Archives janvier 2017

Chantez : un film qui nous laisse sur notre faim

Ces dernières années, Illumination Studios est devenu la seule boîte d’animation capable de riv

Ces dernières années, Illumination Studios est devenu la seule boîte d’animation capable de rivaliser avec Disney quant aux recettes obtenues aux guichets. Avec leurs franchises Détestable Moi et Les Minions, ils sont reconnus dans le milieu pour offrir des produits de qualité à moindres coûts.

Cette année, leur nouveauté, Comme des bêtes, a fait rire les familles tout au long de l’été. Cet hiver, ils récidivent avec la comédie Chantez, inspirée des succès La voix et Du talent à revendre. Tout comme Zootopia de Disney, le film nous présente un monde animalier anthropomorphe. Ici s’arrêtent les comparaisons.

Si le premier nous dévoilait un monde riche en visuels accompagné d’un scénario digne d’une réelle intrigue, Chantez nous propose un collage de séquences qui forment une histoire plutôt banale. Tous les ingrédients à succès sont présents, mais pour mon compte, je n’ai pas embarqué dans le film. Oui, on rit à quelques endroits, mais le résultat n’a pas le charme de Comme des bêtes malgré ses défauts. Rassurez‑vous, les enfants adoreront et, contrairement à Moana, on peut amener les vraiment plus jeunes. Au moins, ils riront assurément un peu plus que les adultes…

 

Critique d’Emmanuelle :

J’ai bien aimé Chantez. Le film est très drôle. Les personnages sont visuellement attachants, surtout la fille hérissonne musicienne, ma préférée! Le choix de la musique est bon et après le film, j’avais le goût de participer à un concours de chant!

10 popcorns sur 10

J’ai peur

J’ai déjà lu quelque part qu’on ne peut connaître véritablem

J’ai déjà lu quelque part qu’on ne peut connaître véritablement ce qu’est la peur… qu’une fois qu’on devient parent. C’est une des choses les plus tristement justes qu’il m’ait été donné de lire dans ma vie.

J’ai peur.

J’ai peur des ballons qui s’échappent dans la rue. Du conducteur possiblement ivre dans la voiture qui arrive dans la voie opposée. Des plaques de glace qui bousillent des vies.

J’ai peur de l’intimidation, dans chacune des formes qu’elle peut prendre.

J’ai peur des catastrophes naturelles. Des super bactéries résistantes aux antibiotiques.

J’ai peur des fous de dieux qui ne trouvent rien de mieux à faire que de décharger leur haine à grands coups d’arme automatique au milieu de foules terrorisées.

J’ai peur des grands maux soudains qui viennent te faucher en quelques semaines. Ou moins. Peur de ne plus être là. Peur qu’eux ne le soient plus.

J’ai peur des mégalomanes narcissiques qui ont les clés du monde dans une main et le bouton rouge de la prochaine Guerre mondiale dans l’autre.

J’ai peur des esprits dérangés qui pourraient poser leurs mains sales sur mon petit monde à moi. Qui pourraient m’enlever mes bébés pour toujours. Ou me les retourner, brisés à tout jamais.

J’ai peur de la culpabilité de ne rien avoir pu faire. Peur de la culpabilité de l’avoir fait, pour le pire.

Peur de ça, peur de bien plus encore.

J’ai peur de tout, tout le temps.

Mais je suis une maman.

Alors je lève la tête.

Je garde le menton haut et j’avance en me répétant que tout ira bien, même quand la peur vient me chatouiller le ventre de ses longs doigts glacés.

Pour que mes enfants grandissent, les yeux confiants.

Pour que chaque jour, ils voient le beau et fassent le bien.

Et pour que le monde fasse un peu moins peur quand ils seront à leur tour parents.

Mais certains jours, c’est plus facile à dire qu’à faire.

J’en ai bien peur.

Zabethe Boucher

À toi qui aujourd’hui se mettrait en boule dans un coin

On a tous des journées où on se sent moche, où on

On a tous des journées où on se sent moche, où on se sent poche. En gros, on se sent juste tout croche. Ces jours-là, on aimerait se mettre en boule dans un coin histoire de passer incognito.

1 Sache que ça arrive et que c’est normal. Tu n’es ni un mauvais parent ni un(e) lâche. On essaie toujours de penser à tout, de vouloir le meilleur pour nos enfants. On se met de côté, on doit tenir notre bout face à nos enfants (dans ce temps-là, on se fait dire par nos petits amours qu’ils ne nous aiment plus). Nos vies sont une éternelle course folle entre les devoirs, le travail, les cours et les sports des enfants.

 2— Tu dois aussi savoir que tu n’es pas seul(e). Dès que nous fondons une famille, il est clair que ça va arriver par moment. Ce n’est pas tous les jours, juste quand tu as fait preuve de patience trop longtemps. Quand tu as voulu voir à toute la paperasse, que tu as voulu tenir la maison nickel et que tu as tout simplement oublié de penser un peu à toi.

