Choisir ses priorités
J’aime tellement de choses! Que ce soit la lecture, l’écriture, la danse, scroller mon feed Instagram à la recherche d’inspiration, les moments passés à l’extérieur, m’intéresser à de nouvelles tendances, les repas en famille, les partys entre amis, et j’en passe. Je me considère chanceuse d’être une fille passionnée avec la tête remplie de projets. Cela me permet de m’établir des objectifs et d’être pas mal fière, quand je les atteins. Le hic, c’est qu’il m’arrive souvent de ne plus savoir où donner de la tête. J’aimerais tout faire. Malheureusement, les vingt-quatre heures dans une journée ne le permettent pas.
Il y a un moment déjà, je me suis donc avoué à moi-même (c’était pas mal des recommandations de mes proches aussi t’sais, ils voyaient que je m’épuisais à vouloir être partout, tout le temps) que je devrais faire des choix. Qu’est-ce qui, parmi l’école, mes deux emplois, ma passion, ma vie sociale ainsi que ma santé, tout autant physique que mentale, était le plus important pour moi? De ce point de vue, c’est facile de choisir. Mais dans ma tête, ce l’était moins.
« J’ai pu assez bien réussir pendant plusieurs années en ayant ce train de vie. Si je me défais de quelque chose, j’aurai l’air plus faible. Mes moments libres ne seront plus productifs. » Pendant un long moment, cette pensée m’occupait souvent l’esprit. Chaque jour, je me répétais donc (et je me répète encore) qu’une santé mentale, ça se travaille. Booker ses journées complètes nous empêche de pouvoir penser, de nous développer en tant qu’individus. C’est correct d’avoir le goût de passer une journée plus relaxe aujourd’hui et c’est encore plus satisfaisant de savoir que, le lendemain, on pourra trouver les moments nécessaires pour les tâches que nous avons à exécuter.
Des priorités, ça se détermine avec le cœur. C’est en se basant sur les choses qu’on apprécie vraiment qu’il est possible de mesurer l’importance des aspects de notre vie, pour nous. Il y a de cela plusieurs semaines, j’ai démissionné d’un de mes emplois. Le plus payant. Oui, ça a fait mal à mon portefeuille depuis, mais mon esprit, lui, se sent tellement plus libre. Mon espace cérébral réservé aux projets et aux objectifs à venir n’est plus saturé. J’ai le temps, maintenant, de penser. Et maudit que ça fait du bien de pouvoir penser en n’ayant pas le stress de devoir prendre une certaine décision, ici, maintenant. D’investir encore plus d’énergie dans ce qui compte vraiment.
Choisir de s’embarquer dans une quelconque situation, c’est renoncer à s’embarquer dans une autre. La plupart du temps, les choix font peur. Mais la seule manière de savoir si cette décision sera la bonne, c’est d’essayer. Au pire des pires, ça aura été une expérience de plus à ajouter au CV de sa vie.
Marie-Claudel Bolduc