Archives juin 2017

Un nouvel être

Aujourd’hui, tu as débarqué. Tu es sorti de moi et tu as poussé

Aujourd’hui, tu as débarqué. Tu es sorti de moi et tu as poussé ton premier cri. Mon cœur a immédiatement explosé d’amour. Un amour dont je ne soupçonnais pas l’existence. Un nouvel être est né. J’ai l’impression que le monde entier danse de joie !

C’est incroyable comme tu es parfait. Je ne me lasse pas de te regarder. Ta peau est si douce. C’est tellement apaisant de te sentir contre moi, et la chaleur de ton souffle sur ma poitrine est rassurante.

Ta tête si petite, tes oreilles, ton nez, ta bouche, tes doigts si longs et minuscules et tes adorables pieds… j’ai du mal à réaliser que mon corps a fabriqué tout ça. Cellule après cellule, un magnifique assemblage… J’oublie la douleur, j’oublie les mois de nausées, j’oublie la fatigue, j’oublie la peur… Je me laisse flotter dans ce bonheur, bien au chaud dans notre bulle. Mon bébé…

Je sais que demain, tu auras déjà changé. Je sais que tout va trop vite. Je savoure chaque seconde, j’admire chaque bouffée d’air qui remplit tes petits poumons et j’écoute chaque gorgée de lait que tu avales. Je suis là… pleinement consciente de la magie de cet instant unique.

Je décide de boucher mes oreilles sur le monde extérieur, de fermer mes yeux et d’être juste avec toi. Mon nouveau petit être. Ton papa et moi, nous avons créé ta vie en nous aimant si fort. C’est universel, simple et tellement incroyable !

Je veux te bercer encore et encore. Tu peux rester là, contre moi ; on est si bien… Tu es comme le prolongement de moi. Nous avons la vie pour apprendre à nous éloigner. Alors profitons, mon bébé… Profitons de cette douceur infinie qui surgit quand un nouvel être prend vie.

Gwendoline Duchaine

 

La maman et le stress

Vous connaissez ce sourire qui dit: « Vas-y monte dans le module d

Vous connaissez ce sourire qui dit: « Vas-y monte dans le module de jeux où tu pourrais si facilement te casser un bras… te démantibuler une jambe… ou pire encore… vas-y! Fonces! Tu es capable! Je suis fière de toi! ”
Et qu’au même moment, cette voix  intérieure derrière le sourire éclatant qui crie : « Nonnnnn ! N’y vas pas! Viens près de moi! Je vais te surprotéger pour toujours! »

Avouez, vous connaissez?

Moi, c’est ma routine! Je demande humblement pardon à ma mère pour toutes ces fois où j’ai dû lui donner des spasmes cardiaques à effrayer les plus fortes d’entre nous. Maman, je m’excuse. Comme punition, tu peux maintenant rire de moi qui suis rendue là!

« Un jour, tu comprendras! »

Je comprends, maman.  JE COMPRENDS!

Mais comment as-tu pu, maman? (Linda Lemay sors de ce corps!) Comment as-tu fait pour ne pas t’évanouir chaque fois que je faisais les quatre-cents coups? (Notez qu’ici,  j’interdis à QUICONQUE de raconter lesdits quatre-cents coups dont il est question à mes enfants!… NON! Je vous l’interdis!)

Entorses, foulures, poignet cassé, ménisque déchiré, commotion cérébrale… et j’en passe.

DIEU MERCI, aucun de mes trois petits anges n’a eu cela… jusqu’ici. Je croise tout ce que je suis en mesure de croiser pour que ça reste ainsi. Mais existe-t-il une recette de résilience face à ces moments où l’on voit notre enfant souffrir?

Comment faites-vous, les mamans (et les papas bien-sûr!) pour contenir la panique que vous devez ressentir? Je connais bien cette idée où l’on dit que « pour eux, on y arrive ». Mais vu de l’extérieur, ouf que ça fait peur!

Vous l’aurez deviné, je suis de ces mamans, quelque peu névrosée, parfois. Pas toujours. Mais, moyennement souvent. Mea Culpa.

Le pire, c’est qu’on croit qu’après plusieurs enfants, on s’habitue. J’ai mon aîné qui, lorsqu’il était âgé d’environ deux ans, a sauté sur le divan et malgré mes avertissements, a « expérimenté » son tout premier baiser… sur la table du salon! Bouche devant, c’est la lèvre et la gencive qui ont écopé. Mais ça saigne, une gencive fendue! Plus de peur que de mal, celle-ci a bien vite guéri. Papa et maman s’en sont aussi remis après une visite en cinquième vitesse à la clinique sans rendez-vous.

Mon plus jeune a perdu sa première dent! À… treize mois. Papa a failli en mourir. (J’exagère à peine, je vous assure!) Petit homme a décidé de grimper sur la table à langer pour atterrir, lui aussi, bouche devant sur le sol! (Oui je vais devoir les surveiller ces garçons, ils sont précoces des embrassades… mais ça, c’est un autre combat!) Un sachet de ketchup, ça vous rappelle quelque chose? C’est ce que sa petite palette de lait a fait… « plok » : entièrement expulsée! Il s’en est aussi très vite remis.

Puis, ma fille. Oh ma belle puce, je te remercie sincèrement de ne pas être aussi casse-cou que ta maman! Car je dois l’avouer, tes deux frères réunis ne peuvent même pas m’accoter. Alors merci de ne pas avoir hérité de moi pour ce côté-là! Je crois que je n’y survivrais tout simplement pas.