3— Tu n’es pas un parent indigne si un soir, tu es malade et que tes enfants mangent du Kraft Dinner ou carrément un bol de céréales avec des toasts.  

Ça se peut qu’une journée, ton enfant ait du temps de plus pour jouer sur sa console pendant que toi, tu es sur le divan en train d’essayer de te ressourcer dans ta tête. Pis le ménage! Même si pour certains, laisser la vaisselle sale sur le comptoir et ne pas passer le balai est un crime. Dans le fond, ce n’est tellement pas grave! (Facile à dire, mais oh! DIFFICILE à faire dans mon cas…)

Tout ce que je veux dire est que nous ne pouvons pas toujours être full productif. Des fois, on a besoin d’un repos et comme les gardiennes ne poussent pas dans les arbres, il est normal que tu n’aies pas d’énergie une journée. Ce jour-là, lâche prise, pogne-toi une grosse couverte et installe-toi confo sur le divan. Fais venir du resto, regarde des films collé(e) avec les enfants et laisse faire le ménage. Tu vas voir, tu finiras par remonter la pente.

 

Mireille Coutu Lessard

 

 

 

Mes souliers empruntés

Ma grande entame ses premiers pas dans l’adolescence. Ses pieds on

Ma grande entame ses premiers pas dans l’adolescence. Ses pieds ont atteint ma pointure. Ouf… Quel choc! Mon mini-bébé qui a tant grandi. Bien sûr, je vous passe tout le lot de fiertés qu’elle a ressenties et combien mes super chaussures sont devenues des aimants pour ma fille chérie!

Je trouve ça bien cute. Cela m’émeut même. Mais au fil des jours, un autre sentiment m’a envahie. L’exaspération m’a happée comme une wrecking ball en pleine face!

Comme mes chaussures lui allaient, elle a utilisé l’adage « qui ne dit mot consent. »

Un bel exemple, un matin, après avoir choisi mon kit du jour, vous savez, le moment d’enfiler les chaussures qui vont tellement bien avec ce que tu portes? Pas moyen de trouver ces fichues chaussures. Grande fille, elle, n’a vraiment aucune idée où ces perles se trouvent (vraiment?). Finalement, je capitule (parce qu’on va être en retard) et c’est bien juste des souliers.

Retour de grande fille de l’école… avec aux pieds… mes chaussures! Et ma chérie de dire : « Maman, j’ai trouvé tes shoes! », huit heures trop tard….

Sans compter la fois où j’ai retrouvé mes ballerines préférées dans les objets perdus à l’école!

Ou encore mes runnings qui ont subi le cross-country de l’école… sans moi qui courais avec…

Mais la meilleure, c’est la paire de bottes hyper chaudes, pour moi qui gèle des pieds en tout temps. Cette paire de bottes qui vaut bien trop cher, mais que je me suis permis, car je MÉRITAIS tellement de ne pas avoir froid, enfin!

Vers la fin de l’hiver dernier, grande fille m’a demandé de me les emprunter… pourquoi pas, quelques fois.

Cette année, première neige, je mets mes bottes et… ma fille a continué à grandir et s’est creusé une cave dans mes bottes… elles sont fichues!

Paraît que c’est ça, la vie. L’évolution continue… Je me console par le fait que j’ai pu me refaire une garde-robe de chaussures (ça se dit-tu?). Que pour quelques années encore, mes souliers ne seront qu’à moi (oui, ma mini-moi grandit). Ma fille est remplie de fierté d’avoir les pieds plus grands que ceux de sa mère. Et moi, je savoure le fait que moi et ma grande ne portons pas la même taille de vêtements… Je n’ose pas imaginer où serait ma garde-robe sinon… Oh! ouin, elle vient de me dire que c’est bien à la mode, le « lousse », et que demain, elle aimerait que je lui prête mon nouveau chandail avec ma poche de chats…

 

Pour toi ma fille

Chère fille,

Les vacances de N

Chère fille,

Les vacances de Noël viennent tout juste de se terminer. Elles t’ont fait un grand bien comme à tous tes amis à l’école, j’en suis certaine. Avant Noël, tu étais vidée, cernée, bref pour être franche, j’avais de la difficulté à te reconnaître.  Puis, la magie des vacances a opéré. Même si j’ai travaillé, j’ai quand même passé du bon temps avec toi et j’ai pu constater à quel point tu étais en train de devenir une jolie jeune fille.

Maman est très fière de toi. Nous avons pu passer du temps à dessiner des mandalas, jouer au Monopoly, faire des jeux de mémoires, se coller, se dire qu’on s’aime. Tu as aussi démontré une grande générosité. Le 24 décembre, avant d’aller chez tes grands-parents pour fêter Noël, tu leur as préparé à chacun un petit cadeau dans lequel on trouvait ta photo d’école, des mots doux de ta part (car tu sais lire et écrire !) ainsi que des sous. Je te confirme, ta maman n’avait pas ce réflexe à ton âge. Aussi, ton plaisir lors de la distribution des cadeaux, ce n’était pas d’être la première pour déballer, non! Ce que tu voulais, c’était être la fée des étoiles et donner les cadeaux.

