Archives juin 2017

Le temps…

Pour certains, il y en a trop; pour d’autres, il se sauve; encore

Pour certains, il y en a trop; pour d’autres, il se sauve; encore quelques-uns n’en ont plus…

Peu importe notre relation au temps, il occupe énormément d’espace dans nos esprits.

Je fais partie de ceux qui en manquent cruellement! J’ai une vie professionnelle, familiale et sociale très active. Je ne veux rien manquer. Je veux tout vivre, tout voir!

J’adore habituellement ce rythme mais parfois, cela devient trop. Mon corps, mon esprit n’en peuvent tout simplement plus. Je tente bien souvent de garder la cadence, mais force est de réaliser que je dois m’offrir une pause.

Lorsque mon frère est décédé, je me suis juré de vivre chaque minute. Je ne suis donc pas quelqu’un qui a trop de temps devant moi. Je vis à fond, jusqu’à ce que j’atteigne mon fond!

J’entre alors, souvent accompagnée des membres de ma famille, en mode pause. On se donne du temps. On éclaircit nos agendas. On filtre les nécessités. On se dépose…

On se retire dans nos quartiers. On est tous ensemble collés ou à d’autres moments, tous à des endroits différents, mais refaisant notre plein vibratoire.

L’important, c’est de respecter l’humeur de chacun. On a tous une façon propre à soi de se détendre.

On médite, on lit, on dort, on jase, on joue à des jeux, on contemple la vie qui se vit à l’extérieur. On « est », tout simplement.

Cela peut nous prendre deux heures comme deux jours! On ne se donne pas de temps. On accueille notre moment de recharge. Nous savons que notre moment de remontée vibratoire est complet lorsque nous ne  voulons que reprendre notre rythme régulier. Un rythme rapide mais amusant, stimulant, passionnant, bienveillant, exaltant!

Le temps n’est souvent qu’une perception, car pour certains, j’ai une vie de fou. Pour d’autres, j’ai une vie tranquille.

Mais le plus important est que ma relation au temps me convient. J’adore vivre le temps de cette façon!

Martine Wilky

Qu’est-ce qu’une bonne mère?

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je passe mon temps à me demande

Je ne sais pas pour vous, mais moi, je passe mon temps à me demander ce qui fait qu’une mère est une bonne mère. Qu’est-ce qui définit une « bonne mère »? Je me tourne cette question sans cesse, dans ma tête, depuis quelque temps. Je trouve cela difficile de dissocier le fait d’être une « bonne mère » et «  la normalité de ce qu’une mère doit faire ».

Pour moi, une bonne mère ne se définit PAS comme :

Une mère qui prend soin de son enfant malade. Si tu prends soin de tes enfants, c’est juste « normal ». Tu es une maman, tu es responsable de tes enfants, tu te dois de prendre soin d’eux.

Une mère qui fait des sorties avec son enfant : Si tu veux une qualité de vie, tu ne dois pas t’empêcher de vivre! Faire des activités avec son enfant est aussi bénéfique pour les parents. C’est ça, avoir des enfants.

Une mère qui achète de beaux vêtements pour son enfant : Nos enfants doivent être habillés. Point. C’est une nécessité. Tu n’es pas une « bonne mère » parce que tu achètes des vêtements à ton enfant. Ça va de soi.

Une mère qui se prive de quelque chose pour donner à son enfant : Tu as choisi d’être une maman, tu te dois de le faire passer en premier. C’est juste « normal ». On ne choisit pas de faire des enfants pour les mettre de côté.

Ici, je prends une pause pour vous rappeler que tout ceci est mon opinion.

Je continue.

Une bonne mère ne se définit pas par ses talents de cuisinière, le temps qu’elle met pour nettoyer la maison ou encore pour mettre son enfant en punition pour lui montrer que dans la vie, on ne fait pas toujours ce qu’on veut.

Être une bonne mère ne signifie pas de subvenir aux besoins de sa famille. Ça fait partie du deal en acceptant d’être maman.

