Archives octobre 2017

Quand il fait noir

Tu te lèves le matin et il fait encore nuit. Les jours sont si peti

Tu te lèves le matin et il fait encore nuit. Les jours sont si petits… Chaque journée on te vole un peu de lumière… Tu te diriges doucement vers la salle de bain. Tu pars travailler en laissant ta maison endormie. Dehors c’est noir.

Tu ne peux t’empêcher de penser que ton corps a besoin de repos, de se lever avec le soleil et de se coucher avec la lune. Sauf que la vie lui impose un autre rythme. Ton organisme est malmené chaque jour. Le temps passe et tu puises un peu plus d’énergie dans tes réserves. Tes collègues s’effondrent un par un en burn-out… tes amis sont usés, minés… tes enfants sont épuisés et chialent sans arrêt. La lumière du jour manque cruellement à tous…

Dans ton char, en route pour ta job, tu pousses un grand soupir, tu frottes tes yeux encore collés… tu relèves la tête… et là…

Le ciel est rouge ! Il n’est pas jaune, mauve ou rose, il est rouge ! Bouche bée, tu admires ce spectacle que t’offre le ciel. C’est grandiose ! Il s’embrase !

C’est ainsi que tu réalises que c’est seulement quand il fait noir qu’on peut voir la lumière… que ça valait la peine de te lever si tôt afin d’admirer le show ! Le jour qui se lève, flamboyant, est rempli d’espoir et surprises !

Même quand il fait noir, la vie est belle !

Courage à tous, l’automne est difficile pour beaucoup de gens. Alors, je vous donne une tape dans le dos ! Prenez le temps de voir le beau, écoutez-vous, respectez-vous, tendez la main, reposez-vous, bougez et surtout : souriez ! Pour donner et partager un peu de lumière !

Gwendoline Duchaine

 

À toi le bébé que je n’ai pas eu

Je te sentais en moi, même si tu n’avais que cinq semaines de vie

Je te sentais en moi, même si tu n’avais que cinq semaines de vie. Je savais que quelque chose en moi grandissait, s’accrochait. Lorsque j’ai aperçu la petite ligne sur le test de grossesse qui signifiait que tu étais bien réel, je te l’avoue, j’ai paniqué. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Pourquoi un petit être s’accrochait à moi, alors que ce n’était pas ce que je désirais ? Lorsque j’ai eu mon premier rendez-vous pour confirmer que tu étais bel et bien là et que j’ai entendu ton petit cœur battre, mon dieu que je t’aimais déjà !

Je ne pouvais m’empêcher de flatter mon ventre à tout moment de la journée.

J’avais tellement peur, pourquoi ça m’arrivait ? Qu’est-ce que les gens allaient penser ? Qu’est-ce que ton papa allait dire ? C’est drôle à dire, mais je sentais que la meilleure vie pour toi, c’était de ne pas venir au monde…

J’ai dû annoncer à mes parents que j’étais enceinte (encore aujourd’hui, cela me fait drôle de dire que j’ai déjà été enceinte). Ils m’ont appuyée dans ma décision, sans jamais me juger. Je savais par contre qu’au fond d’eux, ils auraient tellement voulu devenir grands-parents. Ça a été très difficile de leur briser leur rêve…

J’ai dû aller à plusieurs rendez-vous, pour savoir si c’était vraiment ce que je désirais, et puis le jour est venu où les médecins m’ont donné deux petites pilules pour te faire rejoindre les étoiles. Mon dieu que ç’a été douloureux, autant mentalement que physiquement ! Et puis tu es parti… Quel choc ç’a été de me dire que je devais mettre fin aux jours d’un être humain. Oui, j’ai mis fin à tes jours, parce que ton cœur battait, tu étais donc bel et bien en vie. Sur le coup, je ne l’ai pas réalisé, puisque j’étais tellement sous le choc de l’annonce de ta venue inattendue.

Les mois et les années qui ont suivi ont été parsemés de questions, de pleurs et de peine. Je devais assumer mon choix, qui n’était pas le mien à 100 %. Mais je devais continuer d’avancer dans la vie, en gardant toujours une place spéciale pour toi dans mon cœur et ma tête.

Je me suis trouvée égoïste quand j’ai mis un terme à cette grossesse, mais d’un autre côté, je sentais que c’était la meilleure chose à faire. Tu n’avais pas demandé à venir au monde, et encore moins dans un environnement qui ne te permettrait pas de t’épanouir à 100 %. Je sais que j’aurais été une bonne mère, mais je sais que la relation avec ton papa aurait été difficile. Il ne voulait pas de toi, et il n’était pas question pour lui que je te garde.

