Archives août 2017

Ma phase du pourquoi… à 38 ans

Un soir, j’étais assise tranquillement devant la télévision ave

Un soir, j’étais assise tranquillement devant la télévision avec l’homme et j’ai eu une période de questionnement. Il m’a dit, au bout de quelques minutes et avec exaspération : « Je crois que tu as été brimée dans ta phase du pourquoi. » Je ne comprends pas pourquoi. En voici quelques exemples.

Pourquoi ton chum se sent obligé de te « zigner » comme le ferait un chien sur une patte de table, lorsque tu te penches par exemple pour mettre la vaisselle dans le lave-vaisselle? Instinct d’homme des cavernes toujours présent?

Pourquoi les hommes trouvent toutes les occasions possibles pour te mettre les mains sur les seins? Leurs mains sont aimantées et nos seins possèdent l’autre pôle?

Pourquoi le langage si durement acquis se perd au moment de l’adolescence et que les seuls mots connus par l’ado sont : Hein? Quoi? Sérieux? Il y a une régression dans l’évolution humaine à cette période.

Pourquoi l’enfance est parsemée de phases (pour expliquer le caractère exécrable des enfants) qui ne font que changer de nom? Terrible two, threenage, fucking four, etc. Je dois avouer que ces phases me déculpabilisent.

Pourquoi l’intimité à la salle de bain se termine à la naissance de ton enfant? Ils ont un GPS intégré pour retrouver maman partout dans la maison?

Pourquoi, dans les publicités de serviettes hygiéniques, le liquide est bleu? Je trouve que le rouge serait beaucoup plus réaliste.

Pourquoi, dans les pubs de couches, le liquide est aussi bleu? Le jaune ne passait pas bien à l’écran?

Pourquoi utiliser une pompe à savon qui distribue le savon automatiquement? Je m’en fous de toucher la pompe pleine de bactéries, je me lave les mains après.

Pourquoi, dans les pubs de serviettes hygiéniques, la fille a l’air aussi heureuse d’être menstruée? Y a-t-il vraiment une seule femme dans le monde qui aime avoir ça aux fesses pendant une semaine? Et je ne parle pas des tampons…

Pourquoi, dans les pubs de minivans, les enfants sont si sages et la minivan si propre? Venez voir la mienne!

Pourquoi les ongles Pinterest sont si beaux et ont l’air si faciles à faire? J’en ai eu pour deux semaines à avoir les mains tachées de vernis et à frotter avec des produits plus toxiques les uns que les autres.

Pourquoi, dans les pubs de pneus d’hiver, les conducteurs affrontent-ils les pires conditions météorologiques? Il n’est pas conseillé de rester à la maison dans ces cas-là?

Pourquoi les shampoings dans les pubs donnent une tête sortie tout droit d’un salon de coiffure? Parce que pour moi, ce n’est réellement pas le cas.

J’avoue que ce matin en écrivant ces lignes, je comprends un peu son exaspération de mon chum.

Mélanie Paradis

 

Côtoyer la dépendance

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Avoir un proche qui souffre de dépendance est une des choses les plus difficiles qui soient. Pourquoi eux/elles? Comment se fait-il qu’ils en soient rendus là, si creux dans leurs déboires? Comment ont-ils pu se rendre si loin, sans qu’on s’en rende compte?

 

Beaucoup de questions qui demeurent sans réponse. Par contre, une chose est certaine, c’est qu’on ne peut pas tous les sauver, s’ils ne veulent pas s’aider eux-mêmes. Le plus difficile est de voir quelqu’un que nous aimons profondément se détruire et d’être impuissant.

 

Je me demande ce qui est le pire, vivre avec une dépendance ou côtoyer quelqu’un qui est « accroc ». Souvent, pour eux tout semble normal, il n’y a jamais rien de grave, ils ne se rendent pas compte qu’ils font du mal autour d’eux; et « du mal », le mot est faible. Des nuits d’insomnie, d’inquiétude, des crises d’angoisse, des journées à pleurer, se poser constamment des questions, et j’en passe : voilà plusieurs symptômes ressentis lorsque nous aimons une personne dépendante.

 

Des nuits entières à se demander si ce n’était pas aujourd’hui « la journée » où on ne le reverrait plus jamais. Des journées entières avec une boule dans le ventre au travail à se demander ce qu’on a manqué pour ne rien avoir vu venir. Tellement souffrant de ne pas pouvoir les soulager seulement un petit instant, de leur enlever tout ce mal qu’ils ont.

 

« Il n’y a rien là », « Tu t’en fais pour rien », « Ça fait des mois que je n’ai pas consommé »… je ne compte même plus toutes les fois où j’ai entendu ces phrases. Au début, on les croit, car on s’accroche au moindre espoir. Mais au fil du temps, on réalise bien que les mensonges font partie de leur vie, et qu’ils parviennent même à se croire dans leurs histoires.

 

Puis, ils se mettent à appeler en pleurant qu’ils n’ont plus un sou (parce qu’ils ne rentrent pas travailler), qu’ils n’ont rien à manger et qu’ils ont faim, qu’ils sont désolés de tous les dégâts qu’ils causent, et que le monde serait bien mieux sans eux. Ces mots sont suffisants pour nous faire rechuter dans notre cheminement du lâcher-prise. Mais au fond d’eux, ils savent très bien comment manipuler les gens et à qui s’adresser, qui sont les plus faibles.

 

Comment arriver à se détacher de tout ça et à mettre en place le fameux « lâcher-prise »?

Il s’agit d’un travail et d’un combat de tous les jours. J’ai appris avec le temps que si les personnes dépendantes ne veulent pas s’aider, on n’y peut rien. Pour ceux qui n’ont pas le moindre remords, perdre le contrôle de leur vie et de leurs émotions est quelque chose de terrible. Les aimer malgré leurs dépendances est tout ce dont ils ont besoin.