Alors je reviens à toi maman : comment as-tu réussi à me survivre? Je crois que la vie a voulu t’aider, car avec tous ces cheveux blancs que j’ai dû te donner… j’ai commencé à avoir les miens à peine la vingtaine commencée, avant même d’être mère! Karma, j’imagine!

Alors dites-moi, vous qui me lisez : suis-je la seule à avoir les dents serrées dans un sourire plastifié lorsque mes enfants s’élancent vers ce qui est amusement pour eux… mais qui est chaque fois pour nous un ultime danger? Où tout devient un feu auquel il ne faut surtout pas toucher…

Simplement, Ghislaine.

Les cadeaux de fin d’année pour les profs

Faque, c’est presque la fin de l’année. Quelques petites journé

Faque, c’est presque la fin de l’année. Quelques petites journées, pis HOP! Les vacances! Ben… pour les enfants du moins, parce qu’en tant que travailleuse autonome, ça va être funny de jongler enfants et boulot pendant deux mois. Mais ça, c’est une autre histoire. Ceux et celles qui ont grandement mérité ces quelques précieuses semaines de répit sont nos profs dévoué(e)s!

Ben oui toi! Ma presque-six-ans termine sa maternelle avec la cool Madame Isabelle, et ce, dans quelques jours à peine. Elles sont passées où, les 180 journées en classe? J’ai accompagné Madame Isabelle et ma fille a plusieurs sorties de classe et laissez-moi vous dire qu’elle te drive ça, elle, 20 kids qui se peuvent pu de vivre! Cette année, ils ont appris les pays du monde, les dinosaures, le système solaire pis j’en passe. Dude, quand moi j’étais en maternelle, je faisais des collages avec des macaronis. #jsuisvieille

J’ai beau ne pas avoir les qualités requises pour exercer ce métier, je sais tout de même reconnaître la passion. Pis ça, tu dois en avoir beaucoup pour éduquer les enfants qui ne sont pas les tiens. J’ai lu quelque part que « La transmission du savoir est le fondement de la société. » Derrière toute la matière enseignée, il y a les heures de préparation et d’investissement, qui se veulent parfois exigeantes, parfois complexes et qui passent souvent inaperçues aux yeux du parent. Bien que la profession vienne avec ses multiples défis, plusieurs profs vous diront qu’ils ont le privilège d’avoir le plus beau métier du monde.

Je le sais qu’à la base, le cadeau à l’enseignant(e) de votre kid n’est pas nécessaire. Nous avons tous une histoire différente, des croyances différentes, des idées différentes et vraiment, personne ne vous jugera si vous décidez de ne rien offrir. Parfois, un simple merci quotidien et sincère fait du bien à l’âme de ces gens qui partagent la vie de notre enfant. Conséquemment, on peut aussi se demander où est-ce qu’on arrête ça, les cadeaux à l’école : faut-il en offrir à la responsable du service de garde, à la dame qui surveille les repas et les récréations, au chauffeur d’autobus, à la secrétaire, à la directrice…?! Aussi, on arrête quand d’offrir des cadeaux aux profs? Me semble qu’au secondaire, ça fait weird…

Qu’à cela ne tienne, je vous présente mes coups de cœur pour des cadeaux de fin d’année. Sortez la fanfare!

Je suis tombée follement amoureuse du protège-pomme de la compagnie Lotus Pamplemousse. Oui, oui – un protège pomme. Vraiment là, c’est un ti-cadeau parfait pour éviter les pommes toutes pockées à l’école ! Pomme + professeur = t’as pognes-tu?! Pis c’est cuuuuuuuuuuute!

Plusieurs écoles prônent l’absence de toutes matières jetables dans les lunchs. C’est pourquoi je crois fortement que les sacs à sandwich et à collation réutilisables de La Fabrik Eco sont juste trop appropriés pour la boîte à lunch de votre enseignant(e) préféré(e) (pis heu – ils sont juste trop freaking beaux en plus, donc vous pouvez être certain que le-la prof sera le-la plus cool de la café!!)

Le cadeau de fin d’année que ma famille offrira à Madame Isabelle?! Une petite carte qui permet à cette dernière de se choisir une magnifique aquarelle de l’artiste Leolia. J’ai eu un MÉGA coup de cœur pour l’idée, car en plus d’avoir une belle citation qui rend hommage à votre prof chouchou, la carte est personnalisable au nom de votre enfant! #3for1

P.S.: À Noël, nous lui avons offert une tasse drôle de Les Zacôtés d’Émilie. Madame Isabelle m’a confirmé qu’en quinze ans de carrière, elle n’avait reçu que trois tasses (incluant la nôtre). Comme quoi la tasse demeure un incontournable. Ou bedon Madame Isabelle est l’exception à la règle… Ha! Ha!

(Puisque le carnet de commandes de la créatrice est fermé pour pallier la forte demande de la fin des cours, je vous invite à vous préparer tout de suite pour Noël prochain. BAM!)

Maintenant, allez en paix, chers profs! Vos vacances sont pleinement méritées. On se revoit en septembre pis merci pour tout x 1 000.

Liens des boutiques en ligne. Faites vite!
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Papa! M’as-tu déjà laissée être ta petite fille?

Papa,

Dans ma tête de petite f

Papa,

Dans ma tête de petite fille, l’amour d’un père pour sa fille, c’est grandiose. Comme dans les contes de fées, j’ai souvent rêvé d’être ta petite princesse. D’être la prunelle de tes yeux. D’être une de tes raisons de vivre.