Mon enfant, mon amour,

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu étais un garçon ou une fille ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir de quelle couleur auraient été tes yeux ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu m’aurais ressemblé ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir si tu m’aurais aimée ;

Je n’aurai jamais la chance de voir tes premiers pas ;

Je n’aurai jamais la chance de voir ta première dent ;

Je n’aurai jamais la chance de voir ton premier sourire ;

Je n’aurai jamais la chance d’entendre tes premiers mots ;

Je n’aurai jamais la chance de savoir quel côté de moi tu aurais retenu ;

Je n’aurai jamais la chance de te couvrir de bisous ;

Je n’aurai jamais la chance de te voir courir vers moi avec ton petit sourire ;

Je n’aurai jamais la chance de ressentir tout l’amour que tu as pour moi ;

Aujourd’hui, je suis avec un homme merveilleux depuis sept ans, et nous parlons de fonder une famille. Je ne peux être sans penser à toi, qui aurais neuf ans aujourd’hui. C’est quand même bizarre de se dire que je veux avoir des enfants, alors qu’il y a neuf ans, je ne voulais pas de toi. En fait, ce n’est pas que je ne voulais pas de toi, c’est seulement que je n’étais pas en mesure de m’occuper de toi à ta juste valeur.

Tu auras à tout jamais une place spéciale dans mon cœur, ma tête et dans ma famille.

Je t’aime, toi l’enfant que j’ai décidé de ne pas mettre au monde.

Eva Staire

 

Moi aussi j’ai peur pour toi, ma fille

Il pleut ce soir, et j’ai les blues. Mes trois enfants — toutes

Il pleut ce soir, et j’ai les blues. Mes trois enfants — toutes de sexe féminin — dorment et rêvent d’être grandes, sans se douter de ce qui les attend.

La récente pluie de #MoiAussi qui se dynamise sur les réseaux sociaux depuis quelques jours donne malheureusement l’impression à certains hommes pleins de mépris que les femmes sont toutes des saintes-nitouches en quête d’attention. Plusieurs grandes intellectuelles bien mieux outillées que moi pour leur répondre ont pris la parole. Pourtant, j’ai envie aujourd’hui de déposer mon petit grain de sable dans ce sablier médiatique. Et ce grain que je dépose a les couleurs et la texture d’une mère de trois petites filles qui rêvent au prince charmant.

Tout d’abord, j’aurais envie de dire que j’ai toujours été féministe, mais que je le suis devenue de façon encore plus appuyée le 11 décembre 2012 lorsque ma belle Lilianne est née. Les batailles livrées par ces clans de femmes fortes sont alors devenues les miennes, car je ne supportais pas l’idée que ma fille puisse être traitée différemment à cause de son vagin. L’idée qu’elle soit moins payée à cause de lui m’horripilait (et m’horripile toujours), l’idée qu’elle puisse se faire prendre moins au sérieux dans un contexte hiérarchique à cause de lui me hantait (et me hante toujours), l’idée qu’elle puisse être considérée comme une agace parce qu’elle se montre sympathique me damnerait…

Et je me suis rendu compte que je serais détruite que mes filles vivaient des situations semblables à certains événements de mon passé de jeune adulte. Avant de rencontrer l’homme de ma vie et le père de mes enfants, j’ai vécu un an de célibat durant lequel j’ai été pas mal sur le party, et durant lequel j’ai fait beaucoup de rencontres : des merveilleuses comme des affreuses. Durant cette année, j’ai appris à me méfier des buissons et des coins sombres dans les bars, des hommes intoxiqués aux mains baladeuses et aux paroles vicieuses.

Ces souvenirs, déposés sur mes filles plutôt que sur moi-même, auraient le potentiel de me tuer. Pourtant, à voir le nombre de #MoiAussi, peut-être vaut-il mieux que je me prépare psychologiquement à cette triste probabilité. Car même si la majorité des hommes ne sont pas des harceleurs et des agresseurs, les cas récents mettant en scène des vedettes montrent que pour un seul prédateur, il y a un nombre écrasant — et écrasé et écrasable, du moins à leurs yeux — de proies.

Sommes-nous rendus là, à préparer nos filles à cette traque ? À préparer nos filles à cet assaut plutôt qu’à préparer nos garçons à l’amour ?

Ma fille, tu rencontreras un ou plusieurs hommes significatifs dans ta vie. Ces hommes des amis, des amoureux t’adoreront, te chériront. Tu te marieras peut-être avec l’un d’eux, et vous aurez peut-être même des enfants.

Mais il est fort à parier qu’au moins une fois dans ta vie, un homme glissera soudainement sa main dans ton chandail pour empoigner tes seins durant un 5 à 7 à ta résidence cégépienne.

Il est fort à parier qu’un autre soulèvera ta jupe dans un bar pour te pogner le cul en te murmurant à l’oreille une cochonnerie que tu n’as jamais même entendue même dans un film porno.

Un autre essayera peut-être de glisser sa main dans tes culottes pendant que tu dors sur le sofa d’une amie à la fin d’un party.

Oh ! Peut-être aussi qu’on essayera de te forcer à faire une pipe à un gars que tu connais ni d’Ève… et ni d’Adam surtout.

Il y a aussi des risques que tes signaux de détresse ne soient pas pris en compte au moment d’expérimenter une nouvelle pratique sexuelle avec un gars qui visiblement ne te respectera pas tant que ça — ton petit chum d’une certaine époque.

Tu seras harcelée. Traquée, objectivée, agressée.

Tu seras peut-être même violée.