Donc, qu’est-ce qu’être une bonne mère? J’ai toujours un malaise quand je me fais dire que je suis une bonne maman. Non, je ne considère pas que je suis une bonne mère. Je suis une mère, point. Une mère qui donne tout à son enfant, une mère qui ne se fait jamais passer en premier, une mère qui aime, une mère qui regarde son enfant avec tant d’admiration, une mère qui ne veut que le bonheur de son enfant, une mère tout court. C’est ça être mère, non? Ça fait partie de nous, en dedans et dans nos tripes!

Qu’est-ce qui différencie une mère, d’une « bonne mère »? Ce que certains qualifient de « bonne mère » pour moi, ce n’est pas ça. C’est juste normal de faire ce qu’on doit faire, car ça vient avec le mandat de la mère.

Je ne considère pas qu’une bonne mère est celle qui va bercer son enfant pour l’endormir. Ça fait partie du contrat de maman. C’est normal de le faire!

Peut-être qu’en fait, je suis trop sévère envers moi-même. Peut-être que je devrais apprendre à accepter que je sois une « bonne mère » malgré mes pertes de patience, mes frustrations et les petites irritations du quotidien. Mes défauts de mère viennent prendre toute la place, alors il est difficile pour moi d’accepter que tout ce que je fais puisse être considéré comme une partie de la définition d’une bonne mère…

Donc, finalement, pour vous, c’est quoi, être une bonne maman? Êtes-vous aussi dure envers vous-même que je le suis envers moi?

Tania Di Sei

SOS Labyrinthe, revisiter l’histoire en s’amusant !

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En fin de semaine, nous sommes allés, en famille, visiter SOS Labyrinthe, au Hangar 16 du Vieux‑Port de Montréal. Ce fut l’occasion de nous amuser comme des fous avec les enfants, tout en apprenant plein de choses sur l’histoire de Montréal et de son fleuve Saint‑Laurent, à travers les aventures des débardeurs.

 


Nous sommes partis à la recherche de quatre trésors cachés par les débardeurs en explorant un labyrinthe de deux kilomètres rempli d’obstacles et de culs‑de‑sac !

 

De 1917 à 1967, chaque objet caché nous a ramenés à un événement historique à propos du Hangar 16.

 

Selon la légende, en 1942, deux jeunes apprentis, Médée et Stevie, s’engagent comme débardeurs dans ce fameux hangar. Le travail des débardeurs consiste à charger, décharger et transporter les cargaisons des navires. Les débardeurs collectionnent des objets qu’ils appellent « les trésors des débardeurs » au fur et à mesure de leurs aventures et de leurs découvertes.

 

En 1970, le Hangar 16 cesse ses activités, et Médée et Stevie en deviennent les gardiens. Ils transforment alors le hangar en un immense labyrinthe afin de faire connaître leur histoire au public et ils y cachent leurs trésors.

 

Chaque été, vous avez donc comme défi de trouver quatre nouveaux objets dans le hangar. Et la tâche est ardue : de nombreux pièges et fausses pistes vont vous mener en bateau !

 

Je ne pensais pas m’amuser ainsi et en apprendre autant ! L’histoire de Montréal est fascinante ! J’ai adoré les décors de l’époque et le sens de l’humour des débardeurs qui se promènent dans le hangar en patins à roues alignées ! C’était vraiment très drôle ! Et c’était difficile de trouver les trésors !

 

Au début, chacun est parti un peu de son côté et tout le monde s’est totalement perdu ! Au fur et à mesure de notre aventure dans le Hangar 16, nous avons réalisé qu’en étant soudés et en travaillant en équipe, nous étions beaucoup plus efficaces ! Ensemble, on va plus loin !

 

Au‑delà de l’aspect très ludique du labyrinthe, j’ai apprécié le côté historique et les informations reçues à ce sujet. J’ai beaucoup aimé les objets d’antan que l’on utilise pour évoluer dans ce lieu chargé de mémoire. Et surtout, j’ai trouvé que cette expérience est une très belle occasion de passer un moment de qualité en famille, de se mettre au défi ensemble et de renforcer nos liens !