Malheureusement, la réalité est tout autre dans notre cas. Plus j’étais invisible à tes yeux, plus je voulais que tu m’aimes. Dans mes plus lointains souvenirs, j’ai toujours cherché à te plaire. Je cherchais tant la fierté dans tes yeux que ça m’angoissait… Comme je ne suis jamais arrivée à te plaire, le sentiment d’échec s’est vite montré le bout du nez. Je ne me sentais jamais à ta hauteur… Et pourtant!

Je n’étais jamais assez… Sais-tu à quel point c’est épuisant? L’anxiété a débuté à ce moment, je n’avais pas dix ans.

Je ne te sentais pas heureux. Heureux d’être mon papa, heureux d’être là. Les seuls sourires allaient à ma mère ou à la visite. Avec moi, c’était l’hiver.

La culpabilité, je l’ai portée sur mon dos d’adolescente. La peur de tes reproches me rendait grise et terne. La vie était une suite de « Qu’est-ce que j’ai encore fait pour te mettre dans cet état? »

Malgré tout? Je t’ai aimé. J’avais tant espoir que tu voies cet amour dans mes yeux et que ça te touche… J’attends encore…

Je n’ai jamais réussi à te comprendre. À comprendre ton comportement. Un jour, tu dépensais comme un fou, tu avais les plus hautes ambitions… Le lendemain, tu ne voulais pas te lever et tu ne voulais plus rien savoir de personne. Je n’ai jamais compris non plus tes tentatives de suicide. La vie est si belle. Elle aurait pu être si belle…

Tu sais papa, l’amour paternel, je l’ai cherché tellement longtemps que je n’ai jamais pris ce temps pour m’apprécier. Pour construire ma confiance en moi. Si mon papa ne m’aime pas, pourquoi les autres m’aimeraient? Mes histoires d’amour en ont souffert terriblement…

Plus je grandissais, plus je voyais que ma maman aussi était malheureuse. Plus je grandissais, plus tu devenais contrôlant. Tu n’avais d’yeux que pour elle… tellement… trop… Je te mentais pour que maman ait un peu d’air. En vingt ans, tu lui as pris tout celui qu’elle avait. Ma mère, si douce, devait s’en aller. Encore dans la fleur de l’âge, elle aurait tout le temps de refaire sa vie et de vivre enfin le vrai bonheur.

Un an après le divorce, tu m’as amenée au restaurant. Juste toi et moi. Si tu savais comment mon cœur battait la chamaille… Peut-être que la vie nous donnait enfin une chance! Je me suis mise toute belle. Je voulais être enfin ta petite princesse malgré mes dix-huit ans.

Ce soir-là, ce fut la dernière fois que je t’ai vu. Je ressemblais trop à ma mère, m’as‑tu dit, alors tu n’étais plus capable de me regarder. Pour toi, c’était trop pénible. J’étais trop pénible! Le cœur en miettes, j’ai réalisé à ce moment-là que tu ne ferais plus jamais partie de ma vie. Que je devrais vivre avec ton départ sans vraiment comprendre ce que j’avais fait pour mériter tout ça.

Les années ont passé et j’ai su que tu avais été diagnostiqué bipolaire. Ça a tellement de sens… Ça fait tellement de bien! Je peux enfin enlever tout ce fardeau de mes épaules. Je peux enfin commencer à vivre. Je n’avais rien à voir avec ton mal-être. Je peux enfin me reconstruire et apprendre à me connaître.

Je suis maintenant mariée à un homme formidable. Je l’ai choisi, car je savais pertinemment qu’il ne serait jamais le père que tu as été. Ma fille aura son roi. Ma fille ne manquera jamais d’amour. Compte sur moi, j’y veillerai.

Papa, je te souhaite de trouver la paix qui te permettra d’avancer. Nous la méritons tous.

Bonne route!

Alexandra Loiselle

Lauriane ou l’instigatrice du fondement de notre famille

Lorsque je me mets à discuter avec d’autres mamans sur les sujets

Lorsque je me mets à discuter avec d’autres mamans sur les sujets de la maternité, je me rends bien compte à quel point rêver d’avoir des enfants ne m’avait pas beaucoup effleuré l’esprit. Pendant que certaines en rêvaient depuis la tendre enfance ou encore que d’autres clamaient haut et fort que jamais, au grand jamais, la maternité ne ferait partie de leurs plans élaborés de vie, moi, l’éducatrice en petite enfance entourée de bambins au quotidien, je n’avais jamais soulevé la question dans mon cœur ou dans mon esprit. Je n’étais ni pour ni contre. Non, seulement pas encore arrivée à la croisée des chemins pour me poser cette question.

Et puis, sans crier gare, la question n’a pas eu le temps de se poser… elle m’était passée sous le nez à la vitesse de l’éclair… La réponse avait trouvé place en mon ventre sans que je n’aie eu le temps d’y réfléchir.

À l’époque, je venais à peine de rencontrer ton papa.  Un grand gaillard qui cumulait les heures de travail pour subvenir aux besoins de sa fille dont il avait la garde une semaine sur deux. Une blondinette aux grands yeux bleus d’à peine deux ans et demi. Nous entamions une relation remplie d’incertitudes qui ne savait trop par quel bout commencer.

Nous venions de débuter « l’officialisation » de notre couple que nous annoncions par la même occasion ta venue neuf mois pile poil après le début de notre relation. Pourquoi faire compliqué lorsque l’on peut faire si simple!

Et c’est à ce moment précis que tu as fait, à toi seule, grosse comme une crevette dans mon océan, opérer toute la magie telle une véritable Fée Clochette de Disney.  Moi qui n’étais pourtant certaine de rien face à cette vague de nouveautés dans ma vie, j’ai pourtant décidé de plonger à pieds joints dans celle-ci. Ton papa et Julia ont emménagé avec moi. Nous avons fondé, une semaine sur deux, notre petite famille, nous acclimatant ainsi à cette nouvelle réalité de temps plein qui arrivait à grands pas.

