Archives juin 2017

Le festival des festivals

Chaque année, j’attends ce moment avec impatience

Chaque année, j’attends ce moment avec impatience : la saison des festivals commence!
Ça m’a frappée la première fois que je suis venue au Québec : ici, il y a un festival pour chaque occasion! Sans aucun doute une belle excuse pour se rassembler et s’amuser!

On nous appelle les « festivaliers. » Notre équipement? De bons souliers, quelques dollars, des chaises pliantes et beaucoup de bonne humeur! Nous parcourons les routes du Québec à la découverte de régions plus passionnantes les unes que les autres. Il existe une multitude d’événements et d’activités qui peuvent satisfaire tout le monde par leur diversité.

Le Festival des hommes forts, le Festivent, le Festivoix, le Rockfest, le Festival de Jazz, les Francofolies, le Festival Juste Pour Rire, le Festival des Montgolfières, le Festival de la Poutine, le Festival de la Blague, le Festival du Cochon, le Festival de la Barbotte, le Festival d’Été, le Festival de la Chanson, Woodstock en Beauce, le Comiccon, le Zoofest, Osheaga, le Festiblues, le Festival Western, le Festival du Bœuf… La liste est si longue pour mon plus grand bonheur!

J’adore arriver sur un site, visiter, découvrir tant de choses différentes, me nourrir de cette culture québécoise, si riche et fascinante. Je prends mon temps, je flâne tout en dégustant une bière de microbrasserie accompagnée du mets à l’honneur. Il y a toujours de nombreuses activités pour les enfants. On est dehors, au grand air, et juste ça, c’est si bon.
Le soir, on se colle autour d’un feu en chantant des chansons et en regardant les étoiles, avant d’aller se coucher sous la tente en se disant qu’on recommencera le lendemain.

Se laisser vivre dans les festivals est, à mon sens, une des plus belles manières de découvrir ce merveilleux pays dans lequel nous vivons. Il regorge de trésors et de gens si gentils à rencontrer au fil des événements.

Alors si vous avez des festivals coup de cœur à me présenter, dites-moi! J’irai faire un tour!

 

Gwendoline Duchaine

 

Pas d’au revoir

Je regarde les paupières mi-closes, autant par l’émotion, la cha

Je regarde les paupières mi-closes, autant par l’émotion, la chaleur et les larmes, les dernières braises de ton adieu. Cela fait bien trois jours que ton propre regard s’est éteint, définitivement. La main sur mon bas-ventre arrondi, je pleure sur mes regrets que tu ne connaîtras jamais. Je pleure sur l’ignorance qu’aura mon enfant, notre enfant, de ta bienveillance.

Trois journées déjà où ton absence se fait ressentir pleinement. Alors que tu allais chercher avec fierté de quoi nous nourrir, tu t’es retrouvé à faire face à la fin, à mourir.

Quelle injustice !

Je n’ai pas eu le temps de te dire adieu lorsqu’avec ton sourire, tu m’as dit : « À plus tard ». Ce ne devait être qu’un au revoir ! Tu n’es jamais revenu debout. Tu ne seras jamais plus, avec nous.

Comment vais-je y arriver ? Comment vais-je trouver en moi suffisamment de paix et d’amour pour ne pas transmettre ma haine à ce petit être qui ressent tout en moi ? Arriverais-je un jour à pardonner à ce faucheur qui t’a arraché à nous ?

Il n’avait pas le droit de faire cela !

De nos jours, nous savons tous que la vitesse au volant est sans pardon pour ceux qu’elle agrippe en passant. POURQUOI ? Pourquoi existe-t-il encore des gens qui ont cette pensée magique que ça n’arrive qu’aux autres ? Moi, j’ai perdu par sa faute la plus belle magie de ma vie. Ton amour, ta présence, toi, tout simplement.

Notre enfant n’en est pas encore un qu’il est déjà orphelin, par la faute d’un crétin !

Le ciel lui-même semble colérique en ce moment. Une main sur mon épaule qui me serre doucement. NON, je ne veux pas partir, pas encore, pas maintenant. Regardez-le s’envoler, sans moi. Tout ce qui reste de lui, c’est cette cendre qui s’éparpille.

Je veux être seule avec toi une ultime fois. Je ne t’ai pas reconnu sur ton dernier lit. Ce n’était pas toi, ton visage n’était plus qu’un amas de traces déformées. Mon esprit le sait, mais mon cœur ne veut pas l’accepter. Ne PEUT pas.

