C’est la chaleur qui fait lever le pain

J’ai écrit un article il y a quelques jours sur les déplorables effets de la peur et de la surconsommation pendant ce moment de crise et d’inconnu provoqué par le coronavirus. Il me semblait que l’humain porte parfois en lui, bien ancré, le sentiment que sa survie est au détriment de l’autre.

J’ai été depuis témoin de nombreuses expressions de résilience et de sacrifice. Des mères de famille qui font les courses pour les personnes âgées, des individus invitant des amis immunodéprimés à quitter la ville et leur offrant un gîte en campagne, des restaurants qui offrent des repas aux enfants qui, normalement, en auraient reçu un à l’école.

Bien que plusieurs aient succombé à la pression et commis des actes répréhensibles, d’autres ont sublimé leur angoisse, leurs préoccupations et leurs craintes et les ont transformées en défis à relever. Ces personnes admirables sont italiennes et ont offert des concerts d’opéra de leur balcon pour leurs voisins aussi en quarantaine. Ce sont des entraîneurs privés américains qui offrent quotidiennement des sessions d’entraînement à la maison diffusées sur YouTube. Ce sont des influenceuses canadiennes qui créent des partys virtuels sur Instagram.

C’est beau à voir, cette solidarité. Ça efface un peu le goût amer que j’avais à l’âme ces derniers jours en voyant la réaction initiale de mes compatriotes américains.

C’est beau de voir tous ces gens partager leurs talents en ces moments difficiles. La pression sous laquelle cet esprit d’échange s’est développé cette « chaleur », ça fait heureusement lever le bon pain.

Genevieve Brown



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