Toi si petite, qui venais de bousculer mon grand univers et mes immenses certitudes, tu restais pourtant si discrète. Une grossesse de rêve! Tu valsais dans mon ventre telle une ballerine de haut niveau. Je vaquais à mes occupations et toi, toujours, tu suivais sans grandes manifestations.

J’ai apprivoisé cette nouvelle réalité et plus le temps avançait, plus j’avais hâte de devenir TA maman. Pour nous faire languir, tu t’es pointée avec du retard : 41 semaines et trois jours.  Seize jours après l’effroyable effondrement des tours jumelles de New-York durant lequel l’idée d’accoucher en pleine guerre me terrassait. C’est par césarienne qu’on t’a fait sortir de ta réconfortante position.  Dans mon univers utérin, il n’y avait que de l’amour, que de la quiétude et de la douceur à ton égard. Pourquoi se presser? Cela n’avait tellement rien à voir avec les projections d’horreur qui nous subjuguaient les esprits.

Aujourd’hui, à l’orée de tes seize ans, papa et moi sommes toujours en amour. Nous vivons par contre notre coup de foudre à retardement. C’est maintenant que nous nous offrons la latitude de nous découvrir… Avant, nous étions trop occupés à fonder notre famille. Vous avez, tes sœurs et toi, atteint l’âge de l’autonomie et c’est tant mieux pour nous deux… Nous nous découvrons comme couple et c’est si merveilleux.

Encore aujourd’hui, chère Lauriane, tu es celle qui a le plus confiance dans ce que tu fais et dans la direction où tu vas. C’est par cette même conviction que tu devais savoir, dans mon ventre, que papa et moi allions fonder notre famille. Aussi certaine que ta grande sœur Julia ferait toujours partie de nos vies.

Tu as cédé un peu de ta place pour la venue de ta petite sœur Emmanuelle qui, malade, a pris beaucoup de notre temps, en laissant ainsi moins pour toi.  Tu t’ajustes à toutes les situations. Devenant à ton tour grande sœur, tu avais cette maturité de tout comprendre et pour toi, tout était toujours correct.

Toi, Lauriane, tu as la confiance dans tous tes gestes et tes paroles. Tu as la détermination, la douceur et la passion enfouies dans tout ton être. Tes pas sont dictés par ta volonté inébranlable. C’est tellement beau de te regarder devenir une jeune femme assumée.

Merci d’avoir bousculé mes plans. Emprunter la voie de ton assurance aura été le plus beau des chemins que j’aurai parcourus.

Grâce à toi, j’ai un mari que j’aime de tout mon cœur et qui m’aime en retour comme jamais je n’ai été aimée auparavant.

Grâce à toi, j’ai choisi d’aimer et de laisser entrer Julia dans ma vie. Quelle belle rencontre ce fut d’être sa belle-maman, et ce l’est encore chaque jour.

Grâce à toi, nous avons agrandi la famille, laissant venir au monde notre belle Emmanuelle, te permettant de jouer à la fois un rôle de petite et de grande sœur.

Ne va surtout jamais croire que tu n’as pas été désirée ou que par la force des choses, nous avons dû nous accommoder à ta présence. Non… il n’en est rien. Tu es la plus belle des surprises que la vie puisse offrir à quiconque et tu ne cesses de nous surprendre!

Par ta venue, nous sommes une famille unie et inébranlable, remplie de souvenirs et de traditions que nous tentons de recréer année après année. Une famille qui continue de cheminer et sur qui on peut toujours s’appuyer lors des coups durs. Une famille avec laquelle on peut festoyer toutes les réussites. Le reste nous appartient. Mais notre histoire débute par toi!

Ta maman qui t’aime xx

Mylène Groleau

Le premier amour

Ah ! Ce premier amour ! Celui qui fait battre ton cÅ“ur comme sâ

Ah ! Ce premier amour ! Celui qui fait battre ton cœur comme s’il allait sortir de ta poitrine, qui te donne des papillons dans le ventre comme si tu venais de manger trois repas en un, qui te fait sourire sans aucune raison, qui te soulève jusqu’au septième ciel tellement tu te sens légère, mais qui peut aussi te faire redescendre aussi vite que tu es montée.

Un premier regard, un premier sourire, un ajout sur Facebook parce que tu es trop gênée d’aller lui parler en vrai. Quand tu vois qu’il a accepté ta demande d’amitié sur Facebook, et que tu vois qu’il est en ligne, tu ne veux pas aller lui parler, de peur d’avoir l’air désespérée et trop fatigante. Finalement, tu te dis « Bon je fonce, qui ne risque rien n’a rien » (à ce qu’ils disent). Et il s’avère que c’est le meilleur geste que tu n’aurais pas pu poser ! Et finalement, tu vois sur son profil qu’il est célibataire (le jackpot, quoi) ! Et c’est là que tu fonces !

Première rencontre, aussi timides l’un que l’autre. Vous écoutes un film (activité typique pour un premier rendez-vous), vous essayez de vous coller subtilement, tu tasses ta main jusqu’à temps de frôler la sienne, puis tu l’enlèves (je sais, c’est nono. Ha ! Ha !) Et puis là, arrive le premier baiser ! Là où les papillons se réveillent et se mettent à danser dans votre estomac et qu’ils sont incontrôlables. Un effet jamais ressenti, tout est nouveau, épeurant mais agréable. Puis, vous vous dites « Au revoir » et vous avez déjà hâte à la prochaine rencontre.