J’ai les yeux qui brûlent. Tout mon être hurle. Du fin fond de moi, un cri de détresse se noie. Une peine sans mesure m’étouffe. On m’a dit combien tu étais bon, généreux, gentil. Mais, tu ES PARTI.

Au moins, j’aurai respecté cette volonté que tu m’avais partagée, dans une discussion où nous croyions que ce n’était pas près d’arriver. Te voilà dans le vent, rejoignant le ciel et la mer. Alors que je plonge en enfer, tu t’envoles, toi, ma poussière.

Je reviendrai sur la grève, te visiter chaque année. Je parlerai de toi à chaque instant à notre enfant. Il connaîtra son père, même s’il ignorera la douceur de tes bras. Je lui ferai écouter ces enregistrements où il pourra te voir chanter gaiement. Rire aux éclats et danser de cette façon qui me donnait des crampes tellement j’en riais. Tellement ça en était ridicule !

Mais le vrai ridicule, ce n’est pas tes faux pas.

Le vrai ridicule, ce n’est pas cette fois où pour me dérider tu t’étais lancé dans l’improvisation d’un poème sans queue ni tête, n’ayant d’importance que ton intention et le titre : « Je t’aime ».

Le ridicule, c’est de t’avoir perdu par les manœuvres d’un hurluberlu.

Mais je n’y peux rien. Je t’en prie, reste avec moi, même dans l’invisible ! Prends-moi dans tes bras une ultime fois ! Ne t’en va pas sans moi ! Ne me laisse pas ! Je t’en prie…

Je sais, je dois me relever. Mais comment y arriverai-je sans toi ?

RESTE !

J’ai gardé un peu de tes cendres dans un médaillon. J’espère que tu ne m’en voudras pas. Mais je ne peux pas me séparer complètement de toi. Si ce soir-là, tu m’as dit « À plus tard » sans revenir, aujourd’hui, je dois accepter de te dire adieu, de te laisser partir.

À DIEU… Toi qui me l’as ravi, prends bien soin de lui. Permets-nous de nous retrouver un jour, dans bien des années, lorsque notre enfant aura bien vécu et aura connu cette appartenance à un ultime amour.

Veille sur nous, où que tu sois. Je t’aimais tellement, je ne t’oublierai pas.

Je quitte la falaise d’où je t’ai laissé t’envoler. Je reviendrai, sois-en assuré. Te voir dans l’immensité, toi mon amour, l’homme que toujours j’aimerai.

Ce texte n’est pas « mon » histoire, mais celle d’une connaissance en deuil il y a quelques années. Depuis, elle a donné naissance à une jolie petite fille qui a bien grandi. Bientôt grand-mère, elle attend toujours et espère rejoindre bientôt son grand amour.

 

Simplement, Ghislaine.

 

Noyades: quand ton bambin sombre au fond de la piscine.

Chaque année au Québec, le nombre de noyades d’enfants est trist

Chaque année au Québec, le nombre de noyades d’enfants est tristement en augmentation… La noyade est la première cause de mortalité chez les enfants âgés de un à quatre ans. La majorité se noie dans les piscines résidentielles. Pourquoi? Comment réagir si votre bambin sombre au fond de la piscine?

L’été, la joie de vivre, la chaleur, les partys… Parfois, ça tourne au cauchemar… Ça se passe toujours de la même manière : l’enfant échappe à la vigilance de ses parents (gardiens ou grands-parents). Ils sont les champions du monde, nos petits chéris, pour courir après le ballon apporté par le vent dans l’eau ou pour retourner faire trempette! Sur son dos, il n’a plus son gilet de flottaison (mais il n’en a pas conscience! L’enfant se sent en sécurité!) Et toi, parent, ami, oncle, tante, grand-parent, tu as pris un verre, deux verres… Tes réflexes sont moins bons. Tu es trop détendu…

Je peux vous le raconter parce que je l’ai vécu… J’ai vu mon enfant de deux ans sombrer en silence. Tu penses qu’il va crier et se débattre dans l’eau? Eh bien non! Il ne bougeait pas. Il ne pleurait pas. Ses yeux étaient grands ouverts. Son visage restait sous l’eau… Je n’oublierai jamais la panique dans son regard. Je n’oublierai jamais que personne n’a compris pourquoi je plongeais dans l’eau en tenue de soirée en laissant mon verre de vin se briser à terre. Je n’oublierai jamais que la personne responsable de sa sécurité ne lui tournait le dos. Personne n’a réalisé. Mon enfant m’a lancé un dernier regard, je ne sais pas pourquoi à ce moment précis, je l’ai vu. Il mourait sans un bruit…

Depuis ce jour-là, une piscine est pour moi un danger. Pour toujours. Ça arrive si vite… Combien de temps pensez-vous qu’un bébé peut tenir en apnée sans perdre conscience et s’enfoncer au fond de l’eau? Moins de vingt secondes… Combien de temps peut-il rester là et s’en sortir sans séquelles? Moins de trois minutes…

Une fois que le bambin est sorti de l’eau, s’il ne répond pas, vous devez faire signaler immédiatement le 911. Vous avez une chose à observer. Une seule chose! Est-ce qu’il respire normalement?

