdite. Parce qu’on n’a juste pas envie de tous vomir avant de se dire que « c’était peut-être » une gastro finalement…

4- Ensuite, si ton enfant fait de la fièvre, oublie toutes les règles officielles et garde-le à la maison ! La garderie permet certes d’amener ton enfant fiévreux gavé de Tempra s’il est fonctionnel, mais ça, c’est en temps normal. Là, ton gros bons sens te dicte que peu importe la procédure, c’est pas le temps de donner le virus aux autres familles pour le temps des Fêtes ! Pense donc au petit Edouard à la santé fragile, ou encore à la petite sœur d’à peine quelques semaines de Rose…

5- S’il a des boutons suspects, du pus dans les yeux, des rougeurs étranges sur le torse, les bras, les jambes, ou dans la bouche, garde-le à la maison. Ça a donc l’air banal, des petits boutons, mais il faut penser aux autres familles ! Parce que si ça se trouve être la cinquième maladie, le pied-main-bouche, ou la roséole, il peut y avoir de graves conséquences pour les autres familles que tu vas croiser ! Tsé, ta cousine enceinte jusqu’aux yeux, ou le p’tit bébé-tout-neuf de ton frère, ou ta grand-maman-à-la-santé-fragile… Ben les conséquences peuvent être vraiment importantes pour eux, et je sais que t’as pas envie d’avoir ça sur la conscience !

6- Habituellement, t’as le droit de dire qu’en garderie, il n’y a pas d’exclusion officielle pour telle maladie ou tel virus, ou encore qu’après vingt-quatre heures, t’as le droit de ramener ton enfant à la garderie. Mais là, je te supplie de te rappeler que c’est la période des vacances pour tout le monde ! Si ton enfant est le seul à l’avoir, le maudit virus, essaie donc de le garder à la maison pour les quelques jours qui restent ! Même si c’est ben plate qu’il manque des belles activités spéciales à la garderie…

7- Même si ton emploi du temps est hyper chargé, il faut aussi penser aux conséquences d’une possible contamination… Un parent qui doit manquer deux jours de boulot, c’est vrai que c’est plate. Mais deux, quatre, six, vingt parents qui doivent aussi en manquer parce que le premier n’a pas pris au sérieux les symptômes de son enfant, c’est encore plus plate. À cela, on ajoute l’éducatrice qui fera de la désinfection de jouets, lavage des doudous, décontamination du vestiaire, des meubles, des toilettes, etc. Peut-être que ton éducatrice adorée avait d’autres plans pour ses vacances… et ses enfants à elle aussi…

Je finirai en précisant que je ne suis pas une maman-égoïste-au-cœur-de-pierre. Je comprends parfaitement que tu es vraiment vraiment obligé d’aller travailler, qu’il te reste des achats de Noël à faire, que t’as pas fini tous tes préparatifs et que t’as pas juste ça à faire, rester à la maison. Ça, je comprends parfaitement. Et je le sais que ça te tente teeeeeeeellement d’aller à tous les partys prévus, et que c’est vraiment frustrant de devoir annuler votre présence… Dans le pire des cas, fais venir une petite gardienne chez vous (Kijiji déborde d’offres en passant), appelle les mamies volontaires, ou travaille  de la maison quand c’est possible. Mais s’il te plait, rappelle-toi que personne ne veut d’une gastro en cadeau.

Eva Staire

Mon 24 décembre: la solitude apprivoisée

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D’aussi loin que je me souvienne, la veille de Noël était une journée remplie d’excitation. Pendant une grande partie de mon enfance, c’était la journée des derniers préparatifs, de la sieste en début de soirée (pour que mon père puisse aller porter les cadeaux chez mon oncle) où on revêtait nos plus belles toilettes (une vieille expression souvent utilisée par nos parents et grands-parents), pour finalement se retrouver en famille chez mon oncle Casimir et ma tante Mariette, après l’interminable messe de minuit. On déballait plein de cadeaux, on riait aux éclats, les parents buvaient un p’tit verre pendant qu’on jouait avec nos nouveaux jouets et bien sûr, on mangeait de la dinde et de la tourtière à trois heures du matin.

Quelques années tranquilles ont suivi, seulement avec mes parents, mon frère et ma sœur. Tranquilles certes, mais en famille. Les repas, les rires, les cadeaux et les blagues étaient présents. On trouvait le moyen de rendre les réveillons plaisants.