Puis, tu le revois à l’école et tu fais comme si de rien n’était pour ne pas éveiller de soupçons tant que ce n’est pas « officiel », mais en même temps, tu as envie de crier au monde entier à quel point tu l’aimes déjà (tu t’attaches vite, petite fille, mais un cœur, ça ne se contrôle pas). Tu ne peux pas non plus lui dire que tu l’aimes déjà, sinon il risque de te trouver trop intense et il va fuir, alors tu fais mine de rien.

Puis, il y a la deuxième rencontre. Ton cœur fabule comme la première fois, et même encore pire ! Tu sais déjà que c’est le bon, l’amour de ta vie, celui avec qui tu as envie de tout vivre, y compris tes premières fois. Quand il est près de toi, tout s’accélère en toi, et tu perds le contrôle. Il faut que tu lui dises, sinon tu vas exploser ! Tu te retiens, c’est quand même seulement la deuxième fois que tu le vois !

Puis les jours avancent, et finalement ça devient du sérieux. Tu le présentes à tes parents, ta famille, tes amis. Il fait de même, car il sait que toi aussi, tu es la bonne (comme c’est bon d’aimer et d’être aimée !) Un sentiment inconnu jusqu’à maintenant (mis à part l’amour de tes parents, mais on s’entend que c’est différent), mais tellement agréable à ressentir.

Les mois passent et tout se concrétise, et il y a des rapprochements pour la première fois. Tu es apeurée, mais énervée, triste mais heureuse, gênée mais tu sais que c’est réciproque !

Et puis, la première relation arrive, et tu l’aimes encore plus ! Il a tellement pris soin de toi, il s’est assuré que tu te sentais bien et que tu étais heureuse avec tes choix. Au fil des mois et des années, tu réalises qu’effectivement, c’est l’homme de ta vie, que vous êtes plus forts ensemble, et que vous pouvez vaincre n’importe quels obstacles et défis. Que c’est avec lui que tu veux « devenir adulte », que tu veux une maison, des enfants, bref ta vie rêvée de jeune fille.

Ce sentiment de légèreté, d’amour, de sourire pour rien, que tout te fait penser à lui, que la vie ne pourrait pas être plus belle et plus parfaite. Mais en vain, tu sais qu’il n’y a jamais rien de parfait… Et puis soudainement, il est temps de commencer quelque chose de nouveau, et tu fais confiance à la magie d’un nouveau départ.

Vanessa Lamoureux

Bonnes vacances!

D’aussi loin que je me souvienne, les vacances d’été ont toujo

D’aussi loin que je me souvienne, les vacances d’été ont toujours été synonymes de me lever quand mon corps me fait signe et d’ouvrir mes yeux quand ils sont prêts, sans être dictée par un cadran. Relaxer, sortir de la routine quotidienne. Ne rien planifier, organiser les activités le jour même. Manger quand le ventre gargouille. Profiter du moment présent. Apprécier les petits moments seuls ou avec des êtres que j’aime. Manger une bonne crème glacée et un bon repas dans un restaurant différent de ceux fréquentés habituellement. Assister au spectacle d’un chanteur ou d’un humoriste favori. Voir un spectacle extérieur qu’offre la ville. Visionner un film au cinéparc. Faire un tour d’auto sans destination précise. Visiter une amie ou un membre de la famille qu’on voit peu souvent. Et finalement, réserver les jours de pluie pour regarder la télévision ou jouer à des jeux de société.

Nous imposons très tôt dans la vie des enfants un horaire chargé. Garderie 40 ou 50 heures semaine, en constante relation avec d’autres enfants et en apprentissage. Routine fixe, concentration assidue, travail, étude, etc. On leur demande beaucoup de performance dans tout ce qu’ils font, à l’école comme dans les activités sportives ou culturelles. On leur offre peu de répit. Nos petits et grands ont tout autant besoin de vacances que nous. Sortir de la routine afin de se ressourcer et s’énergiser est nécessaire, peu importe l’âge.

Avec mes enfants, j’ai transmis sensiblement les mêmes activités. Les tournois de hockey, de baseball et les compétitions de natation nous amenaient à nous éloigner régulièrement et à passer des fins de semaine excitantes, parfois épuisantes, mais mémorables. La course folle quotidienne, le travail et le taxi pour les activités des enfants faisaient en sorte que les vacances d’été étaient toujours les bienvenues et très appréciées. Parmi ces bons moments, il y a eu quelques voyages à Old Orchard. J’ai adoré! Que c’est ressourçant d’être près de l’eau! Mais le plus mémorable de tous a été celui à Walt Disney Word en Floride. Je crois que nous avions besoin de temps de répit.

Je me souviens aussi des vacances de ma jeunesse. Soit je dormais à la belle étoile ou dans une tente avec une amie, soit j’étais dans l’eau à faire des longueurs de piscine.

Ce que j’ai vécu dans mon enfance et ce que j’ai offert à mes enfants n’a rien d’extraordinaire, j’en conviens. Par contre, j’ai créé des souvenirs de vacances. Je nous ai offert, aux enfants et à moi, du temps pour nous retrouver en famille. Relaxer, échanger, discuter de tout et de rien. Rire, rêver, renforcir le lien de confiance entre nous, etc.

Savez-vous quoi? Mes enfants se souviennent bien plus de ces petits moments que du cadeau enveloppé dans du beau papier d’emballage coloré.

Si des vacances relaxantes sont bénéfiques pour moi, je suis certaine que ça ferait du bien à toute votre famille. Comme nous, les enfants en ont grandement besoin. Le but n’est pas que vos vacances coûtent une fortune. Il y a tellement d’activités peu coûteuses qui feront une grande différence dans la relation avec votre enfant à court, moyen et long termes.