Et j’ai peur pour toi, ma fille.

Et après, on te dira que tu n’avais qu’à rester chez toi en pyjama.

Toutes ces expériences sont les miennes. Si elles n’ont pas été traumatiques pour moi, j’ai peur qu’elles le soient pour elles — et le mot peur est une atténuation. Je préfèrerais revivre mille fois ces intrusions si ça pouvait épargner une seule de ces situations à une seule de mes filles. Ces expériences ne sont pas les plus sensationnalistes que vous pourrez trouver lors de cette ruée médiatique : elles sont somme toute banales dans ce contexte, et c’est justement ça qui fait peur. Des mains glissantes et des bouches sales prêtes à susurrer des dégueulasseries, il y en a partout.

Je ne sais pas trop quelle conclusion je veux donner à ce billet, car je n’ai pas inventé la roue à trois boutons et ne prétends donc pas avoir quelque chose d’original ou d’inédit à proposer pour dénouer ce nœud sociétal. Je ne suis pas une journaliste établie, une chercheure en études féministes, une politicienne de gauche engagée. Je ne suis qu’une maman inquiète, qui souhaite un monde meilleur pour mes enfants : pour mes filles.

Véronique Foisy

 

 

Les idées exprimées dans ce texte appartiennent à l’auteure. Elles ne représentent pas l’opinion générale véhiculée par Ma Famille Mon Chaos ou par les responsables du blogue.

Les dilemmes de l’Halloween

Peu importe notre degré d’organisation, la folie entourant la fê

Peu importe notre degré d’organisation, la folie entourant la fête d’Halloween apporte son lot de questionnements. Chaque année, les mêmes dilemmes reviennent à l’approche du 31 octobre :

  • À partir de quel âge nos enfants passent-ils l’Halloween? Personnellement, dès la première Halloween, on était dehors avec notre bébé déguisé et on prenait une marche en visitant quelques maisons. On s’entend, la dizaine de bonbons recueillis cette année-là ont abouti dans l’estomac des parents (et éventuellement dans le lait maternel…), mais c’était surtout pour créer une tradition que nous l’avons fait. Et aussi parce que des photos de bébé schtroumph, c’est toujours mignon.
  • Déguisement ou non à l’école? Facile : suivez les règles établies par l’établissement. Même si les déguisements sont interdits, rien n’empêche de porter du orange et du noir ou encore un chandail avec une grosse toile d’araignée! N’oubliez pas que l’enfant portera le déguisement du matin au soir, donc assurez-vous que ce soit confortable (et sécuritaire, bien sûr) et aussi qu’il a une rechange au cas où il se tannerait pendant la journée.
  • Le soir venu, quel parent restera à la maison pour donner les bonbons? Il nous est arrivé de placer des bonbons dans des bols devant la porte avec un mot disant qu’on profitait de l’Halloween avec nos petits monstres. L’an dernier, j’étais seule avec les enfants, donc j’ai apporté avec moi un gros sac de bonbons que je distribuais dans les rues.
  • Le manteau : sous le costume ou par-dessus? Blanche-Neige qui a pris vingt livres à cause de sa doudoune, c’est moins chic, mais c’est plus confortable et ça ne dégénère pas en chialage (j’ai froiiiiiid!) ni en rhume (atchoum!). Un truc : transporter un sac à dos avec des tuques-mitaines-foulards supplémentaires; l’enfant qui refusait de porter ces accessoires (Come on! Les Pyjamasques sont des héros et les héros n’ont jamais froid!) vous remerciera d’y avoir pensé. Celui qui trouve que son sac rempli de bonbons est rendu trop lourd aussi!
  • Quand on a des grands et des petits, à quel rythme marche-t-on? L’ado qui veut faire le plus de maisons possible est ralenti par le plus jeune qui traîne son sac de bonbons de peine et de misère… Quelques options possibles : apporter une poussette, permettre à l’ado de faire le trajet (ou une partie du trajet) avec un ami ou avec un des parents une fois que l’autre parent est retourné à la maison avec les plus jeunes, faire une maison sur deux avec les plus jeunes.
  • Qu’est-ce qu’on fait avec la montagne de bonbons après la récolte? Évidemment, on épluche la cueillette pour s’assurer que rien de dangereux ne s’y trouve (les aiguilles dans le chocolat, ce n’est pas une légende urbaine). J’adore cette partie de la soirée : on se réchauffe les mains sur une tasse de chocolat chaud (tant qu’à faire une surdose de sucre), on s’émerveille devant la quantité de bonbons et de sacs de chips, les enfants partagent (« Veux-tu qu’on échange? Je sais que tu aimes plus les chips que moi ») et choisisse cinq bonbons qu’ils peuvent manger le soir même. La balance va dans des sacs et, selon la personnalité de l’enfant (plus ou moins accroc au sucre, plus ou moins capable de se contrôler), le sac va dans la chambre ou dans un coffre secret (et barré).
  • Et nos enfants allergiques? Pour les plus jeunes, on peut bien sûr s’arranger avec le gars des vues et passer dans les maisons de gens de notre entourage qui auront prévu un sac de bonbons sans allergènes ou de surprises différentes. Vous connaissez votre enfant, son degré d’allergie et sa capacité à résister à la barre de chocolat au beurre d’arachide qui a été placée dans son sac. Sachez aussi que les maisons décorées avec une citrouille turquoise offrent des surprises non alimentaires pour les enfants allergiques : balles, crayons, autocollants… Vous pouvez aussi participer à cette initiative ! http://dejouerlesallergies.com/une-citrouille-turquoise-pour-lhalloween/

Amusez-vous en cette belle journée d’Halloween!