Des conjoints se sont ajoutés à notre petit groupe. Le réveillon était fêté avec la belle-famille et le 25 chez moi, avec les miens. La naissance de mes neveux et de mes deux trésors amena de nouveau beaucoup d’excitation. Le Père Noël et toute la magie qui entoure cette fête étaient de retour. Nous étions tous très heureux de vivre ces beaux moments.

Depuis toujours, j’ai vécu des beaux réveillons de Noël, jusqu’à il y a trois ans, à la suite de ma séparation du père de mes enfants. Après vingt-deux ans de vie commune, autant d’années à festoyer avec ma belle-famille et dix-neuf ans à fêter avec ma fille, je me suis retrouvée seule. Après tout ce temps… ouf!… Toute une étape à franchir. Il faut le vivre pour le comprendre.

Déjà en novembre 2013, j’anticipais le 24 décembre. Déjà, la tristesse s’emparait de moi. Je savais que mes enfants seraient avec leur père et sa famille. J’avais peur d’affronter ma solitude et mes émotions. J’aurais pu être avec ma mère, mon frère et ma sœur. Je savais au fond de moi que je devais passer cette soirée et cette nuit seule, et vivre intensément tout ce que mon corps voulait exprimer.

Comme dans tout changement, il y a eu une période de deuil à faire. Je voulais vivre chaque étape de deuil avec les émotions qui l’accompagnent. Ça n’a pas toujours été facile, mais je suis très heureuse de l’avoir fait.

Vivre le deuil de la famille signifiait accueillir et accepter qu’il n’y ait plus de temps des Fêtes avec ma belle-famille et mes enfants. Ça voulait dire trouver une nouvelle perspective à mes valeurs familiales qui ont toujours fait partie de moi et que j’ai enseignées à mes enfants.

Je me retrouvais seule avec moi-même avec plein de questions existentielles. Un immense vide intérieur m’envahissait. J’avais le goût de sortir pour prendre l’air et m’énergiser, mais en même temps, je voulais simplement me coucher en boule et pleurer toutes les larmes de mon corps.

J’ai choisi la deuxième option. Le lendemain, j’étais vidée. Plus aucune larme ne pouvait sortir. Je me sentais déjà beaucoup mieux, même si je savais que ce n’était pas fini. J’avais fait un pas de plus vers ma guérison.

C’était la première fois de toute ma vie que j’étais seule un 24 décembre, sans famille, sans mes enfants. La journée la plus difficile de toute ma vie. Je ne l’oublierai jamais.

À chaque année depuis ce jour, je vis mes réveillons de Noël encore seule. Je suis très sereine. Je prends du temps pour moi. Je lis, j’écoute de la musique, je médite, etc. Je suis en paix avec moi-même.

Pendant l’écriture de ce texte, je réalise que j’ai toujours été dans l’abondance. C’est moi qui ai le choix de mon attitude, à savoir si cette journée est excellente ou médiocre. J’ai grandi intérieurement et mes valeurs sont encore plus importantes et ancrées en moi. J’ai davantage de gratitude pour tout ce que la vie m’apporte.

Un 24 décembre fait aussi grandir.

Cette année, mon 24 décembre 2016 sera merveilleux. Et le vôtre?

Je vous souhaite un temps des fêtes rempli de petits moments de bonheur, avec votre famille, qui resteront gravés à jamais dans votre cœur.

 

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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La vie est comme une boîte de chocolats

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais su

La mère de Forrest Gump disait que la vie est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber…

 

Je suis plutôt de cet avis. Alors, en cette période des Fêtes, où tout le monde s’offre des boîtes de chocolats de toutes sortes, j’aimerais faire mon coming out : JE N’AIME PAS LE CHOCOLAT!!! Excepté le chocolat au lait avec ben, ben des noisettes, et les Kinder Surprise…

 

Sauf que quand c’est ton oncologue qui t’offre ce Kinder Surprise de la vie, ben, le chocolat est plutôt amer, et ta surprise… elle est de taille. Et elle est tout aussi inutile que n’importe quelle bébelle pondue dans ces œufs qui incarnent à eux seuls les tares de notre société de consommation.

 

Alors voilà, c’est dit. Depuis le 22 décembre de l’an passé, mon aversion pour le chocolat inclut les Kinder Surprise.

 

Malgré le mauvais goût que ce diagnostic m’a laissé dans la bouche, il n’était, cependant, pas question que j’en fasse une crise de foi (oui, de foi!). Surtout pas avant la bûche de Noël. Surtout pas devant mes enfants.