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                                           Linda Cusson Coach, auteure et conférencière

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Muffin top

Tous les jours, les réseaux sociaux me demandent si mon corps est

Tous les jours, les réseaux sociaux me demandent si mon corps est prêt pour l’été. L’hiver, tu peux te permettre d’être grosse, mais l’été… L’été, tu dois demander à ton corps d’être parfait. Alors, si tu me demandes si mon corps est prêt pour l’été, je te répondrai ceci.

OUI ! Il l’est. J’afficherais fièrement ce corps sur la plage. Ce corps qui porte les traces de mes quatre grossesses. Ce corps qui a maintenant un surplus de poids. J’aurai probablement le petit muffin top qui débordera par-dessus le bas de mon maillot.

Ma petite bedaine sera sûrement évidente lorsque je serai assise sur ma serviette de plage.

Mes fesses prendront le double de place sur ma serviette de plage. Le gras de mes cuisses se laissera aller à faire la vague lorsque je courrai pour attraper mes trois cocottes qui se dirigent vers l’eau sans ma permission.

Mes triceps, muscles clairement disparus de mon corps, ont laissé leur place à mes gras de bingo. Ce petit gras qui s’agitera lorsque je t’enverrai la main.

Cet été, mon corps sera prêt pour un enseignement majeur auprès de mes trois filles. Je leur enseignerai que je suis fière de la femme que je suis. Que je suis fière du corps que j’ai. Je ne parlerai pas en mal de ce corps. Elles comprendront que derrière le corps de chacune des femmes qu’elles rencontreront, se cache une histoire.

Une histoire qui a fait d’elles les femmes qu’elles sont avec le corps qu’elles ont. Je n’ai pas envie que plus tard, elles détestent leurs corps parce qu’elles m’ont vue le faire. Je n’ai pas envie qu’elles se détestent d’avoir mangé une portion de gâteau au chocolat parce qu’elles m’ont vue tenter des dizaines de régimes pour perdre du poids. Je ne veux pas qu’elles tombent dans les excès de l’entraînement parce qu’un jour, maman s’est défoncée à maigrir, à suer sa graisse.

Je veux qu’elles comprennent que chaque corps est imparfait. Que c’est cette imperfection qui les rendra différentes et belles.

Je veux qu’elles comprennent que tout passe par l’équilibre. Je veux qu’elles apprennent à s’aimer beaucoup plus rapidement que moi. Je ne veux pas qu’elles attendent trente-huit ans pour enfin se trouver belles.

Mélanie Paradis

Être ta marraine : Le jour où j’ai su que j’allais avoir un meilleur ami pour toute la vie…

Quand tes parents m’ont demandé si je voulais être ta marraine,

Quand tes parents m’ont demandé si je voulais être ta marraine, je n’ai jamais hésité une seconde et j’ai tout de suite dit « oui ! » Je ne savais pas en quoi cela consistait, mais je savais ce que je voulais de notre relation. Je savais que je voulais être ta meilleure amie, ta confidente, celle qui te donne de l’amour et qui t’encourage dans tout. Celle qui te voit grandir et t’épanouir.

J’ai eu la chance d’aider ta maman à te mettre au monde et d’assister à ta naissance. De te prendre dans mes bras alors que tu n’avais que quelques minutes de vie aura été un des plus beaux moments pour moi. C’est alors que j’ai compris que ma vision de la vie allait changer, que les tout petits gestes allaient devenir de grandes fiertés et que j’allais apprendre tellement de choses de toi.

Tes parents m’ont laissé une énorme place dans ta vie et ils m’ont donné le privilège (parce que oui, c’est un privilège) de te voir grandir. Je ne pensais jamais m’émerveiller de voir une petite dent pousser, te rendant inconsolable la journée durant. J’ai appris à m’émerveiller devant de simples et petites choses ; toi qui prends mon pouce avec tes petits doigts, toi qui me regardes avec tes grands yeux et qui reconnais le son de ma voix, même si tu ne peux pas parler, toi qui tiens ta tête pour la première fois, toi qui tiens son biberon pour la première fois, toi qui rampes pour la première fois.

Tes premiers pas, avec tes petits pieds qui couraient vers moi qui t’encourageais, m’ont fait réaliser que tu allais devoir à ton tour faire ton chemin dans la vie. Je ne voulais surtout pas que tu grandisses trop vite, que tu te fasses blesser, que tu aies des embûches, mais hélas, cela fait partie de la vie.

La première fois que tu as ri aux éclats pendant que je me démenais à te faire rire, la première fois que tu m’as appelée « matante » et que tu m’as dit « je t’aime » : Ouf ! Mon cœur a explosé et mes yeux se sont remplis d’eau. Si tu savais, mon petit homme, comme marraine peut t’aimer, et comme je serais prête à tout pour que tu sois heureux et que tu n’aies aucune misère dans la vie !

Plus tu grandis, plus je remercie tes parents de me permettre de vivre tous ces beaux moments. Je suis choyée de te voir t’épanouir, vivre plein d’expérience malgré ton jeune âge, faire des sports, être capable d’écrire et de lire. Tu me fais rire, et même si tu es rendu grand et que devant tes amies, ce n’est pas cool, tu continues de me dire que tu m’aimes et tu me fais de grosses caresses.

Tu sais mon grand, dans les moments les plus difficiles pour ta marraine, tu lui donnes de la force et du courage pour continuer d’avancer.

Et grâce à toi, petit prince, je sais que je ferai une bonne mère, car tu m’as déjà tant appris !