D’ailleurs, concernant la magie de Noël, je crois que ta tête a compris cette année que le Père-Noël n’existe pas, mais ton cœur lui, non. Garde cette magie, ma fille. Elle te sera un plus dans le monde dans lequel nous vivons.

Aussi, cette année, tu as eu la chance de passer des journées seule avec ton père pendant que maman travaillait et également seule avec moi, ton parrain, tes grands-parents. Après chacune de ces journées, je pouvais sentir ce qu’elles t’avaient apporté. Ton cœur était en paix et tu avais su apprécier chacun de ces moments. Dans le monde où nous évoluons, la gratitude aide à se centrer sur l’essentiel et toi, d’instinct, tu l’as.

Un autre beau  moment que nous avons vécu ensemble, ce sont tes débuts en patin. Je dois dire que pour moi, c’est sûrement le meilleur moment que j’ai passé avec toi. Tu l’as pigé assez vite, tu n’as pas pleuré et je ne t’ai pas entendue chialer sur les bleus que tu t’es faits. Parce que tu es un enfant équilibré et que les sports que tu as pratiqués avant t’ont fait développer des aptitudes importantes, tu as su toutes les mettre ensemble et en l’espace d’un après-midi, c’était fait. Maman avait sa fierté accotée au ciel en te voyant.

C’est ce que je voulais te dire ma fille: je suis fière de qui tu es. Oui, je pourrais vivre dans la nostalgie de lorsque tu étais plus jeune et que tu avais besoin de nous pour tout, mais je dois te laisser déployer tes ailes et être tout près pour t’aider à grandir dans ce monde pas toujours facile.

Ma chérie, sois fière de qui tu es et j’ai bien hâte au prochain moment d’arrêt pour constater toute ta richesse et ton évolution.

Avec tendresse,

Maman

Quand « mon papa » devient « notre coloc »

On s’entend tous pour dire que nos papas sont nos héros. Nos papa

On s’entend tous pour dire que nos papas sont nos héros. Nos papas sont ceux qui ont travaillé corps et âme pour tout nous donner. Nos papas ont toujours veillé à ce que nous ne manquions de rien, et ce, jusqu’à ce qu’on parte de la maison.

Moi, je suis partie à dix-sept ans. Mon papa m’a donné sa vie pendant dix-sept longues années. Il ne faisait pas à manger, mais il aimait être assis à la table avec nous pour savourer les délicieux repas que maman préparait. Il n’aimait pas particulièrement jouer à des jeux de société, mais il a sacrifié plusieurs soirées à relaxer pour jouer avec nous. Papa travaillait de nuit toute la semaine, donc les fins de semaine, il voulait être avec nous. Papa a souvent fait le chauffeur de taxi pour m’amener chez mes amies ou encore pour me ramener à la maison en pleine nuit parce que mon lift était parti sans moi.

Mon papa, c’est mon héros!

Mais quand le malheur décide de s’acharner, il ne choisit pas quel héros il fait tomber.

Mon père est tombé.

Il a reçu un coup, deux coups, puis trois coups et pour moi, c’était tout à fait normal et surtout naturel de l’aider à se relever. Il m’a tout donné pendant dix-sept longues années; le minimum que je pouvais faire, c’était de l’aider!

–          Papa, viens à la maison, le temps que tout s’arrange.

Je ne pouvais pas concevoir de laisser mon père tout seul, dans le fond d’un rang de campagne. C’est normal, non? Heureusement, j’ai un conjoint compréhensif et il était d’accord pour accueillir papa à la maison, le temps que les choses se placent.

Le temps a passé, les mois ont passé et on était bien, tous ensembles à la maison. Plusieurs choses se sont placées et d’autres se sont détériorées. La santé de mon papa a dégringolé et il a dû arrêter de travailler.

Évidemment, la question s’est posée. Une année, c’est si vite passé, le temps file à toute vitesse et on s’était à peine rendu compte que ça faisait déjà si longtemps qu’il était avec nous! Je ne voulais pas envoyer mon père vivre dans un petit appartement loin de nous. Tant qu’à ça, il pouvait rester, on avait justement une chambre de plus! Je ne voulais pas qu’il vive tout seul, ça, c’était clair. On a convenu, tous ensemble, que papa allait rester avec nous. Mon papa allait devenir notre coloc! Ça sonnait drôle, mais en même temps normal. C’était, encore une fois, évident pour nous de ne pas le mettre à la porte. Qui aurait fait le contraire?

Je reviendrai toujours sur le fait suivant : il m’a TOUT donné pendant dix-sept ans. C’était maintenant à mon tour de faire la même chose.