S’il respire, installez-le sur le côté et attendez les secours.

S’il ne respire pas normalement : installez-le sur le dos et poussez fort et vite dans le milieu de son thorax. Si vous avez un doute : poussez! Vous ne pouvez pas nuire! Faites circuler son oxygène vers son cerveau!

Informez-vous sur les gestes qui sauvent : http://www.mafamillemonchaos.ca/on-sinforme/gestes-peuvent-sauver-vies/

En prévention, il est très important de faire sécuriser toutes les piscines et de les rendre inaccessibles aux enfants. De plus, il est primordial d’enseigner à son enfant comment survivre dans l’eau (cours en piscine, Croix-Rouge canadienne), il faut lui interdire de courir autour d’une piscine, et vous devez surveiller votre enfant en tout temps (s’il sort de votre champ de vision aux abords d’une piscine, appelez-le immédiatement).

Parce que ça n’arrive pas qu’aux autres et que les séquelles des noyades sont dramatiques pour nos jeunes enfants, soyons vigilants en tout temps!

Gwendoline Duchaine

 

Je suis une soccer mom!

L’arrivée de l’été vient pour moi avec l’horaire de soccer.

L’arrivée de l’été vient pour moi avec l’horaire de soccer. Mes deux filles y sont abonnées, alors je ne vous dis pas l’horaire maintenant que Mini pratique ce sport. Alors, vous voulez entrer dans mon horaire?!

Je suis privilégiée, j’ai la possibilité de faire mes horaires de travail. Je peux donc m’assurer que Mini mange bien, avec un délai raisonnable avant les parties et les pratiques. Ses vêtements qui se font laver plusieurs fois par semaine sont toujours prêts. Sa magnifique crinière à brosser (tout un défi après un après-midi piscine), bouteille d’eau à ne pas oublier. On est prêts.

J’ai marié un sportif, alors vous imaginez bien qu’il est coach. L’équipe compte trois coaches. Au fil des saisons, les coaches essaient de recréer la même équipe. Leur complicité est tellement belle! Celle des coaches, bien sûr, mais aussi celle des filles. Elles n’ont pas toujours eu des saisons victorieuses, mais elles s’aiment et s’amusent. Ce n’est pas ça le sport?

Mon moment favori du soccer est quand je pose finalement mon derrière sur ma belle chaise de camping et que je sirote tranquillement mon breuvage. Le temps devient doux et je peux profiter de la partie et « jaser » avec mes amies. Il n’y a rien de plus encourageant qu’une bande de mères qui sont au poste pour leurs filles!

Il ne faut quand même pas oublier que parfois, le soccer, ça fait suer! Le temps des moustiques où tu deviens, l’instant d’une partie, le buffet chinois tout inclus des maringouins. La pluie, la maudite pluie qui nous tombe sur la tête (en fait sur la tête des enfants, car on a des parapluies. Mais pareil, c’est chiant). Et les arbitres, mais là, on n’en parlera pas d’accord?!

Lorsque la partie se termine, il y a l’incontournable crème molle! Je regarde ma fille, cheveux mouillés par l’effort, des étoiles dans les yeux, sourire aux lèvres, je comprends pourquoi j’aime ça, être une soccer mom!

Martine Wilky

On dira ce qu’on voudra, l’amour de ma vie, c’est toi!

À toi l’amour de ma vie,

Je

À toi l’amour de ma vie,

Je ne me suis jamais vraiment vue être une mère. J’étais indépendante, toujours dans le 5 à 7 à la mode et surtout, je n’étais pas très stable. Je croyais en l’amour (peut-être trop même, parfois), mais je ne m’imaginais pas devoir m’occuper de quelqu’un d’autre que moi. Mais un soir, dans un bar de la rue Mont-Royal, j’ai rencontré ton père. Nous avons su assez rapidement que ce serait sérieux… que ce serait ZE relation. T’sais, celle qui te fait voir la vie en rose, celle qui te fait rêver au bonheur ultime et surtout celle qui te fait voir le futur différemment. Tout d’un coup, je rêvais d’une famille. Je rêvais à toi.

