Archives mars 2020

Karmavirus : ce qu’on peut en tirer

Eh oui ! Un autre texte sur le coronavirus. Ou plutôt sur l’apr

Eh oui ! Un autre texte sur le coronavirus. Ou plutôt sur l’après-coronavirus. Cette crise humanitaire ne durera pas éternellement (fiou !). Il y aura un après, comme il y a eu un après-guerre et un après‑11‑septembre. Que retiendrons-nous de cette période de remise en question de nos habitudes, de nos relations et de tout ce qu’on pensait établi ? Qui serons-nous dans l’après ?

Bien sûr, il y a la récession. Ça prendra du temps pour s’en remettre comme société et comme individus. Plusieurs devront retrouver du travail ou faire un plan de relance d’entreprise. On pleurera nos morts qu’on n’aura pas pu serrer dans nos bras une dernière fois. On réparera notre santé, on réapprendra à ne plus soupçonner le voisin qui tousse ou l’enfant qui mouche. Les enfants retourneront sur les bancs d’école, les plus jeunes s’élanceront dans les bras de leurs éducatrices. Les travailleurs des services essentiels auront, je l’espère, un temps de répit. Les politiciens et tous ceux qui les aident chaque jour à prendre les meilleures décisions dans ce moment de tourmente prendront du recul pour observer ce qu’est devenu leur pays, leur province, leur ville. La vie.

Moi, avec mes lunettes roses à paillettes, j’espère que nous garderons certaines des nouvelles habitudes que nous sommes en train d’apprendre à la dure.

  • Une marche quotidienne, une promenade à vélo en famille. Apprécier le dehors, la nature, la liberté.
  • Des appels téléphoniques plus fréquents aux mamies et aux papis, aux amis éloignés, au voisin d’à côté, juste pour savoir comment ça va ou pour offrir un service.
  • Moins de déplacements en voiture pour une atmosphère plus pure et des rivières plus bleues. Plus de travail à domicile ou dans des centres de proximité, donc moins de pollution et plus de temps avec ceux qu’on aime.
  • Du temps en famille sans l’obligation de partir en voyage dès qu’on a un congé, sans pression de tout faire et d’impressionner la galerie.
  • L’art de se coller en famille, de partager des repas et de l’information et de s’ennuyer juste assez pour trouver de nouvelles idées.
  • Plein de temps pour lire et dessiner.
  • L’hygiène améliorée (mais sans exagérer). Je vous jure que les enfants post-COVID sauront comment se laver les mains et tousser dans leur coude.
  • Être conscient de ce qu’on (sur)consomme et de ce qu’on gaspille, autant à l’épicerie qu’en rendez-vous chez l’esthéticienne. Parlant de consommation, pourquoi ne pas continuer à privilégier les entreprises locales?
  • Le partage des tâches : un ado qui fait la vaisselle, un enfant qui passe le balai, ça donne du temps à papa et maman pour travailler et de l’énergie pour jouer. En plus, c’est de la pédagogie qui sort des tables de calcul et des groupes du nom.
  • Du matériel pédagogique et des idées d’activités en ligne gratuites, pour toutes les familles, mais aussi pour les élèves qui étudient à la maison.
  • Des vidéos de formation, des « live » remplis d’humour ou de compassion, des ateliers de contes et d’origami en ligne.
  • Des mouvements communautaires d’arcs-en-ciel ou de lumières qui flashent, juste parce que c’est le fun et que ça aide à se sentir unis.
  • Des heures de magasinages pour les aînés, les personnes à mobilité réduite et les hypersensibles qui fuient la foule.
  • Des chaînes de reconnaissance pour les humains qui travaillent fort à rendre la planète meilleure.
  • Le bénévolat, la conscience que quelqu’un de la communauté a besoin de nous et qu’on peut demander de l’aide.

Plusieurs personnes auront perdu leur emploi et leurs revenus. Plusieurs auront aussi mijoté des idées créatives pour générer de nouveaux revenus ou pour rendre service. Que ce soit du commerce en ligne, de nouvelles entreprises ou des regroupements pour confectionner des masques, livrer de la nourriture ou aider les parents à enseigner à leurs enfants, ces idées peuvent servir !

Je (nous) souhaite que l’après-COVID-19 arrive le plus tôt possible et que le soleil rayonne très fort de l’autre côté de ce nuage de tempête. Je souhaite que nous soyons devenus de meilleurs humains et une meilleure humanité. Je souhaite que nous comprenions du premier coup le message transmis par ce karmavirus. Je souhaite qu’on tire le meilleur parti de cette crise et qu’on se dise « Ça va déjà bien ».