 

Nous avons trouvé les quatre trésors et la sortie en un temps record ! Et vous ? Êtes‑vous prêt à tenter l’aventure du SOS Labyrinthe ?

 

La petite gardienne

Tu sais, faire garder mes enfants, j’y ai souvent pensé.

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Tu sais, faire garder mes enfants, j’y ai souvent pensé.

Soit pour des petites sorties d’amoureux ou pour des rencontres entre amies lorsque papa ne peut être présent pour les enfants. Parce qu’on a tous besoin de prendre du temps pour soi ou pour son couple.

Mais est-ce moi qui suis étrange ou bien c’est réellement difficile de faire garder ses enfants par une autre personne que les grands-parents ou tous autres membres de la famille ?

Oui, je l’avoue. Je trouve ça rough. Certains parents me qualifieront de mère poule, de control freak, de mère qui n’est pas capable de couper le cordon… Je m’en fous. Je sais comment je suis, et je suis au courant que de faire venir une petite gardienne à la maison est, pour moi, un défi de taille. La preuve est que ma grande fille aura six ans, et qu’elle n’a jamais été gardée par une personne n’ayant aucun lien familial.

Je vois ça comme une étape. Toute une étape puisque je dois prendre quelques respirations et lâcher prise. Il faut arriver à faire confiance à une personne qui connaît peu l’histoire de tes enfants et pour moi, cette confiance-là se gagne avec le temps et non durant une petite entrevue de quelques minutes pendant laquelle la petite gardienne verbalise toutes ses belles capacités.

Une grosse étape. Mais tu sais, j’ai décidé d’aller de l’avant. Oui ! oui ! D’abord parce que je sens que les grands-parents ont besoin d’un petit break et que même s’ils ne l’avoueront pas, semblent un peu fatigués d’être les seuls gagnants de la roue du gardiennage. Puis, bien, parce que l’humain est fait pour s’adapter. Je sais qu’il y a de bonnes gardiennes et que je dois m’enlever de la tête cette image de la petite adolescente qui invite son petit chum sur le lieu de gardiennage. Elles ne sont pas toutes comme ça et faire de la généralisation ne m’aidera certainement pas.

Donc, bref, j’ai décidé que j’allais trouver ma petite perle de gardienne. J’ai mis une annonce sur les réseaux sociaux pour faire connaître mon intention. Toutefois, lâcher prise ne signifie pas que je suis prête à laisser mes enfants à la première personne qui me répond. Je reste ferme sur certains critères que je trouve essentiels. Par exemple : avoir un cours de gardienne avertie et donc une formation de RCR.

Cette formation me dit que la petite gardienne que je choisirai a voulu parfaire ses apprentissages, aller chercher un maximum d’informations pour être la meilleure gardienne qui soit et qu’en plus, elle est sans doute responsable et mature. Je me dis que c’est plus facile de faire confiance à une adolescente qui a une formation qui atteste que la sécurité de nos enfants est primordiale, non ?

Donc, suite à cette recherche de la petite gardienne parfaite, j’ai reçu quelques messages. Il ne me reste qu’à les rencontrer et voir avec qui ça clique le plus pour mes enfants.

Pour ce qui est du reste, je vais faire confiance à la vie, et me dire que nous étions rendus là, tout simplement. Les grands-parents seront satisfaits, les enfants aussi. Et je suis convaincue que la personne choisie sera également heureuse de pouvoir s’amuser avec mes adorables enfants.

C’est le cours de la vie.

Je suis curieuse : avez-vous eu de la difficulté à faire garder vos enfants ? Avez-vous trouvé la perle des petites gardiennes ? Racontez-nous vos expériences !

Kim Racicot

Les femmes, le mode d’emploi

Je sais, je sais ! Nous sommes par moment compliquées et difficil

Je sais, je sais ! Nous sommes par moment compliquées et difficiles à suivre. Une fois par mois, on a la mèche courte ou carrément pas de mèche dans mon cas. Il peut paraître des fois très complexe de savoir dealer avec certaines d’entre nous, mais dans le fond, c’est tellement simple ! Ce n’est pas parce qu’on a tendance à rendre ça compliqué quand c’est simple que c’est compliqué de nous rendre heureuses ! Alors voilà trois suggestions qui rendront votre vie de couple beaucoup plus plaisante. Oui, oui, seulement trois choses !