Tu es née d’un amour sincère et profond.

J’ai toujours été une femme angoissée… mais honnêtement, la vraie angoisse, je l’ai connue dès que j’ai croisé ton regard la toute première fois. Vais-je être à ta hauteur? Vais-je être une bonne mère pour toi? Si je décide de ne pas allaiter, vais-je te rendre malade? Tout ça tournait en boucle dans ma tête… (J’avoue aussi que la pression [le mot est faible] des infirmières à l’hôpital me hantait!) J’ai su ce jour-là que ma vie avait changé. Que je ne serais plus jamais comme avant. J’avais maintenant le cœur qui me faisait mal tellement je ressentais de l’amour pour toi. Ce mal, je ne l’avais jamais eu avant.

La première année de ta vie a été extrêmement difficile. Je savais au fonds de moi que quelque chose n’allait pas. Que ce que je vivais n’était pas le quotidien normal des mères dans le Mieux — vivre. Plus les jours avançaient, plus j’angoissais. Plus j’essayais de te comprendre. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps plus souvent qu’à mon tour en essayant de te faire boire, de te faire manger et de te faire dormir. Je n’y arrivais juste pas. Je me tapais sur la tête en me disant : « Alex, tu n’aurais pas dû avoir d’enfant, tu es une mauvaise mère! Tu n’arrives pas à combler ses besoins primaires! »

Comme je ne savais pas ce que tu avais et les médecins non plus, les gens se sont mis à mettre ton comportement sur le dos de mon anxiété : « T’sais, si tu n’étais pas si angoissée, ton enfant ne serait pas comme elle est… Relaxe, tu verras… » En somme, l’anxiété avait le dos très large. Ces paroles n’ont eu pour effet que de doubler mon doute et ma peur d’être la pire mère que le monde ait portée. Et pourtant! Des hôpitaux, j’en ai vu! Des spécialistes, des nutritionnistes, des psychologues, j’en ai consulté à la pelletée pour prouver à quel point je savais que quelque chose clochait. Je n’ai jamais abandonné!

Une certaine semaine en mai, nous avons su que tu étais malade. Le diagnostic est finalement tombé. Malformation cardiaque de naissance. Ma tête tournait et mes oreilles bourdonnaient. Tout ce que j’ai entendu, c’est : « Votre fille devra être opérée. Cela ne guérira jamais. » Un frisson a parcouru mon corps tout entier. Autant j’avais le cœur en miette que tu doives affronter une opération à cœur ouvert à un si jeune âge, autant j’étais fière de moi. Fière de ne jamais avoir lâché. Fière d’avoir écouté cette voix en moi qui me murmurait de t’aider. Ce jour‑là, j’ai su que je serais la mère dont tu aurais besoin.

Mon amour,

La vie avec toi est si belle. Ton sourire, ton énergie et ton humour me comblent de bonheur. Sache que malgré mes peurs et mon anxiété, je t’aime plus fort que tout au monde. Je vois maintenant la vie à travers tes yeux et c’est magnifique! Tu es si forte. Je suis fière de toi. Grâce à toi, je suis la mère que j’ai toujours voulu être. Merci du plus profond de mon cœur.

Je sais ce qu’est la maladie pour l’avoir côtoyée de près. Je pense à tous les parents qui vivent ces situations infernales. Je suis de tout cœur avec vous, sincèrement.

Et toi, si tu te cherches une cause : Enfant Soleil. C’est le plus beau cadeau que tu peux faire à la vie.

http://www.operationenfantsoleil.ca/

Ne lâchez jamais!

Alexandra Loiselle

 

Moi, grande sœur

Être la grande sœur de trois enfants, c'est une grande responsabilité. Grande sœur, ce n'est pas

Être la grande sœur de trois enfants, c’est une grande responsabilité. Grande sœur, ce n’est pas juste être l’aînée. C’est aussi montrer l’exemple, rendre service et aider quand c’est nécessaire, réconforter ses parents quand les chicanes des plus jeunes sont insupportables. Tout cela et bien plus, sans toutefois faire la job des parents.

Oui, ça a l’air facile dit comme ça, mais parfois, on a envie d’exploser, comme quand on garde nos frères et sœurs et qu’ils font exprès pour nous faire réagir, ou lorsque notre petite sœur nous vole nos bonbons d’Halloween.