Nathalie Courcy

Culpabilité, mon amie

J’ai réalisé une capsule en direct sur la page Facebook de M

J’ai réalisé une capsule en direct sur la page Facebook de Ma Famille Mon Chaos parce que je commençais à lire plusieurs commentaires de parents qui ressentent de la pression sociale à être le parent parfait en temps de crise #Covid-19. Plusieurs parlent de leur sentiment de culpabilité d’être à demi présent à la maison avec les enfants parce qu’ils sont en télétravail. La situation actuelle implique qu’on se donne le temps de s’ajuster et de revenir à l’essentiel. Je n’ai pas la vérité. Je suis aussi mère de trois enfants et j’ai moi aussi reçu un coup de pelle en plein front comme Dre Pascale Brillon nous le disait à Tout le monde en parle. Et j’organise tranquillement de mieux en mieux ma vie désorganisée. Lors de ce direct, je vous ai promis un article sur la culpabilité et les apprentissages qu’on peut en tirer. Le voici !

La culpabilité, c’est un sentiment universel. Un sentiment avec lequel on fait fatalement connaissance au moment où on devient parent. La culpabilité, selon Wikipédia, est une émotion causée par la transgression d’une norme morale. Ouin, t’sais, quand t’n’as pas eu le comportement du parent idéal selon ta Bible du parent 101, celle composée de tes valeurs parentales. Devenir parent, ça rend fort, qu’on se le dise, que ce soit en situation inhabituelle comme en ce moment ou en temps normal.

Oui, on affronte des situations inimaginables tous les jours. On est testé, oui testé ! Et la fatalité quand on est parent, c’est de devoir se l’avouer. S’avouer que tôt ou tard dans la journée, il y en aura un qui va « péter sa coche ». Oui, ça va arriver ; une chicane, un accident, un NON ! Et ça va complètement envoyer le plan de ta journée en l’air parce que tu vas intervenir. Ces scènes de chaos qui interpellent le meilleur de toi pour intervenir avec bienveillance vont peut-être plutôt réveiller le pire de toi et inévitablement, te faire sentir COUPABLE ! Et ça fait mal, mal à ton cœur de mère, mal à ton cœur de père.

Le problème avec la culpabilité, c’est le chemin vers lequel elle t’appelle. T’sais, le chemin sombre de la colère, de la violence qu’on se fait à soi‑même et qui développe malgré nous une bien mauvaise estime de nous en tant que parent, une bien mauvaise image de nous comme mère, ou comme père et qui nous fait parfois baisser les bras parce que de toute évidence, nous n’y arriverons juste pas. Ça fait mal de voir qu’on n’est pas aussi patient qu’on le voudrait, pas aussi calme qu’on le pourrait et qu’au final, on finit même par percevoir notre enfant négativement.

On finit à tort par penser qu’il est le seul problème dans l’équation, alors qu’il n’y a que nous à blâmer de ne pas avoir remué bienveillance et patience en nous. Ça devient un cercle sans fin qui remue culpabilité, colère et impuissance. NONONONNON ! Je n’ai pas choisi de fonder une famille pour être frustrée et pour me sentir coupable le reste de ma vie. Qu’on se le dise, actuellement, notre niveau de stress plus élevé qu’à l’habitude peut nous amener à être encore plus réactif qu’à l’habitude. C’est pourquoi nous avons besoin de respirer, de nous accueillir et de nous donner du temps pour nous ajuster et tisser des liens encore plus forts avec nos enfants.

Comment on se sort de cette culpabilité sans fin ?

On est humain. J’ai l’impression que je vais toujours naviguer entre fierté et déception. Que je vais traverser des tempêtes et naviguer en me laissant porter par le courant. La vie, c’est un cycle avec ses hauts et ses bas. Plus j’apprends à me connaître, plus je peux réagir différemment. Je sais que je vivrai encore de la culpabilité et je ne la vois pas comme une ennemie. Je m’en fais tranquillement une amie. Et avec cette amie la Culpabilité, je jase. On fait ensemble certaines réflexions. Là, tu me trouves bizarre. Je te comprends. La vie pour moi, c’est une chaîne sans fin d’apprentissages et l’utilité de mon amie la Culpabilité, c’est certainement de découvrir ce qu’elle veut me dire.

Admettons que je prends un exemple de la vie courante. Une fois, ma fille est partie en pleurant parce qu’elle ne voulait pas faire son lit et que j’ai insisté. Elle m’a trouvée dure et je me suis remise en question parce que je me sentais coupable de l’avoir fait pleurer. À ce moment, je peux plonger dans les remords, l’inquiétude de la voir partir triste et fâchée contre moi. Je peux avoir le goût de changer mes règles de la maison pour ne plus la faire pleurer, mais j’irais contre mes valeurs. C’est déchirant et je pourrais me tourmenter longtemps.

Je pourrais aussi me demander ce que mon amie la Culpabilité voulait me dire. Quelle était son intention positive pour moi ? Et si ma Culpabilité voulait me dire que j’avais raison de tenir mon bout même si c’est difficile pour ma fille ? Que je n’aime pas voir ma fille pleurer même quand c’est pour son bien et que c’est correct. Peut-être que ça me donnerait le goût de lui expliquer pourquoi c’est important pour moi qu’elle fasse son lit le matin. Et si ma Culpabilité voulait me signifier que ma fille était fatiguée ? Peut‑être que sur le coup, je lui aurais promis un moment de détente ce soir pour la féliciter de faire son lit quand même ou que je l’aurais aidé un peu en le faisant avec elle.