Nathalie Courcy

Halloween : jouer le jeu des rituels

Quand on a fréquenté les hôpitaux et les salons funéraires autan

Quand on a fréquenté les hôpitaux et les salons funéraires autant que je l’ai fait étant plus jeune, il se peut que la mort, les zombies et les fantômes ne soient pas des sujets rigolos à nos yeux. Une momie enrubannée dans du papier de toilette, ça me fait penser aux bandages qui enturbannaient le crâne de mon papa mourant. Les pierres tombales qui ornent les parterres me rappellent les trop nombreux enterrements auxquels j’ai assistés. Et la mariée sinistre qui se promène avec une plaie ouverte au cou me plonge dans une mémoire qui déborde de suicides et de meurtres. Faque… l’Halloween, c’est émotif. C’est bouleversant. Ça vient me chercher les tripes et ça les zigouille en petite bouillie dégueue.

Je l’avoue, chaque année, je dois me botter le derrière pour affronter la soirée d’Halloween. C’est exigeant pour moi, mais j’aime l’ambiance festive, l’esprit communautaire de toutes ces familles qui rient et partagent un bon moment. Déguiser quatre enfants et deux parents (ben oui, nous aussi on se barbouille!) tout en empêchant le chat de sortir quand on répond aux Halloweeneux précoces (ceux qui sonnent chez toi à 16h41, quand toi, tu essaies de faire souper tes enfants pour que la méga dose de sucre frappe moins fort en soirée), ça fait suer, littéralement! Une excellente façon de perdre cinq livres en quelques heures.

Mais, mais… je joue le jeu quand même. L’Halloween est une belle fête. C’est une occasion de célébrer une folie qu’on s’autorise trop rarement. C’est une fête d’artistes, de maquillages, de déguisements et de surprises. Chez nous au sous-sol, il y a de gigantesques bacs de déguisements que les enfants et leurs amis visitent (et dévalisent!) régulièrement. Il y a de tout là-dedans : cowgirl, épouvantail, poussin, princesse, chevalier, ours polaire… Autant de déclencheurs d’imagination, que ce soit le 31 octobre ou pas.

Malgré tous ces déguisements déjà prêts, on est assez fous pour en confectionner de nouveaux chaque année. Quand j’étais petite, ma mère et moi faisions mes costumes, et j’essaie le plus souvent de recréer cette tradition avec mes enfants. Mes filles sont maintenant autonomes et cousent elles-mêmes leurs costumes! Une Circus Baby et une princesse asiatique-indienne (je les laisse choisir leur costume, et le résultat est toujours… disons… original?) Pour ce qui est de mes petits bonhommes, je les oriente vers des costumes non violents, parfois dénichés dans un comptoir de vêtements usagés, parfois récupérés d’une autre année ou fabriqués de mes mains. Cette année, j’aurai un Scoobidoo bien au chaud et un… je ne le sais pas encore. J’imagine qu’on décidera d’ici le 31 octobre!

Même si je ne trippe pas sur les terrassements transformés en cimetières desquels des bras ensanglantés et des crânes défoncés surgissent, j’aime l’Halloween. J’aime voir mes enfants planifier leur prochain déguisement un an d’avance (et changer d’idée soixante fois). J’aime voir mes enfants s’entraider pour finaliser leur maquillage ou mettre des mitaines par-dessus leur costume de Spiderman. J’aime créer avec eux des souvenirs heureux d’un rituel qui a sa place. Comme toute tradition, l’Halloween peut être rattachée à des souvenirs et à des sentiments plus ou moins heureux, mais c’est à nous de prendre soin de ce rituel et de le rendre beau. C’est pour ça qu’encore cette année, même si je n’ai pas particulièrement le cœur à la fête, je me déguiserai le soir de l’Halloween. Et promis, je n’aurai pas besoin de maquiller un sourire sur mon visage, je serai heureuse pour vrai.

Nathalie Courcy

L’ordre des choses

Quand nous sommes enfants, on nous explique l’ordre des choses dan

Quand nous sommes enfants, on nous explique l’ordre des choses dans la vie. « Concentre-toi sur tes études ! Quand tu seras grand, tu trouveras la bonne personne. Vous vous marierez et aurez des enfants. Fin de l’histoire. »

L’ordre des choses… comme si le bonheur n’avait qu’une seule recette. Comme si suivre ces étapes vous destinait à un avenir heureux à coup sûr. Quelle bêtise ! La vérité, c’est que le bonheur peut prendre tellement de formes et ce n’est pas tout le monde qui peut comprendre ça !