Attention! Je ne dis quand même pas qu’il faut être Bouddha, nous sommes humains après tout. C’est normal de se fâcher et de se chicaner. Mais il faut essayer de rester calme la plupart du temps, car les petits frères et sœurs suivent l’exemple de la plus grande. Si vous dites de mauvais mots, ne vous étonnez pas si l’école appelle en disant que p’tit bonhomme a répété lesdits mots…

Bref, il faut rester calme et montrer l’exemple, tout en restant humain. Être grande sœur, c’est difficile, mais il faut être fier d’être un modèle et de montrer le bon exemple.

 

Alexane Bellemare

À vous qui quittez pour la grande école…

Une dizaine de jours à partager avec vous : c’est tout ce qu’i

Une dizaine de jours à partager avec vous : c’est tout ce qu’il me reste.

Je suis toujours nostalgique en fin d’année. Partager votre quotidien fut une chance. Vous m’êtes prêtés pendant quelques mois et ceux-ci s’achèvent.

Du haut de vos douze ans, vous regardez le monde, chacun à votre façon.

Certains avec le désir fou de voler de vos propres ailes, d’autres que je n’aurai pas réussi à rassurer et qui vous interrogez encore sur la grande école, quelques-uns qui partez avec la crainte de perdre des amis.

Vous partez avec un bagage de connaissances, mais surtout avec le cœur bien rempli d’expériences de toutes sortes !

Vous accompagner vers la sortie du monde magique de l’enfance est un privilège dont je ne me lasse pas. Malgré vos humeurs, malgré vos doutes, malgré votre laisser-aller, parfois. Franchir la porte de la préadolescence amène son lot d’émotions😊!

J’aime être la dernière à vous faire prendre un rang, la dernière à apposer un collant sur votre dictée (qu’elle soit réussie ou non, vous savez que c’est l’effort qui compte)…

J’aime être celle qui aura tenté, souvent, de calmer vos peurs face à ces belles années qui vous attendent.

J’espère vous avoir bien préparés et vous avoir transmis le souci du travail bien fait.

Que les années à venir vous guident vers une profession qui vous fera trouver les fins de semaine trop longues (ça m’arrive parfois, vous savez !) ou du moins, qui vous fera aimer les lundis matins😊!

Vous me manquez déjà. Comme chaque année, j’aurai du mal à retenir mes larmes. Accompagner des grands, côtoyer des enfants aux personnalités si variées, découvrir la sensibilité de plusieurs, rire avec vous et pleurer, parfois, partager vos moments de bonheur et vos peines aussi ; tout cela fait que j’adore enseigner.

Il m’arrive de devoir me pincer tant j’ai le cœur gonflé de joie juste à penser à vous, à vos réussites, à vos bons coups.

Je suis reconnaissante sans fin de pratiquer un métier qui me permet d’aider des p’tits humains à grandir.

À vous, mes élèves devenus grands, je vous souhaite de relever de grands défis, de faire des rencontres inoubliables, de changer le monde, à votre façon.

Je profiterai des dernières journées à vos côtés, heureuse de voir l’étincelle dans vos yeux et la grande fébrilité qui vous anime en ces jours si précieux : les derniers de votre enfance…

Bonne fin d’année !

Madame Karine

(Texte de Karine Lamarche)

Éloge aux profs

L’année scolaire se terminera bientôt. Un soulagement pour les e

L’année scolaire se terminera bientôt. Un soulagement pour les enfants fatigués qui ont besoin de vacances.

Mais ce sera aussi des vacances bien méritées pour tous les professeurs qui ont cheminé avec nos enfants tout au long de cette année scolaire. Je suis chanceuse. L’école de mes filles est remplie de professeurs extraordinaires. Vous savez, ces professeurs, qui font ce travail pour les bonnes raisons. Ceux pour qui la flamme du métier brûle encore dans leurs yeux. Ceux qui laisseront une marque dans le cœur de nos enfants. Je sais que vous comprenez. Vous en connaissez des comme ça, tout comme moi.

Merci d’avoir accompagné nos enfants cette année, de croire en eux, de les faire grandir, cheminer, de les guider vers la réussite. Merci du fond du cœur.

Je voudrais prendre le temps de remercier une professeure toute spéciale à mes yeux : Madame Carolyne. Parfois, la vie va trop vite, et nous oublions l’essentiel.

Je voulais seulement prendre le temps de te dire merci. Le faire de vive voix serait difficile, car la braillarde en moi prendrait toute la place. Retenir mes larmes deviendrait le plus gros défi et ce serait probablement un remerciement entrecoupé de sanglots et pas très cohérent.