Reconnaître la Culpabilité comme une amie qui veut me dire quelque chose plutôt que de plonger dans les tourments, c’est ça qui me fait avancer. Être orientée vers les solutions, vers ce que je peux changer : ma réaction, mes pensées, mes paroles, mes gestes. Quand je sens que mon amie la Culpabilité est là, je m’en sers comme d’un repère pour me demander ce que je dois comprendre. Ensuite, je prends position. Dans cette vision, je prends conscience de mes responsabilités et j’apprends à mieux réagir sans tomber dans les remords, les tourments, la dévalorisation parce que je ne suis pas parfaite.

De cette façon, je m’améliore continuellement. Sans pression, sans remords je prends mes responsabilités. Si je sens que j’ai des excuses à demander parce que j’ai mal réagi, je prends le temps de m’excuser et de demander pardon à mes enfants. Je prends le temps de m’expliquer et je prends le temps de dire à mes enfants quelles seront mes attentes envers eux à l’avenir. La Culpabilité est mon amie. Elle m’aide à utiliser le meilleur de moi‑même. Si je sens qu’elle devient mon ennemie parce qu’elle m’entraîne dans mes coins sombres, je me demande ce que je dois tirer comme leçon. Et la vie continue ! J’ai rédigé un exercice si tu as le goût de t’y référer pour apprendre d’une situation qui a généré de la culpabilité chez toi.

J’apprends constamment et j’évolue avec mes enfants. Ce que je souhaite le plus sincèrement, c’est que le temps que je passe avec mes enfants en ce moment me permette de tisser mes liens avec eux. Un jour, j’aimerais qu’on s’en reparle en se disant : on a fait plein de choses ensemble et ça nous a rapprochés ! Et vous, qu’est‑ce que vous aimeriez vous dire quand ce sera fini et que la vie aura repris son cours ? De quoi serez‑vous le plus fier ?

Stéphanie Dionne

 

Parce qu’on ne vous le dit pas assez !

On est en plein cœur de la tempête. Les pires jours restent à ven

On est en plein cœur de la tempête. Les pires jours restent à venir et nous ne savons vraiment pas quand tout ça va se terminer. Plus les jours avancent et plus le nombre de cas grandit. Ça nous angoisse tous. Chaque jour, nous sommes tous rivés sur nos téléviseurs à 13 heures pour écouter notre premier ministre nous peindre le portrait des dernières 24 heures. M. Legault le dit régulièrement, mais aujourd’hui, c’est à notre tour de vous le dire.

MERCI, MERCI, MERCI ! Merci à tous ceux qui sont là pour veiller sur nous, pour nous protéger, pour nous nourrir et nous ravitailler, pour s’occuper des enfants de nos travailleurs des services essentiels. Merci à vous travailleurs de la santé qui risquez vos vies chaque jour pour vous occuper de nos malades. Vous qui voyez la bibitte nous attaquer de très près. Vous qui voyez l’ampleur de la situation. Sur les réseaux sociaux, je vois plein de statuts de médecins et d’infirmières à bout de souffle, qui donnent tous le meilleur d’eux-mêmes pour vaincre ce danger qui nous guette et qui se propage à une vitesse fulgurante.

Merci à vous qui travaillez dans les épiceries, pharmacies, SAQ, restos, stations-services et dépanneurs et qui devez composer avec le mauvais côté humain du « Ouin, mais moé, j’ai le dwa ! ». Se chicaner avec les gens pour qu’ils respectent la quantité limitée des denrées qu’ils veulent se procurer. Devoir expliquer aux gens que les paiements ne se font que par carte contact et non en comptant. Qui voient des gens se lécher les doigts pour sortir un billet de leur porte-monnaie et qui doivent encore et encore expliquer. J’ai même vu sur les réseaux sociaux un monsieur qui a craché sur ses billets avant de les donner à la caissière. Quand on vous dit dans les épiceries de ne pas trop manipuler les emballages, les fruits et légumes, ce n’est pas pour vous faire la leçon, mais pour vous PROTÉGER. Ce virus se transmet à une vitesse folle et survit pendant des heures et des jours sur les emballages et surfaces.

Et que dire de nos camionneurs ! Merci à nos camionneurs qui en voient eux aussi de toutes les couleurs. Saviez-vous qu’il y a des autopatrouilles à chaque sortie d’autoroute sur les grands axes en ce moment pour s’assurer qu’aucun de nos camions ne subit des attaques ? Ben oui, on en est rendus là ! C’est tellement rendu pathétique.

À vous, policiers, pompiers, ambulanciers, répartiteurs des services d’urgence. Vous qui intervenez en première ligne. Vous qui devez aller expliquer aux gens que les rassemblements sont interdits, qu’il faut se plier aux lois. Vous qui devez manipuler les gens atteints, les gens malades sans savoir quel mal les a atteints. Vous qui voyez le pire chez l’humain. MERCI, MERCI, MERCI.