J’ai rencontré l’homme de ma vie. J’avais quinze ans. On me regardait comme une extraterrestre quand je clamais haut et fort que j’allais passer le reste de ma vie avec lui. Les plus jeunes ne comprenaient pas. Certains pariaient sur notre échec amoureux. Les autres avaient presque pitié, jugeant que nous passions à côté de tellement de plaisirs de la vie en nous casant aussi jeunes. Les plus vieux ne comprenaient pas. Nous ne pouvions ni parler du futur, ni de mariage, ni de famille. Ils nous regardaient avec des yeux désapprobateurs, parce qu’eux, « EUX, ils savaient ». Ils étaient persuadés de savoir qu’on ne peut pas trouver l’amour à un si jeune âge.

Nous ne suivions pas l’ordre des choses.

Nous nous sommes fiancés le soir du bal des finissants. Personne ne comprenait. Ceux qui nous félicitaient ne manquaient pas d’ajouter une petite blague suggérant l’échec éventuel de cette histoire. Ils étaient tous persuadés de savoir. Moi, tout ce que j’étais persuadée de savoir, c’est que j’aimais cet homme éperdument et qu’il était le seul à m’avoir appris à m’aimer moi-même.

Nous ne suivions pas l’ordre des choses.

À peine majeurs, nous partions vivre ensemble, en appartement, dans une ville éloignée de tout ce que nous connaissions. Il commençait son baccalauréat et travaillait à temps partiel. Je commençais un certificat à la même université, je travaillais à temps plein. Nous n’avons jamais rien demandé à personne. Je me rappelle encore notre première nuit dans cet appartement. Peu de meubles, beaucoup de poussière, et énormément d’amour et de bonheur.

Mais nous ne suivions pas l’ordre des choses.

À vingt-et-un ans, nous avons choisi de fonder une famille. Ensuite, tout s’est enchaîné à une vitesse folle. Parce que oui, quand on a des enfants, le temps ne s’égrène plus dans le sablier de la vie, il y coule à flots !

Nous avons eu une fille, il était encore au baccalauréat et moi à mon premier certificat. Nous avons eu une autre fille, il était à la maîtrise, et moi à mon deuxième certificat. Nous nous sommes mariés, le jour de notre dixième anniversaire de couple.

Nous ne suivions pas l’ordre des choses.

Nous avons vécu le deuil d’un troisième enfant. Nous l’avons enterré et pleuré. Nous avons vécu la pire des souffrances comme parents, avant nos vingt-cinq ans…

Notre bébé non plus n’a pas suivi l’ordre des choses.

Nous nous sommes relevés. Nous nous sommes aimés. Nous avons eu une (troisième) quatrième fille. Il était au doctorat et je finissais mon baccalauréat.

Nous n’avons pas suivi l’ordre des choses.

Aujourd’hui, nous avons une maison magnifique, des études complétées dont nous pouvons être fiers, et trois merveilleuses filles qui ne cessent de nous émerveiller. Je regarde derrière moi et je vois tout ce que nous avons accompli. Je me rappelle chacun des regards désapprobateurs. J’entends encore les jugements. Je me regarde, je nous regarde, et je sais que je referais exactement les mêmes choix, si tout était à refaire. Parce que vous savez quoi ? On a suivi NOTRE ordre des choses. Chaque personne mérite le bonheur et le chemin pour y parvenir est rempli d’embûches. Ne laissez jamais les autres prédire votre échec. Ne laissez jamais les autres vous dicter le chemin de votre propre bonheur.

Notre grande fille est maintenant entrée dans le grand système scolaire. Nous sommes excités pour elle, comme des enfants. Elle apprend à lire, à écrire, à compter, etc. Mais on lui a déjà appris l’essentiel : dans la vie, il n’y a pas de recette miracle. Écoute ton cœur, suis ton instinct et tu seras la seule responsable de ta réussite. Si tu veux quelque chose, persévère, persévère et persévère encore. La seule règle, c’est de tout faire pour être heureuse.

Et vous, avez-vous suivi l’ordre des choses ?

Joanie Fournier

Être ce qu’ils veulent que tu sois !

Je refais surface tranquillement. En arrêt de travail depuis six mo

Je refais surface tranquillement. En arrêt de travail depuis six mois, j’ai officiellement donné ma démission il y a quelques semaines à un travail qui ne me convenait plus.

Déjà six mois que je suis à la maison avec mes enfants. Six mois de réflexion, de repos, de remises en question, de révélations mais surtout, de pur bonheur. Je suis une maman à la maison et j’adore ça ! Je ne sens pas du tout l’appel du travail. Sauf que mon entourage et la société ne manquent pas de me rappeler que je dois aller travailler. Je ressens cette maudite pression tous les jours. Cette pression que nous avons depuis l’adolescence, nous poussant à décider à quinze ans ce qu’on veut faire comme travail pour le reste de notre vie. La pression des jugements des autres qui malheureusement, ne manquent pas de faire des commentaires désobligeants sur le dos d’une maman qui veut rester à la maison. « Elle se fait vivre par son mari ! », « Elle ne doit pas faire grand-chose de ses journées ! » Et parfois, c’est pire…

Il fut un temps où le travail représentait l’identité d’une personne. Aujourd’hui, notre travail, donc les revenus financiers qu’il génère, participe à l’assouvissement des besoins fondamentaux des familles. Autrement dit, à nos besoins physiologiques (nourriture, chaleur, etc.) et à nos besoins de sécurité, comme le fait d’avoir un toit sur la tête.