La maternelle constitue pour moi la fondation du parcours scolaire. C’est avec une fondation de béton stable que Madyson entamera sa première année. Tout comme tu avais réussi à le faire avec Jillian. Jillian, malgré son anxiété, était une élève facile ; je savais que pour Madyson, le défi serait différent. Comment deux petites sœurs peuvent-elles être si différentes ?

Merci d’avoir compris cette différence. Le cheminement de Madyson aura été une montagne russe d’émotions mouvementée. Pourtant, tu as été là pour la soutenir chaque jour. Tu as été là pour lui donner cette petite tape dans le dos qui lui a donné la force de croire qu’elle pouvait y arriver. J’ai vu une petite fille de cinq ans prendre de la confiance en elle chaque jour.

En début d’année, j’ai été confrontée à une petite fille qui détestait l’école. Ça lui demandait tellement ! Le cheminement aura été long. Pourtant, je voyais diminuer les maux de ventre, les crises et toutes les excuses possibles pour ne pas y aller. Lentement, mais sûrement, elle a commencé à aimer l’école. Les activités que tu proposais, toutes les découvertes que tu lui as fait faire ont eu raison de cette haine. Elle a assez aimé l’école pour commencer à s’opposer. Tu es restée à ses côtés, tu l’as soutenue, tu l’as guidée vers des comportements adéquats. Merci de ne pas avoir abandonné, tellement d’autres l’auraient fait… Après tout, l’année scolaire tirait à sa fin.

Merci d’avoir écouté, compris mes inquiétudes de maman poule. Merci pour les conseils et le soutien, ils ont fait une différence dans ma vie de maman. Peut-être ne sais-tu pas à quel point.

Merci pour tout.

Mélanie Paradis

 

La fin du secondaire

Hier soir, mon fils célébrait la presque fin de son secondaire. Mo

Hier soir, mon fils célébrait la presque fin de son secondaire. Moment émouvant que de les voir tous vêtus d’une toge et d’un mortier (oui, oui, le petit chapeau noir sur la tête comme dans les films), fiers, souriants et applaudis dès leur entrée dans l’église. On leur remettait alors leur attestation de présence scolaire.

Je les trouvais beaux. Pas que de belles jeunes femmes et de beaux jeunes hommes en devenir. Je les trouvais inspirants. Je voyais en eux notre futur. Je les aurais toutes et tous pris dans mes bras afin de leur souhaiter le meilleur. Leur dire que malgré leurs doutes, malgré les tempêtes et les soleils, malgré que ce soit parfois trop rapide pour décider ce que l’on veut devenir dans la vie à dix-sept ans, malgré qu’on ne sache pas toujours dans quoi on souhaite s’accomplir pour le restant de sa vie, malgré tout ça, il n’y a pas d’urgence.

Vous avez l’instant d’aujourd’hui et la vie de demain. Vous avez la vie que vous choisirez au rythme des jours, au rythme de votre humeur et de vos choix. Vous écouter et vous respecter devra devenir votre leitmotiv malgré les bons conseils et les attentes de papa et maman. Vous vous choisirez d’abord et avant tout, qu’importe ce que les gens en disent. Qu’importe qu’ils soient en accord ou non. Vous ne vivrez pas la vie de vos parents. Vous ne vivrez pas la vie de vos amis. Vous vivrez la vôtre et vous devrez assumer ce qui vous a emmenés dans cette vie, c’est-à-dire vous.

Vous échouerez et vous vous relèverez. Vous réussirez et vous perdrez l’instant d’après. Vous serez aimés puis rejetés. Vous recommencerez les mêmes erreurs et apprendrez. La vie n’a rien d’un long fleuve tranquille. On peut croire à cette illusion en étant un inconscient bienheureux, mais pas en ayant les yeux ouverts et le cœur prêt à vivre.

Que votre vie vous ressemble. Que vos rêves ne demeurent pas des rêves. Que vos actions soient la continuité de ce que vous dites. Le monde vous appartient. À chacune et chacun d’entre vous : être heureux et accompli demande des efforts, de l’intégrité et de la persévérance. Cette petite voix qui vous parle, qui chuchote en dedans de vous, écoutez-là. Le cœur ne ment jamais.

Et au final, qu’importe ce que j’en pense, rien n’est encore une fois important. Prenez ce qui a du sens pour vous. Gardez les valeurs familiales qui vous sont chères, faites le ménage dans ce qui ne vous ressemble pas. Devenir adulte est une succession de deuils et de naissances. Rien ne sera facile. Faites-vous confiance, tout simplement. L’objectif n’est pas toujours ce qui est le plus important. C’est plutôt la route qui y mène et qui fera de vous ce que vous souhaitez devenir.