Bien sûr que des fois, on se tombe sur les nerfs, c’est pareil avec nos enfants ou notre conjoint. Mais en général, la vie avec papa est merveilleuse! Il fait ses choses, je fais les miennes. Il fait son épicerie, je fais la mienne. Il fait ses tâches ménagères et je fais les miennes! En plus, il fait une excellente gardienne puisqu’il est toujours disponible. Ha! Ha!

J’entends souvent des commentaires comme : « Ça ne doit pas être facile » ou encore     « T’es bonne! Moi, je ne ferais jamais ça. » Sachez que si c’était vous qui étiez dans le même genre de situation, vous auriez aimé avoir de l’aide. Pour moi, la question ne se posait pas, je voulais et je devais donner ce coup de main à mon père. C’était tout naturel de l’accueillir chez moi! Qui d’autre l’aurait fait, sinon?

N’oubliez jamais que vos parents vous ont tout donné avant que vous quittiez le nid familial. C’est la moindre des choses de leur tendre la main en cas de besoin. Ceci dit, j’aurais fait la même chose si c’était ma mère qui en avait eu besoin.

Nos papas sont nos héros dès le jour un et ce, pour toujours… Pas seulement quand ça fait notre bonheur!

Mettez de côté vos pensées telles que :

–          Oui, mais ma tranquillité? Vous avez aussi dérangé vos parents quand vous étiez jeune.

–          Oui, mais mon intimité? Il n’y en aura pas moins si vous avez des enfants. Un enfant ou un adulte de plus, quelle est la différence?

–          Oui, mais je ne veux pas m’occuper d’une personne de plus. Vos parents sont adultes. Ils sont capables de s’occuper d’eux et ils feront tout pour ne pas vous déranger, croyez-moi!

Effacez toute négativité et mettez votre « je, me, moi » de côté. Pensez à vos parents, des humains qui auront peut-être besoin d’aide, un jour. Avez-vous le cœur assez grand pour accueillir l’un de vos parents s’il en avait besoin?

Sa vasectomie

Chéri mari a bien passé presque deux ans avec son fameux papier. C

Chéri mari a bien passé presque deux ans avec son fameux papier. Celui qui le conduisait vers l’abattoir de la preuve absolue de la masculinité. Vous avez bien compris, la fameuse requête pour une vasectomie. Couper le canal famille, cut the balls, passer au bistouri bref, voilà que chéri a fini par appeler….

Certains hommes courent vers cette contraception en courant dès que la cloche sonne intérieurement que là, c’est terminé la famille. Moi, mon amoureux aurait eu une équipe de soccer si j’avais eu le four qui tournait rond. Pendant des années, il a patiemment attendu que je ressente l’envie de nous replonger dans l’aventure. Mais malgré mon désir d’enfanter présent, celui de ne pas avoir la capacité psychologique de perdre un autre petit ange, lui, était plus fort. Mais après plusieurs années, il a accompli son deuil.

Nous étions assis dans le bureau du médecin pour la première consultation. Le docteur a demandé : « Et si un de vos enfants décédait, est-ce que votre décision d’aujourd’hui serait différente? » Et mon tendre époux de répondre : « Rien ni aucun autre enfant ne pourra remplacer une ou l’autre… » La date fatidique fut fixée.

Ce matin-là, j’étais probablement plus nerveuse que lui. Quand je suis fébrile, j’ai tendance à ne pas être la meilleure version de moi-même. Comprenez, j’étais là pour le soutenir, lui tenir la main et tout. Mais je n’avais pas le sourire facile et j’étais à l’intérieur de moi. Oui, car voyez, ce matin-là, j’avais peur qu’il regrette. Peur qu’il ne le fasse que pour moi. Que cela le change à jamais, qu’il finisse par m’en vouloir. Alors dans le stationnement, je lui ai demandé à nouveau s’il était en paix avec ce qu’il s’apprêtait à vivre. Lui, son évolution était bien complète et il m’a confirmé sa motivation d’aller jusqu’au bout.

Assis dans cette salle d’attente remplie d’hommes qui s’en vont volontairement mettre un terme à leur capacité d’enfanter, je regardais celui qui m’avait choisie. Un gars si bon qui, par amour pour moi, pour nous, faisait ce choix. J’étais émerveillée par sa résilience et sa capacité d’aimer. Il m’a expliqué à nouveau comment cela se passerait et à quoi m’attendre à sa sortie. L’infirmière l’a nommé…

Le temps est alors devenu mon pire ennemi. Je suis un peu beaucoup control freak avec ceux que j’aime. J’ai comme le feeling que je dois être près d’eux, de lui quand ils vivent des trucs inconfortables. Alors les dix minutes où il m’a parlé sont devenues quinze, puis vingt minutes. Dans ma tête, il y avait des flammèches. Enfin, après un temps interminable, l’infirmière m’a convoquée.

Je suis entrée dans la cabine, il était couché, mes yeux ont croisé les siens. Il allait bien. Il souffrait un peu, mais tout s’était bien passé. Nous avons respecté le temps d’attente sécuritaire, puis nous sommes partis.