 

Et puis, comme les fêtes de fin d’année, c’est le temps où l’on prône l’amour et l’entraide, je me suis, bien entendu, empressée de partager la nouvelle avec mes enfants et mon entourage. Oui, oui, il y a un an, à trois jours de Noël, j’annonçais à mes enfants que j’avais un cancer.

 

J’en entends déjà certains sonner les cloches : pourquoi n’as-tu pas attendu après les Fêtes pour annoncer la nouvelle, vu le risque de gâcher la magie de Noël?

Parce qu’il est vrai que l’on est moins SONNÉ d’entendre le mot cancer APRÈS avoir trinqué tous ensemble « À notre santé » au Nouvel An?!

 

Bon, je vous l’accorde : recevoir un diagnostic de cancer à trois jours de Noël, c’est comme croquer dans une fève de cacao, ça manque de raffinement. Mais même si cette nouvelle avait été enrobée de caramel mou, elle n’aurait pas été plus digeste…

 

Alors, voilà comment, il y a un an, pour Noël, j’ai offert à mes enfants LA VIE en cadeau. La vie telle qu’elle est. Emballée d’un ruban rose.

 

Et vous savez quoi? On a passé un merveilleux Noël tous les trois.

Dans la joie, la gaieté, l’amour et la vie…

 

Parce qu’au fond, c’est quoi la magie de Noël… si ce n’est un état d’esprit?

 

Pour moi, l’esprit de Noël, c’est les rituels que l’on s’invente, qui nous ressemblent et nous rassemblent. Toutes ces intentions et ces attentions que l’on déploie pour préserver la féérie dans les yeux de ceux qu’on aime.

 

Et sincèrement, je crois que j’ai réussi ce défi, malgré une année à vivre le cancer.

Car mes enfants croient encore au Père Noël. Mais surtout, ils ont réalisé que c’est Noël tous les jours dans les bras de leur mère.

 

Puis moi, j’ai compris que je n’ai pas besoin d’aimer le chocolat pour aimer la vie.

 

P.S. Si ça vous fait plaisir de m’offrir du chocolat malgré tout, ne vous en faites pas, mes enfants se feront une joie de TOUS les manger!

 

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

 

 

Je me souviens… de qui je suis

Il y a des dates qu’on aimerait oublier. Le 22 décembre en est u

Il y a des dates qu’on aimerait oublier. Le 22 décembre en est une pour moi. Aujourd’hui, cela fait un an que j’ai reçu mon diagnostic de cancer. Un an que la vie telle que je l’ai connue n’existe plus. Un an que j’ai entamé un parcours miné de deuils et de lâcher-prises.

Aujourd’hui, cela fait un an que je survis à mon quotidien avec le cancer. Et même si c’est une date que parfois j’aimerais oublier, je m’en souviens comme si c’était hier : chaque instant est tatoué dans ma mémoire corporelle.

Mais, aujourd’hui, je ne suis pas la maladie. Je ne l’ai jamais été…

Aujourd’hui, je me souviens… de qui je suis.

Je suis la femme qui a toujours cru que la féminité était une philosophie de vie et non une question de maquillage, de tour de taille, de longueur de cheveux, de profondeur de décolleté ou de sexualité. Ma féminité, je la porte souvent avec des pantalons, même quand je suis en couple. Ma féminité, je l’assume chaque fois qu’on me dit que je suis « one of the boys » parce que je sais faire les choses à l’égal d’un homme. Ma féminité, je l’affiche dans chacune de mes cicatrices. Et surtout ma féminité, je l’épanouie chaque fois que je fais l’amour.

Je suis la mère qui a toujours su que la maternité était une confession de soi et non une vocation à renoncer à soi. Ma maternité, j’ai choisi de la vivre « bon an, mal an » à partir du moment où je suis tombée enceinte. Ma maternité, je la conjugue à l’imparfait dans la conciliation travail-famille, au présent dans tous ces petits riens qui font la magie de l’instant, au futur malgré la maladie. Ma maternité, je la partage avec la femme et l’amoureuse que je suis.

Je suis l’amoureuse qui en a toujours fait qu’à son cœur et non sans s’entêter parfois à s’impliquer dans des causes qui n’en valaient pas la peine. Mon amour, je ne l’ai pas toujours offert au meilleur, mais même au pire, il a toujours défendu ses valeurs. Mon amour, je le multiplie chaque fois que j’inspire la vie. Mon amour, je le guéris à chaque éclat de rire.

Aujourd’hui, je ne suis pas la maladie. Je ne l’ai jamais été…

Alors, en cette date d’anniversaire que je ne peux oublier, j’ai décidé de célébrer ce que je suis : une survivante!