Et après tout ça, j’ai serré très fort mon fils contre moi.

Isabelle Bessette

 

Au nom du père

Aujourd’hui c’est la fête des Pères. De TOUS les Pères.

Aujourd’hui c’est la fête des Pères. De TOUS les Pères.

Les jeunes, les vieux, les nouveaux, les bons, les beaux, les absents.

Oui, c’est ta fête aussi, toi, le père de mon enfant. Toi qui ne l’as jamais voulu. Toi qui, maintenant, revendiques tes droits au nom du Père, du Fisc et du Mâle démis.

Oui, toi! C’est ta fête aussi. Du moins, selon le calendrier…

Alors pour ta fête, j’ai quelque chose à te dire, à toi que j’ai choisi pour être le père de mon enfant. Ou devrais-je dire que la vie a choisi, car quand j’y repense, ce n’est pas TOI que j’ai choisi, c’est la vie de notre enfant, en refusant d’avorter alors que ce petit bout de nous avait décidé de s’installer dans mon ventre sans être désiré. Une conception maculée de parjures au nom du Père, du lit et de ton Sacrosaint pénis.

Oui, je le confesse sans honte désormais. Notre enfant n’est pas le fruit de notre amour. Il est le pêché originel qui a donné le coup de grâce à ce qui me restait d’amour-propre. Il est à la fois ma damnation et ma rédemption pour les souffrances que cette relation toxique a stigmatisées dans mon être, au nom du Père, du Vice et du Mal appris.

Je t’entends déjà me dire que je confonds encore conjugalité et parentalité. Que nos histoires de couple et la violence que tu m’as fait subir pendant nos dix ans de vie commune n’ont rien à voir avec notre enfant. Que c’est pour qu’il ne soit plus témoin de cette violence que tu m’as quittée dans une autre démonstration de la puissance de ta colère à laquelle notre enfant a encore assisté, au nom du Père, du Vil et du Sang vomi.

Tu m’as quittée, mais cela n’a pas mis fin à ton comportement violent envers moi, parfois encore devant notre enfant. Mais plus souvent, de façon sournoise et tout aussi efficace, sous couvert de la loi. Je suis soulagée, cependant, que notre enfant soit moins directement exposé à tes instincts destructeurs envers sa mère. Mais ne t’attends quand même pas à ce que je te donne ma bénédiction au nom du Père, du Fils et de l’ex soumise.

M’avoir quittée ne fait pas de toi un meilleur père. Même si tout au long de ces années de vie commune, tu as tenté de me convaincre que tout était de ma faute, et en particulier ton comportement envers moi. Que c’était moi qui faisais ressortir le méchant en toi. Que je suis une mauvaise mère parce que je tente de protéger notre enfant de son père. À t’écouter, je devrais me faire exorciser au nom du Père, du Psy et du Satirique.

Je te l’accorde, je suis maudite, car je partagerais toujours l’autorité parentale de cet enfant avec toi. Pour le meilleur et surtout pour le pire. Tu es son père. Légalement et biologiquement. Cela ne fait pas de toi un Saint-Père pour autant. Le titre n’est pas la fonction. Mais au regard de la fête des Pères, je m’en remets au jugement dernier de notre Fils, au nom de la Mère, du Lys et du Sain d’esprit.

 

Eva Staire

 

Papa m’a donné la vie deux fois!

<span style="margin: 0px; line-height: 115%; font-fam

Début de l’hiver 2014, mon père et moi sommes admis à l’hôpital pour une expérience qui allait changer nos vies à jamais. La mienne, puisque j’allais retrouver une qualité de vie perdue depuis des années et une santé si essentielle à mon bien-être quotidien. La sienne, parce qu’il s’apprêtait à poser le plus grand geste de générosité et d’altruisme qu’un humain puisse réaliser de son vivant. Le lendemain, au terme de deux interventions chirurgicales indépendantes et complexes, il allait me faire don d’un de ses reins pour me sauver la vie. Mon papa allait me redonner la vie pour une deuxième fois.