Et si c’était ce que je voulais choisir ? Et si être une maman à la maison était ce qui me définissait ? Je veux que mes enfants puissent relaxer et se reposer pour vrai pendant la semaine de relâche, pendant les deux mois d’été et lors des journées pédagogiques. Je ne veux plus culpabiliser quand ils sont malades et que je dois m’absenter du travail. Je les ai trop longtemps réveillés à six heures en plein mois de juillet pour aller au camp de jour parce que je travaillais. Oui, c’est arrivé que je leur aie donné un médicament avant de les amener à l’école en me croisant les doigts pour que l’effet dure jusqu’à la fin de la journée. Pas de pauses, pas de temps libres et pas de matins tranquilles en pyjama.

Je suis au courant, ne vous inquiétez pas, que la société d’aujourd’hui, c’est ça. C’est la vie, qu’on me dit. Les deux parents travaillent et les enfants suivent l’horaire des parents. Je l’ai fait pendant douze ans. Mais moi j’ai le goût de faire autrement. Moi j’ai envie de suivre mes valeurs. J’ai le goût de trouver des solutions pour que notre famille soit capable d’arriver financièrement, parce qu’on n’est pas millionnaires. Et j’ai le goût de bâtir des souvenirs durables avec mes enfants.

Je ne veux pas que ma famille soit riche en argent, je veux qu’elle soit riche en temps ! Parce qu’au-delà du travail et des enfants, il y a l’épanouissement de soi et il faut trouver nous-mêmes ce qu’on veut vraiment. Alors maintenant, quand les gens me demanderont ce que je fais dans la vie, je pourrai leur répondre que je fais mon possible. Mais j’ai l’intention de leur répondre : je fais ce que j’aime, avec ceux que j’aime !

 

Valérie Grenier

Quand l’amitié traverse le temps…

On grandit, on vieillit, on se fait des amis. On en perd, on en retrouve, on s'en fait de nouveau

On grandit, on vieillit, on se fait des amis.

On en perd, on en retrouve, on s’en fait de nouveaux.

Il arrive parfois que certaines amitiés défient le temps et même la distance.

J’ai cette chance 💜

J’ai cette chance, ce privilège incroyable de faire partie de la vie d’amis fidèles. Des amis qui ne jugent pas, qui comprennent, qui sont toujours là.

Malgré les épreuves, le temps qui passe.

Trop vite.

Malgré nos rencontres qui s’espacent, les moments partagés ensemble qui se font rares.

Plus qu’avant.

Rien ne parvient à amoindrir le lien qui nous unit. Au contraire…

À cette amitié se sont greffés des petits humains, des animaux aussi💕🐾🐾

Même si le temps passe si vite, il s’arrête lorsqu’on se retrouve enfin réunis🌿

Mes amis, merci pour le beau weekends😊

Et vous? Avez-vous cette chance?

 

Karine Lamarche Enseignante

 

Combattre la société pour son enfant à besoins particuliers

Je suis éducatrice. Des enfants « normaux », j’en ai vu des c

Je suis éducatrice. Des enfants « normaux », j’en ai vu des centaines… Je suis aussi maman de trois enfants. Alors j’avais passé toutes les étapes d’un développement « normal » avec mes deux premiers et je voyais bien que ma petite dernière sortait du cadre… Elle était spéciale.

La majorité des parents font du déni. Et nous, au contraire, nous refusions de nous mettre la tête dans le sable. Faire l’autruche ne m’a jamais paru être la bonne solution… Alors nous avons commencé notre long combat contre une société dans laquelle chaque enfant doit entrer dans une boîte.

Notre fille n’entrait dans aucune catégorie : en retard dans plusieurs sphères de développement, mais rien de trop grave pour bouger rapidement… Pas de maladie génétique, pas d’antécédents médicaux inquiétants et pas de diagnostic… Son médecin de famille l’a placée sur toutes les listes d’attente lorsqu’elle avait quelques mois. Orthophonie, audiologie, ophtalmologie, ergothérapie, etc.

Elle aura très bientôt trois ans et le téléphone n’a jamais sonné. En fait, le téléphone a sonné après plus de deux ans d’attente, pour nous annoncer qu’il y avait eu une erreur dans le système et que son dossier avait été perdu. C’est le seul suivi que le système de santé public a pu nous apporter en plus de deux ans.

Heureusement, j’ai eu l’intuition lors des premières inquiétudes confirmées par le médecin de famille que je ne pouvais pas avoir confiance en ce système… Je savais, dans mon cœur de mère, que mon enfant aurait besoin d’un suivi rapidement, d’un diagnostic précis et de spécialistes compétents. Je me suis écoutée. Et toutes nos économies ont servi à nous rediriger vers le système privé.

