Archives décembre 2017

Autopsie d’une rupture

Mon ex était assis dans mon salon ce soir. Il est venu installer lâ

Mon ex était assis dans mon salon ce soir. Il est venu installer l’internet chez moi. Dans un mélange de compassion, de gentillesse et d’incompréhension, il s’est offert en échange d’un repas « sur le bras ». Gentiment. Gratuitement. J’ai dit oui.

Pendant qu’il essayait de régler un problème lié à la connexion sans fil, ma fille (qui n’est pas la sienne) s’est jetée sur lui pour faire la « bataille ». Il a ri. Suspendue à son cou, elle criait, le brassait d’un bord et de l’autre et lui, il continuait ses trucs. Sans s’exaspérer. Sans se fâcher. Il agissait comme il a toujours agi envers elle, avec patience, tendresse, calme, amusement.

En le regardant, je le trouvais beau, encore. En parlant avec lui, je le trouvais drôle, encore. En le voyant agir avec elle, je le trouvais gentil. Encore. J’ai passé les sept dernières années de ma vie à penser à lui, à l’aimer. J’ai toujours cru en lui, en ce qu’il était, en ses capacités. La « belle » partie de lui et l’étrange et surtout improbable complicité qu’on avait développée m’ont toujours manquée, même lorsque j’étais avec d’autres hommes.

En le regardant ce soir, je me suis demandé à quel moment de notre histoire on avait décidé, dans nos têtes et nos cœurs, que c’était terminé. À quel moment on s’était détachés, qu’on avait simplement décidé qu’on en avait fait assez? Que c’était juste « pu ça ». Je n’ai pas trouvé de moment précis. J’ai juste vu une succession de petits moments brisés, d’incapacité à communiquer, de déceptions jamais vraiment pardonnées. Ça m’a rendue triste. Pas nostalgique.

J’ai dépassé depuis un bon moment l’étape de l’idéalisation où on ne fait que se souvenir des bons côtés de l’autre sans se rappeler les raisons de la rupture, sauf que, ce soir, quatre mois plus tard, je me pose beaucoup de questions. Pas en lien avec lui ou nous, mais sur l’amour et les raisons qui nous poussent — un jour — à ne plus aimer.

À quel moment celui ou celle qu’on a sincèrement aimé devient cette personne avec qui l’on ne se voit plus continuer?

Pourquoi on arrête d’y croire, pourquoi on arrête de s’aimer?

Pourquoi, un matin, on décide de se laisser partir sans bruit, sans chicane, sans raison précise?

Est-ce par paresse qu’on laisse aller l’autre ou par incapacité de communiquer?

Quelle est la différence entre les couples qui durent et ceux qui ne durent pas?

S’aiment-ils davantage? Sont-ils moins exigeants? Ou juste plus patients?

Comment sait-on qu’on est avec LA bonne personne ou, plutôt, à quel moment de notre relation décidons-nous d’en faire LA bonne personne?

Un ami m’a dit un jour que l’amour n’a rien à voir avec la passion et le hasard. Selon lui, l’amour, c’est un choix qu’on fait tous les jours. Une décision qu’on prend matin après matin, soir après soir, même quand c’est plate, même quand l’autre nous exaspère. C’est de voir l’herbe plus verte ailleurs, sans avoir envie d’aller la goûter. Pas de recette miracle. Pas de philtre d’amour, pas de conseils Coup de pouce pour nous aider. Ce qu’il faut, selon lui, c’est de vouloir raviver ce désir un peu abimé de voir l’autre vieillir à ses côtés. C’est de l’estimer pour ce qu’il est et, dans les moments les plus durs, savoir qu’on gagne infiniment plus qu’on ne s’effrite à ses côtés.

Je ne sais pas si les choses auraient été différentes s’il m’avait dit tout ça avant ma dernière rupture, mais ce dont je suis certaine c’est que je m’en souviendrai pour la prochaine relation. Pas par dépit, pas par peur de la solitude, mais par envie d’avancer avec MA bonne personne. Celle que j’aurai fait le choix d’aimer.