Bien sûr, mon Superman m’a offert de conduire… Euh… non, mon homme! Tu es copilote! Retour à la maison sans problèmes. Petit roupillon, bonne bouffe, jusqu’à présent mon patient était coopératif. Jusqu’à ce que les enfants arrivent.

Mes beaux-parents ont pris soin de notre marmaille et venaient nous les ramener. Mais il faisait chaud (nous étions en juillet). Chéri a donc décidé qu’il voulait aller souper chez ses parents. À bout d’arguments (et en même temps, c’était son corps!), nous sommes partis. On n’avait pas fait la moitié du chemin que là, il réalisait que ce n’était pas une bonne idée. La douleur devenait vive. Arrivé chez ses parents, il ne souhaitait plus qu’être dans son lit, glace incluse. On ne s’est pas éternisés, je vous le garantis! Il a compris que les consignes n’étaient pas faites pour rien.

Bref, les jours qui suivirent ont été un peu plus calmes et il s’est calmé le pompon. Les mois passent et là, il faut bien aller passer le spermogramme qui prouvera que la procédure est un succès. Mais ça, ça veut dire que c’est pour vrai…

 

Martine Wilky

 

Jumeau perdu, jumeau vécu (partie 2)

Vous-trouverez le lien de la première partie de cette collaboration

Vous-trouverez le lien de la première partie de cette collaboration spéciale au bas de la page.

Adieu, bébé jumeau… Les derniers mois de la grossesse allaient servir autant à faire notre deuil d’un bébé parti trop tôt et d’une expérience de vie avec des jumeaux qu’à préparer à accueillir notre bébé survivant.

La naissance d’un survivant

Nathalie : Après quarante semaines à barboter dans mon ventre format hippopotame, mon fils est né. Presque dix livres de bébé! J’avais passé la grossesse à le supplier de s’accrocher et à respirer pour lui envoyer de la force et du calme. En naissant, il a oublié de respirer, son cœur ne battait presque plus. Les soins médicaux l’ont convaincu de ne pas suivre son frère jumeau ou sa sœur jumelle. Il est revenu, et il a grandi. Nous n’aurions pas les photos mignonnes de jumeaux habillés pareil ni celles où ils dorment en se tenant par la main. Mais il arrive qu’on ait l’impression que le jumeau disparu n’est pas si loin…

Mélanie : Tu as hésité longtemps. Je saignais souvent. Je crois que tu hésitais encore entre partir rejoindre ta moitié ou rester. Trente-sept longues semaines à avoir peur, mais tu as décidé de rester et de te présenter plus tôt que prévu à trente-sept semaines et trois jours. La perte vécue pendant la grossesse faisait partie de toi. Tu étais un bébé difficile, tellement anxieux! Tu n’arrivais pas à te séparer de moi, tu avais besoin d’une routine que l’on devait suivre by the book, sinon tu pleurais sans être consolable. Même en vieillissant, tu étais constamment dans mes jupes. On me le faisait remarquer. Ç’a été comme ça, jusqu’à la naissance de ta sœur, vingt-deux mois plus tard. À ce moment-là, tu t’es collé à elle…

 

La place vide

Nathalie : Le bébé jumeau, nommé sans originalité « Bébé Étoile », a toujours gardé sa place dans notre famille. À part la photo de l’échographie et le souvenir de ma réaction à l’annonce d’une grossesse gémellaire, nous n’avons aucun souvenir symbolique de ce petit humain. J’ai donné mes livres au sujet des jumeaux. J’ai donné les pyjamas qui m’avaient servi à annoncer la double surprise à mon mari. Il nous reste l’histoire d’une vie trop courte et invisible.

Il nous reste aussi des histoires dans lesquelles on sent la présence du jumeau perdu. Des inconnus qui nous arrêtaient en s’étonnant que notre nouveau-né dégage une aura si bienfaisante et si puissante. Les nombreuses fois où on s’est fait dire que notre mini bonhomme avait une vieille âme, même avant qu’il parle. Notre fils qui nous dit : « Maman, mon ami Nathan, il est comme mon jumeau. »

Mélanie : Maintenant, il n’y a que le souvenir de toi, bébé jumeau. Ce souvenir du moment où j’ai appris ton existence et ta mort simultanément. Mais tu as laissé quelque chose chez ta sœur. Une empathie démesurée pour une petite fille de sept ans. Une sensibilité hors du commun. Cette sensibilité qui a permis à ta sœur de m’annoncer que j’étais enceinte, avant même que je fasse mon test de grossesse. Cette même sensibilité qui a fait venir ta sœur vers moi un matin en me disant : « Maman, tu n’as plus de bébé dans ton ventre! » avant même les premiers signes de la fausse couche qui allait suivre quelques jours plus tard…

Ce qu’il en reste

Nathalie : On n’a jamais caché l’existence du bébé perdu. Quand mon mari et moi avons démarré notre maison d’édition, on l’a nommée « Quatre et demi » : quatre enfants, plus un qui est à moitié avec nous, à moitié dans un univers parallèle. Chaque 14 juillet, j’ai une pensée silencieuse pour le jour de sa mort-naissance. Il arrive que nos enfants posent quelques questions, mais le deuil est fait. Il restera à savoir si le temps ramènera sa non-présence parmi nous, comme c’est parfois le cas lorsque l’enfant survivant se sent incomplet, cherche à combler le vide en s’inventant un ami presque réel, se sent coupable d’être celui qui reste, même en étant inconscient du lien avec son histoire intra-utérine.