Nous avons commencé en ergothérapie, dans une clinique spécialisée en réadaptation physique chez les enfants. Notre fille avait neuf mois lors du premier rendez-vous. Ergothérapeutes et physiothérapeutes se sont ensuite bousculés dans notre agenda familial, avec des suivis réguliers. Notre fille ne marchait pas encore le jour de ses dix-huit mois. Quand elle s’est mise debout, nous pensions qu’elle rattraperait vite son retard moteur. Tout le monde le dit : « Quand elle va se décider à marcher, tout va débourrer ! » Eh bien, M. et Mme Tout le monde ont eu tort. Elle a marché. Un an plus tard, malgré tous les suivis, elle ne courait pas encore.

Nous avons tenté d’avoir de l’aide au CPE… On a plutôt eu une belle claque en pleine face ! Malgré des éducatrices passionnées, on a vite compris que nous étions seuls dans notre bateau. Sans diagnostic = pas de rapport signé = pas de subvention = pas d’aide. Les éducatrices ont toujours été prêtes à faire les exercices qu’on leur demandait… mais aucun soutien, aucun suivi, aucune ressource, aucune rencontre officielle ne nous ont été offerts.

À l’aube de ses deux ans et demi, notre fille ne parlait toujours pas. Son médecin de famille nous a expliqué que les orthophonistes du système public allaient bientôt nous contacter… L’espoir fut bref et la réalité nous a vite rattrapés lorsqu’on a creusé davantage sur les fameux services qui nous seraient offerts… Des rencontres d’informations allaient nous être proposées dans les dix prochains mois. Ces rencontres allaient se faire dans le cadre d’un programme pour outiller les parents défavorisés ou ceux qui manquent de compétences parentales… On ne cadrait pas dans le programme, une fois de plus. Nous étions encore laissés à nous‑mêmes.

J’ai appelé un orthophoniste au privé. J’avais rendez-vous deux jours plus tard. Nous avons rencontré un professionnel compétent, à l’écoute, humain et réellement présent. En une heure, nous avons eu une consultation, un diagnostic et un rapport de professionnel signé. Enfin !

Tous les professionnels se sont mis ensemble sur le rapport et nous avons pu demander une subvention pour avoir du soutien et de l’aide au CPE. Notre fille n’est ni malade, ni handicapée, ni retardée. Son développement suit seulement un rythme bien spécial et nous avons remué ciel et terre pour qu’elle obtienne l’aide dont elle a besoin. Aujourd’hui, je peux me réjouir d’avoir en main ce fameux rapport signé, car c’est une belle victoire dans ce grand combat.

Je regarde derrière nous, et je ne comprends toujours pas… En quoi le système public peut-il répondre aux besoins des enfants en les laissant dans le néant pendant des années ? Est-ce vraiment aux parents de combattre la société pour aider leurs enfants ? Où sont les professionnels compétents quand on a besoin d’eux ?

Ce n’est assurément pas aux parents de mener ce combat. Quand notre enfant est différent, on se couche chaque soir en se demandant comment rendre son lendemain plus facile à vivre… On ne devrait pas avoir à se battre pour son bonheur. Ce n’est pas ma fille qui n’est pas « normale », c’est ce système qui ne fonctionne pas.

Nous nous sommes assis avec nos enfants pour leur expliquer que nous n’aurions pas de vacances en famille ni de voyage à Disney. Nous ne leur avons pas dit que toutes nos économies avaient servi à payer tous les spécialistes et à obtenir des rapports et des signatures. Ils sont trop jeunes pour comprendre. Mais même si notre portefeuille familial est vide et que l’agenda familial est déjà trop rempli, nous savons que nous avons fait le bon choix pour notre enfant.

Aux parents d’enfants différents : tenez bon ! Continuez de vous battre pour le bonheur de ces petits êtres. Un jour, la société misera sur le futur et nos enfants auront des soins accessibles, appropriés et spécialisés.

Et à tous nos enfants spéciaux : Montrez-leur votre différence et apprenez au monde que c’est grâce à vous qu’il pourra évoluer !

Joanie Fournier

C’est plus qu’un simple professeur

Je ne suis pas ce professeur, je ne suis pas cette remplaçante, mai

Je ne suis pas ce professeur, je ne suis pas cette remplaçante, mais je suis cette maman de trois enfants qui fréquentent les établissements scolaires.

Je suis cette maman qui s’implique dans les travaux scolaires de ses enfants. Celle qui désire que ses enfants s’épanouissent à l’école. Je suis aussi ce parent qui comprend qu’être professeur en 2018, ce n’est pas une mince tâche.

Disons-le, être enseignant est une vocation ! J’imagine que c’est un bien beau métier et que c’est extrêmement valorisant comme travail. Vous nourrissez le cerveau de nos petits humains en leur apprenant plein de nouvelles choses. Vous les aidez à persévérer et à trouver des solutions adéquates et propres à leur personnalité. Parce que Félix n’aura pas les mêmes besoins que son collègue de classe de droite. Parce qu’il y en a un ou deux avec des besoins particuliers. Parce que bien souvent, vous n’avez pas suffisamment de ressources. Parce que votre travail vous apporte son lot de casse-tête.