Liza Harkiolakis

Organisez une soirée mémorable pour le visionnement du nouveau Détestable Moi 3 !

Le tout dernier film mettant en scène nos Minions préférés sortira en DVD le 5 décembre prochai

Le tout dernier film mettant en scène nos Minions préférés sortira en DVD le 5 décembre prochain. Dans Détestable moi 3, retrouvez Gru, Lucy ainsi que leurs trois adorables filles Margo, Édith et Agnès alors qu’ils affrontent un redoutable vilain, l’ancien enfant vedette obsédé par les années 80 Balthazar Bratt et que Gru fait la rencontre de son frère jumeau ! Je vous propose aujourd’hui, en collaboration avec Universal Pictures Home Entertainment, plusieurs moyens de rendre ce visionnement magique pour vos enfants ! Parce que oui, c’est possible de faire un party de film que vos voisins envieront ! Cette fois-ci, pas de pyjama et de doudou. Je vous propose une soirée qui sort de l’ordinaire !

1- La surprise
Courez vite chercher votre exemplaire du film #DétestableMoi3 pendant que vos enfants ne se doutent de rien. Vous pourrez préparer votre soirée dans le secret le plus total et créer une surprise que vos amours n’oublieront pas !

2- Les décorations
Vous pouvez trouver plusieurs décorations sous la thématique des petits bonshommes jaunes sans toutefois vous ruiner ! En effet, vous pouvez recycler des guirlandes, des ballons et des articles de fête que vous avez déjà. Le truc ? Sélectionnez les couleurs ! Gardez seulement les jaunes et les bleus. Une guirlande jaune, du ruban bleu, des assiettes jaunes, une nappe bleue… Bref, vous comprenez le concept.

3- Des petits bricolages
Pas de panique ! Pas besoin de peinture salissante ou d’abonnement à un magasin d’arts plastiques. Proposez aux enfants de coller des yeux sur des verres jaunes, montrez-leur comment dessiner un visage de Minion sur un ballon gonflé ou tout simplement, offrez-leur de coller des autocollants thématiques #DétestableMoi3 pour décorer ! Rien de plus facile que de dessiner un visage de Minion, promis.

4- Les sucreries
Que serait une soirée-cinéma sans rien à manger ? C’est connu, qui dit film, dit maïs soufflé ! Et puisque notre collation favorite est déjà de la couleur chérie de nos mangeurs de bananes, c’est un bon début. Je vous propose d’y ajouter des bonbons bleus et des yeux en sucre pour le rendre encore plus attrayant. Les enfants en mangeront comme s’il n’y avait plus de lendemain, je vous le jure ! Et au besoin, vous pouvez aussi offrir des fruits pour faire taire votre petite voix intérieure de parent qui se culpabilise. #JeSaisQueJeNeSuisPasSeule

5- Les Minions
Dans Détestable Moi 3, les Minions sont inévitables ! Vous avez peut-être déjà des objets à l’effigie de ces charmants personnages à la maison. Fouillez dans vos tiroirs et réunissez-les tous ! Vous pourriez être surpris d’en trouver en bonne quantité. Figurines, toutous, chandails, pyjamas, tuques, lunettes, déguisements, casse-tête, etc. Tant qu’à être concept, mettez la totale !

6- La séance photo
Afin d’immortaliser votre super soirée, pourquoi ne pas organiser une séance photo avec vos enfants ? Laissez-vous inspirer par l’univers du film et rassemblez différents articles farfelus. Certains peuvent rappeler les personnages comme un foulard de Gru, alors que d’autres peuvent s’inspirer des années 80 comme un yoyo ou un cube Rubik. Il est également très facile de fabriquer des lunettes de Minions avec du papier de construction noir. Lorsque tout est prêt, laissez vos enfants se déguiser, équipez-vous de votre appareil photo et capturez leurs merveilleux sourires. Une fois votre salon décoré du plancher au plafond, il ne vous manque plus que les spectateurs. Vous pouvez aussi en profiter pour inviter des amis… mais je vous préviens : c’est possible qu’ils ne veuillent plus repartir ! Le but, ce n’est pas de créer une compétition entre parents ni de mettre de la pression aux voisins. Ce que je veux aujourd’hui, c’est tout simplement vous donner des trucs pour passer une soirée inoubliable avec vos enfants.