À vous éducateurs, éducatrices qui prennent soin des petits loups qui ne comprennent pas que papa et maman doivent aller travailler, qu’ils reviennent épuisés, fatigués, irrités alors que la majeure partie de la population est confinée à la maison. Vous qui devez occuper ces petits loups qui vivent avec l’angoisse des parents de ramener cette bibitte à la maison. Qui voient maman ou papa pleurer tellement ils sont épuisés.

Alors à vous tous qui devez sortir tous les jours pour vous occuper du bien de notre société, à vous tous qui voyez et qui entendez ces gens se plaindre qu’ils doivent rester confinés dans la sécurité et le confort de leur foyer alors que vous-mêmes préféreriez probablement faire la même chose avec votre famille, nous vous disons tous un GROS MERCI !

Je ne sors pas beaucoup de chez moi, je vais faire les emplettes nécessaires pour ma famille, mais à chaque sortie, je n’oublie surtout pas de remercier chaque travailleur que je croise sur mon chemin et de lui offrir le plus beau des cadeaux, UN SOURIRE ! N’oubliez pas que s’il ne reste plus votre sorte de pain ou de lait à l’épicerie, ce n’est pas de la faute de la caissière. Si elle vous dit que c’est une caisse de bouteilles d’eau par personne, ce n’est pas de la faute de la caissière ; s’il ne reste plus votre sorte de vin favori à la SAQ, ce n’est pas la faute de la personne à la caisse. Au lieu de sortir votre mauvais caractère, sortez votre plus beau sourire et dites-leur MERCI, car eux aussi préféreraient sûrement rester en sécurité avec leur famille.

En travaillant en société, on va s’en sortir sans sortir… ÇA VA BIEN ALLER ! 🌈

Annie Corriveau

 

Ode à toi, mon facteur…

Tu en as bravé des tempêtes ! Les intempéries ne t’ont jamais

Tu en as bravé des tempêtes ! Les intempéries ne t’ont jamais fait peur. Cette fois, ton ennemi est microscopique.

Pourtant, depuis le début, tu n’as jamais cessé ton travail. Tu as poursuivi ta mission : faire le pont entre l’émetteur et le destinataire.

Sans te poser de questions. Sans protection.

Ton travail est essentiel ! Au cours des prochaines semaines, il deviendra vital. Tu seras notre unique lien avec le monde.

Tu permettras aux gens de demeurer à la maison, en sécurité.

Tu seras celui (ou celle) qui sera porteur de denrées, de chèques…

Grâce à toi, on pourra garder espoir.

Cher facteur, merci d’être là !

Karine Lamarche

 

Inégalités et éducation

Je fais partie des personnes immensément chanceuses, car nous recev

Je fais partie des personnes immensément chanceuses, car nous recevons notre salaire en ces temps de confinement. Je suis enseignante. Je lis beaucoup de choses. Certains profs offrent des cours à distance, des travaux en ligne, font preuve de beaucoup de créativité. Je trouve ça génial, vraiment ! Tous les jeunes méritent d’être stimulés, d’apprendre et de continuer à se dépasser malgré la crise que nous traversons.

Par contre, bien que j’en étais déjà bien consciente, ça me fait voir d’un autre œil les énormes inégalités sociales entre les jeunes Québécois. J’enseigne dans un milieu dit « difficile ». Pour plusieurs de nos élèves, l’école est le seul endroit où ils mangent un repas complet, où ils sont écoutés, considérés et estimés. Ils n’ont pas tous accès à un ordinateur et à Internet (oui, oui, en 2020, c’est le cas, pour une minorité, mais on ne peut pas encore dire que c’est exceptionnel). Plusieurs, aussi, ont des parents aimants qui leur donnent tout ce qu’ils peuvent, mais leur réalité socioéconomique fait qu’ils doivent, à 13 ou 14 ans, prendre soin de leurs jeunes frères et sœurs, cuisiner, faire des courses, etc. Pour de nombreux élèves de notre école, les conditions à la maison ne leur permettent pas de poursuivre leurs apprentissages. Et je dis ça sans aucun jugement pour leurs parents. Ça fait des années que j’observe ces familles et je sais que ces parents font de leur mieux pour leurs enfants, pour leur offrir le meilleur. Aux yeux de plusieurs, le meilleur signifie « mieux que ce qu’ils ont eu et vécu ».

Les idées que j’ai lues concernant l’enseignement à distance et tout ce qui s’en approche sont remarquables, mais elles nécessitent des moyens technologiques qui semblent de base pour beaucoup, alors qu’ils ne le sont pas pour certains. Ces moyens exigent aussi un environnement propice aux apprentissages ; un environnement calme, un endroit où les jeunes peuvent se concentrer. Idéalement, la famille y joue un rôle en accordant de l’importance aux apprentissages, en soutenant les enfants de manière plus ou moins active. En fait, il est indéniable que dans la situation actuelle la situation familiale a un gros impact sur les apprentissages des jeunes.

J’aime le milieu dans lequel j’enseigne. Le lien humain y est très important et c’est en grande partie pourquoi je m’y épanouis. Nous devons travailler fort pour rendre nos élèves disponibles aux apprentissages, que ce soit en leur donnant confiance en les adultes desquels ils se méfient, en les aidant à calmer leur anxiété ou à mettre de côté, pour quelques heures, les soucis qui les envahissent à la maison, en leur permettant de reprendre confiance en eux et en leurs capacités, pour ne nommer que ces exemples.