Je suis cette maman d’un enfant hyperactif qui n’écoute pas toujours les consignes. La mère qui écrit au professeur chaque semaine. Celle qui veut savoir comment sa semaine s’est déroulée. Pourtant, je le sais que si quelque chose ne va pas, elle me le dira. Mais c’est plus fort que moi. On est plusieurs parents comme ça. Je suis cette mère, mais vous, vous êtes ces professeurs qui prennent le temps de nous répondre. Quand mon téléphone reçoit une notification à vingt‑et‑une heures quarante‑neuf minutes et que j’aperçois  le nom du professeur sur mon écran, j’imagine que vous avez bien d’autres choses à faire que de nous répondre pour nous rassurer en dehors des heures de cours. Mais vous le faites. C’est la preuve concrète que nos enfants comptent pour vous. Que vous vous souciez d’eux. Que vous êtes des profs dévoués et aimants.

Vous êtes des figures importantes dans leur parcours. Nous avons tous au moins un professeur qui nous a marqués. Vous avez le pouvoir de faire la différence dans la vie d’un ou de plusieurs enfants. C’est un privilège incroyable.

Être enseignant, c’est un métier aux horaires atypiques contrairement à ce que plusieurs pensent. Vos heures ne sont pas comptées. La correction jusqu’à très tard le soir et même les jours de congé, la préparation de cours, des rencontres de parents ; en plus, certains professeurs sont impliqués dans les conseils d’établissements. Vous êtes aussi des humains qui investissent temps et argent pour nourrir nos enfants. Des hommes et des femmes qui dépensent leurs propres économies pour acheter des livres, des jeux, des pictogrammes, etc., afin d’alimenter l’imagination, la créativité et le désir d’apprendre malgré le manque de fonds des établissements scolaires.

Je trouve ça beau. J’ai pour vous une grande admiration. Vous avez un beau métier, mais pas un métier facile. Merci d’être qui vous êtes. Je suis certaine que vous, vous et vous, avez déjà marqué positivement plusieurs élèves. Je crois qu’on ne vous le dit pas assez.

Avec toute mon admiration,

Maggy Dupuis

 

Avoir 40 ans

Il y a vraiment un avant et un après ? Pas vraiment... par contre

Il y a vraiment un avant et un après ? Pas vraiment… par contre, de nombreuses choses ont changé tranquillement. Voici une liste non exhaustive de ce qui change quand tu as 40 ans…

Tu récites des pensées positives le soir et le matin.

Tu prends le temps de te poser et de faire le point.

Tu bois de la tisane en écoutant Netflix le vendredi soir.

Tu as appris à dire NON.

Ton corps te montre régulièrement des signes de faiblesse, des petits bobos qui te pourrissent le quotidien.

Tu as appris à respecter ce corps et à adapter tes activités en conséquence.

Quand tu sors avec tes amis le soir, tu rentres avant minuit pour avoir assez de sommeil.

Tu n’essaies plus de courir à la même vitesse que tes enfants.

Tu manges bio et tu consommes des produits naturels.

Tu savoures chaque journée, car tu sais que le temps passe trop vite.

Tu ménages ton travail pour économiser ton énergie ; tu t’organises mieux.

Tu fuis le miroir.

Tu t’entraînes encore plus souvent, mais moins intensément.

Tu trouves que ton homme est encore plus séduisant qu’avant.

Tu fais pousser des herbes de Provence sur ton balcon.

Tu te réveilles à 5 h 37 le matin quand tu es en congé.

Tu ne comprends RIEN à ce que dit ton ado.

Tu dis « rembobiner » pour revenir en arrière sur ta TV.

Tu as de nouveaux poils qui apparaissent n’importe quand, n’importe où.

Tu adores Facebook et tu ne comprends rien à Snapchat.

Tu sais ce que tu aimes et ce que tu n’aimes pas.

Tu n’as plus d’acné, même pas une semaine par mois !

Tu as de l’expérience dans la chambre à coucher.

Tu es libre car tes enfants sont autonomes !

Tu as plus de temps qu’avant (tu prends plus le temps).

Tu écoutes de la relaxation le soir pour t’endormir.

Tu n’aimes presque plus le chocolat au lait mais tu raffoles du chocolat noir.

Tu ne manges plus le Nutella dans le pot.

Tu es fatiguée pendant dix jours après une nuit blanche.

Tu as mal partout après une soirée de danse.

Tu sais qui tu aimes et qui tu n’aimes pas.

Tu fais des listes.

Tu es plus résiliente, plus patiente.

Tu prends plus soin de toi parce que tu estimes que tu le mérites.

Tu réponds à des sondages au téléphone.

Tu te couches avant tes enfants.

Tu refuses sans scrupule les défis trop difficiles : « Bah t’sais, je peux pas, j’ai 40 ans ! »

Et vous ? Qu’est-ce qui a changé avec la quarantaine ? C’est vraiment le plus bel âge ?

Gwendoline Duchaine