1- De l’initiative : Il peut parfois arriver, sans que vous sachiez pourquoi (ce n’est pas toujours des spm), que nous devenions impatientes et irritables. Mettre la switch à off peut être extrêmement difficile pour certaines. Alors juste se faire dire que nous n’aurons pas à préparer le souper ou à faire la vaisselle peut enlever un poids de nos épaules et nous redonner un peu le sourire. Et le summum est quand vous ramassez votre vaisselle au fur et à mesure lorsque vous faites à manger ! Ce qui est important et qu’il faut retenir de cette idée, c’est que ça doit venir de vous et non être fait sur demande. On déteste le fait d’être obligée de demander de l’aide, on aime que ça vienne de notre partenaire, c’est la clé !

2- De l’encouragement et de l’écoute : Si votre dulcinée est du genre à essayer de toujours voir à tout et de ne rien oublier, juste un « Tu es bonne ma chérie » ou « Une chance que tu es là » fait tellement de bien à entendre. Depuis que je suis mère, j’ai toujours l’impression de devoir performer chaque jour même si je suis exténuée. Des petits mots d’encouragement mettent un petit baume sur le cœur de l’être aimé. Sinon, un petit massage des épaules quand vous passez derrière nous et que vous voyez que la pression est trop haute. Prenez le temps de vous intéresser à notre journée même si ça revient toujours à la même affaire.

3- Le désir : Être parent signifie aussi de voir son intimité diminuer. Quand on est une maman, on finit par avoir l’impression de lentement devenir un robot. Un robot qui a une routine bien précise, qui change des couches, qui n’a plus le temps de se faire aussi belle qu’avant. De plus, qu’on le veuille ou non, des grossesses, ça change un corps et ça laisse ses traces. On aime, mais là on aime vraiment, on adore se sentir toujours aussi désirée par notre homme ! En plus de donner de la fierté à votre femme, vous mettez les chances de votre bord de faire augmenter sa libido… ce qui s’atténue avec la fatigue et les complexes. Se sentir désirée redonne de la confiance, de l’assurance à votre partenaire.

C’est tout ! Mon mode d’emploi est déjà fini. Vous pensiez ça plus compliqué que ça !?! Hey bien non. Il y a ici les trois ingrédients qui transformeront la conjointedzila de la maison en femme beaucoup plus rayonnante et ouverte. Ce n’est pas la lune et en plus, ça ne coûte absolument rien.

Mireille Coutu Lessard

5 signes qui démontrent qu’une petite pause d’enfants vous ferait du bien

1- Vous passez devant le miroir et vous vous faites peur à

1- Vous passez devant le miroir et vous vous faites peur à vous-même.

Non, ce n’est pas normal. Il arrive parfois que l’on ait moins de temps à se consacrer, surtout lorsque les enfants sont bébés, mais il ne faut pas pour autant se négliger. Prendre soin de soi afin de mieux prendre soin des autres. Pas toujours évident, mais si important.

2- Vous ne vous rappelez pas la dernière fois où vous êtes sortis sans les enfants.

Que ce soit seul ou en amoureux, il faut parfois se ressourcer afin de revenir en pleine forme. Cela ne veut pas dire que nous aimons moins nos enfants, nous voulons simplement une petite pause. Et pour ceux qui sont en couple, eh bien, prenez du temps pour vous. Un jour, les enfants quitteront le nid familial, alors tentez de ne pas vous perdre en cours de route.

3- Les pleurs ou même les rires de vos enfants sont devenus des sons irritants.

Oui, ça arrive. Un son si pur et si beau peut se transformer en vraie sirène irritante lorsque nous sommes épuisés. Vaut mieux se retirer, prendre l’air et revenir une fois calmé. À défaut de pouvoir s’évader le temps d’une sortie, une simple marche ou aller courir un peu peut parfois nous épargner bien des maux.