Alors, j’avoue vivre des émotions contradictoires lorsque je lis sur le sujet, lorsque je vois des commentaires insinuant, subtilement ou non, que les profs qui ne se donnent pas la peine de faire de l’enseignement à distance ne sont pas créatifs ou même paresseux, alors que le bien-être de mes élèves me préoccupe tellement. Je suis partagée entre trouver ça merveilleux pour les élèves pouvant en bénéficier et être triste que ce ne soit pas réaliste pour notre clientèle qui paiera beaucoup plus cher ces semaines sans école. Ces semaines sans nourriture saine pour certains, sans douceur pour d’autres, sans stimulation intellectuelle ou même sans tenir un crayon pour plusieurs.

Et quand j’écris que je trouve ça génial, c’est sans ironie. Priver ceux qui en bénéficient ne rendrait pas plus accessible et réaliste l’enseignement à distance pour mes élèves. Je me réjouis donc sincèrement pour ceux qui reçoivent ce service.

Je me considère comme très chanceuse, cette année tout particulièrement. J’ai des groupes que j’adore, vraiment ! Les meilleurs depuis un bout de temps. Je travaille avec des ados éveillés, curieux, drôles, généreux et empathiques. Oui, ils nous donnent des défis ; oui, ils ne sont pas toujours matures, mais n’est‑ce pas ça, être ado ? Je m’ennuie d’eux, sincèrement. Je pense à eux tous les jours. J’espère vraiment les revoir avant l’été, que notre année n’est pas déjà terminée, que nos chemins ne se sont pas croisés si brièvement. Ce n’était pas assez. Je n’ai pas fini avec eux, j’ai encore beaucoup à leur apprendre, à leur apporter. Et, surtout, je n’avais pas fini d’apprendre d’eux.

Si quelques‑uns d’entre vous me lisent, je vous aime. Vous êtes géniaux et vous irez loin. N’en doutez pas. On ne sait pas combien de temps cette crise durera, mais nous serons là pour vous après. Nous vous accueillerons et continuerons à vous accompagner dans vos apprentissages et dans cette phase si intense qu’est votre adolescence.

À bientôt j’espère ! (Restez chez vous !)

Jessica Archambault

 

C’est la chaleur qui fait lever le pain

J’ai écrit un article il y a quelques jours sur les déplorables

J’ai écrit un article il y a quelques jours sur les déplorables effets de la peur et de la surconsommation pendant ce moment de crise et d’inconnu provoqué par le coronavirus. Il me semblait que l’humain porte parfois en lui, bien ancré, le sentiment que sa survie est au détriment de l’autre.

J’ai été depuis témoin de nombreuses expressions de résilience et de sacrifice. Des mères de famille qui font les courses pour les personnes âgées, des individus invitant des amis immunodéprimés à quitter la ville et leur offrant un gîte en campagne, des restaurants qui offrent des repas aux enfants qui, normalement, en auraient reçu un à l’école.

Bien que plusieurs aient succombé à la pression et commis des actes répréhensibles, d’autres ont sublimé leur angoisse, leurs préoccupations et leurs craintes et les ont transformées en défis à relever. Ces personnes admirables sont italiennes et ont offert des concerts d’opéra de leur balcon pour leurs voisins aussi en quarantaine. Ce sont des entraîneurs privés américains qui offrent quotidiennement des sessions d’entraînement à la maison diffusées sur YouTube. Ce sont des influenceuses canadiennes qui créent des partys virtuels sur Instagram.

C’est beau à voir, cette solidarité. Ça efface un peu le goût amer que j’avais à l’âme ces derniers jours en voyant la réaction initiale de mes compatriotes américains.

C’est beau de voir tous ces gens partager leurs talents en ces moments difficiles. La pression sous laquelle cet esprit d’échange s’est développé cette « chaleur », ça fait heureusement lever le bon pain.

Genevieve Brown

Parce que je ne t’oublie pas…

Quelques jours ont passé depuis cette annonce inattendue. J’ai eu

Quelques jours ont passé depuis cette annonce inattendue. J’ai eu du temps pour penser, du temps pour établir un plan avec mes filles et aussi, du temps pour m’ennuyer de toi, mon élève.

J’ai suivi mon instinct et je t’ai écrit. Cela m’a fait du bien, tu n’as pas idée! Prendre un petit moment pour penser à chacun de vous…

Puis, j’ai espéré que tes parents voient le message que je t’avais adressé et surtout, que tu me répondes!

Sache que toi qui as pris le temps de me répondre, tu as mis du soleil dans ma journée et tu as touché mon cœur. ❤️

Tu as partagé ton quotidien, tu m’as fait des confidences, tu m’as fait rire, tu m’as donné des idées, tu as partagé des recettes…

Bref, tu m’as fait réaliser que le lien affectif qui nous unit est plus fort que tout et va au-delà des apprentissages ; il est essentiel.