Ce grand jour, il était attendu depuis longtemps. Mais à l’intérieur de moi, je ne l’espérais presque plus. Au moment précis où j’ai su que c’était vrai, qu’il allait me faire ce cadeau de vie, j’ai vraiment eu peur pour lui. J’étais inquiet pour sa condition future et pour les risques qu’il prenait pour moi. Je ne pensais plus à moi mais juste à lui. Allait-il hypothéquer sa vie pour tenter d’améliorer la mienne? Cette générosité inestimable me rendait mal à l’aise. J’étais incapable de m’imaginer toutes les répercussions positives que cette greffe allait avoir sur ma vie. J’étais au cœur de la maladie, je m’étais habitué à vivre avec des conditions très diminuées et c’était la vie que je connaissais depuis plus de sept ans. Je ne me rappelais même pas ce que c’était de vivre en santé. Ma vingtaine a été complètement affectée par les conséquences d’un virus bête attrapé quelque part sur la route de ma vie. Une situation anodine et non identifiable, mais avec de grandes conséquences : celles d’affecter mon système immunitaire et de développer une maladie auto-immune s’attaquant à ma fonction rénale.

Le diagnostic est tombé à la fin de l’automne 2006. Je n’avais que 23 ans et je vivais désormais avec une maladie affectant mes organes vitaux. Ma fonction rénale a diminué progressivement jusqu’à envisager une greffe rénale dans un futur inconnu. Étant à ce moment étudiant universitaire, j’étais forcé de remettre toute ma vie en perspective et surtout d’affronter l’épreuve que la vie m’envoyait avec courage, fierté et détermination. Au fil des années se sont succédé des rendez-vous réguliers avec des médecins spécialistes, des traitements médicaux et une médication régulière afin de ralentir la progression de la maladie. Malgré tous les efforts, le résultat allait être le même, j’allais avoir besoin d’un don pour me sauver. Un don de vie.

Au cours de ces années, malgré les embûches rencontrées et ma vie qui changeait, j’ai toujours affiché une énergie positive exemplaire. Une attitude qui me permettait de relativiser ce qui m’arrivait et surtout de ne pas m’apitoyer sur mon sort. Je faisais tout ce qu’il était possible de faire pour m’aider et surtout pour vivre le bonheur malgré la maladie. Être positif, voir la vie du bon côté, se parler, se convaincre, utiliser la force du mental, se mettre une face : ce sont tous des dictons qui fonctionnent si nous faisons les efforts de les appliquer vraiment. J’en suis l’exemple réel. C’est principalement grâce à ce que mes parents m’ont enseigné, aux valeurs qu’ils m’ont transmises et à l’énergie avec laquelle ils abordent la vie qu’aujourd’hui, je suis en mesure d’appliquer concrètement ce mode de vie. Que j’ai surmonté cette épreuve de ma vie.

Être parent, c’est énormément de responsabilités qui sont assurément sous-estimées ou incomprises au moment où le désir d’enfants fait surface. À l’occasion de la fête des Pères, je veux rendre hommage à l’homme qu’est mon papa. À travers la maladie que j’ai vécue, il m’a toujours soutenu mais surtout, il s’est maintenu en excellente condition physique avec l’idée qu’il pourrait peut-être faire une différence encore plus grande dans ma vie. Les années sont passées et lorsque la décision de procéder aux premières étapes de recherche d’un donneur compatible, il était prêt. Il était déterminé et n’avait qu’un objectif en tête. Pendant plus de quatorze mois, il a été soumis à une batterie de tests ainsi qu’à des examens physiques et psychologiques. L’objectif du personnel médical était de s’assurer que le donneur soit compatible, que le greffon soit de qualité et que le geste en soit un d’altruisme pur. Il a avancé d’étape en étape à travers le processus avec l’immense stress de ne pas pouvoir réaliser ce geste de me donner son rein. La question qui l’angoissait : est-ce que le personnel médical allait trouver quelque chose qui empêcherait le don? Étant l’homme fier, fort, positif et déterminé qu’il est et surtout grâce à son attitude irréprochable, il a réussi à atteindre son but ultime : être un donneur compatible pour moi son fils et ainsi m’offrir une vie meilleure grâce à la santé. Quel père!

Mon père Richard vous dira que pour lui, c’était naturel et que tous les parents agiraient ainsi. Ça fait partie de ce qui naît en nous le jour où l’on devient parent. Je vous confirme que c’est vrai maintenant que je suis papa.

Chose certaine, mon père est maintenant dans la catégorie de ceux qui sont passés à l’action. Il est un homme d’action et il l’a prouvé toute sa vie. Jamais je ne serai assez reconnaissant pour ce qu’il a fait pour moi ce matin d’hiver 2014. Mon père est un grand homme et j’ai l’immense privilège d’être son fils. Mon seul souhait maintenant est que l’on puisse continuer de partager nos vies ensemble pour de nombreuses années à venir…

Bonne fête des Pères Papa!

 

Marc-Antoine Lavallée