 

Lorsqu’on paie pour eux, ça ne les aide pas. Ils ont toujours une sortie de secours, donc ils n’apprennent jamais. Il vient un moment dans la vie où nous devons choisir entre eux ou nous. Nous devons les diriger vers les bonnes ressources, et s’ils ne veulent pas s’aider, et bien nous n’y pouvons rien.

 

Même si nous les aimons de tout notre cœur et que nous voulons leur bien, ils font leurs propres choix et prennent leurs propres décisions. Il n’en revient qu’à eux de faire de meilleurs choix de vie. Lâcher prise ne veut pas dire leur souhaiter du malheur ou les aimer moins, cela veut seulement dire qu’on a décidé de penser à nous, à notre bien-être avant celui des autres.

 

La meilleure chose que nous pouvons faire pour les aider, est de les aimer du plus fort qu’on peut et de leur dire qu’ils méritent d’être heureux eux aussi. Que nous serons toujours là pour eux, mais qu’il y a des choses que nous ne sommes pas en mesure de faire.

 

La vie vaut la peine d’être vécue «  sobrement » et il faut se rappeler que chaque jour, le soleil se lèvera à nouveau.

 

 

Vanessa Lamoureux

Lettre à mon fils, ou gérer une crise d’adolescence à 7 ans

Mon garçon,

Ce soir, je n’ai

Mon garçon,

Ce soir, je n’aime plus la mère que je suis pour toi. Je n’aime plus ce qu’on t’offre comme climat familial. Je n’aime pas ces cris qui sortent de ma gorge chaque soir parce que je n’ai plus de ressources pour me rendre à toi, à ta compréhension. Je suis à bout de devoir me battre chaque soir contre tes attitudes, tes manques de respect, ton rouspètage, ton claquage de porte et ta démolition en cinquante-quatre points de notre maison qu’on essaie tant bien que mal de mettre à notre goût.

Je ne comprends pas d’où ça vient toute cette colère en toi, ce désir de toujours aller plus loin pour tester nos limites. Ça m’use, ça use ton père et ça donne un exemple génial à ta sœur qui s’empresse de faire et de réagir exactement comme toi du haut de ses trois pommes.

Tes plus grands succès récents comprennent, mais sans s’y restreindre :

–          « Wow! Bravo! C’est ça, faites pleurer votre garçon! »

–          « Vous avez juste à me changer de famille; de toute façon, je vous aime même pu. »

–          « Vous brisez mon cœur en mille morceaux, vous êtes vraiment méchants! »

–          « Je vais appeler le 9-1-1 pour qu’ils me fassent changer de maison. »

–          « C’est ça, vous voulez que j’aille au ciel? Je vais y aller d’abord! »

–          « Vous ne m’aimez pas! »

C’est presque drôle quand j’y pense : on dirait que je parle d’un ado de 15-16 ans, mais non, tu n’as encore que sept ans tout frais sonnés. Un ado de sept ans! J’ai soudain un plus grand respect pour mes parents qui ont géré ma mini crise d’adolescence. Quoique vite vite, elle semble moins pire que la tienne déjà parce que j’étais peureuse et que je n’aurais jamais passé outre la ligne du manque de respect. De ton côté, on dirait que ça te stimule. Plus on crie, plus tu ris, plus tu pousses et repousses les limites, tes petits yeux dans nos yeux, nous défiant de tout ton petit être. Mais tu nous défis de quoi au juste? J’aimerais bien le savoir, ça accélérerait la résolution de problèmes.

Et j’essaie de comprendre, et je me questionne… Pourtant, ton père et moi, on est des gens respectueux, on donnerait notre vie pour ta sœur et toi. On vous gâte, limite trop! On a une routine, on est constants (de notre mieux), on est calineux, on fait des farces, on passe beaucoup de temps avec vous, on fait des activités, on joue ensemble, vous n’êtes jamais privés de rien. On est strictes mais pas à l’excès. On est loin, très loin de la perfection, mais il me semble que tu es bien traité. Tu es aimé plus qu’à ton tour et pas juste de nous, de toute notre famille et de notre famille élargie pleine d’amis qui t’aiment comme si tu étais leur neveu.

Qu’est-ce qu’il te faut de plus? Comment on arrête ça, ce cercle vicieux de non-respect, de criage, de négociation, de conséquences? Comment on fait pour tenir le coup en tant que parents, en tant que couple, en tant qu’individus, en tant que famille?

Ce que j’aimerais que tu saches mon grand, c’est que parfois en tant que parents, on tente de tout notre être de garder notre calme, de rester droit, constants et respectueux, mais que ça arrive qu’on s’emporte. Quand c’est le cas, on s’en veut déjà de sortir de nos gonds. On a de la peine de devoir aller jusqu’à crier après notre propre enfant pour réussir à lui faire comprendre quelque chose; c’est notre dernier des derniers recours. J’aimerais que tu saches que maman pleure toutes les larmes de son corps quand tu pleures les tiennes dans ta chambre parce que tu trouves la vie si injuste et tes parents si méchants.

J’aimerais surtout que tu comprennes que, peu importe ce que tu fais, peu importe à quel point on s’emporte ou qu’on se déchire l’un l’autre, tu restes la priorité dans nos vies et on t’aime plus que tout. Tout ce qu’on veut, c’est que tu deviennes la meilleure version possible de toi et ça, ça nous prend beaucoup d’efforts, beaucoup de « non » et beaucoup d’énergie.

Présentement, je comprends tout ça raisonnablement dans ma tête, mais pour un minime instant, j’avoue que j’aimerais juste faire « avance rapide » jusqu’au moment où tu seras un adulte responsable, accompli et respectueux qui me dira enfin ces mots qu’un parent attend toute sa vie durant : « Maman, Papa, je comprends maintenant pourquoi vous avez agi comme ça; c’était pour mon bien et ça m’a rendu une meilleure personne ».