Une dernière chose ! Après avoir visionné Détestable Moi 3, prenez le temps d’aller explorer le contenu supplémentaire. Je ne veux pas gâcher toutes les surprises, mais on y retrouve des mini films, des scènes inédites et des moments Minions vraiment tordants…

Pour visionner la bande-annonce du film, cliquez sur le lien suivant : Détestable Moi 3

Bon film !

#DétestableMoi3

J’ai essayé les rasoirs Philips – partie 3

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Pour plusieurs raisons, j’étais bien curieux de tester le Séries 9000 de Philips. Même si j’ai utilisé énormément de sortes de rasoirs électriques dans ma vie, je dois admettre ne jamais en avoir essayé un à tête ronde rotative. En fait, depuis que j’ai commencé ce partenariat avec Philips, j’utilise sans cesse le Séries 5000 pour me raser la tête, puis le One Blade pour égaliser ma barbe. Puisque j’aime beaucoup cette combinaison, il faut que j’avoue que je n’étais pas particulièrement excité à l’idée de changer ma nouvelle habitude pour tester un troisième rasoir.

Muni d’un système de nettoyage pour recharger et préparer l’appareil entre les utilisations, le Séries 9000 est de loin le rasoir le plus performant que j’ai utilisé. L’embout à trois têtes est tellement mobile qu’il permet de raser d’encore plus près et dans toutes les directions. La technologie V-Track Precision Blade permet de couper les poils dans le meilleur axe possible. Je vous confirme que ça fonctionne vraiment bien!

Avec un rasoir habituel, c’est parfois plus compliqué de raser de façon égale nos poils qui poussent dans plein de directions différentes… Les gars, vous savez de quoi je parle. Mais le plus étonnant, c’est de voir à quel point le rasage est confortable et doux. Aucune coupure, aucune éraflure, rien! Pour un gars à la peau sensible comme moi (oui, j’ai la peau sensible. Mais juste la peau, bon. Pour le reste, je suis encore un dur à cuire 😉), c’est juste parfait!

Je me retrouve donc aujourd’hui avec un coco et une barbe rasés de très près, et avec une peau complètement douce. Au football, on disait : « Look good, feel good. Feel good, play good! » Autrement dit, je me sens bien dans ma peau et aujourd’hui sera une bonne journée!

Étienne Boulay

 

Fini les lutins !

Décembre est enfin arrivé, la folie des fêtes également. J’ADORE Noël. Je suis la fille qui a

Décembre est enfin arrivé, la folie des fêtes également. J’ADORE Noël. Je suis la fille qui attend impatiemment que l’Halloween se termine pour pouvoir acheter des décorations de Noël le 1er novembre, à la première heure. J’aime créer des traditions, décorer ma maison, dénicher des produits spéciaux et des emballages nec plus ultra. Je passe des heures à emballer, il faut que tout soit parfait. Donc s’il y a une folle fille qui aime bien se surpasser, c’est moi! Je plaide la folie mentale de Noël.

 

Or, il y a quelques années déjà, alors que les enfants étaient plus petits, j’ai embarqué pieds joints dans la folie des lutins. Je ne trouvais pas l’idée mauvaise, si bien que nous avons prôné des lutins coquins plutôt que des lutins malfaisants. On s’entend qu’avec la charge hebdomadaire que nous avons, se créer du ménage de plus volontairement, c’est un peu too much.