Il y a des choses dans la vie qui sont incontrôlables, mais s’il y a une promesse que je peux te faire, c’est que je serai ta meilleure amie pour la vie. Et tu sais que marraine ne fait jamais de promesses qu’elle ne peut pas tenir.

Je t’aime à l’infini, et merci de m’avoir choisie pour être à tes côtés. Je suis plus que choyée.

Vanessa Lamoureux

Comment survivre à l’impossible, ou les 5 commandements pour survivre à une vie de crotte

Petite, on s’imagine la vie lorsqu’on sera grand, pour ma part e

Petite, on s’imagine la vie lorsqu’on sera grand, pour ma part entre deux imitations avec ma grande sœur des spectacles des Spice Girls en prenant des pauses avec des Tic-Tac afin de reposer nos voix; je n’avais aucune idée la façon dont ma vie allait prendre une tournure totalement étrange une vingtaine d’années plus tard.

Il y a quelques années, j’ai donné naissance à une petite puce en parfaite santé. Comme pour plusieurs couples, le nôtre n’a pas survécu à la venue d’un enfant. Dix-huit mois plus tard, alors que je me rendais dans la chambre de ma petite sans faire de bruit pour aller la réveiller en douceur, l’impossible arriva. Ce matin-là, m’a vie a été chamboulée. Pour ma part, j’ignorais que la mort subite du nourrisson pouvait frapper jusqu’à dix-huit mois et pourtant, cela arriva. À moi? À elle? À nous ? Pourquoi ?!

Pendant les jours qui suivirent, je n’arrêtais pas de me questionner, de me demander ce que j’avais pu faire de travers pour que cela m’arrive. Est-ce que j’avais été une assez bonne mère? Qu’est-ce que j’avais fait de mal? Est-ce que c’était parce que j’étais séparée ? Toutes les questions, je me les suis posées même si, en moi, je savais que je lui avais donné tout le nécessaire : l’amour.

J’ai choisi de ne pas vivre dans le noir et surtout d’arrêter de me fier aux jugements des gens. Les jugements des gens, j’aurais dû arrêter d’y accorder de l’importance il y a plusieurs années et surtout en devenant maman.

En quoi ça dérange de faire garder son enfant pour souffler un peu? En quoi ça dérange d’envoyer son enfant à la garderie avec du linge qui ne fit pas du tout? (Je ne parle pas ici d’habiller son enfant en été lorsqu’il fait -30.)

Ma fille, malgré sa courte vie, m’a appris à vivre, à vivre pour moi.

Comment survivre à une vie de crotte ?

  • Se lever le matin sans regarder les réseaux sociaux ni notre cellulaire (mis à part pour fermer notre cadran). Pourquoi se lever le matin pour regarder le fil d’actualités rempli de photos remplies de filtres, de pensées écrites en anglais remplies de fautes, de déjeuners santé et de jus verts? Regarder ce qui se passe sur les réseaux sociaux le matin ne fera qu’implanter dans ton cerveau un sentiment d’infériorité, mais aussi une comparaison. Lève-toi et regarde ta vie à toi.
  • Donne-toi le droit au changement, donne-toi le droit de sortir d’une relation malsaine, donne-toi le droit de penser à toi, de faire garder tes enfants le temps d’une soirée à l’extérieur ou juste pour rester en mou chez toi (sans faire de tâches ménagères s’il te plaît… elles peuvent attendre). Donne-toi le droit de demander de l’aide, tu n’auras pas l’air faible mais courageuse. Je ne me donnais pas le droit de demander, car je voulais être la super mère monoparentale forte et capable de tout, mais au bout du compte, cela m’a donné beaucoup trop de fatigue et de larmes.
  • Slaque les dépenses. Je le sais qu’avoir la dernière casquette pour enfant à la mode fera de très belles photos, et avoir tous les nouveaux vêtements trendy fera jaser à ta prochaine sortie, mais demande-toi : est-ce que j’en ai vraiment besoin ? (Livre tout simplement parfait de Pier-Yves Mc Sween). Ne vois pas cela seulement pour une question de finances, mais aussi … on s’en fout un peu, non ? Quand on regarde ses photos du temps où on était petit, on se rend compte qu’on était loin d’être des mannequins dignes d’une publicité de magazine pour enfants. Dis-toi que tes enfants vont également se dire la même chose malgré les fameux vêtements tendance.
  • Faire le ménage dans sa vie, laver des planchers pour ma part, fait un bien fou. Mais aussi, fais le ménage dans ta vie. Ton travail te rend-t-il heureuse? Ton couple ? Tes amitiés ? Tu n’es pas obligée de rien faire, sauf d’être heureuse, alors arrange-toi pour le devenir.
  • Laisse-toi du temps. Tu n’as pas besoin de courir partout. Pour ma part, je me disais que chaque instant où je disais «Vite! Vite! Nous allons être en retard» étaient des instants perdus avec ma fille. Bien sûr, avec le drame que j’ai vécu, je n’ai pas de regrets d’avoir pensé ainsi, mais je crois que bien des fois, nous sommes pressés inutilement. Arriver en retard au cours de piscine ? Est-ce vraiment un drame ? Inscrire ses enfants dans tout plein de cours la semaine et la fin de semaine? Pourquoi? Pour que ton conjoint et toi planifiiez un horaire afin que les enfants soient à l’heure à leurs cours et que vous finissiez seulement par vous croiser? Pour vous coucher brûlés à 21 h 30 avec un sentiment d’accomplissement parce que votre enfant a enfin réussi une roue latérale? Ça va assurément lui servir dans le futur…

Petite, je n’aurais jamais cru que ma vie prendrait une tournure aussi étrange, que l’on me dirait que je vivrais le parfait bonheur dans une nouvelle maison, avec une piscine, le même conjoint depuis de nombreuses années, un bébé parfait, tout cela pour que quelques années plus tard, je me retrouve sans enfant, en appartement… Le décès d’un être cher, que ce soit un enfant ou un autre être proche, change une vie. Pas besoin de vivre un drame terrible pour se prendre en main et se choisir….