Mais ça, je sais que c’est dans plusieurs dizaines de chapitres et peut-être même dans une tout autre histoire puisque ce ne sont pas tous les enfants qui finissent par voir et comprendre ça. Rendue là, j’espère juste que tu seras heureux et que tu seras la meilleure version du garçon merveilleux que je sais que tu as le potentiel d’être.

En attendant, cheers aux parents qui, comme nous, se battent chaque soir pour faire de leur progéniture les leaders du monde de demain. On a du pain sur la planche, mais à regarder autour de moi, je dirais qu’on a plusieurs agents de changement pour l’avenir qui sont en train de faire leurs dents sur leurs parents qui eux, ont hâte à demain matin… pour aller se reposer au travail et qui espèrent qu’à leur retour, tout sera de retour à la normale.

Marie-Eve Piédalue

 

L’ami gai…

On entend souvent dire... (Moi-même, je l’ai déjà dit à la bla

On entend souvent dire… (Moi-même, je l’ai déjà dit à la blague) :

« Toute femme devrait avoir un ami gai! »

« Y’a pas meilleur ami pour une femme… qu’un gai! »

Eh bien, savez-vous quoi? C’est VRAI…

MAIS… car OUI… il y a un MAIS…

Savez-vous ce qui fait d’un homosexuel un « meilleur… meilleur ami »?

Non, ce n’est pas son orientation l’important.

Ce n’est PAS parce qu’il aime la mode… et peut nous conseiller.

Ce n’est PAS parce qu’il danse comme Travolta sur la piste de danse.

Ce n’est PAS parce qu’il cuisine bien et autre chose que des ailes de poulet…

Non…

Ce n’est PAS parce qu’il « comprend » les hommes puisqu’il en est un.

Ce n’est PAS parce qu’il aime les soirées pyjama.

Ce n’est PAS parce qu’il tripe sur Bridget Jones et son journal en braillant.

Ce n’est PAS parce qu’il peut nous coiffer et nous teindre les cheveux.

Il est le meilleur meilleur ami parce qu’il SAIT être empathique.

 

Il a connu (et plusieurs connaissent encore) les jugements, le courage de s’accepter. Le défi de s’affirmer et de s’aimer dans une société qui, même si elle se dit « ouverte », contient encore é-nor-mé-ment de stéréotypes comme ceux que j’ai énumérés plus haut.

Ce n’est PAS parce qu’ils sont… « différents ».

Mais c’est parce qu’ils SONT… « différents ».

Une différence qui dépasse celle de la personne qui couche à leur côté la nuit. Ils sont différents de certaines personnes qui regardent le monde en établissant des listes bien établies… des catégories…

Ils sont différents, car ils connaissent la persécution verbale, physique ou seulement celle qui se vit dans un regard désobligeant. Dans cette blague maladroite à laquelle ils ont appris à rire pour éviter le malaise à la personne qui l’a dite. Dans cette expression péjorative utilisant des termes socialement acceptés comme « tu cours comme un fif! »

Ils sont différents, dans leur façon de faire face à tout cela. Ils sourient ou se détournent, mine de rien. Ils nient encore trop souvent qui ils sont, avec douleur.

Cette douleur intérieure qui leur sort par la peau. Cette intimidation si souvent présente qu’elle en est devenue banale et invisible pour tellement trop de gens.

Cette douleur qui, parfois, devient si grande, qu’ils ne pensent plus qu’à l’éteindre.

 

Le problème, c’est qu’éteindre leur douleur finit par éteindre leur vie.

L’ami « gai » est un bon meilleur ami, car il a autant de sentiments que tous, mais accepte de les ressentir et de les vivre. Il ne se brime pas, lorsqu’il se libère de l’importance des jugements, comme le font les hétérosexuels.

En fait… le gai est juste le meilleur ami parce qu’il est vrai et parce qu’il a connu des épreuves différentes, qui lui ont appris ce que beaucoup apprennent plus tard… ou… trop tard… ou jamais…

Mais au final, l’ami ne devrait pas être l’ami gai. L’ami devrait être l’ami, tout simplement.

Parce que le gai, il n’est pas gai, il est HUMAIN.

Pour ceux qui voudraient connaître les activités de la Fierté, voici le site : http://www.fiertemontrealpride.com/

Simplement, Ghislaine

Pour toujours et à jamais reconnaissante

On ne se le cach

On ne se le cachera pas, élever des enfants est l’affaire d’une vie. Pour moi, c’est l’affaire de MA vie. Ce jour où ensemble, nous avons décidé de fonder une famille, c’était un choix logique. Nous étions tous les deux prêts, à l’aise financièrement, bien établis, car nous venions d’acheter notre nouvelle maison. Ton père était très malade et pour toi, tu espérais qu’il voit au moins un de ses petits-enfants avant de nous quitter. C’est début 2004 que cette décision changea nos deux vies à jamais. En septembre, après une de tes nombreuses visites au chevet de ton père, je t’ai appris que ça y était, j’étais enceinte. Le grand-papa était aussi enthousiaste que les futurs nouveaux parents. Cette nouvelle le rendait fou de joie. Malheureusement, après des mois voire deux ans d’attente, ce nouveau cœur n’a pas supporté le choc de la greffe. Ton père nous a quittés quelques heures après l’opération qu’il attendait autant que la venue de ce nouveau petit ange.

 

Pendant la gestation de ce petit être, tu as aussi perdu une personne que tu affectionnais énormément, ton grand ami André. Ce deuil fut très difficile pour toi. André, ce grand gaillard plein de vie qui animait nos soirées de sa bonne humeur, nous a quittés trop rapidement.