À toi, l’enseignant qui hésite ou qui cherche comment aider ton élève, je t’encourage à lui écrire. Tu réaliseras que son petit cœur d’enfant a besoin de savoir qu’on s’ennuie de lui comme lui s’ennuie de nous. Simplement.

Puisse cette crise faire ressortir ce qu’il y a de plus beau dans l’humanité.

Karine Lamarche

 

Que ce soit clair……

Non mais sérieux! Qu’est-ce qui est si difficile à comprendre da

Non mais sérieux! Qu’est-ce qui est si difficile à comprendre dans RESTEZ CHEZ VOUS? Qui êtes-vous pour vous croire invincibles? Qui êtes-vous pour vous croire au‑dessus des lois et des consignes?

N’avez‑vous pas vu ce qui se passe en ce moment en Italie et en Espagne? Nous avons la chance d’avoir un super gouvernement proactif, qui met en place des mesures simples et efficaces pour que nous puissions passer à travers cette crise et perdre le moins de gens possible. Que notre système de santé puisse traiter chacune des personnes atteintes dignement, sans avoir à choisir qui on soigne et qui on laisse mourir!

N’avez‑vous jamais vu mourir une personne de maladie pulmonaire? Une personne qui manque d’air, une personne qui se noie sans même être sous l’eau… Pour l’avoir vu de près, je vous le dis, vous ne voulez pas qu’un de vos proches meure de cette façon. Vous ne voulez pas qu’un de vos proches meure seul et isolé, entouré d’inconnus qui tentent le tout pour le tout pour le maintenir à la surface de l’eau. Parce que les consignes sont claires : pas de visiteurs à l’hôpital, pas de va‑et‑vient à l’hôpital. Même pour les gens qui sont déjà hospitalisés et qui se battent contre d’autres maladies comme le cancer ou des maladies cardiovasculaires. PAS DE VISITEURS. Imaginez-vous un ami, qui se bat contre le cancer et qui va peut-être perdre son combat seul…

PAS DE RASSEMBLEMENT AUTANT INTÉRIEUR QU’EXTÉRIEUR. C’est simple! Vous aimez votre famille, vos amis? Remettez vos rassemblements à plus tard. Ces retrouvailles n’en seront que plus agréables. Et ne me dites pas : « On est de la même famille »! Vous ne savez pas si un membre de votre même famille a été contaminé en se rendant à un endroit banal comme l’épicerie, la pharmacie, le dépanneur. Même asymptomatique, vous pouvez transmettre le virus aux personnes que vous aimez le plus au monde, les personnes les plus importantes pour vous.

Plus nous écoutons rapidement les consignes mises en place par notre gouvernement, plus nous allons passer à travers cette crise rapidement. Nous sommes très chanceux en 2020 d’avoir une technologie assez avancée qui nous permet de parler à nos proches par vidéo. Appelez-vous à l’aide de Messenger vidéo, Skype, FaceTime. Faites-vous des souper, des activités, des 5 à 7 par vidéo. Respectez les consignes que M. Legault et M. Arruda vous demandent de respecter. Ce n’est qu’une mauvaise phase à passer. Serrons-nous les coudes aujourd’hui, tous ensemble, pour vaincre cette mauvaise bibitte!

RESTEZ CHEZ VOUS ET ENSEMBLE, ON VA S’EN SORTIR SANS SORTIR! ÇA VA BIEN ALLER!

Eva Staire

Ce qu’est la famille?

Je suis maman de quatre enfants, mais je suis aussi une belle-mère.

Je suis maman de quatre enfants, mais je suis aussi une belle-mère. Notre famille fait partie des milliers de familles recomposées de ce monde. Nous ne sommes pas mises à part de la société. Bien au contraire, c’est un mode de vie de plus en plus reconnu. Tant qu’il y a de l’amour, c’est ça non?

Ce qu’est la famille pour moi?

Peu importe la couleur, l’origine, besoins particuliers ou pas, couple homosexuel, couple bisexuel, que tu aies deux pères, deux mères, une belle-mère, un beau-père, une maman, un papa et une belle-mère, ou que tu sois un parent monoparental, tant qu’il y a de l’amour et du bonheur, c’est ce qui, quant à moi, représente la famille.

Une famille, c’est d’apprendre à devenir parent tous les jours. C’est d’accepter que nos enfants nous soient prêtés et que la vie est tout, sauf éternelle. Nous avons perdu notre petite fille âgée de vingt mois le 12 octobre 2019 d’un accident extrêmement tragique. Son petit cœur a cessé de battre dans nos bras. Nous avions plein de scénarios et tout plein de rêves pour notre Livia. Et d’un coup, le temps s’arrête et tout ceci ne devient que mémoire. Livia est devenue mémoire, j’ai peine à l’imaginer. Ce qui nous reste? Des souvenirs. Aussi vite elle est née, aussi vite elle nous a quittés, si prématurément. Mais la vie de famille ne s’arrête pas. Elle grandit à travers cette épreuve, la famille devient davantage un mouvement d’espoir et d’amour.