 

4- Vous avez des taches inconnues ou du vomi de bébé sur votre chemisier, vous en êtes conscients/conscientes et vous sortez quand même de la maison ainsi.

Si cela arrive occasionnellement, ok, ça nous est tous déjà arrivé ! Nous courons à gauche, à droite et la plupart du temps, nous sommes à bout de souffle. Mais si cela est rendu une habitude, arrêtez-vous un moment. Je crois que vous êtes dû pour prendre du temps pour vous, tout simplement.

5- La seule chose dont vous parlez, ce sont vos enfants.

Nous les aimons tellement, c’est normal. Mais il y a d’autres sujets de discussion. Encore pire si vos amis n’ont pas encore d’enfants ! N’oubliez pas vos passe-temps ou vos centres d’intérêt. Ne VOUS oubliez pas.

Geneviève Dutrisac

Pas de vacances pour le deuil

Depuis 1985, je traverse les fê

Depuis 1985, je traverse les fêtes des Pères sans mon père à moi. Heureusement, maintenant, le père de mes enfants occupe ce siège réservé aux paternels. Mon beau-papa, aussi, joue un rôle important dans notre vie. Mais il reste que le trône glorieux, celui du papa qui m’a donné la vie et qui devait m’accompagner à l’autel lors de mon mariage, est vide. Rempli par son silence de mort. Par son invisibilité de disparu.

Et son absence se fait sentir tout l’été. Une ombre sous le soleil.

Ça commence avec la fête des Pères, ça va de soi. Une fête qui n’en est pas une. Quand j’étais petite, je participais à la procession des offrandes à la messe de la fête des Pères. J’avais choisi d’offrir une carte de fête pour mon papa. Le pauvre curé à lunettes qui avait enterré mon père l’année précédente a bien failli aller le rejoindre tellement il était choqué. Le deuil d’une fillette s’exprime comme il peut…

Traditionnellement, le 23 juin, c’est fête. La saison estivale est commencée (b’ah, cette année, on n’en est pas encore certains!), on dit adieu à l’année scolaire et coucou aux vacances. Mais par chez nous, le 23 juin, c’est aussi la date de naissance de mon papa. Un Cancer, comme moi. Mais lui, il a joué le jeu jusqu’au bout et il est mort d’un cancer. Le cerveau qui a été touché, gangrené, ravagé.

Puis, c’était le tour de la fête de tous les enfants, mes frères, moi. Tous devenus grands depuis belle lurette. Même mon mari est né en août. Même mon mariage est né en août. Même mon bébé pas né, est né en juillet. Ça en fait, des journées à célébrer ou à se remémorer. Et maintenant, ça en fait, des journées à se souvenir.

Me souvenir que lui, il n’y est pas. Le vide est là, mais il n’y est plus tant que ça. Il fut des années, de trop nombreuses années, où l’absence occupait toute la place. Une absence omniprésente. Je n’étais pas en deuil, j’étais un deuil.

Contre sa volonté de vivre, mon papa a quitté la santé et la maison quand j’avais cinq ans. L’âge de l’Œdipe dans le piton. L’âge où c’est si facile d’idéaliser l’homme de la famille. Puis, quand j’avais sept ans, cet homme, ce héros, cet idéal masculin (son seul défaut n’était-il pas d’être mourant?), un 15 mai, il est parti pour de bon. Ou plutôt pour de mal. Ça fait mal, chercher son papa pendant trente ans. Stromae n’est pas le seul à chercher son père… Où t’es, Papa, où t’es?

Je savais que l’été de mes trente-trois ans passerait comme un hameçon tordu dans ma gorge. Il était décédé à cet âge. Si jeune, si peu vécu! Il y a sept ans, la femme que j’étais avait alors une fille de sept ans, mon âge au moment où j’ai dû assister aux funérailles de mon papa. Trop de circonstances anti-atténuantes.