 

C’est en juin 2005 que notre premier petit miracle a vu le jour. Une magnifique petite fille éveillée et curieuse dont tu as été très fier pendant les six années que tu as passées auprès d’elle. Ta cocotte. Je t’entends encore murmurer ce petit mot doux…

 

En juillet 2006, une bonne nouvelle. Petit miracle numéro deux était en chemin. TON gars! Ou plutôt MON gars, car tu as toujours dit que cet enfant-là ne voulait pas être avec toi, juste avec sa mère. Un petit garçon souriant et plein d’énergie. Un petit garçon au caractère changeant, colérique à ses heures. Un petit garçon qui a veillé sur toi lorsque tu t’es blessé à la jambe. Un petit garçon qui finalement, t’aimait plus que tu ne pouvais l’imaginer. Ce petit garçon qui sera sûrement là pour veiller sur sa mère comme tu l’aurais voulu.

 

Lorsque tu nous as quittés en novembre 2011, je n’avais aucune idée de tout le travail que j’aurais à faire pour que ces deux petits miracles soient heureux et épanouis. J’ai eu et j’ai encore mes moments de découragement. Mes moments de doute et d’angoisse. Chaque jour passé auprès d’eux me garde près de toi. Chaque matin, quand je vais les réveiller pour l’école ou le camp de jour, je me sens remplie de bonheur. Leur beau sourire au réveil est ma raison d’être, ma raison d’exister. Et chaque soir, quand ils sont endormis et que je vais leur donner un bisou (oui, oui, même à dix et douze ans, je leur donne un bisou chaque soir) je remercie le ciel, je te remercie de m’avoir donné le plus beau de tous les cadeaux au monde. C’est pour cela que je te serai pour toujours et à jamais reconnaissante…

 

Annie Corriveau

 

 

La promesse

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J’aimerais vous dire que cette histoire est une histoire. Mais non. C’est mon histoire vraie. 

 

Tu fais quoi quand le désespoir te frappe et que tu réalises que même avec un enfant d’à peine un mois, son comportement ne changera pas et que tu sors en catastrophe de la maison avec ton enfant contre toi, te retrouvant dans la rue à marcher de long en large, le corps et la tête en panique parce que tu réalises que tu veux fuir, mais qu’à force de céder à l’abus financier, tu es sans le sou, que tu n’as plus de travail, pas de voiture, que tu es isolée et complètement coupée du monde extérieur et que tu gardes en secret la réalité dans laquelle tu vis bien enfouie au fond de toi et que tu t’es habituée à rester dans le silence…

Eh bien, tu commences par regarder cette enfant qui vient de naître et tu constates toute la vulnérabilité de ce petit être complètement à la merci de son monde extérieur. Tu en fais ton levier, tu te rappelles ce privilège et tu prends l’engagement : «Jamais tu ne vivras ce que j’ai vécu. Tant que je serai ta mère, jamais je ne te laisserai vivre dans la violence. Je te promets de tout mon être de t’offrir un milieu sain et sécuritaire dans lequel tu pourras t’épanouir et apprendre à briller de tous tes feux.»  Tu ne sais pas comment faire, mais tu lui promets et tu ne perds pas de vue cette promesse…

Mais tu fais quoi quand, malgré la promesse, graduellement, insidieusement, le sentiment d’impuissance prend toute la place à cause de ses manipulations perverses, de son harcèlement en continu, de ses «Crisse de pas bonne» quotidiens et de ses menaces de «Crisse ton camp et je te fais la peau»… et tout ce que tu sembles savoir faire est de garder le silence parce que tu sais que c’est la seule façon de contrôler les crises, et que tu t’étends sur le lit et le laisses faire ce qu’il a à faire… Quand ton estime part en fumée, mais qu’heureusement, après ces sacrifices de toi-même vient un moment de répit… alors tu t’en sers et tu te souviens de la promesse que tu as faite à cette enfant. Tu choisis donc de faire un petit «grand» pas…

Tu commences à en parler… Mais pas à n’importe qui, tu veux te protéger et tu veux agir avec délicatesse. Tu en parles donc spontanément à l’infirmière du CLSC qui est venue te rendre visite un lendemain de crise. Tu craques, tu baisses les armes et la peur dans les yeux, tu lui dis : «J’ai besoin d’aide.»

Avec courage, tu suis les directions qui te sont proposées, mais le cœur serré parce que la DPJ intervient et tu as peur de perdre ton enfant. Tu es déstabilisée et tu n’es pas convaincue à cause du lavage de cerveau que tu as reçu pendant des années qui t’a fait normaliser la violence et t’a coupée de ton senti. Tu collabores quand même, alors tu sors de la maison avec ton bébé naissant, tu écoutes les intervenants t’éduquer sur la violence conjugale, tu vas aux rencontres hebdomadaires qui te sont imposées et, malgré ces efforts, il réussit avec son charisme légendaire à te convaincre et à te faire entendre ses promesses à travers ses menaces que tu n’entends plus. Tu retournes à la maison parce que cette fois-ci, tu as une impression d’être en pleine possession de tes moyens et tu te crois capable de transformer tout cela en un portrait de famille harmonieux. Tu as l’impression de remplir ta promesse…

Mais tu fais quoi quand tu réalises que ses promesses à lui n’étaient qu’un feu de paille et que tu réalises que rien n’a changé à part son comportement qui est devenu de plus en plus insidieux, jusqu’à te faire douter de ta santé mentale, et que tu fais le constat amer que tu n’es plus que l’ombre de toi-même… Quand tu te tapes dessus, tu as honte, tu veux te cacher, tu vois ton existence s’effriter et tu veux disparaître, mais tu entends ton enfant pleurer au loin et tu te souviens de ta promesse…

Alors tu choisis la vie, sauf que maintenant, tu te sens mourir et tu as peur de mourir en quittant cette relation. Mourir en dedans, mourir en dehors… Eh bien, tu te dis que tant qu’à mourir, aussi bien tenter ta chance de partir. Alors tu décides, intérieurement, secrètement, de quitter coûte que coûte cette relation. Tu tiens à remplir cette promesse, tu te prépares et tu uses de stratagèmes.