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez www.laviecontinuemalgretout.com

 

Suis-je un papa indigne?

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Nous sommes samedi matin, en route sur l’autoroute 20, direction ville de Québec. Mon amoureuse et moi avons un petit weekend prévu dans la vieille Capitale. Ça va faire du bien! Malgré la belle grossesse qu’elle vit, une fin de semaine pour penser à nous sera très bénéfique. L’accouchement est prévu dans quelques semaines. Je lui fais la remarque que c’est notre dernière fin de semaine de couple avant la naissance de notre enfant.

Je suis déjà papa d’une princesse de six ans. Elle, ce sera son premier enfant. Notre vie de couple des dernières années changera à jamais dans les prochaines semaines. Actuellement, nous sommes un couple une semaine sur deux et un couple/famille l’autre semaine.

Les kilomètres qui filent me plongent dans mes pensées, je suis loin dans ma tête. Très bientôt, le bonheur d’un deuxième enfant m’envahira, mais de grandes craintes planent présentement dans ma tête.

« Vais-je m’ennuyer de la garde partagée? »

« Vais-je m’ennuyer de notre vie de couple/famille qui suit un horaire alternatif d’une semaine sur deux? »

« Il s’agit de la dernière fois où mon amoureuse quitte la maison sans véritable crainte. Lorsqu’on est parent, jamais nous n’avons l’esprit réellement tranquille. »

« Est-ce que notre couple, qui n’a connu que ce mode de vie, sera affecté? »

« Aurons-nous suffisamment de temps pour nous, pour notre couple, pour les petits bonheurs qui meublent notre vie depuis quelques années? »

« Vais-je avoir le temps de penser à moi? »

« Est-ce que je pourrai consacrer autant de temps à ma grande de six ans? »

« Suis-je un meilleur amoureux une semaine sur deux? »

 « Suis-je un meilleur papa une semaine sur deux? »

Lorsque je me suis séparé, une des premières réalités qui m’a frappé ou qui me hantait avant de prendre la grande décision, c’était de devoir faire la concession de vivre avec ma fille à temps partagé. Pour moi, la décision de la garde partagée a toujours été prise en fonction de l’équilibre de vie de ma fille et de la meilleure stabilité possible considérant la situation pour elle. Après plusieurs essais et de constants ajustements, la formule la plus adaptée a été la garde sept jours chez papa et sept jours chez maman. En plus d’une belle flexibilité pour s’ajuster aux aléas de la vie, ça se passait quand même très bien.

Mais je me dois d’être honnête, une fois le deuil provoqué par la garde partagée passé, j’ai pris goût à cet équilibre de vie. Pas parce que je n’aimais pas mon enfant, pas parce que je n’assumais pas mon rôle de père, mais simplement parce qu’à mon avis, cela me permet d’avoir un plus bel équilibre de vie. Au lieu de n’y voir que du négatif comme certains parents, j’ai essayé d’en voir les avantages. Et croyez-moi, ils sont nombreux.

Une semaine sur deux, j’adore avoir plus de temps pour moi, pour mon amoureuse et pour mon couple. J’apprécie d’avoir davantage de temps pour ma carrière, un peu plus pour les amis, en plus de planifier de belles sorties, des soirées ou des fins de semaine en adultes. Ma vie d’homme, d’adulte et d’amoureux en plus de celle de papa doit être répartie le plus également possible pour que je me sente bien. Pour que je trouve mon bonheur.

Certains diront que je suis égoïste, indigne ou irresponsable d’exprimer tout haut et en toute honnêteté ces faits, mais je l’assume totalement. Quand ma fille arrive pour sa semaine chez papa, je suis prêt à ne me consacrer qu’à elle. J’ai toujours très hâte à ce moment de retrouvailles. Chaque fois, je vis une petite émotion et une fébrilité à l’idée de la voir me sourire, de ressentir sa joie et son bonheur. Mon cœur est rempli d’amour et de fierté. À partir de ce moment, nous avons un compte à rebours de sept jours qui débute. Notre objectif : profiter ensemble du temps précieux qui nous est alloué, apprécier le moment présent et tout ce que la vie nous envoie comme bonheur. Je suis un homme choyé, mon amoureuse partage aussi tous nos moments et elle nous en crée. C’est la situation idéale.

