Archives août 2021

Septembre Fav de Maïka

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  1. Plus les heures de sommeil diminuent, plus ma dose de café augmente. Ça adonne bien, j’adore essayer de nouvelles sortes de café. J’ai découvert récemment Café Saint Henri et je dois dire que ce sont eux qui risquent de m’accompagner le matin pour un bon petit moment encore.
  2. Les pampas ! C’est moi ou on en voit partout ces temps-ci ? Une belle façon d’appeler tranquillement (j’ai dit tranquillement…) l’automne dans notre salon. Il y en a de toutes les couleurs.
  3. Pas une surprise pour personne, ceux qui me suivent savent qu’ils font des miracles : les patchs pour les yeux Karine Joncas. J’en ai partout. Dans ma sacoche, dans mon frigo… même dans mon auto.
  4. Ça fait un moment déjà que j’ai eu la chance de tester les taies d’oreiller PUR. Avec leur confort magique, j’ai évidemment dû en commander une pour chaque membre de la famille parce qu’on passait notre temps à se les voler. Il paraît même que les propriétés naturelles de la soie aident à ne pas endommager nos cheveux et à prévenir les pointes fourchues.
  5. Nuxe ne cesse de me surprendre. Le baume Rêve de Miel (je le trouve à la pharmacie) est vraiment un indispensable pour moi pour nourrir, hydrater et réparer mes lèvres. J’ai eu la chance d’en essayer plusieurs et je reviens toujours à lui pour sa texture unique et son efficacité.
  6. Une idée qui ne coûte rien : les mots d’amour. Septembre, c’est la rentrée, le retour à l’équilibre, la routine. J’aime retrouver le confort de ma maison et prendre le temps pour ma famille. Je parle souvent de mon gros coup de cœur pour l’entreprise d’ici Papier & Latté. J’ai passé plusieurs commandes déjà et leurs post-it sont tellement beaux que je n’ai pas pu résister. C’est facile les laisser traîner dans le tiroir par contre… mais pas ce mois-ci ! Je me suis donné comme défi de les utiliser pour laisser traîner des petits mots pour mes enfants et Étienne un peu partout dans la maison. Une bonne façon de créer une rentrée douce en transition.
  7. Du plus loin que je me rappelle, ma mère prenait toujours le temps de bien identifier mes effets scolaires que j’avais magasinés et choisis avec soin avec elle. C’est un précieux souvenir et je tiens chaque année à prendre le temps de le faire avec mes enfants. J’ai opté cette année pour les étiquettes autocollantes personnalisables de chez Clément. En plus, elles sont résistantes au four à micro-ondes, au réfrigérateur, au congélateur, au lave-vaisselle, à la laveuse et à la sécheuse.
  8. Une plante. Oui, oui une plante. Je vous le dis, c’est presque dangereux comme passion. Tu en achètes une et tu te réveilles avec quinze plantes la semaine suivante. Sans blague, je suis tombée sur une des boutiques Vertuose aux promenades Saint-Bruno et j’ai été complètement charmée par leur inventaire par le service et les connaissances des vendeuses.

Un bien pour un mal – Texte : Eva Staire

Depuis plusieurs années, je la tassais dans un petit coin. Je faisais comme si elle n’existait pa

Depuis plusieurs années, je la tassais dans un petit coin. Je faisais comme si elle n’existait pas en moi… Et pourtant, elle avait sa place au chaud. Au même titre que mon cœur, mes bras, mes yeux, elle faisait partie de mon moi.

Cela m’aura pris une trentaine d’années pour la découvrir, trois ruptures, trois enfants. Mais cette dernière rupture fut et demeure la plus difficile. Car c’est « elle » qui l’a précipitée !

Un doux matin, après une soirée cauchemardesque à se disputer, mon anxiété a pris le dessus sur ma tête et mon cœur, et a décidé de mettre un terme à une relation, certes remplie d’embûches, mais ô combien importante à mes yeux sans me consulter.

C’est ce qu’il fallait pour que je me rende compte que j’avais peut-être besoin d’aide extérieure, de ces petites pilules magiques que j’avais toujours refusé de prendre.