Sauf que dans ce nouveau choix, tu es confuse; la peur est omniprésente, c’est le néant total, tu te sens épuisée et impuissante, mais tu es responsable de cette enfant. C’est donc non négociable, tu te rappelles ta promesse.

Alors, sans trop savoir comment, tu cesses de te battre, tu te regardes en pleine face et tu acceptes le constat de ta vie. Tu entreprends donc le plus grand voyage que tu aies connu : tu sautes dans ce vide en toi et tu réalises tout ce manque d’amour présent en toi, pour toi. Tu rencontres tes regrets, tes déceptions, tes culpabilités. Tu pleures, tu piques tes crises, ça fait mal, mais au moins, tu t’entends et ça, ça te fait le plus grand bien.

Petit à petit, cet espace se comble avec l’amour que tu commences à te donner. Un sentiment de confiance s’installe et tu arrives à choisir la foi au-delà du doute qui persiste. Tu continues à plonger en toi, à écouter et considérer ce que tu ressens en toi, et tu commences à agir en fonction de ce qui se passe en toi uniquement. Tu apprends, discrètement, à prendre soin de toi. Tu décides enfin de te montrer loyale envers ce qui est important pour toi et graduellement, tu agis en conséquence et la vie te montre le chemin, fluidement, jusqu’au jour «J».

Ce jour-là, à force de te choisir et sans rien forcer, le courage arrive et tu lui annonces que tu pars. Tu ne le quittes pas, tu pars parce que tu te choisis et tu sens que c’est ce que tu as à faire. Mais ça, lui, il ne le comprend pas. Ses réponses donnent froid dans le dos et son comportement te foudroie et te traumatise, mais tu gardes le focus parce que maintenant, tu sais qu’en maintenant le cap sur ce qui se passe en toi, l’erreur est impossible. Parce que tu t’es rapprochée de ton senti, tu es capable de ressentir l’épée de Damoclès au-dessus de ta tête qui ne permet aucune «erreur émotionnelle» et tu ressens le danger. Alors tu agis en conséquence.

Tu tends donc la main pour que l’on t’aide. L’artillerie au complet se présente : policiers, intervenants, DPJ, travailleuses sociales, avocat, maison d’hébergement, CAVAC, IVAC, psychologue, psychiatre, inconnues, amis et nouveaux amis, tout se fait intensément, rapidement, mais fluidement, avec une synchronicité déconcertante. Tu t’es choisie, tu apprends donc que lorsque l’on se choisit, la vie répond à ton appel.  

Deux ans après ta séparation, après t’être retrouvée dans la rue avec ta fille, ton chien et quelques bagages, sans travail et en état de stress post-traumatique, tu fais les merveilleux constats que ce chemin à travers la violence t’a apportés comme apprentissage : tu as appris que tu as aussi droit au bonheur, que tu as le droit de réaliser tes rêves et que c’est possible. Tu as maintenant en toi une foi si grande que le Tout Possible est à ta porte, attendant que tu lui demandes tout ce que tu veux…

Tu touches maintenant à ta liberté d’être et ça, personne ne pourra te l’enlever parce que tu as découvert l’antidote à la violence : l’amour de soi. Plus jamais tu ne te soumettras ou ne te rendras victime de la violence, parce que par amour pour toi, tu sauras prendre soin de toi et faire les choix appropriés. Dans un contexte que tu croyais hermétique à l’amour et où tu te croyais indigne d’être aimée, eh bien, l’amour a toujours été présent et il a réussi à percer les murs de la peur et du doute comme le soleil qui brille derrière les nuages et qui finit toujours par réapparaitre. Mais t’en souviens-tu maintenant? Regarde ta fille et vois : tu as tenu promesse…

B<3

 

Ma maison pleine de vie

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand

Y en a un qui gratte la peinture de sa tablette et sur son lit quand il ne dort pas.

Y en a une qui colle ses dessins partout sur les murs.

Y en a un autre qui laisse des gouttes de lait partout où il passe.

Nos planchers neufs ont vite été grafignés et puckés, et ça continue.

Il y a toujours une pile de vêtements à plier qui traîne sur un coin de divan.

C’est comme ça.

Ma maison n’est pas parfaite.

Parfois, y en a un qui décide de dessiner par terre.

Y a des jouets qui font partie de la déco.

Y a souvent des vêtements à ranger dans les tiroirs qui s’accumulent sur les bureaux.

Y a souvent un Spiderman ou une Barbie au fond de mon bain ou d’un lavabo de salle de bain.

Y a toujours des traces de doigts dans ma porte patio ou sur mes électros.

C’est comme ça.

Ma maison est pleine de vie.

Au tout début de ma vie de maman, je voulais que tout soit toujours parfait. Je ramassais les jouets au fur et à mesure que bébé les sortait. Quand mon bébé mangeait, je devais toujours le nettoyer. Puis, seize mois après avoir eu mon premier enfant, mon deuxième est né. Et j’ai voulu continuer à être parfaite, dans ma maison parfaite.

Je m’excusais aux gens qui venaient si je n’avais pas passé la balayeuse.

Je m’excusais si je n’avais pas épousseté.

Je m’excusais aux autres pour ne pas qu’ils me jugent… ou plutôt pour moins que je ME juge.

Et puis, est arrivée : la réalité.

Un bébé qui ne dormait jamais et pleurait vingt heures sur vingt-quatre.

Résultat : une maman épuisée, qui a dû comprendre.

Comprendre le vrai sens de « choisir ses batailles ». (Je sais, je pense que je l’écris dans chacun de mes textes, cette expression-là!)