Mélanie : Il n’y a que très peu de personnes au courant qu’il y a eu cette grossesse multiple. Plusieurs parents de jumeaux m’ont dit que ma fille avait un comportement de jumelle. Cette disparition fait partie d’elle. Elle est restée une petite fille anxieuse, qui a peur de tout, mais surtout de l’abandon. Une petite fille qui a besoin de sa sœur pour faire face à de nouvelles situations. L’absence de ce jumeau fait partie de la vie de Jillian tous les jours, on le sent, on le sait qu’il lui manquera toujours quelque chose. Comme si elle lui tendait la main chaque jour, mais sans qu’il puisse la lui serrer…

http://jumeauxandco.com/grossesse-gemellaire-2/le-syndrome-du-jumeau-perdu/

http://jumeauxandco.com/interviews/conseils-dexperts/devenir-parents-de-jumeaux-quels-impacts-psychologiques/

Première partie : http://www.mafamillemonchaos.ca/on-jase/jumeau-perdu-jumeau-vecu-premiere-partie/

Nathalie Courcy et Mélanie Paradis

Le plus fort c’est mon père

Paraît que les odeurs sont ce qu’il y a de plus f

Paraît que les odeurs sont ce qu’il y a de plus fort pour raviver des souvenirs. Pourtant cette semaine, en voyant défiler une nouvelle sur mon fil d’actualités Facebook, c’est une image qui m’a ramenée très loin dans le temps… Au temps où j’adorais que ma maman me fasse des lulus et où je dormais dans un lit en fer forgé rose bonbon.

Cette image m’a transportée dans un des moments les moins glorieux de mon enfance. La seule chose qui n’est pas embrouillée de ce souvenir, c’est cette image : le fameux coq jaune et rouge sur l’étiquette bleue de la Laurentide…

D’aussi loin que je me souvienne, mon père a toujours été aimant. J’étais sa précieuse, son véritable miracle inséminé artificiellement au beau milieu des années 80. Mais d’aussi loin que je me souvienne, malgré que je sois enfant unique, nous étions quatre à la maison. Mon père avait une relation malsaine avec l’alcool, une relation d’amour/haine qu’il ne contrôlait pas.

Le souvenir que j’ai du célèbre coq est lié directement à la première fois où j’ai compris que quelque chose clochait avec cette dépendance qu’avait mon père.

Assise à ses côtés dans la voiture, j’avais entre les mains un sac de friandises, et lui, entre les cuisses, sa canette de Laurentide. On était là tous les deux, stationnés sur le quai à regarder les bateaux de pêche rentrer du large. Il me faisait rire, je le faisais sourire, un de nos nombreux beaux moments père/fille.

Quand un policier a cogné contre la vitre de la voiture, le visage de mon père s’est assombri. Je me rappelle que tous les deux chuchotaient. Je me rappelle de mon père suppliant le policier de le laisser me ramener à la maison. Tout à coup, plus rien n’était beau dans ce moment. Mon père a refermé sa fenêtre, a posé sa main sur ma jambe et avant de m’embrasser sur le front, m’a fait un grand sourire : « Papa va te ramener à la maison. »

Nous sommes sortis de l’auto, je suis entrée dans la maison, mais pas lui.

Les années ont passé et nous étions toujours quatre à la maison, mais maintenant, je le savais, je comprenais. Même si ma vie était belle et joyeuse, pleine d’amour et de bons moments, même si j’étais toujours tenue à l’abri des conséquences de cette maladie qu’avait mon père, je savais. Le début de l’adolescence, les hormones en ébullition et le désir de vouloir être traitée en adulte face à ce problème m’ont apporté leur lot de frustration. Jusqu’au point de tout lui balancer en plein visage : « Tu es dégueulasse, t’es tout le temps saoul, tu m’écœures! »

Je lui ai fait tellement de peine… et tellement de bien à la fois. Il avait finalement compris toute la haine que j’avais envers cette maudite étiquette bleue ornée d’un coq.

Nous sommes devenus une famille de trois, non pas sans embûches, mais avec beaucoup de patience, d’aide et de résilience. Il a été le plus fort, il a combattu et gagné beaucoup de batailles, il en a aussi perdu quelques-unes. J’imagine que tous ces combats étaient en fait les préliminaires du plus grand combat qui l’attendait à l’aube de ses soixante ans.

