Deux ans…

Deux ans que tu es dans nos vies. Deux ans que nous sommes plus heureux, que nous rions plus et aimons plus. Deux ans que tu as chamboulé nos vies et pourtant… cette vie nous semble si naturelle que c’est comme si elle était la nôtre depuis toujours.

Deux ans que tu nous épates. Tu es une boule d’intensité. Intensité qui transparaît dans ton amour et ton affection, dans ton énergie et ta témérité, dans ton besoin d’affirmation et dans ta curiosité. Comme tous les parents, nous nous émerveillons de chaque étape que tu franchis; le premier sourire, les premiers mots, les premiers pas… Bien que j’aie dansé et crié ma joie à tous ces moments, ce ne sont pas ceux qui me marquent le plus. Ce qui me fascine, c’est ta personnalité qui se développe et évolue à une vitesse fulgurante.

Ton intensité, à la base, ne rime pas avec douceur. Et pourtant! C’est impressionnant le chemin que tu as fait depuis quelques mois. Tu es plus posé, plus calme et capable de douceur et de tendresse. Ton énergie n’a pas diminué pour autant, mais tu as maintenant plus d’une facette. Les « bacons » que tu nous faisais cet automne nous ont fait craindre cette fameuse étape du Deuzans. Finalement, on constate à quel point tu évolues vite, t’outilles étonnamment efficacement, communiques mieux. On se croise les doigts, mais bien qu’il y ait parfois quelques jours plus intenses, on trouve que tu t’en sors plutôt bien. Tu apprends doucement à respecter les limites des autres, grands comme petits. Ta curiosité ne cesse de grandir et te permet d’évoluer si rapidement. Ton sens de l’humour est déjà bien présent et bien unique.

Tu affrontes la vie avec joie, sans peur. Tu fonces, rigoles et t’intéresses aux autres. Nous tentons de te guider du mieux que nous pouvons, en t’encadrant tout en nous efforçant de préserver et d’encourager ton unicité. Et comme on aime les bilans, on essaie aussi de se regarder aller comme parents et de s’ajuster. On se dit que si tu es si impressionnant, ça doit être aussi un peu grâce à nous. On réussit à communiquer et à respecter nos valeurs. Surtout, on arrive à s’adapter l’un à l’autre comme parent et à toi qui es une personne à part entière.

Je remarque, quand je lis des textes sur la parentalité, qu’il y est fréquemment question des défis, du sentiment de culpabilité, d’être dépassé, d’être à bout ou de l’impression d’incompétence des parents. C’est souvent plus négatif ou sarcastique. Bien qu’on ait nous aussi nos moments de doutes et nos défis, je trouve important de relever le positif, de se donner une tape dans le dos. De nous dire qu’on n’est pas pires et qu’on a le goût de continuer.

Bientôt, tu seras grand frère. J’ai si hâte. Toi qui aimes tant les bébés et les gens en général, j’ai l’impression de te faire un cadeau précieux. Et grâce à ta personnalité si riche, si divertissante, si aimante et si curieuse, j’ai aussi la sensation profonde que ce bébé à venir est le plus chanceux du monde de t’avoir comme grand frère.

Jessica Archambault



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