 

La première année, tout va bien. Tu te surpasses, tu ne veux surtout pas que les enfants se rendent compte que c’est papa ou maman qui bougent les lutins. Nos enfants se lèvent heureux chaque matin afin de voir ce qu’ils ont fait dans la nuit. Tu trouves ça dont cute. Je vous l’accorde, ce l’est. La deuxième année arrive, tu passes des heures à faire des recherches sur Pinterest pour te renouveler, faute d’imagination. En plus de manquer d’inspiration, le stress de faire quelque chose de vraiment cool est là. Que ce soit à la garderie ou à l’école, les enfants vont se raconter ce que leurs lutins ont fait! Et la fameuse question « Pourquoi les lutins de Charles font des choses bien plus drôles que nos lutins? Ce n’est pas juste! » va venir, soyez-en assurés.

 

Les lutins sont des petits êtres fragiles. Il faut les manipuler doucement. Mes trois gars n’ont pas cette notion. J’aurais dû investir chez un fabricant de petits êtres aux longues oreilles. Sérieusement. Quand Rufus s’est cassé le cou, ses amis ont pris soin de lui. Mais quand Rufus revient chaque année avec la tête qui pendouille, les enfants sont hésitants, parce que normalement, quand tu as le cou cassé, soit tu te fais soigner, soit tu ne survis pas. Sans parler de Frisou qui s’est éclaté la tête sur le bord du foyer en faisant une vilaine chute. « Maman, on va faire quoi? Il est mort? Noooonn! » Sans trop y penser et en ramassant des yeux, un petit nez pointu et une bouche de lutin, tu réponds tout bonnement d’aller chercher le porte-poussière. C’est là que tu te fais foudroyer du regard. Enfin, tu allumes que tu ne peux pas le mettre dans la poubelle, il était vivant. Il ne mérite rien de moins que des funérailles. Une autre affaire. Les deux heures libres que tu avais pour plier un de tes cinq paniers de linge, tu les passeras à fabriquer une petite tombe digne du défunt. C’est cette année-là que j’ai regretté d’avoir embarqué dans cette nouvelle folie.

 

Par conséquent, cette année j’ai décidé de miser sur mon sommeil et sur mon état psychologique. Fini les réveils en sursaut à deux heures du matin parce que j’ai oublié de bouger les foutus lutins! Je prends ma retraite. La mère est tannée. Bien sûr, ils feront partie du décor féerique des fêtes. Cependant, ils apporteront une petite lettre remplie d’amour, malgré une retraite hâtive.

 

Sans rancune les enfants,

 

Maggy Dupuis

 

T’as encore perdu ta mitaine?!

Eh oui, ce temps de l’année où on achète des tonnes de mitaines

Eh oui, ce temps de l’année où on achète des tonnes de mitaines, cache-cou, bas, tuques…

On ne s’ennuie jamais de ce moment, car on le sait, nos chéris vont passer au travers de notre réserve (encore), et ce, dans un temps record.

Combien de fois j’ai été en beau joual vert à l’arrivée d’une de mes filles?

« Maman, j’ai perdu une mitaine! »

Arrrgh!

Un jour où j’étais clairement en train de sauter une fiouze de mère folle qui se demande comment ça qu’on peut perdre une maudite mitaine, une fantastique enseignante m’a expliqué la réalité que vivent mes enfants.

Nos enfants s’habillent et se déshabillent (s’ils vont au service de garde) au moins cinq fois dans leur journée… cinq fois!

Cinq fois où, entouré d’autres amis, en plus de souvent partager son casier de 36 centimètres de large avec un autre élève, notre enfant doit se déshabiller ou s’habiller.

Tout cela avec le trafic des autres élèves de l’école qui passent dans son dos pour se rendre à leur casier eux aussi.

Les centaines de bottes prêtes à kicker la première mitaine qui ose tomber.

J’aurais de la difficulté à endurer une journée comme ça et nos chéris vivent cela 180 jours par année!