Depuis cette prétendue magnifique journée de juin, mon monde s’est éclairci par rapport à ces moments de stress que je n’arrivais jamais à contrôler, mais a laissé la place à un grand vide indescriptible.

Car j’ai perdu un ami, un amour et mon plus grand complice.

La vie est malheureusement ainsi faite, un bien pour un mal.

Un élément positif pour un élément négatif.

Un bien-être mental pour une peine d’amour qui fait du mal.

J’ose rêver à cette journée où le soleil sera toujours présent, où mon anxiété sera contrôlée, et je souhaite que cet amour revienne malgré tout le mal que j’ai pu causer.

Chose certaine, je suis heureuse aujourd’hui d’être capable de vivre avec cette anxiété au lieu de vivre dans le déni. De mettre des mots sur mes sentiments, sur mes états d’âme.

Un petit pas à la fois, mais chaque pas est de plus en plus grand.

 

Eva Staire

 

Je retourne à l’école – Texte : Ghislaine Bernard

Retour sur les bancs d’école à 41 ans ! Depuis toujours, j’ai des rêves, comme tout le mon

Retour sur les bancs d’école à 41 ans ! Depuis toujours, j’ai des rêves, comme tout le monde. Jeune, je voulais étudier en technique équine à La Pocatière. Je voulais construire un ranch, MON ranch. J’avais plusieurs projets en ce sens : offrir des randonnées à l’heure, la demi-journée, un forfait de trois jours. Je voulais y construire un mini village far west où j’engagerais des acteurs et comédiens qui viendraient faire quelques représentations théâtrales de la vie « comme dans l’temps » : costumes, vocabulaire, shérif et bandits qui se seraient querellés en sortant du saloon.

Mais le but ultime de mes plans était un ranch de la « deuxième chance » : je voulais y accueillir en maison d’accueil des jeunes en difficulté pour leur permettre de s’épanouir. Utiliser la zoothérapie pour les amener à devenir la meilleure version d’eux-mêmes.

Malheureusement, la vie, mes combats et mes choix ont fait que j’ai dû abandonner ce grand projet.

Par la suite, dans la vingtaine, j’ai commencé une formation de design intérieur. J’adorais le côté artistique de créer un environnement où mes futurs clients seraient bien « chez soi ». Leur créer leur petit monde bien à eux selon leurs goûts et besoins. Suite à différentes situations hors de mon contrôle, j’ai abandonné la formation pendant la deuxième session : le côté technique ne me convenait pas. Ce n’était pas ma voie.

À la mi-trentaine, j’ai fait un retour à mes premiers amours artistiques : la photographie. Encore là, j’y voyais la possibilité d’offrir à ma clientèle un médium qui leur permettrait de se voir d’un autre œil. Ils s’y verraient sous leur meilleur jour, ils découvriraient leur âme exposée et peut-être une nouvelle version d’eux-mêmes bonifiée.

Je n’ai pas poussé cette formation non plus.

Vous allez me dire que je ne sais pas ce que je veux et vous aurez raison. Toute ma vie j’ai « papillonné » entre les métiers, ne m’arrêtant à aucun, ayant toujours une retenue, un « je-ne-sais-quoi » qui faisait que ce n’était pas pour moi. Là dans le fond de mes « tripes », je savais que ce n’était pas ma place.

J’ai toujours été de ceux qui écoutent, qui conseillent et qui aident. Mes propres expériences de vie m’ont armée, outillée et de façon exponentielle, ont développé une empathie énorme. On m’a fait remarquer que ce qui unissait chaque choix de carrière que j’avais voulu embrasser dans le passé était la relation d’aide. Je voulais, je veux aider mon prochain. Je veux que ce que je porte puisse servir à élever les gens qui m’entourent vers la libération de leurs freins. Je voudrais donner des ailes à chacun.

Alors, voilà, je me lance. Je vous annonce qu’en septembre je retourne sur les bancs d’école !

Dans quelques mois, j’aurai un métier, un titre, des millions de possibilités pour faire enfin ce pourquoi je suis douée depuis toujours : aider.

« Quand je serai grande », je serai Thérapeute en Relation d’Aide Alternative (TRAA).