Mais la beauté de la chose, c’est que je me suis préparée mentalement et émotivement à vivre cette portion du deuil. Certains diront que je me suis piégée dans la pataugeoire du manque pendant trop longtemps. Mais le deuil, il fait son temps, il revient de temps en temps, il s’effrite, il se reconstruit, et il avance. Cette année-là, j’ai fait un grand bout de chemin. Plutôt que de m’effondrer, j’ai pris mes cartons en patience et j’ai bricolé.

J’ai refait un parcours de la vie de mon père, de notre vie de père-fille, à travers les pages d’un album de collage. Des photos en noir et blanc, en couleurs, des articles de journaux, ses diplômes, des lettres, l’homélie prononcée lors de ses funérailles, des souvenirs partagés par ses frères, ses sœurs, sa marraine… En trente-trois pages, j’ai rebâti un souvenir que la maladie m’avait volé. J’ai récupéré auprès des siens des paroles, des blagues (oui, j’ai découvert en lui un farceur), des prières, des ambitions. Et à travers leurs témoignages, j’ai compris, un peu, d’où je venais.

Et maintenant, je sais. Je suis née un jour de juillet, au cœur d’un été à peine entamé mais déjà rempli de promesses et de fêtes, sous les rayons d’une famille qui allait m’entourer pendant un temps, le temps que chacun allait durer. Mon père n’a duré que trente-trois étés. Son corps s’est fané, sa présence s’est étiolée, mais son souvenir est resté et reste gravé.

Quelles sont les personnes qui vous manquent, et que faites-vous pour traverser les étapes du deuil?

 

Nathalie Courcy

Un p’tit massage… du périnée!

Qu’est-ce que le périnée? Un muscle situé dans le bas ventre en

Qu’est-ce que le périnée? Un muscle situé dans le bas ventre en forme de losange et qui soutient l’anus, la vessie et l’utérus, rien que ça! Toute cette zone est durement mise à l’épreuve pendant la grossesse. Et pour cause, le poids de votre utérus qui se gonfle, le liquide amniotique et le bébé pèsent sur ce hamac. Comme n’importe quel muscle du corps, il est important d’en prendre soin. L’effort pratiqué pendant l’accouchement représente l’équivalent d’un marathon. Comme n’importe quel grand sportif, préparez-vous! Le meilleur moyen est sûrement le massage périnée. Testé et approuvé lors de ma deuxième grossesse.

Le massage du périnée peut préserver votre périnée et ainsi éviter dans de nombreux cas une douloureuse épisiotomie. Lors de mon premier accouchement, j’ai eu l’impression qu’on m’avait charcutée lorsqu’ils m’ont pratiqué cette petite incision. C’est mon corps, de quel droit les médecins peuvent-ils en disposer? Je m’étais juré de ne pas revivre ça pour mon deuxième accouchement. Alors je me suis préparée. Mais comment faire? Est-ce un sujet tabou ou inconnu? Très peu de personnes parlent du massage du périnée. Il devrait être abordé dans les cours et dans certains livres au sujet de la natalité. J’ai donc entendu parler du massage du périnée par hasard. Je voyais cela comme une sorte de séance de masturbation médicale! Eh bien non, il s’agit vraiment d’une technique très précise pour assouplir votre plancher pelvien.

Il faut commencer seulement trois semaines avant la date présumée d’accouchement, jamais avant. J’ai donc acheté une huile à massage spéciale périnée à base d’huile de germe de blé, qui permet de nourrir et d’assouplir le muscle. Je me suis lancée… pas évident de voir quelque chose avec une bedaine de huit mois! Il faut introduire le pouce et faire des mouvements demi-circulaires en palpant légèrement. Il ne faut pas entrer trop loin, seulement entrer le pouce jusqu’à la deuxième phalange. À pratiquer entre trois à dix minutes tous les jours jusqu’à l’accouchement. La première fois, c’était douloureux, mais plus les jours passaient et plus je sentais une différence. La peau interne était moins contractée, plus souple.