La famille, c’est aussi cela malgré tout. Les liens entre nos enfants et nous se sont grandement solidifiés. Nous comprenons tant de choses en si peu de temps. La famille pour moi, c’est de savoir s’accepter, s’aimer et partager autant de bonheur qu’il est possible de le faire. Mais c’est aussi d’accepter les peines et les joies de chacun d’entre nous.

C’est d’apprendre à partager une maison avec tous ses membres d’une famille différente. En tant que belle-mère, c’est de savoir prendre sa place d’apprendre à aimer les enfants d’une relation ancienne. Être un beau-papa, c’est d’ouvrir sa porte à sa femme, mais aussi à ses enfants. C’est aussi d’apprendre à aimer ces petits inconnus qui deviendront des amours inconditionnels à leur tour. Au fond, c’est ça être une famille. Qu’elle soit recomposée ou non. L’amour mène toujours.

C’est ça la famille pour moi :

Aimer – partager – pardonner – accepter – s’ouvrir – apprendre – bonheur – confiance – partage – être coloré – profiter de la vie – une ouverture d’esprit – juste beaucoup d’amour – des activités enrichissantes – des moments de douceur – des moments de joie – des moments de peine – des moments heureux – des moments moins heureux – des rires – des pleurs – des moments doux –

Mais tellement juste de L’AMOUR.

Comment vois-je les choses au niveau d’une communauté?!

Nous résidons à Saint-Samuel, un petit village au Centre-du-Québec.

Je peux vous dire que c’est beau de voir la solidarité entre citoyens. Des rencontres sur la patinoire pour un match improvisé. Les citoyens sont âgés de tous âges, et c’est ce qui est beau. Une diversité. Une acceptation du fait que cette fois‑ci, il ne faut pas être le plus fort, mais bien celui qui va partager la puck de hockey avec un enfant tout jeune, qui apprend tout juste à patiner. C’est d’avoir une ouverture d’esprit envers tout un chacun et non d’avoir un esprit compétitif. Un beau bonjour lorsque l’on se croise au bureau de poste. Parce qu’on va se le dire, nous sommes une petite population et un bonjour se transforme vite en une conversation sur la vie d’aujourd’hui!

C’est de se rencontrer à la bibliothèque. Rencontrer d’autres parents qui vivent la même chose que nous : être un parent. Être « propriétaire » d’une famille!

Je crois que le mouvement de solidarité devrait durer. Je crois que des activités pour regrouper les gens, les vieux, les plus jeunes, c’est réellement de redonner un souffle de vie et d’espoir dans une société. Au fond, tu n’as pas d’âge tant que tu garderas ton cœur d’enfant.

Et si la communauté était tout simplement ça : une famille?!

Une famille n’a pas de sexe. Une famille n’a pas de couleurs. Une famille n’a pas d’origines.

Une famille n’a pas d’orientation sexuelle. Tu peux être qui tu as envie d’être. Tu peux être la famille de tes rêves.

Jessyca Brindle

Réfléchir à son utilisation du numérique

Mon ami Fletcher Peacock dit : « La qualité de votre vie est di

Mon ami Fletcher Peacock dit : « La qualité de votre vie est directement proportionnelle à la qualité de vos questions. »

Je poursuis donc ma réflexion pour revenir à l’essentiel pendant cette période d’arrêt forcé #Covid19. Je vis ma réflexion au jour le jour et tout se précise autour d’un bon café. En réalité, ce n’est pas tant le café que l’écoute attentive que je me donne pour préciser mon intention de la journée et le temps nécessaire pour entendre mes réponses. La question qui roule en boucle en moi est : qu’est-ce qui m’importe sincèrement ?

Ce qui s’installe tranquillement, c’est ce désir que notre utilisation du numérique soit de plus en plus sain, éducatif et éthique. Ok, j’ai déjà un bon bout de réflexion sur le sujet de l’utilisation des écrans. J’évolue dans ce monde depuis dix‑huit ans déjà. Je présente même une conférence destinée aux parents sur le sujet Revenir à l’essentiel avec le numérique.

Mon constat actuel, c’est qu’un ménage s’impose dans les applications et nos habitudes de consommation. Ce qui est chouette, c’est que j’ai le temps de faire de l’écran avec mes enfants et d’ouvrir avec eux le champ des possibles, de nouveaux possibles. Sans imposer ou dicter quoi faire, mais apprendre avec eux et essayer des choses ensemble.

Mon allié pour accomplir cette intention : le dialogue constructif YEAH ! (Ressource à explorer : monurl.ca/dialogueconstructif) Apprendre à communiquer et entrer en relation est primordial. Et vous savez quoi ? Mon constat est que la plupart d’entre nous avons de la difficulté à communiquer et à entrer en relation, et ce, même avec les gens les plus proches de nous, avec notre amoureux ou notre amoureuse et avec nos enfants.

Pour créer cette nouvelle dynamique relationnelle, je fais ça en deux étapes :

1- Préciser la situation irritante et répétitive qui occupe mon attention ou qui me préoccupe. Je me questionne sur ce que je souhaite sincèrement pour mes enfants dans ce contexte précis. Je me donne du temps en mode réflexif, un temps de questionnement pour voir clair dans notre réalité.