Je m’y réaliserai enfin, tout en comblant mes rêves. Alors vous qui me lisez, il n’est jamais trop tard ! Qu’auriez-vous aimé faire ? Qu’est-ce qui vous en empêche ? Je serai diplômée à 42 ans. Je serai « reconnue » certes, mais surtout, j’aurais la meilleure boîte à outils pour aider les gens à trouver des solutions à des problèmes que nous portons tous et toutes. Faites-vous ce que vous vouliez faire ? Que vous manque-t-il ? Partagez-moi vos rêves et qui sait, peut-être que vous reprendrez le chemin pour les réaliser ? Allez, foncez !

 

Simplement Ghislaine

L’Histoire dira si on s’est trompés – Texte : Nathalie Courcy

Treize années de guerre. 40 000 militaires canadiens sur le terrain. 165 Canadiens décédÃ

Treize années de guerre.

40 000 militaires canadiens sur le terrain.

165 Canadiens décédés.

Sans compter les traumatisés, les suicidés, les poqués.

Sans compter les familles à qui ils ont manqué, les enfants qui ont fêté leur anniversaire sans leur papa, sans leur maman pendant des années. Ou qui grandiront sans lui, sans elle.

Et maintenant ?

Maintenant, tout est à recommencer. Le bouton reset n’a pas été enfoncé dans le bon sens. L’Afghanistan est en train de retourner aux mains des talibans. La démocratie perd du terrain, mais elle ne perd pas son sens.

Le papa de mes enfants y est allé. Il en est revenu. Fiou. Je me souviens, dans le temps (pourtant, 2001-2014, ce n’est pas si loin), on formait une communauté serrée. Les conjointes de militaires. On se parlait chaque jour, parfois chaque heure, sur les forums de discussions. Même pendant la nuit. On s’encourageait, on s’informait, on s’épaulait. On avait peur ensemble quand ils partaient vers les terrains minés ; on était soulagées ensemble quand ils en revenaient sur leurs deux pieds. On pleurait ensemble quand leurs pieds sortaient de l’avion en premier, accueillis par une haie d’honneur éplorée. Les bérets inclinés, les visages livides. Un frère d’armes était mort. Une sœur d’armes était morte. Un de leurs frères, une de leurs sœurs. Tout court.

Ceux qui sont revenus en vie et qui le sont restés voient maintenant leur travail défait. Les lieux qui avaient été sécurisés sont tombés. La démocratie timide a dû fuir l’Afghanistan. Des milliers de réfugiés seront cachés ici, ailleurs. Mais combien d’enfants, de femmes, d’hommes, de personnes âgées, ne pourront pas être sauvés ? Quelles horreurs recommenceront ? Quelles violences règneront ?

La covid prend beaucoup de place dans les médias. Les élections fédérales. Les olympiques. La canicule. La face de Trump. Je ne veux pas que les médias redeviennent obsédés par la situation en Afghanistan. C’était pénible, je vous jure. On est plusieurs à avoir éteint notre télé pendant de longs mois pour éviter d’en faire des cauchemars ou d’angoisser nos enfants. Mais quand même, la réalité est là. L’Afghanistan libéré à grands coups d’aide humanitaire et de sang international est en chute libre et j’ai peur. Je suis triste, aussi.

À toutes les conjointes de militaires, à tous les conjoints de militaires, à tous les enfants et à tous les parents de militaires : je pense à vous. Je pense à vous qui vous dites peut-être, comme moi : « Mais pourquoi ?! Est-ce que tous ces morts ont été inutiles ? Est-ce que ça va recommencer ? »

Je pense à ceux qui ont enterré un ami, une sœur, un fils, un parent, descendu sous terre dans un cercueil recouvert de l’unifolié. Vous ne pouvez pas en vouloir à l’uniforme qu’ils avaient choisi. Mais je comprendrais que vous en vouliez à la réalité.

L’Histoire dira si on s’est trompés. Et peut-être aussi qu’on ne saura jamais ce qui serait arrivé si on était restés là-bas plus longtemps. Le Canada est fort, mais il ne peut pas sauver la terre entière. Nous, comme familles, nous sommes forts, mais nous ne pouvons pas nous sacrifier éternellement.