Depuis que je sais ce que mes enfants se tapent (on va le dire de même, hein?), je suis la mère la plus lousse de la mitaine!

Je sais que si ma fille a perdu sa mitaine, elle a sûrement fait le tour des objets perdus, qu’elle a fait le tour des casiers des autres, mais que malheureusement, sa précieuse mitaine a été perdue.

Je profite donc des ventes d’articles d’hiver pour me faire une belle réserve.

Je trouve qu’on a des jeunes bien courageux de vivre cela chaque jour en plus d’avoir constamment des adultes qui leur répètent toute la journée : « Dépêche-toi », mais ça, c’est une autre histoire…

Et toi, tes enfants perdent leurs mitaines?

Martine Wilky

Quand tout s’écroule

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Quand tout s’écroule autour de soi et en soi, ça fait du bien de retrouver ses racines. 

 

Au milieu d’une tempête de vie, j’ai voulu éviter de me retrouver aveuglée par le stress et le sentiment d’échec. J’ai voulu m’éloigner des autres pour me rapprocher de moi. Je suis partie chez ma maman avec ma fille aînée pour une fin de semaine. Et j’ai profité de la vie.

D’abord, on s’entend qu’être accueillie par ma maman et une assiette de bons fromages à 1 heure du matin, c’est cool. J’étais arrêtée en chemin voir la pièce de théâtre écrite par une amie. J’aime le théâtre. Ma fille aime le théâtre. Moment de complicité.

Le samedi, on a pris du temps pour jaser. Pour être. Pour peindre à l’aquarelle. Pour rire.

J’avais rendez-vous avec une amie du secondaire, une vieille chum avec qui j’ai fait mes années de cadets. Pauvre elle, j’ai changé d’idée dix fois sur l’heure et le lieu de la rencontre. Et chaque fois, elle a dit : « Ok, pas de trouble! C’est comme tu veux, je m’adapte! » Une flexibilité précieuse, surtout quand on est soi-même empêtré dans ses propres dédales émotifs.

On a ri, on a placoté, on s’est racontées, on a reconnecté. Comme si on s’était vues la veille ou l’an dernier. J’en aurais pris plus longtemps, mais un bon moment donné, il faut quitter…

Je me suis dit qu’un samedi soir sans enfants, il fallait bien que j’en profite, ça n’arrive tellement pas souvent! J’ai texté un ami de mes années de jeune adulte, une âme sœur qui me surprend parfois par un « Je suis devant le parlement d’Ottawa, on va-tu prendre une bière? »

          Salut! Je suis dans le coin, tu feeles pour un drink?

          Yup! T’es où? Je m’en viens!

Simple comme ça. Pas de chichi. Pas de « j’suis pas sûr, y’é tard, ma blonde veut pas ». Juste un « GO! »

On a passé… quoi… quatre heures dans un bar. Une coupe de cidre plus tard (pas trop soulonne, la fille!) et bien des confidences, on s’est dit à la prochaine, sans savoir quand serait cette prochaine fois. Un jour, je recevrai un texto surprise et ce sera mon tour de dire : « Yup! »

Sur le chemin du retour vers la maison maternelle, au milieu de la nuit, je retraversais le village de mon enfance : Saint-Grégoire-le-Grand. Ça, c’est dans la ville de Bécancour depuis les fusions. Les rues étroites, les commerces locaux, la maison de poupées blanche et verte qui m’a vue grandir jusqu’à l’âge de huit ans, puis la maison des années 90 dans laquelle on est déménagés après le décès de mon père. Les maisons de mes amis (probablement tous déménagés), l’école primaire, le trajet d’autobus scolaire, le pignon d’église, le cimetière où mon père habite, la salle de mes premiers partys… Un vrai retour aux sources. Un jour, il faudrait bien que j’y retourne pendant le jour, me promener, présenter mes lieux à mes enfants. Manger une poutine pis un roteux au chic restaurant 55. Comme dans le temps.