Quand le cancer s’est amené dans notre famille, je savais que ce serait sa dernière bataille. Que tous les combats de sa vie l’avaient affaibli malgré son caractère de cochon (digne héritage que je chéris), son désir de vaincre et de vivre.

Mais je savais aussi qu’il avait été, qu’il était et qu’il serait toujours pour moi, le plus fort.

 

 

Karine Arseneault

 

Je hais les enfants

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(Hey boy! Je sens que je me fais déjà pitcher des roches, moi là…)


Quand j’étais petite, je jouais au bébé avec ma poupée, mais contrairement à plusieurs, je n’avais jamais ressenti le besoin viscéral d’en enfanter. Je n’avais jamais eu d’attachement particulier à des enfants et pour être honnête, je m’en tenais loin. Et avec le temps, le verdict est tombé : je hais les enfants.


J’ai été une gardienne d’enfants à l’adolescence, mais je me suis fait mettre à la porte de plusieurs maisons assez rapidement. Je ne l’avais pas pantoute. Je ne catchais pas pourquoi quelqu’un voudrait mettre au monde un bébé dans une société comme la nôtre. Je n’avais pas foi en grand-chose dans le temps. Avec le recul, je crois qu’en fait, ce que je ne voulais pas, c’était d’avoir le fardeau d’élever une personne qui risquait de me ressembler. Parce que OUF! Que j’en ai fait chier à mes parents. Si mes enfants me font subir la moitié de ce que moi j’ai fait subir à mes parents, I quit now.


Quand je regardais la télé et qu’il y avait des pubs de refuges pour animaux avec des chats dans des cages, je pleurais ma vie. Quand par contre, je voyais des pubs de Vision Mondiale avec des petits enfants mal nourris-pas de maison-pas d’eau-pas de parents, j’étais froide. Zéro réaction. Je sais que ça ne sonne pas normal, je sais que je passe probablement pour un monstre. Lorsque j’occupais le métier de serveuse dans un grand resto du centre-ville et qu’une maman me demandait si je pouvais faire chauffer le lait de son bébé dans le four à micro-ondes, j’avais de la haine dans les yeux. De la roche à la place du cœur.


Peut-être était-ce parce que je ne m’aimais tellement pas que c’était insensé pour moi de penser à aimer un petit être frêle, comme il se devait. D’ailleurs, puisque je n’ai pas la langue dans ma poche, mon mépris envers les mini-humains était reconnu haut et fort par mon entourage. Ma grand-mère trouvait ça dont bien épouvantable quand je disais que je n’aimais pas les enfants et que je n’en voulais pas. Pis aujourd’hui, j’ai beaucoup d’estime pour les femmes qui décident volontairement de ne pas avoir d’enfants. Elles sont jugées si gratuitement quand, à la base, ce n’est tellement pas des affaires de personne. Fille, t’as tout mon respect.


Les premières personnes de mon entourage à avoir eu des kids sont mon cousin et son ex-femme. Cette dernière avait vingt-et-un ans et la grossesse était planifiée. Mon cousin était militaire et pas pire absent. Puisque je suis enfant unique, mes cousins et cousines ont toujours joué un rôle important pour moi, donc ça allait de soi que j’aie un tantinet d’amour pour leurs enfants. Anecdote de fille pas à l’aise avec les enfants : leur deuxième flo est passé derrière ma chaise pendant que je reculais. Il est tombé et s’est mis à pleurer. Mon réflexe n’a pas été de lui demander s’il était correct, ç’a été de dire : «
Heu voyons Chose, qu’est-ce que tu fais là?». Il s’était fait mal, mais j’avais zéro compassion. Cœur de pierre, j’te dis.


Pour ma part et avec les années, j’ai changé mon fusil de bord. Un peu. Mon amoureux et moi étions en couple depuis plusieurs années quand en juin 2010, la décision a été simple : nous étions rendus là. Notre couple était fort et en amour. Fonder une famille à nous, c’était notre prochaine étape. Mon arrogance envers les enfants était encore bien présente, mais j’avais espoir que je tomberais follement amoureuse du fruit de mes entrailles.


Donc, à mon premier accouchement, mes premières paroles lorsqu’on a déposé mon bébé sur mon ventre ont été «
J’fais quoi avec, maintenant?». Eille, quand t’as haï les enfants toute ta vie pis que là, tu viens d’en sortir un de ton bas-ventre, t’as le cœur au chaud, mais t’es un brin perdue. Ça surprend solide, mais j’étais éblouie puisque j’avais grandement contribué à créer cette magnifique petite affaire-là! Puis, un peu moins de deux ans plus tard, en couple qui oublie vite, on a décidé de faire un autre bébé (HAHAHAHAHAHAHAHA!).