Nathalie Courcy

Ma mère m’aimait – Texte : Ghislaine Bernard

Cet été je suis à l’arrêt (encore). Oui, j’ai fait une rechute de ma dépression. Le décès

Cet été je suis à l’arrêt (encore). Oui, j’ai fait une rechute de ma dépression. Le décès de ma mère m’est rentré dans le corps comme un poignard à double tranchant. Mon deuil est dur à faire, car malgré qu’elle est mieux partie vu sa qualité de vie des dernières années, malgré qu’elle était fatiguée et souhaitait partir en paix… c’était ma mère.

J’ai eu la chance de la voir avant son grand départ, mais depuis, ces images me hantent : elle était quasi méconnaissable. J’ai vu dans ses yeux, ses yeux qui ont été les premiers à fixer les miens du haut de mes 9 livres 4 onces et mes 19 pouces. J’y ai vu la tendresse qu’elle n’a pas toujours su démontrer, cet amour que je n’ai pas perçu autant que l’enfant en moi l’aurait souhaité.

Ma mère m’aimait.

À sa façon, avec le meilleur d’elle-même. Avec ses manquements, ses douleurs et ses incapacités. Elle m’a appris beaucoup malgré tout. Je revois ses moments de folies : ses déguisements à la « Ti-Beu » alors qu’elle enlevait son dentier, portait écharpe et casquette et se promenait avec sa batte de balle molle dans chaque pièce de la maison avec une voix enjouée qui se voulait menaçante tout en s’étouffant de rire devant nos propres éclats.

Je me souviens de cette vidéo sur le lit de mon frère, où avec ses deux lulus, entourée de peluches, elle s’était filmée pour souhaiter un bon départ en maternité à une collègue de travail. Puis, encore ses nombreux essais pour capturer nos réactions face à des situations loufoques pour espérer envoyer ne serait-ce qu’une seule vidéo cocasse à la populaire émission Drôle de vidéo devant laquelle nous avons passé des heures à rire de bon cœur. Nous étions habitués à ses blagues, nous réagissions comme si tous ses essais étaient la normalité. Elle n’a jamais réussi sa vidéo !

Elle m’a appris à rester droite. À ravaler. Ça a du bon, malgré que parfois ça m’a nui. J’ai appris à me battre, à persévérer, à être forte. Mais j’ai oublié que je pouvais m’arrêter et souffler. Ma mère n’arrêtait jamais. Elle relevait les manches, serrait la mâchoire et continuait le combat. Elle s’est essoufflée plus d’une fois. J’ai été à ses côtés, la réconfortant plus d’une fois. Cela m’a parfois laissé un goût amer : elle ne savait pas réconforter à son tour.

Ma mère m’aimait.

Avec mes qualités, mes défauts. Elle ne me jugeait pas même lorsqu’elle ne comprenait pas mes actions ou mes choix. Mais elle était fière. Oui, ma mère était fière de moi. Plus que je ne l’ai jamais su. Elle avait cette habitude de me raconter ses histoires et ses combats. Je pensais alors qu’elle n’écoutait pas les miens, qu’ils ne l’intéressaient pas. Mais j’avais tout faux : se raconter de la sorte était sa façon bien à elle de compatir, de me démontrer bien maladroitement qu’elle comprenait et de ne pas me décourager. Si seulement j’avais compris !

Ma mère m’aimait sans condition, sans fla-fla, dans mes hauts et dans mes bas. J’aurais voulu comprendre plus rapidement, j’aurais voulu être plus présente pour elle ces dernières années. Mais je n’ai pas pu, avec mes propres difficultés émotionnelles, j’en ai été incapable.

Aujourd’hui, je souffre de son absence, mais je sais que la peine s’atténuera. Je sais que le deuil passera. Mais aujourd’hui, j’ai mal. Si mal. Pardonne-moi maman. Même si je sais que tu ne m’en as jamais voulu… c’est moi qui m’en veux.

Maman, tu m’aimais. J’ai de mon côté cette douloureuse impression de t’avoir mal aimée.

