Archives octobre 2018

Le p’tit gâteau au caramel

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Il y a de ces images qui sont parfois si fortes et qui évoquent en nous tant de souvenirs…

 

Pour moi, c’est ce fameux p’tit gâteau au caramel Vachon. Celui dont tu raffolais, maman.

 

Savais-tu qu’à ton départ, j’avais conservé précieusement un plat dans lequel tu avais placé un de ces gâteaux? Ils viennent en paquet de deux et tu as toujours trouvé ça trop sucré. Ce gâteau, tu avais pris une bouchée dedans; le nombre de fois que je l’ai observé… La marque de tes dents sur cet objet, signe tangible qu’il n’y avait pas si longtemps, tu avais bel et bien croqué dedans.

 

J’ai mis du temps à le jeter. Beaucoup.

 

Quelques semaines avant ton décès, tu m’avais cuisiné ta recette de boulettes. J’avais congelé ce repas pour en profiter lors de ma rentrée universitaire.

 

À cet instant, j’ignorais que je la ferais sans toi.

 

Que tu ne me connaîtrais jamais en tant qu’enseignante.

 

Que jamais tu ne mettrais les pieds dans ma classe.

 

Que tu n’assisterais pas à mon mariage.

 

Que je ne voyagerais jamais avec toi.

 

Que tu ne connaîtrais jamais mes enfants.

 

Ton plat de boulettes, je l’ai déménagé plusieurs fois, tu sais. Mon p’tit trésor, au fond de ma glacière. Celui-là, j’ai mis des années à m’en départir.

 

Il suffit de si peu, d’un simple objet pour faire le pont entre nos âmes.

 

Le p’tit gâteau au caramel, quatorze ans plus tard, je le mange encore en pensant à toi, maman. Et tu sais quoi? Moi aussi, je n’en mange qu’un morceau à la fois! 💜

 

Karine Lamarche

Se trouver

Je dis souvent à mon homme qu’on a de la chance de s’être tr
Je dis souvent à mon homme qu’on a de la chance de s’être trouvés💜 Qu’il y a 21 ans déjà, les étoiles étaient alignées et traçaient pour nous un chemin splendide.

Ce chemin, il est parfois sinueux, cahoteux. En fait, je doute qu’il existe un chemin parfait, sans failles.

Se trouver, savoir que pour longtemps, notre quotidien sera beau, rassurant, tendre.

Trouver son moule, sa moitié, la personne qui nous apaise quand une tempête fait rage.

Se trouver, s’apprivoiser, ne plus vouloir se quitter.

Trouver un trésor, le faire briller davantage, chaque jour.

Se trouver, s’abandonner à l’autre, s’aimer.

Se dire qu’on s’aime souvent. Se pardonner quand il le faut. Faire des folies, surtout!

Se trouver et puis un jour, se multiplier💜

Karine Lamarche

Sortir de sa zone de confort

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J’adore l’expression « sortir de sa zone de confort ». Je ne me suis pourtant jamais arrêtée à comprendre vraiment le sens de cette expression, jusqu’à aujourd’hui. La zone de confort, c’est cet état de sécurité, de plénitude que nous procure notre quotidien. Un bien‑être récurrent qui vient du fait de retrouver nos repères, nos habitudes, une répétition des gestes, un confort de vie, une impression de maîtriser tous les aspects de NOTRE vie. Mais la zone de confort est aussi synonyme d’ennui, de paresse. Le train-train prend le dessus. C’est pourquoi parfois nous sommes poussés par le désir d’élargir cette zone, de repousser les limites qu’on s’était données, de gravir les défis pour aller encore plus loin, plus haut.

 

Et j’ai envie de dire « tant mieux! » Certes, ça fait peur de lâcher la main qui nous guide, de se lancer dans le vide, de marcher les yeux fermés. On sait qu’on risque gros, on sait ce qu’on avait derrière, mais on ne sait pas ce qui se trouve devant. Pourtant, il n’y a jamais d’échec si on ose vraiment. L’échec est de ne pas avoir essayé, donc peu importent vos projets, foncez!

 

J’avais une belle petite vie, bien enveloppée dans un joli ruban doré! Et pourtant, j’ai voulu élargir ma zone de confort, l’ouvrir vers un nouvel horizon, partir à l’aventure ou plutôt revenir à la source dans mon cas. Après avoir construit ma vie à l’étranger, l’appel du Québec s’est fait entendre, encore plus fort, encore plus vif. Je ne pouvais pas l’ignorer.

 

J’y ai embarqué toute ma petite famille. J’avais envie de revenir, de partager mes racines, de me rapprocher, de rattraper le temps passé. Même si je marchais en terrain connu, après toutes ces années, mon pays m’est étranger. Alors oui, je suis sortie de ma zone de confort.

 

En tant que famille, ce déménagement va nous pousser à rencontrer de nouvelles personnes, faire des rencontres étonnantes, vivre des journées uniques au gré des saisons. Sortir de notre zone de confort va nous mettre à l’épreuve, nous forger une opinion plus forte encore, nous donner l’estime de soi, le sentiment d’accomplissement, d’être allé au bout de notre projet. J’espère que nous allons grandir dans cette aventure, j’espère pouvoir dire dans dix ans que je suis contente d’avoir essayé, d’avoir partagé ma culture, mon pays, mon identité.

 

 

Gabie Demers