Cette nuit-là (la délinquante de quarante ans est rentrée chez sa maman à deux heures du matin, sur la pointe des pieds, et s’est couchée tout habillée pour ne réveiller personne), j’ai bien dormi. J’ai dormi dans la paix donnée par les paroles de mes amis, de ma mère, de ma fille :

« Toi pis ton intensité, faudrait surtout pas vous changer! »

« Si tu parlais moins, tu ne serais pas toi, c’est comme ça qu’on t’aime. »

« T’as pas changé. Pis change pas. »

« J’aime ça, passer du temps avec toi, mais ça passe tout le temps trop vite. »

Le dimanche, j’ai vu une autre amie. Quelqu’un qui me suit depuis presque aussi longtemps que je me suis moi-même. Quelqu’un avec qui j’ai fait autant de conneries d’ados (sages quand même! On répondait aux profs avec la bouche pleine de biscuits Soda!) que de pas de géantes vers la maturité. J’ai vu sa fille aînée qui pesait cinq livres la première fois que je l’ai rencontrée… et qui sera bientôt sur le marché du travail! Comme une confirmation que tout va bien, même si par bout, on en arrache.

Puis, je suis repartie vers ma vie.

Pendant que ma fille dormait dur dur dur sur le siège passager, je me disais que j’avais bien fait d’aller me ressourcer auprès de personnes qui me connaissent depuis aussi longtemps. Bien sûr, ces personnes ne vivent pas avec moi 365 jours par année. Bien sûr, ces personnes ne me voient pas dans toute la gamme de mes humeurs et dans tous mes niveaux de fatigue. Mais tout de même, elles m’aiment pour ce que je suis, dans mes excès, dans mes trop et dans mes pas assez.

 

Tout s’écroulait autour de moi et en moi, et ça m’a donné la paix de retrouver mes racines et de me faire dire de rester ancrée.

 

Nathalie Courcy

 

Le père Noël : magie ou mensonge?

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Cette fin de semaine, j’ai fait mon sapin, on a fabriqué le piège à lutins (oui, au pluriel : ici, on en attrape trois, un par enfant). Les filles ont écrit et envoyé leurs lettres au père Noël. Ici, on y va à fond… J’adore cette période. Pour moi, c’est important que mes filles croient au père Noël. Elles grandiront bien assez vite… Je veux continuer de voir les étoiles dans leurs yeux, lorsqu’elles découvrent que leurs lutins sont maintenant là. Je veux continuer de voir leur immense joie de recevoir un appel du père Noël. Je veux qu’elles y croient le plus longtemps possible. Noël, c’est beau, c’est magique!

Chaque parent à sa propre opinion sur le sujet. Pourquoi dire des mensonges à nos enfants alors qu’on se donne tant de mal à leur apprendre l’importance de dire la vérité? C’est avec respect que je comprends les parents qui décident de ne pas embarquer dans toutes ces histoires. Mais j’aimerais aussi que l’on respecte que moi, mes enfants y croient. Ça me rend triste de voir ma fille revenir de l’école le cÅ“ur en miettes parce qu’un ami, parfois même un prof, lui a dit que le père Noël, ce n’est pas vrai… Elle en viendra à cette conclusion par elle-même le temps venu…

Pour moi, c’est tellement plus qu’un doux mensonge. Cette magie de Noël, elle fait partie de mes traditions, celles dont j’ai envie que mes enfants se souviennent. C’est une façon de créer de beaux souvenirs que mes filles chériront dans leur cœur.

Jusqu’à l’âge de sept ou huit ans, l’enfant est dans la pensée magique. L’imagination débordante, ils s’inventent des histoires et des scénarios. Jusque-là, c’est encore facile de les inclure dans la magie de Noël. Ensuite arrive la pensée concrète. Ils arrivent maintenant à rassembler des faits pour obtenir une conclusion logique. Ma plus vieille approche de cette période. Elle y entre doucement. Elle me pose des questions : « Maman, comment le père Noël fait-il pour rentrer par la cheminée, il est ben trop gros? »; « Comment il fait pour distribuer tous les cadeaux à tous les enfants en une seule nuit? » Je la laisse trouver ses propres réponses en lui disant : « Je ne sais pas, toi, tu en penses quoi? » Pour le moment, elle veut encore y croire, alors j’embarque. Je sais que le moment où les questions seront de plus en plus insistantes viendra bientôt. Elle commencera à se rendre compte par elle-même que tout ça, c’est des histoires.