Le temps a passé, les miettes sur le plancher se sont accumulées et ont fini par faire partie du décor.

Je me suis rendu compte qu’on cohabitait quand même bien, malgré que j’apprécie quand je les vois disparaître. Je me suis rendu compte qu’elles réapparaissaient aussitôt que je passais l’aspirateur et que ce n’était pas si grave.

Aussi, un jour, bébé (le troisième et dernier né) a laissé sa petite main étampée sur le réfrigérateur en inox, en se levant avec celui-ci comme appui. Et j’ai trouvé ça beau J’aurais pu la laver, l’effacer; mais non.

Je l’ai laissée là pendant plusieurs jours.

Je n’ai pas une chambre à coucher digne de Pinterest. Au‑dessus de chacune de nos tables de chevet, des dessins et des bricos de nos enfants sont collés au mur.

L’îlot de cuisine est généralement trop encombré. Aussitôt vidé et tout rangé, aussitôt il se remplit.

Les murs de la salle à manger ne sont plus épurés comme avant. Babillard, calendriers et notes ornent maintenant ceux-ci pour aider mon mommy brain.

Il y a des crochets pour ne plus que les enfants laissent traîner casquettes et alouette au sol. Ça marche la plupart du temps.

Sans oublier encore quelques œuvres d’art des enfants.

Un jour, les œuvres d’art disparaîtront.

Les traces de doigts s’effaceront et les petites mains deviendront grandes.

Les jouets quitteront petit à petit pour aller dans d’autres maisons amuser d’autres enfants.

C’est comme ça, c’est la vie.

Ma maison n’est pas du tout insalubre.

Mais ma maison n’est pas parfaite.

Ma maison est pleine de vie!

Caroline Gauthier

Votre enfant vous manque de respect ?

Je ne prétends pas avoir la science infuse en matière d’éducati

Je ne prétends pas avoir la science infuse en matière d’éducation. J’ai travaillé durant les dix dernières années en petite enfance et, des interventions, j’en ai vu passer! Le fameux je-compte-jusqu’à-trois (mais je ne sais pas ce qui se passe après), le controversé-retrait, le va-réfléchir-jouer-dans-ta-chambre… Pas toujours facile d’intervenir, pas vrai?

Je crois de tout mon cœur que l’enfant apprend à bien agir quand il peut comprendre qu’une conséquence logique et naturelle peut survenir quand il n’agit pas comme il le devrait… Et surtout, quand on lui apprend à réparer son geste! Même pour les adultes, ça s’applique : si je pars toujours en retard, il se peut que je manque mon autobus… Si je mens à quelqu’un, je peux perdre sa confiance… Si j’envoie promener quelqu’un, il n’aura pas envie d’être mon ami… Bref, vous avez saisi le concept.

Avec les enfants, c’est la même chose! Tu lances ton jouet? Ça se peut qu’il se brise… Tu frappes un ami à la garderie? C’est possible qu’il refuse ensuite de jouer avec toi… Tu brises un dessin? Ton ami aura de la peine. Et c’est à toi, petit enfant, de réparer ton geste. Ramasse le jouet, fais un câlin, refais un dessin, etc. C’est logique et en lien direct avec le comportement qu’on souhaite voir disparaître… Rien de sorcier.

Mais que fait-on quand notre enfant nous manque de respect? Parce que je l’avoue, quand j’ai eu des enfants (pis j’en ai quand même eu trois…), mes beaux principes ont parfois été plus difficiles à tenir. Et quand ma plus vieille a commencé à nous manquer ouvertement de respect, je me suis sentie complètement dépassée! C’est venu me chercher, ben ben loin en d’dans! C’est comme si, en tant que mère, j’avais le devoir et la responsabilité de rendre ce petit humain respectueux de lui-même, de ce qui l’entoure et, surtout, des autres.

Je suis certaine que les parents qui me lisent à l’instant savent très bien à quoi ressemble un enfant de 4-5-6-7 ans (y’as-tu une fin?) qui manque de respect. Mais pour les autres, voici une liste des comportements irrespectueux dont mes enfants savent faire preuve :

  • lever les yeux au ciel
  • être arrogant
  • omettre volontairement un merci (s’applique aussi à toutes les formules de politesse),
  • crier en fusillant agressivement du regard
  • faire une jambette à la plus jeune quand maman est de dos
  • faire exprès de provoquer sa sœur en lui prenant son napperon\verre\doudou\poupée préféré
  • hurler des choses blessantes
  • rire en regardant maman qui se fâche
  • etc.

Bref, le manque de respect.

Faque comme tout bon parent, j’ai aussi tout essayé. Le 1-2-3, le retrait, la réflexion, la discussion, le câlin, name it! Puis, j’ai fait un pas de recul pour revenir à mes bons vieux principes… Comment on répare ça, un manque de respect? J’ai mis du temps à comprendre… puis un jour, on a mis en place un système de bonnes actions. Pour chaque manque de respect, peu importe sa forme ou son destinataire, l’enfant doit faire une bonne action dans la société. Ça a changé notre vie familiale, je vous jure!

Au début, ma plus vieille continuait de crier, de hurler des insultes… et moi, je continuais de cumuler les bonnes actions chaque fois. Une fois, elle s’est rendue à 35 « bonnes actions ». J’ai tenu mon bout. Je me suis quand même demandé une seconde si elle allait y arriver, si ce n’était pas un trop gros morceau… Jour après jour, elle a fait des bonnes actions.

Elle a tenu la porte aux gens qui entraient au restaurant. Elle a aidé une dame à rapporter son panier à l’épicerie. Elle a aidé sa sœur à se laver dans le bain. Elle a fait sa chambre sans qu’on lui demande. Elle a pris l’initiative de ramasser la table après le souper. Elle a redonné la cuillère au bébé qui l’avait échappé. Elle a salué une personne âgée, juste pour lui faire plaisir. Elle a rendu service. Encore et encore. Et elle comptait ses bonnes actions. Ce jour-là, elle s’est mise à être fière d’elle quand elle aidait les autres, au lieu de se sentir mal de crier tout le temps. Sa colère s’est transformée en compassion. Et c’est la plus belle transformation d’une vie.