Aujourd’hui, je ne pourrais pas imaginer ma vie sans elles. Tous les soirs au coucher, je leur chuchote à l’oreille que je les aime plus que tout au monde (même s’il m’arrive de les traiter de tous les noms dans leur dos). Je m’améliore. Et sache que si tu es dans ma vie et que tu as des enfants, je les aime automatiquement, ça va avec. Je vais peut-être les juger dans ma tête, mais je les aime. Je les traite comme s’ils étaient mes enfants et je serai toujours là advenant qu’ils aient besoin d’une matante fofolle pour les accompagner dans leurs bons ou mauvais coups.


Pour les autres, ben heu… je fais mon possible.

 

«Pendant longtemps, j’ai pas voulu d’enfant
Je pense que je voulais pouvoir quitter
Quand bon me semblerait
Quand j’en aurais assez
Mais depuis qu’on se connaît
La chose est différente
J’m’imagine encore sur la Terre
Au jour de l’an 2050
»

– Marc Déry

 

Maman, j’ai perdu mes mitaines

Au début de l’hiver, j’ai fait ma provision de mitaines pour le

Au début de l’hiver, j’ai fait ma provision de mitaines pour les enfants. J’y suis allée un peu plus intensément que les autres années parce que je me retrouvais souvent en train de courir dans les magasins avant la fermeture pour ne pas que le petit dernier se gèle les mains le lendemain matin à la garderie. J’ai donc acheté trois paires de mitaines à chacun de mes garçons. Donc neuf paires en tout. J’étais en business. J’étais safe pour affronter l’hiver. Je me sentais big d’y avoir pensé d’avance et d’avoir prévu le coup.

Surprise!

C’étaient de faux espoirs. Évidemment. Disons qu’un de mes garçons a un don particulier avec ses fameuses mitaines. Un soir, comme tant d’autres d’ailleurs, alors qu’il revenait de l’école, je lui demande où sont passées ses mitaines. Il me répond qu’elles se sont envolées. Envolées? « Bien oui, je me suis tourné et j’en ai une qui avait disparu. Elle n’était même pas par terre, je te le jure. » Étrangement, elles ont beau être étiquetées à deux places, elles s’enfuient même des objets perdus. Je vais fouiller moi-même une fois par deux semaines. À ce point-là. Juré.

Ça, c’est juste à l’école. Combien de fois vous êtes-vous fait courir après à l’épicerie par une petite madame qui vous disait : « Excusez-moi, je crois que c’est à vous. » On est soulagé que quelqu’un de bienveillant nous coure après deux rangées plus loin. Elle aussi en a sûrement acheté plus d’une paire dans sa vie. Elle sait c’est quoi. Sans compter les pertes probables dans les arénas, les cinémas, peu importe où l’on va. C’est comme la peste, ça nous suit partout.

Fiston qui fait disparaître ses mitaines est donc déjà rendu à sa cinquième paire cette année. Mes deux autres enfants sont rendus à leur troisième. Le calcul est assez rapide à faire. Onze. Nous sommes rendus à onze paires de mitaines à la moitié de l’hiver! C’est clairement un ajout à faire à mon budget annuel. Qui n’y avait pas pensé? Après Hydro-Québec, la voiture, l’épicerie, les mitaines! Avec ces deux petits morceaux bien utiles par temps froid, le fameux dicton « Une de perdue, dix de retrouvées » ne s’appliquent clairement pas. Ça ne revient pas des mitaines, c’est volatile! Même les enfants savent ça!

Je n’en fais pas de cas, je me dis que je vais rapatrier d’autres petites perdues qui traînent au fond d’un bac dans la garde-robe. Dans le pire des cas, ça ne fitera pas, mais au moins il n’aura pas froid. Et vlan, voici l’autre surprise! Il y a toujours une main plus sollicitée que l’autre, il faut croire. Toujours la même qui disparaît. Impossible de créer de nouvelles paires. Je me résigne enfin à retourner au magasin.

J’ai beau essayé de trouver des trucs, on s’entend que c’est loin d’être le petit cordon qui passe d’un côté à l’autre du manteau qui est la solution envisageable avec un presque neuf ans. Il va avoir l’air bébé, il va faire rire de lui. Il n’a pas tout à fait tort. Je l’avoue. Pourtant, mon portefeuille trouverait ça plus intelligent et économique.

Finalement, les mitaines, c’est comme le mystère des bas. Sauf que dans le fond, on le sait toutes que les bas, c’est la laveuse qui les mange. C’est ELLE la responsable. Les mitaines, elles, sont différentes. Elles ont un super pouvoir. Celui de se volatiliser dans l’univers. Elles ont aussi le pouvoir absolu de nous faire sacrer. Des bas, ça s’achète en kit de huit au moins. Pas des mitaines. C’est beaucoup trop un business pour les compagnies. Même le Costco n’a pas de package deal sur les mitaines. Ça veut tout dire. Je ne connais pourtant personne, PERSONNE, qui survit avec un enfant à un hiver avec une seule paire. Ça n’existe pas.

Et vous, vos mitaines ont-elles des propriétés surprenantes? Avez-vous des trucs infaillibles pour qu’elles cessent de disparaître étrangement?

Maggy Dupuis