 

Simplement Ghislaine

Bientôt tu seras grand – Texte : Isabelle Fournier

Ce soir, en t’accompagnant au parc, j’ai réalisé que la vie file à toute allure et que bientÃ

Ce soir, en t’accompagnant au parc, j’ai réalisé que la vie file à toute allure et que bientôt, tu seras grand.

 

Voir ton immense sourire en montant sur ton vélo…

 

Tes jambes pédalant dix fois plus vite que les miennes pour aller à la même vitesse…

 

Tes yeux émerveillés…

 

Ton désir et ta fierté de me montrer que tu es bon en grimpant dans les modules de jeux…

 

Tout ce bonheur dans ton petit cœur… illumine le mien !

 

Il n’y a pas si longtemps, les soirées préférées de tes frères étaient aussi de venir au parc avec moi…

 

Puis, ils ont grandi…

 

À ton tour, bientôt, tu développeras ton autonomie et, par le fait même, ton indépendance…

 

Et à ce moment, comme je le vis avec tes frères, mon cœur s’illuminera de te voir réaliser tes rêves et grimper pour atteindre tes propres sommets…

 

Ce soir, je suis reconnaissante de cette magnifique soirée qui me rappelle le privilège que j’ai de vous accompagner tes frères et toi… 💖

 

Je vous aime, mes garçons xx

 

Isabelle Fournier

L’angoisse, la non-confiance… Texte : Claudie Castonguay

Deux sentiments qui nous font nous sentir comme la tour de Pise. Ainsi qui nous donnent le goût à

Deux sentiments qui nous font nous sentir comme la tour de Pise. Ainsi qui nous donnent le goût à bien des moments de vouloir prendre nos jambes à notre cou pour nous protéger.

J’aimerais parfois réussir à affronter la vie avec un grand sourire et ne jamais avoir peur de tomber.

Les échecs, les blessures du passé créent une carapace endurcie avec le temps. Mais ils ouvrent de plus en plus la porte de l’angoisse. Et ils font perdre des morceaux de confiance sur le chemin.

Tel un petit canard, je fonce dans la vie à 100 milles à l’heure. Toute souriante, mais mes pattes pataugent vite, très vite. Les serrements dans la poitrine, les périodes d’insomnie s’accumulent au fil du temps.

Les phrases telles que « faut que je te parle » ou « viens ici » font resurgir en moi ce pincement à la poitrine qui donne la nausée.

Derrière ce caractère, cet entêtement se cache une poupée de porcelaine. Les épreuves du passé l’ont fissurée. Elle a appris à se réparer.

Par contre, on n’efface jamais une cicatrice…

Claudie Castonguay

Vivre le pire cauchemar de sa mère – Texte : Eva Staire

Notre histoire était simple. Je suis ton seul enfant. Tu avais tellement organisé tes vieux

Notre histoire était simple.

Je suis ton seul enfant.

Tu avais tellement organisé tes vieux jours.

Tous tes souhaits de vie ou de fin de vie, tu les avais couchés sur papier et notariés.

« Une chance qu’on s’a » qu’on se disait souvent.

Nous avons été une équipe toute notre vie, maman.

On a fait le choix ensemble qu’on prendrait soin de toi le plus longtemps possible, afin que tu repousses le plus possible une vie en CHSLD.

Nous avions notre plan et nous étions en paix avec la suite.

Tu avais tellement peur de devenir méchante.

De te transformer en quelque chose que tu n’as jamais été.

Malheureusement aujourd’hui, tu es et tu vis ton pire cauchemar.

Surtout que tu es maintenant entre les mains de personnes mal intentionnées.

Tu es le pantin de la personne à qui tu nous avais tant prévenus de faire attention.

Des mains qui ne voulaient que changer ton testament.

Des mains qui essaient de déconstruire à tes yeux toute notre vie ensemble, maman.

Des mains qui se lèvent pour me faire du mal et t’aliéner.

Mais tu ne peux plus le voir, tu n’as plus toute ta tête.

Tu vis ton pire cauchemar et je suis impuissante.

Comment j’aurais pu savoir qu’à vouloir prendre soin de toi, je me mettrais dans la marde ?