Je lui expliquerai alors que pour nous, c’est une tradition, une façon de rendre Noël magique. Je lui dirai que maintenant, elle est assez grande pour m’aider à continuer la magie avec ses sœurs. Je lui rappellerai tous les beaux souvenirs que cette histoire a créés dans sa tête. Je sais qu’elle aura envie de participer et d’être une créatrice de souvenirs… Je lui dirai de garder ça pour elle, pour que ses sœurs et les plus petits de l’école puissent vivre cette magie et que bientôt, ils seront assez grands eux aussi pour devenir des créateurs de souvenirs et pour continuer la tradition.

Mais pour le moment, tout le monde y croit…

Même moi, parfois, je me laisse prendre au jeu…



Mélanie Paradis 

Soyez vous, soyez fiers!

Dernièrement, j’ai mis fin à mon couple. Après plus de treize a

Dernièrement, j’ai mis fin à mon couple. Après plus de treize années, un mariage, trois enfants, deux maisons, j’ai pris la décision d’arrêter cette histoire. Je suis triste de cet état, triste de cet échec. Un échec qui n’en est pas un, car j’y ai gagné beaucoup au change, j’ai gagné les plus belles choses de toute ma vie : mes trois merveilleux enfants. Nous avons eu de superbes moments, des temps plus heureux que d’autres.

Je ne renierai pas les années passées, mais elles sont, justement, passées.

Ai-je changé? Ai-je manqué à ma parole d’engagement? Me suis-je trompée à certains moments? Certainement, je suis loin d’être la femme, la mère et l’épouse parfaite. Mais j’assume pleinement tout ce que j’ai dit, fait ou pas. J’assume que cette rupture vient de moi.

Je ne vous décrirai pas les détails de mes treize années partagées. Cela relève du privé. Mais je peux vous dire qu’il a fait de son mieux. Qu’il a lui aussi changé et il s’est sur certains points bien trompé. Il n’est pas un monstre, c’est un homme bien à sa mesure. Nous avons une histoire commune et aujourd’hui, les chapitres se dissocient en suites bien distinctes.

Nous aurons toujours en commun ces trois petites âmes. Nous aurons à nous voir, à nous parler, et la vie suivra son cours.

Je porte des blessures en mon sein, lui aussi c’est bien certain. Je suis cette femme qui reste toujours debout, mais qui apprend à s’asseoir parfois, à respirer, à s’approprier ses sentiments et aussi à pleurer.

Je ne me permettais pas de pleurer, je ne me permettais pas de ressentir du découragement, des échecs… Je n’acceptais pas de ne pas avoir réussi à sauver cette famille que j’avais contribué à construire. Aujourd’hui je sais, je sais que ce qui aurait dû être fait depuis déjà un temps, je le fais.

Je le fais pour eux, mais surtout pour moi.

Je suis forte dans mes faiblesses. Je suis grande dans ma petitesse et je peux vous dire tout simplement : je suis. Je SUIS.

Vous qui me lisez, SOYEZ. Soyez la personne que vous devez être. Oui, il est bien certain que dans une relation, il y a des concessions, des compromis. Mais ne compromettez pas votre personnalité, votre intégrité. Soyez fier de la personne que vous êtes, n’acceptez pas de changer, mais plutôt de vous améliorer. C’est toute une différence!