Est-ce que ce serait différent si nous étions ensemble en tout temps? Je ne le crois pas, mais rien ne sert d’y réfléchir, ce n’est pas ma réalité. Ne me dites pas que ma vie n’est pas normale, que ce n’est pas ça, la vraie vie! C’est la vie de beaucoup de gens autour de vous, si ce n’est pas la vôtre. Du fait, qu’est-ce que la normalité ou la vraie vie? La normalité de la vie, de notre vie, c’est à tous et chacun de l’établir selon ses propres envies. Il faut se respecter.

Cette vie en garde partagée aura duré tout près de quatre ans. Mon amoureuse et moi attendons notre petite perle très bientôt. Ce sera un immense bonheur. Nous trouverons un nouvel équilibre à travers cette nouvelle vie. Par contre, je suis quand même réaliste, je sais que tout changera… Suis-je un papa indigne si je vous dis que je redoute de m’ennuyer de la garde partagée?

 

C’est comme ça que ça se passe dans le temps des Fêtes!

  • J’aime Noël... j’adore même! Mais en regardan
    • J’aime Noël… j’adore même! Mais en regardant l’horaire du temps des Fêtes, je saigne un peu du nez. J’imagine déjà les crises de bacon, la troisième guerre mondiale qui éclatera entre mes filles parce qu’elles sont une coche de plus qu’over fatiguées. Je sais que je devrai puiser au plus profond de mon fond pour rester calme et ne pas pogner les nerfs…

    noel

    Mais j’ai hâte. Hâte de voir tout mon monde. Célébrer, boire un verre ou deux (ok, cinq-six… ok, sept-huit). Jaser avec les cousins, cousines avec qui j’avais un fun fou dans ma jeunesse (et non mes photos n’étaient pas en noir et blanc comme le pense ma fille), mais qui sont maintenant loin. Regarder ma tante Blanche danser (ou tenter de danser) malgré sa douleur à la hanche, mon oncle Berthier rire à en perdre son nouveau dentier. Écouter la cousine habituellement si heureuse, mais que l’alcool déprime, me raconter sa vie qui est un long naufrage. Essayer d’expliquer les règles d’un jeu à mon oncle Roger tout mêlé, et finalement ne pas jouer parce que mon oncle Gilles intervient dans un mauvais moment au début de la partie. J’ai hâte de trouver mes filles endormies dans un endroit suspect (parce qu’il n’y a plus la fameuse pile de manteaux qui était si confortable dans notre jeunesse).

    J’ai même hâte de ramasser le vomi de mes filles qui auront mangé plein de cochonneries (ok, j’exagère peut-être légèrement).

    J’ai hâte de consoler mes filles qui vivront encore une fois une peine d’amour de devoir laisser partir leurs lutins. Je ne leur dirai pas que maman boit une coupe de vin et célèbre intérieurement parce qu’elle a enfin fini d’inventer les tours les plus hot possible tous les soirs. Je serrerai mes enfants fort dans mes bras en leur disant que les lutins reviendront l’an prochain parce que ce sont des petites filles extraordinaires.

    J’ai hâte de voir les yeux de mes filles lorsqu’elles découvriront les cadeaux de Noël que le Père Noël leur aura apportés. J’ai hâte de les voir déballer leur cadeau en cinq minutes et me dire que les deux heures que j’ai prises pour les emballer minutieusement n’étaient peut-être pas nécessaires. Je me souviendrai alors que j’ai eu du fun à le faire avec ma petite coupe de vino. J’ai hâte de voir leur excitation lorsqu’elles nous donneront les cadeaux qu’elles auront pris le temps (ou pas) de confectionner. Peut-être que je simulerai la joie et l’émerveillement devant le gribouillis de la petite dernière… mais pour voir la fierté dans ses yeux, pourquoi pas! Nos parents l’ont fait à maintes reprises.

    Puis moi aussi, j’ai hâte de recevoir mes cadeaux, je suis quétaine de même… J’ai hâte d’offrir ceux que j’ai achetés. J’ai hâte de rire avec mes parents, mes sœurs et mes beaux-frères. D’avoir du fun et juste de vivre le moment présent.

    J’ai hâte de dire que j’ai beaucoup trop mangé pour souper et me garrocher dans le buffet du réveillon comme si je n’avais pas mangé depuis des semaines. Me battre pour les saucisses entourées de bacon, comme une lionne qui défend son snack du moment. Oublier le fameux régime de jus que j’ai tenté de suivre les jours d’avant.

    J’ai hâte de retourner travailler plus fatiguée que jamais après ces deux semaines de fous…

    Joyeux temps des Fêtes à tous!