Outre les bienfaits médicaux, le massage est aussi un moment d’intimité, de prise de conscience de son corps, de la redécouverte de ce corps qui a tellement changé, et qui restera à jamais différent après l’accouchement. C’est aussi un exercice cathartique; ça aide à s’ouvrir physiquement et mentalement au passage du bébé. Plus on se sent bien, rassurée et confiante, plus le travail sera facile et maîtrisé.

Quand le jour J est arrivé, malgré la rapidité et la violence de l’expulsion, aucune séquelle, pas d’épisio, rien! Que du bonheur! Et quelques semaines après l’accouchement, ne négligez pas non plus les exercices pour raffermir le périnée. Rééducation, exercices pour serrer/desserrer le muscle et pour retenir sa vessie…

Gabie Demers

Quand café rime avec sensualité

Je me réveille le matin,

Heure

Je me réveille le matin,

Heureuse de te savoir non loin de moi

Je te mesure,

Te sens,

Te fais couler

Parfois même, je m’en mets plein les doigts,

Mes gestes se doivent d’être précis

Sinon ton goût en sera changé

Je t’aime simplement

Sans trop de fla fla

Lorsque j’appuie enfin sur ton engin,

Je suis si impatiente

Le son que tu émets me fait frémir de désir

Je ne me peux plus,

Je te désire tellement

Lorsqu’enfin j’entends ton cri ultime

Je te prends et te verse goulûment

Ta couleur est mystérieuse

Avec une touche de lait

Tu t’éclaires rapidement

Tu es si chaud, quasi brûlant,

Mais je ne peux me contenir,

Je te bois immédiatement

Tu es si réconfortant

Je te sens couler lentement

Tout au long de ma gorge

Je te désire jour après jour

Plusieurs fois par jour même

Ma vie sans toi serait terne et épuisante

Merci à toi cher café,

Tu me permets de passer au travers de mes folles journées.

Geneviève Dutrisac

 

Quand la vie t’oblige à devenir humaine… Texte : Marie-Ève Piédalue

Tu passes ta vie à savoir exactement ce que tu veux, quand tu le veux et comment tu y arriveras. Tu

Tu passes ta vie à savoir exactement ce que tu veux, quand tu le veux et comment tu y arriveras. Tu es une performante, une overachiever comme on dit. Ta vie se déroule à la vitesse grand V pendant que dans ton carnet « to do », tu coches plus vite que Flash :

–  Trouver l’homme de ta vie

–  Réussir au travail

–  Acheter la maison

–  Adopter bébé chien

–  Avoir un enfant

–  Vivre une couple de fausses couches

–  Avoir un autre enfant

–  Changer l’auto pour la familiale

–  Travailler

–  Retourner à l’université pour le fun (t’as le temps anyways)

–  Garder une saine vie de couple… parce que t’sais, ça se travaille !

–  Continuer à voir tes amies

–  Essayer de te garder en forme

–  Voyager

–  Gérer calendrier, rendez-vous, ménage, inventaires, devoirs des enfants

Et ta tête se remplit, se remplit, les pensées se mélangent.

Et tu juges, tu juges gros comme le bras ceux qui n’y arrivent pas. Ceux qui sont plus lents, ceux qui font des choix différents des tiens et ne mènent pas tout de front. Tu juges parce que toi aussi, t’as tout ça à faire et même plus et tu cours ta vie, mais tu y vas pareil t’entraîner et tu fais le gâteau en fondant avec quatre couleurs différentes entremêlées sur chacun des quatre étages de ses Ninja Turtles pour ton quatre ans et surtout, jamais il ne te viendrait dans la tête de choker ton souper de filles ou de dire non à un événement ou à un projet, parce que ça se fait juste pas… Les autres, c’est trop important. Quand tu prends un engagement… tu le tiens ! Et tu les prends tous.

Et puis un jour… PAF ! BOOM ! POW! Tu reçois un giga uppercut en pleine poire et le robot que tu étais disjoncte complètement, tu ne comprends plus. Tu ne vois pas comment c’est arrivé, tout allait si bien, tu étais en contrôle. Avoir besoin de se reposer, c’est pour les faibles, on se reposera quand on sera mort (maudit que t’as hâte que ça arrive !). Ton cerveau a juste pas le droit de te faire ça mais bon, ça a l’air que tu n’es qu’une simple mortelle et comme tu es compétitive, tu te prends THE débarque, celle comprenant toutes les options de luxe. Ton centre de contrôle, ben y contrôle à peine ta capacité à mettre tes shorts.