2- Ouvrir le dialogue. Je nomme la situation avec des faits et avec le souhait sincère que j’ai pour mes enfants dans ce contexte précis. Nous allons ainsi améliorer nos habiletés de communication. Vous me suivez ?!

Comment ça prend forme ?

1- Je vous décris la situation qui me préoccupe : mes enfants consomment beaucoup de jeux et de contenus sur YouTube (pas toujours très éducatifs, parfois présentant de l’information trompeuse et surtout bourrés de publicités). Ce que je souhaite sincèrement pour eux, c’est que la technologie devienne leur alliée, une source pour résoudre des problématiques, pour s’informer, pour collaborer, pour apprendre et pour créer.

2- Quand le moment sera venu (honnêtement, je ne sais pas encore quand ce sera), j’aurai un échange avec eux pendant lequel je vais nommer la situation (sans accuser ni juger…) Allez, on est capables d’être neutres autant dans nos opinions que dans nos émotions pour aborder une situation qui nous préoccupe ! Pour moi, cette capacité de se positionner et de partager son intention de manière neutre démontre le niveau de maturité émotionnelle. Ensuite, je vais demander à mes enfants comment ils pourraient transformer leur utilisation des écrans en ce sens. Je vais écouter, écouter et proposer. Ensuite, je vais essayer des choses avec eux selon leur ouverture et accepter qu’ils vont probablement démontrer de la résistance à un moment donné et que nous allons vivre des tensions. Ça fait partie du processus.

Je dis souvent à la blague quand mon mari propose quelque chose : « Je m’oppose ! ». Ça veut juste dire que j’ai besoin de nommer ce qui risque de générer de la frustration en moi. Une fois dit, le dialogue s’installe pour ajuster l’idée afin qu’elle soit simplement harmonieuse pour tout le monde. Ensemble, on va trouver ! Faut se faire confiance et se donner le temps de s’ajuster, gang !

Qu’est‑ce qui fonctionne pour vous quand vous souhaitez discuter en famille à propos d’une situation que vous voulez régler comme orienter l’utilisation des écrans dans votre famille ? Arrivez-vous à passer au travers des tensions que cela génère ?

Stéphanie Dionne

 

Le journal de la quarantaine

Nous vivons actuellement une partie importante de l’histoire et no

Nous vivons actuellement une partie importante de l’histoire et nous sommes tous dans le même bateau. Nous avons trop longtemps empoisonné notre Terre et elle a finalement décidé de réagir. Le résultat? Nous tentons de nous protéger de ce virus le plus possible en restant tous confinés à la maison. Les écoles et les garderies sont fermées. Et plus le temps avance, plus on réalise que l’année scolaire de nos enfants est peut-être déjà finie…

En tant que parents, nous avons tous à cœur la réussite académique de nos enfants. Pourtant, on ne peut pas s’improviser enseignants et pédagogues. Plusieurs sites proposent des exercices en ligne pour garder les petits cerveaux actifs. Mais aujourd’hui, je vous propose un atelier très simple à faire avec vos enfants chaque jour, et qui peut faire une grande différence pour leur réussite éducative.

Je vous propose de faire un journal de la quarantaine. Le principe en soi est très simple : vous prenez un cahier vierge par personne. Cela peut être un petit journal, un cahier à reliure spirale ou même un paquet de feuilles vierges brochées. Ici, on a toujours des cahiers Canada en trop avec les achats scolaires. Chaque enfant écrit son nom sur son cahier. Chaque jour, il suffit de prendre le temps de remplir une page.

Les enfants d’âge préscolaire peuvent dessiner ce qu’ils ont aimé faire de leur journée. Les enfants d’âge scolaire peuvent écrire quelques mots ou quelques phrases pour garder une trace de chaque journée. Pas de pression. L’enfant parle de ce dont il a envie dans son journal. Il peut également combiner le dessin et les écrits.

Pour une fois, ça permet aux enfants de fermer les écrans et leur petit cerveau sera stimulé. On sort des sentiers battus et surtout, on lâche les cahiers de coloriage tous faits. Il n’y a pas de temps précis à consacrer au journal. Si l’enfant a envie d’y raconter une anecdote et qu’il y passe 30-45 minutes, c’est fabuleux. Si l’enfant a envie d’écrire seulement quelques mots-clés et que ça lui prend cinq minutes, c’est correct aussi. Pas de pression.

Je conseille aussi aux parents de tenir un journal, qu’ils pourront remplir en même temps que les enfants. Je trouve que c’est déjà plus pédagogique de montrer l’exemple. Ça nous permet de passer du temps ensemble et de montrer à l’enfant qu’on se sent concernés par ses apprentissages. De plus, je pense que ça peut être très bénéfique pour la santé mentale de tous et chacun!

D’une part, cela nous permettra de faire écrire nos enfants un peu tous les jours. D’une autre part, cela peut représenter un souvenir important pour eux, une trace de cette période historique. On salue d’ailleurs Anne Frank pour l’idée…

Alors, à vos crayons!

Joanie Fournier