Comment j’aurais pu savoir qu’en faisant exactement ce que tu désirais, j’étais pour nous mettre, ma famille et moi, dans une situation impossible à vivre ?

Comment j’aurais pu penser que je devrais faire une liste détaillée de tout ce que tu m’as offert dans ma vie comme cadeau ?

Comment j’aurais pu croire qu’un jour, tu me ferais arrêter ?

Même si je sais que ce n’est plus toi.

Tu ne ferais jamais cela.

Mais c’est quand même toi.

Nous vivons depuis des mois un cauchemar qui ferait frissonner les adeptes de films d’horreur.

Je te raconterais en détail ce que nous vivons, toi qui lis ces lignes, mais tu ne me croirais pas.

Surtout si tu as pu croiser un jour ma maman et nous voir en relation.

Jamais tu n’aurais pu croire que notre histoire à ma maman et moi finirait comme cela.

Quelqu’un me vole actuellement les derniers moments de lucidité de ma mère et je ne peux rien faire contre cela.

Va voir la police : c’est fait

Parle avec des avocats : nous sommes en processus, mais nous avons les mains liées.

Parle avec des organismes : c’est tout fait… nous tombons systématiquement dans les trous du système.

Je me dis que je ne dois pas être la seule.

Mais comment cela se fait-il que personne ne parle ouvertement de toutes ces choses ?

Comment cela se fait-il que des personnes âgées se sentent protégées, mais que tout puisse changer ?

Surtout si elles ne se sont pas protégées d’elles-mêmes.

Ma mère avait tout fait dans les règles de l’art.

Elle a payé le gros prix pour se faire conseiller et organiser ses désirs, pour finir par devenir sa propre victime et apporter une énorme souffrance sur son passage.

J’ai un conseil à donner en ce moment et sache que ce conseil, jamais je n’aurais cru le dire puisque c’est littéralement aux antipodes de mes valeurs.

Mais je te suggère de filmer et de faire signer tes parents chaque fois qu’ils te donnent un cadeau, peu importe leur âge. Il est important que tu aies des preuves et qu’ils témoignent de leur volonté de t’offrir ce cadeau.

Ne laisse jamais tes parents te donner un héritage avant décès et ne sois jamais leur moyen de cacher leur argent sans que ce soit notarié et que tu aies des preuves de leur geste. Garde surtout des preuves de leur capacité à penser. Même s’ils disent que c’est pour ton bien et qu’ils veulent te voir profiter de la vie avant qu’ils n’en soient plus capables.

Les personnes âgées savent qu’elles doivent se départir de leur argent avant d’entrer en RPA ou en CHSLD, car leurs frais de résidence seront basés sur leur actif. En tout cas, c’est ce que l’on m’a dit toute ma vie et j’ai eu certaines confirmations à ce sujet.

Je te suggère de ne JAMAIS prendre ton parent en charge ou de cohabiter avec lui ou elle, car tu n’as plus de témoins.

À la place, même si cela crève le cœur, tu dois laisser la personne que tu aimes perdre son autonomie.

La laisser dépérir malgré le manque de dignité que cette personne peut vivre, attendre que quelque chose arrive et que cette personne devienne inapte avant à prendre soin d’elle.

Tu peux lire ceci et te dire que cela ne t’arrivera jamais.

Je croyais cela aussi.

Nous avions l’histoire la plus simple du monde.

Nous n’étions que ma mère et moi…

 

Eva Staire

 

Moniteur de camp de jour… tout un job ! Texte : Annie Corriveau

La période estivale est une période de casse-tête pour tous les parents. Quoi faire avec nos enfa

La période estivale est une période de casse-tête pour tous les parents. Quoi faire avec nos enfants pour ne pas qu’ils passent leurs journées écrasés à regarder la télé ou à jouer à des jeux vidéo ?

 

Étant solo, j’ai vécu ce casse-tête pendant plusieurs années. Ma porte de sortie, le camp de jour de notre ville. Mes enfants y ont passé leurs étés, ont vécu des moments inoubliables, tout ça grâce à des ados qui travaillent très fort pendant huit semaines à jouer les G.O. pour les jeunes de 5 à 12 ans.