C’est là que tu vas comprendre petit à petit ceux qui te disaient de ralentir, de choisir tes combats, de t’écouter, de mettre tes priorités claires et plein de trucs ésotériques desquels tu riais. Tu vas comprendre que oui, tu es humaine. Un peu plus chaque jour, tu es humaine et ça vient avec son lot de déchirements internes ; choisir entre le lavage et la vaisselle pour ce soir parce que tu es brûlée, entre le souper d’amis qui te ferait tant de bien ou te coucher tôt pour avoir la force d’enchaîner les cours de soccer, gym et piscine samedi pour tes trésors. Chaque choix venant avec la fatale réalisation que malgré tes efforts, tu es incapable de tout faire en même temps. Ça vient aussi avec le fait de savoir dire non ; et ce non, c’est une des choses les plus difficiles à assumer pour toi.

Tu en viens à la conclusion que tu devras choisir tes priorités pour garder la beauté, l’essence de qui tu es. Afin d’être tout ça et plus encore pour ta petite famille, celle-là même que tu as tant voulue et que tu oubliais en la relayant au rang de tâche cochée sur ta « to do » à force de courir partout.

Toi la championne de la course, cours donc jusqu’au parc avec tes enfants qui ne demandent rien de plus que d’être avec toi et si t’as pas le temps de faire le filet de porc aux panais et poires soir, ben une fois de temps en temps, la poutine de la cantine, c’est le prix à payer pour passer du bon temps avec tes enfants et savoir pour qui tu te dois d’être humaine.

Humanoïde en formation

 

Allez vous coucher, on veut faire l’amour…

Il arrive un âge dans la vie de nos enfants, et la nôtre, où l’

Il arrive un âge dans la vie de nos enfants, et la nôtre, où l’intimité prend le bord. Au début de leur vie, on est trop fatigués pour faire l’amour. On en parle, on valorise l’amour et l’envie que l’on ressent pour l’autre, mais le corps ne suit plus. On fait l’amour oral, on ne fait qu’en parler!

Vient ensuite une période de liberté. Oui, la fatigue est présente, mais la routine nous permet davantage d’ébats. Le coucher tôt, les siestes d’après-midi, bref on a du temps! Si vous avez des enfants entre cinq et huit ans, c’est le top ! Mais souvent, on ne s’en rend même pas compte car…

Un moment donné, tu te retournes et tes enfants sont préados. Le vendredi, tu te couches avant eux. Papa se délecte de temps avec grande fille.  Moi et mini, on tente bien de résister à Morphée avec eux, mais on finit par s’endormir ensembles collées (je profite de mes derniers moments…) Grande fille endort même très souvent son père!

Alors là, ce n’est plus nous qui tombons de fatigue, mais bien notre enfant qui ne se couche plus. On avait le choix : soit on était clairs ou on mentait. On a choisi la vérité….

« Bon, mes amours, ce soir, vous vous couchez tôt car maman et papa veulent faire l’amour ! »

Bon d’accord, c’est cru un peu mais en même temps, je crois que c’est sain. C’est normal que deux êtres qui s’aiment et se respectent fasse l’amour. Je crois que mes enfants doivent comprendre que c’est grâce à nos moments intimes que nous restons amoureux. Que nous sommes aussi attentionnés un envers l’autre. Que cela fait partie de la vie.

Terminée, l’ère tabou où on se questionnait sur ce que faisaient nos parents. Terminé, de se faire pogner par des petits yeux curieux!

Les filles savent que parfois, on se réfugie dans notre chambre et on se tape des séries télé collés. Parfois, on jase de nos projets. On planifie nos prochaines vacances. Mais elles savent que parfois, on fait l’amour. Ces moments nous sont réservés à nous uniquement et elles respectent cela.

Martine Wilky