Je ne vous dis pas que mes enfants ne lèvent plus jamais les yeux au ciel. Mais je peux affirmer sans l’ombre d’un doute qu’ils ont changé pour le mieux. Les crises d’opposition ont diminué en intensité et en fréquence. Et quand je les vois aider leur prochain, mon cœur de mère sait qu’il a fait du bon boulot. Et vous, avez‑vous envie d’essayer ces bonnes actions ?

Joanie Fournier

 

L’allergie au bonheur

Il y a des gens allergiques au bonheur. C’est plus courant qu

Il y a des gens allergiques au bonheur. C’est plus courant qu’on pense. Les symptômes diffèrent d’une personne à l’autre et peuvent commencer à tout âge. On peut ressentir de la jalousie, de l’anxiété ou juste être constamment très sceptique, voire négatif. C’est aussi parfois saisonnier (salutations à toi, mois de novembre) ou cyclique et parfois, hormonal (les gars, ce n’est pas le temps de faire des blagues).

 

Malheureusement, pour certaines personnes, c’est chronique. Quand le bonheur leur prend et que tout va bien… elles sont sceptiques, elles trouvent ça louche! « Ça peut pas toujours bien aller comme ça… Le vent va finir par changer de bord! » Pour ces personnes, l’adage est inversé : « Après le beau temps, la pluie ». Ça fait peur, le bonheur, quand on n’est pas habitué. 

 

Les gens allergiques au bonheur font souvent une montagne de drames avec un rien et sont souvent anxieux. « On annonce de la pluie?!?! Mes vacances sont gâchées, c’est terrible, la vie s’acharne sur moi… » Est-ce qu’il y a quelque chose qu’on contrôle moins que la météo dans la vie? 

 

Attention, ces personnes peuvent aussi être contagieuses. Le pollen de la négativité est très volatile et s’accroche sur qui le veut bien. Lorsqu’on semble heureux ou qu’on partage un moment joyeux, les personnes affectées sont les premières à nous rappeler que c’est fragile, le bonheur. Que pour elles, ça n’a pas duré longtemps. Qu’on leur annonce une grossesse, une union, qu’on est heureux au travail ou que notre bébé fait ses nuits, au lieu de vous répondre qu’elles sont contentes pour nous, elles nous répondent avec un sourire narquois et sur un ton rempli de sages promesses : « Tu dis ça aujourd’hui, mais ATTENDS, tu vas voir, on s’en reparlera dans un an quand (insérez ici un cas vécu plus ou moins dramatique) ». Ce sont les mêmes qui, quand quelqu’un gagne un prix, n’applaudissent pas. Ce sont ceux qui trouvent une raison malsaine à cette ascension. Ils jugent beaucoup, surtout les gens heureux. À force de côtoyer des gens allergiques au bonheur, on peut moins rayonner. Se remettre en question sur son propre bonheur. Le pollen de la négativité nous bouche les yeux, les oreilles et le jugement. 

Selon la force de notre système immunitaire du bonheur, ça peut nous contaminer un peu, beaucoup ou pas du tout. C’est alors très important de prendre des antihistaminiques prévus à cet effet. On en retrouve beaucoup dans l’humour, l’amour et tout ce qui nous rend heureux. Pour les cas plus sérieux, on peut embarquer dans de belles folies, comme ouvrir un champagne un lundi soir, aller marcher sous la pluie, faire une bataille d’oreillers, etc. On prend aussi conscience que nos propos pourraient être plus positifs, parce qu’à force d’être en mode allergies, on ne s’en rend même plus compte! On change le « C’est donc bien long! » par « J’ai hâte d’arriver! » Le « va-t’en! » par « J’ai besoin d’être seul », par exemple. Surtout, il faut se demander si notre commentaire propage du positif ou du négatif avant de le dire.

 

Mon adage personnel est : « La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie. » Ne vous y méprenez pas… je ne suis pas le cinquième membre de la famille Flanders (salut-tidlidu!) Je ne porte pas des lunettes roses en permanence. Je suis une fille positive, mais j’ai quand même mes moments de déprime où je vois tout en noir. Si le soleil brillait toujours, est-ce qu’on l’apprécierait autant?

 *Attention un propos vulgaire de mon cru, mais tout de même songé, suit à l’instant : 

Quand j’entends des personnes dire qu’elles ont une journée ou une vie de marde, je réponds toujours avec un grand sourire plein d’espoir : « Je compatis, mais fais de ta marde de l’engrais! » (J’habite en campagne, ça m’inspire) S’ensuit souvent un petit rire… Il y a de l’espoir!

 

Nous sommes responsables de notre propre bonheur et c’est contagieux! 

 

Amusez-vous (tidlidou)! 

 

Krystal Cameron

 

 

Le rire

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Universel, le rire rassemble! Tout être humain expérimente le rire très tôt dans sa vie et son propre sourire contamine ceux qui en sont témoins…

On peut rire aux éclats, rire très fort, s’étouffer en riant (celui-là est parfois risqué pour les gens autour😁).

On peut réprimer un fou rire; quand cela survient, les crampes ne sont jamais bien loin… Souvent, un fou rire s’accompagne de larmes et devient vite incontrôlable. La plupart du temps, le fou rire est vécu en duo et les gens autour n’y comprennent rien. À vrai dire, après un bon fou rire, il n’est pas rare d’oublier ce qui l’a déclenché…

On peut rire de soi, rire des autres (tout le monde le fait😜). Qui ne visionne pas de vidéos de moments loufoques?