Mon regret : ne pas m’être donné la chance de penser à moi et de tout recommencer …

Et toi? T’es-tu choisi ?

Bravo les jeunes!

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Nous arrivons dans cette période magique pour nos enfants. La fin d’année scolaire. Magique pour certains, mais difficiles pour d’autres. Avec les médias sociaux qui font maintenant partie intégrante de nos vies, nous commençons la période des félicitations des parents à leurs enfants. Les photos des enfants avec leur certificat d’honneur, leur trophée ou leur plaque. Je ne contredis pas le geste, je ferais pareil par fierté et par reconnaissance pour les succès de mes enfants. Ils méritent cette reconnaissance et nous devons les féliciter et les encourager. Il y a de quoi être fier.

Mais quand je regarde toutes ces publications, je ne peux m’empêcher de penser plus loin. Je pense aux autres. Les autres qui regardent les parents des autres exhiber ces photos en souhaitant un jour en avoir une pareille. Les autres qui passent dans l’ombre, car leurs résultats ne sont pas extraordinaires ou à la hauteur des espérances de leurs parents. Les autres qui s’était fixé des buts et qui ne les ont pas atteints.

Mais moi, je tiens à féliciter et à encourager ces autres. Ceux et celles qui n’ont pas de plaques ni de certificats. Ceux qui ont bûché fort, mais qui n’ont pas obtenu les résultats espérés. À ceux qui ont bûché moins fort qu’ils auraient dû et qui font présentement face aux résultats de leurs actions ou de leur inaction. À ceux qui ont des difficultés scolaires. À ceux qui n’aiment pas l’école, mais qui y sont restés malgré tout.

Voici ce que je tiens à te dire. BRAVO. Bravo d’avoir essayé et persévéré. Bravo à toi qui n’a peut-être pas mis tous les efforts, mais qui as quand même tenté d’y mettre du tien. Je sais qu’au fond de toi, tu sais que tu aurais pu y mettre plus d’efforts, mais regarde en avant et reste positif. Il y aura peut-être des cours d’été ou encore une année à refaire, mais sache que le fait de rester positif t’aidera.

Bravo à toi qui as travaillé super fort et qui as fait ton possible. Le succès n’est pas une question de résultats scolaires. Tu as beaucoup plus de mérite d’avoir obtenu ton résultat que celui qui a obtenu 90 % sans aucun effort. La fierté d’avoir donné ton maximum. L’intensité de tes efforts n’est peut-être pas représentative de tes résultats mais selon moi, l’effort est encore plus important que les résultats.

Bravo à toi qui n’aimes pas l’école, mais qui y est resté. Bravo d’avoir persévéré malgré ta faible motivation. C’est beaucoup plus difficile pour toi que pour les autres de te présenter à l’école, mais tu y es allé quand même. Tu peux être fier de ne pas avoir abandonné. Possiblement que tes résultats ne sont pas ceux que toi ou tes parents aviez espérés, mais la réussite de ne pas avoir abandonné est aussi importante que les bons résultats.

Bravo à toi qui as des difficultés scolaires et des difficultés d’apprentissage. Aller à l’école pour toi représente un défi différent de ce qu’il est pour les autres. Bravo pour tes efforts. Tu peux être fier de ta persévérance. Sache que la facilité à l’école n’est pas pour tous. Mais tu peux y arriver, on peut tous y arriver.

J’ai un message pour toi.

N’abandonne pas et surtout, crois en toi. La réussite n’a pas qu’une seule vitesse. Il y a plusieurs chemins pour arriver à la réussite. Certains chemins sont plus longs, d’autres accidentés et difficiles, alors que d’autres chemins sont plus faciles mais ne sont pas accessible à tout le monde. L’important n’est pas d’arriver à la ligne d’arrivée en un temps précis, mais plutôt d’y arriver tôt ou tard.

Et maintenant pour nous, chers parents:

Je sais que nous avons des attentes envers nos enfants et c’est normal. Je sais aussi que leur réussite est importante autant pour nous que pour eux. Nous voulons ce qu’il y a de mieux pour eux et nous souhaitons leur inculquer une bonne éthique de vie. Nous les comparons sans cesse avec nous quand nous étions à l’école. Nous qui faisions nos choses seuls alors qu’eux semblent avoir besoin de plus de supervision. Je veux simplement nous faire prendre conscience qu’en fin d’année scolaire, il y a des raisons autres que les résultats pour féliciter nos enfants.

Il faut parfois passer par-dessus certaines de nos attentes et trouver un moyen de faire briller nos enfants. Après tout, les faire briller aidera à leur estime qui est si importante à leur âge. Laissons le négatif de côté un petit peu. Je connais personnellement des gens pour qui j’ai une grande admiration et qui réussissent super bien dans la vie, mais qui ont eu toute la misère du monde à finir leur 5e secondaire. Parfois, au lieu de prendre l’autoroute, il est possible d’emprunter des détours et de voir d’autres paysages pour se rendre au même endroit un peu plus tard.

Alors n’oublions pas, chers parents : l’important n’est pas d’arriver à la ligne d’arrivée en un temps précis, mais plutôt d’y arriver tôt ou tard.

 

Bon été à tous !

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