 

Depuis l’été passé, ma grande n’est plus une jeune du camp de jour mais une monitrice. Elle a tellement aimé son expérience comme jeune qu’elle a décidé de consacrer son été à divertir elle aussi les jeunes. Un travail à temps plein qui est très exigeant, mais très valorisant pour elle. Elle passe énormément de temps à préparer des activités, des défis, des jeux pour divertir son groupe et s’assurer que tout le monde passe du bon temps. Lire ici que le temps qu’elle passe à tout préparer, elle n’est pas payée ! Même que des fois, elle débourse elle-même quelques dollars pour des activités ou des petits cadeaux pour son groupe.

 

Je ne vous le cacherai pas, j’ai beaucoup d’admiration pour le travail qu’elle accomplit. D’autant plus que dans notre magnifique ville, nous n’avons pas de piscine municipale. Ici, que quelques parcs avec des jeux d’eau. Mais tout le site ne peut y aller en même temps… À ne pas oublier non plus, nous sommes en temps de pandémie ! Avec une année scolaire hors du commun qui a laissé tout le monde épuisé, ces jeunes doivent planifier leurs activités et tenir compte des mesures sanitaires. Ils travaillent avec des masques, ne peuvent mélanger les groupes entre eux. Doivent respecter la distanciation.

 

Maintenant, j’en appelle au gros bon sens des parents envers ces jeunes. Première question : feriez-vous ce travail, vous ? Deuxième question : est-ce que toutes les activités que vous demandez aux moniteurs de camps de jour de faire avec vos enfants, vous les faites, vous, à la maison ? Troisième question : est-ce que vous croyez toutes les histoires de vos enfants ? Est-ce que votre enfant a la vérité absolue sans vérification ?

 

Je m’explique… Depuis la semaine dernière, une maman se plaint que les enfants ne vont pas jouer assez avec l’eau. Est-ce que cette maman-là est certaine que son enfant aime vraiment jouer avec l’eau ? La maman se plaint, mais l’enfant ne veut pas car il n’aime pas ça être mouillé… Une maman se plaint que son enfant ne boit pas d’eau… Est-ce que cette maman envoie une gourde à son enfant ? Ben non ! Une maman se plaint que les enfants passent trop de temps au soleil. Est-ce que vous croyez que les moniteurs eux-mêmes resteraient des heures au soleil ? Ils mettent tout en œuvre pour protéger les jeunes de leur groupe, car ils passent tellement de temps ensemble, aussi bien que ça en soit du bon. Une maman se plaint que son enfant a un coup de soleil… L’enfant n’a pas de crème solaire dans son sac. Ce ne sont que quelques exemples d’histoires dont ma fille et ses amis discutent ensemble.

 

Ces moniteurs sont responsables oui, mais encore faut-il que le parent fasse aussi sa part de travail de parent. On ne peut pas demander l’impossible à quelqu’un si on ne peut le réaliser soi-même. Toutes ces histoires m’ont empêchée de dormir une nuit complète. J’ai écrit ce texte pendant une course de 5 km tellement ça m’occupait l’esprit.

 

Pourquoi ? Parce que ces jeunes s’investissent corps et âmes pour divertir des enfants de parents qui ne font que critiquer, que se plaindre. Les moniteurs font leur possible. Ils essaient de faire passer un été inoubliable à ces jeunes. Pourquoi ne pas les remercier à la place ? Pourquoi ne pas leur dire MERCI ? Alors je le fais ici et si vous connaissez un ado qui consacre son été à s’occuper des plus jeunes, faites comme moi et dites-lui MERCI ! Identifiez-le ou identifiez-la ici pour qu’on puisse nous aussi lui dire MERCI !

 

Annie Corriveau

 

L’élastique – Texte : Claudie Castonguay

Tu sais ce terme qu’on utilise ici et là. « Étirer le ˮlastiqueˮ » J’ai étiré ce

Tu sais ce terme qu’on utilise ici et là.
« Étirer le ˮlastiqueˮ »

J’ai étiré cette matière souple constituée de caoutchouc. En essayant de donner mon 110 %, dire oui à tous les quarts de travail, faire des heures supplémentaires, faire des pieds et des mains pour les autres jusqu’à parfois oublier ma propre personne.