À l’occasion, on peut rire jaune, mais il est préférable d’être rouge après avoir trop ri.

Il y a les rires nerveux, les rires gênés, les rires partagés avec de parfaits inconnus, lors d’une situation cocasse.

Ils se font rares, mais il y eut une époque où les rires « en canne » avaient une place de choix à la télé. Autre époque.

Qu’est-ce qui vous fait rire à tout coup?

Moi, ce sont les fausses moustaches 😂

Karine Lamarche
Enseignante

Mes enfants sont gâtés

Si gâter son bébé, c’est le laisser dormir sur soi des heures d

Si gâter son bébé, c’est le laisser dormir sur soi des heures durant, alors j’ai gâté mes trois enfants.

Si gâter son bébé, c’est le bercer sans compter le temps, alors j’ai gâté mes trois enfants.

Si gâter son bébé, c’est le laisser dormir dans notre lit, alors j’ai gâté mes trois enfants.

Si gâter son enfant, c’est parfois abdiquer devant certains comportements, alors j’ai gâté mes trois enfants.

Si gâter son enfant, c’est le laisser manger du dessert plutôt que son repas quand on a de la visite et que ledit enfant a « skippé » sa sieste, alors j’ai gâté mes trois enfants.

Mais la vérité, c’est que je me suis gâtée.

Que mes enfants dorment bien dans leur lit.

Que mes enfants ne sont pas des monstres.

Que je ne suis pas parfaite.

Quand bébé (lui, c’est le p’tit dernier) se réveillait trop tôt, tous les matins, jusqu’à presque deux ans, je l’amenais dans mon lit. Parce qu’il partage sa chambre avec son grand frère et il risquait de le réveiller.

Mais la vérité, c’est que j’aimais ces matins-là où on se rendormait collés, lui et moi. Plus de six mois plus tard, il se réveille maintenant toujours après son frère et sa sœur.

Quand grande fille (six ans) va se coucher dans mon lit un soir que nous avons de la visite, parfois je la garde toute la nuit avec moi. Parce qu’elle va être si contente à son réveil.

Mais la vérité, c’est que j’aime la savoir près de moi, elle qui est si grande et si petite à la fois. Et son sourire au réveil me fait sentir comme la meilleure des mamans de toute la Terre entière.

Quand grand garçon (bientôt cinq ans) veut écouter son émission « juste un ti peu plus longtemps », même si c’est l’heure d’aller au dodo, des fois, je dis oui. Parce que c’est la fin de semaine. Ou pas.

Mais la vérité, c’est que j’aime le regarder, si attentif à ce qu’il écoute. Voir son sourire, et l’entendre rire, ça me fait du bien.

Ou bien c’est que j’ai juste besoin de ces quinze minutes de plus de tranquillité avant la routine du dodo…

Quand la maison est chaotique et que les enfants me demandent de jouer avec eux, parfois je le fais. Parce qu’ils vont être contents.

Mais la vérité c’est que je sais que le ménage va m’attendre et qu’eux, ils grandissent trop vite. Ok, on peut aussi appeler ça « procrastiner »…!

Mes enfants n’ont peut-être pas toujours des collations ultra santé (quoi, des craquelins au fromage, c’est du fromage non?!), ils mangent des chips, des bonbons ou du chocolat à l’occasion et même du fast food (BEN OUI!)

Il y a eu ces moments où j’ai laissé pleurer mon bébé parce que je n’en pouvais plus.

Mais la vérité c’est que je n’ai jamais aimé laisser pleurer mes enfants.

Il y a eu ces journées où je changeais juste le verre de l’enfant s’il pétait sa coche parce qu’il voulait le bleu plutôt que le verre orange. (Dieu merci, cette phase est terminée!)

Il y a des journées où ils écoutent trop la télé.

Alors, si gâter son enfant, c’est parfois acheter la paix, je m’en confesse : mes enfants sont gâtés.

Parce que la vérité, c’est qu’il y a des journées où ça m’arrive de les gâter pour pouvoir finir la journée avec le sourire ou tout simplement en étant moins épuisée.

Des fois, je n’ai juste pas l’énergie de m’obstiner.

Ce ne sont que quelques exemples parmi tellement d’autres…

Si gâter ses enfants, c’est les aimer gros comme le ciel rempli de toutes les étoiles, de vouloir le meilleur pour eux et de trop souvent s’en faire; je confirme que mes trois enfants sont pourris gâtés.

La vérité, c’est que je fais juste de mon mieux.

Et qu’on se le dise, mes enfants savent jouer seuls. Ils sont polis (généralement! Ha!) Ils comprennent (ou me boudent ou m’en veulent) quand je leur dis non. J’ai aussi besoin de temps pour moi seule, avec mon amoureux ou avec mes amies. Je ne me culpabilise pas de prendre ce temps pour moi (quoique le prendre peut parfois être un long processus, mais ça c’est une autre histoire!). Mais je ne me culpabilise plus de prendre le temps que je veux pour eux, par risque de « trop les gâter ».

Je connais ma limite, je connais leurs limites, ils connaissent mes limites.

La vérité, c’est aussi que, trois enfants plus tard, j’ai finalement compris (je pense?) que le temps passe trop vite et j’ai décidé que je ne devais pas en perdre en me jugeant.

Parce que je suis bonne là-dedans : me juger.

Puis au fond, quand je choisis de m’écouter, la personne qui est la plus gâtée, c’est moi!

Quand on devient maman, on choisit nos batailles, et on essaie (fort) d’être la meilleure version de soi-même.

La vérité, elle n’est pas écrite dans les livres ou sur les zinternets  ou dans ce que ta voisine, ta mère, ton amie ou « un tel » te dit.

En gros, en tant que maman, on fait notre gros possible et de notre mieux.

Alors si oui, mes enfants sont gâtés…

Soit!

Caroline Gauthier