Être fort, c’est admettre ses faiblesses et chercher à s’élever au-dessus d’elles. Pas pour l’autre, mais pour soi-même, pour qu’un jour, lorsque nous regarderons derrière, nous soyons fiers. Depuis ma rupture, je suis fière de moi. Certes, défaire ce noyau familial pour en former un nouveau, différent de ce qui était prévu, est un deuil en soi. Mais nous ne disons jamais suffisamment qu’il vaut mieux être seul et heureux que deux malheureux.

Suis-je heureuse? Oui, j’ai certains bonheurs depuis quelque temps. Je les chéris plus qu’autrement. Suis-je heureuse? me répéterez-vous encore… Je ne « peux » pas l’être à cent pour cent à l’instant, mais vous savez quoi? Je le serai, bientôt. Je sais aujourd’hui que ce bonheur est revenu à ma portée.

Toi, si tu me lis, ne crois pas que je nous nie. Nous avons vécu ces années au mieux de nos capacités et aujourd’hui, c’est terminé. Mais l’aventure continue comme diraient certains… c’est simplement que les chemins se sont séparés. À nous d’en découvrir la portée, chacun de son côté.

Mes amis, je terminerai en vous enjoignant de rester fidèles. Soyez fidèles à vous-mêmes. Soyez fidèles à vos aspirations, à vos passions, à vos désirs et surtout, soyez fidèles à vos valeurs. Parfois, des gens croisent notre route pour un temps. Profitez de ces moments, vivez-les tout simplement, peu importe ce qu’il adviendra.

N’est-ce pas cela… la vie?

Simplement, Ghislaine.

Avoir un bébé l’hiver

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L’hiver au Québec, il fait frette!

 

Déjà que cette saison fait en sorte qu’on ne sort pas beaucoup, surtout si on est frileux!

 

Mais quand on a un bébé, on dirait que ça a un coefficient de difficulté augmenté.

 

On a peur que le bébé gèle, pis on ne se le cachera pas, c’est de l’ouvrage en mausus de sortir un bébé en hiver, donc parfois, rien que d’y penser, on laisse faire.

 

Les journées douces, je faisais dormir mes filles dans la poussette dehors après ma marche. La première fois où mon chéri a vu que j’avais laissé SA fille dehors, il capotait. Mais ensuite, il a été rassuré et il leur a offert ce petit plaisir!

 

Je me suis aussi inscrite au cours de mise en forme avec poussette à l’extérieur. Euh… non! Pas un succès pour moi (je n’adore pas l’hiver en fait). Pieds mouillés, poussette prise dans la neige, morve au nez… pas pour moi!

 

Je préfère le yoga bébé ou des activités en salle.

 

Une chose que je faisais quand ma plus jeune est née fin décembre, je passais chaque jour une heure au centre d’achat et je marchais rapido pour me permettre de rester active et de voir du monde!

 

J’allais faire mon épicerie à pied avec la poussette ou le traîneau. J’utilisais le service de livraison de mon épicier (de toute façon, qui aime ça rentrer sa commande avec un bébé?) Je pouvais profiter d’une belle marche extérieure et à mon retour, mon épicier entrait les sacs pour moi dans la maison. J’appelle ça une situation gagnant-gagnant!

 

J’adorais aussi ma sortie hebdomadaire au cinéma. Plusieurs salles de cinéma offrent des représentations pour mamans. Éclairage tamisé, bruit moins fort, table à langer (certains offrent même les couches!). Surtout un moment que tu peux passer avec d’autres mères, à ne pas être stressée quand bébé pleure. Vraiment, plus besoin de faire garder notre amour pour aller au cinéma!

 

L’hiver avec bébé, c’est plutôt faire les choses pour nous et un peu pour lui. Il faut profiter des derniers moments où on sera celle qui choisit l’activité, donc profitez-en pour aller dans les musées qui vous intéressent, les centres d’achats, les cafés, etc.

 

Le plus important, c’est d’offrir le meilleur à notre petit chéri et à soi-même!

 

Que faites-vous avec bébé pendant l’hiver?

 

 

Martine Wilky