Pourquoi cette société arrive-t-elle à nous mettre autant de pression ? Pourquoi on laisse cette charge mentale nous envahir ?

Une maison rangée, un corps parfait, une famille fonctionnelle, un couple étincelant…

Essayons de nous accepter nous-mêmes…

Je débute la lecture de La fausse vie parfaite de Jessica Fraser. J’aurai peut-être des outils pour diminuer cette pression.

En attendant, un jour à la fois, dit-on ? Et toi, arrives-tu à te laisser aller ? À ne pas étirer ton élastique ?

 

Claudie Castonguay

Top 10 des activités qu’on devrait tous faire pendant l’été – Texte : Nathalie Courcy

Que vous soyez une famille ou une célibataire, une vieille ou une p’tite jeunesse, une athlète o

Que vous soyez une famille ou une célibataire, une vieille ou une p’tite jeunesse, une athlète ou une artiste chronique… voici 10 activités que vous devriez faire pendant l’été. À votre façon, bien entendu !

  1. Marcher en nature. En forêt, sur le bord de l’eau, en montagne, au milieu d’un champ de fleurs, dans un vignoble. 10 minutes ou 10 kilomètres, à spin ou à pas de tortue, c’est selon !
  2. Naviguer sur un cours d’eau. Les planches à pagaie sont ben populaires cette année, les kayaks aussi. Plusieurs endroits les louent, alors pas de défaite si vous n’avez pas le budget ni le pickup pour les transporter ! D’autres options existent aussi : rafting, bateau de croisière, canot pour la pêche, ponton, voilier… à vous (ou à votre portefeuille) de choisir ! Au pire, il y a aussi des licornes gonflables, parfaitement adaptées aux piscines.
  3. Visiter un musée. Arts, sciences, sports, agriculture, histoire, moyens de transport… allez vous cultiver !
  4. Manger au restaurant ou assistez à un spectacle. Ou combinez les deux! Ça nous a tellement manqué, profitons-en et contribuons à l’économie locale ! Ça change le mal de place et ça crée des souvenirs.
  5. Un pique-nique, c’est toujours bon. Dans un parc, sur une plage, dans votre salon ou sous la table de la cuisine, sur le terrain de grand-maman, dans le stationnement du casse-croûte de votre enfance, à un belvédère…
  6. Dormir ailleurs qu’à la maison. Plein d’hôtels vraiment chouettes n’attendent que vous ! Des chambres chez l’habitant, des B & B, une tente plantée quelque part, une visite chez papi : n’importe quoi pour se dépayser, et encore plus apprécier votre lit !
  7. Créer. Dessinez votre portrait, peignez des roches, chantez à tue-tête, dansez votre vie pendant un festival, cousez-vous un bikini, écrivez votre vie ! Profitez de l’espace libéré dans vos journées pour activer la zone créative de votre cerveau.
  8. Faire un acte de générosité. Donnez vos vieux (mais bons) livres, aidez une famille à payer son matériel scolaire, déposez un panier de légumes ou une bouteille de vin devant la porte d’un inconnu, complimentez le travail courtois d’un employé d’épicerie ou d’une infirmière, souriez derrière votre masque à quelqu’un qui a l’air triste.
  9. Exprimer de la reconnaissance envers quelqu’un ou quelque chose. La voisine qui met vos poubelles au chemin, votre maman qui garde vos enfants, le gars de UPS qui vous apporte votre 475ecolis de l’année, le gazon qui apporte de la fraîcheur à votre terrain, le jour qui se lève chaque matin, vous-mêmes pour la personne que vous êtes.
  10. Faire un bilan des premiers mois de 2021 et établir les priorités pour les cinq mois qui viennent. Sur une échelle de 1 à 10, quel est votre niveau de bonheur et de santé physique et mentale ? Que choisissez-vous de faire ou de changer pour atteindre le prochain niveau ?

D’autres idées d’essentiels à caser dans notre été ?