Tag fierté

L’apprentissage de l’amitié — Texte : Jessica Archambault

Lorsque nos enfants vivent de belles fiertés, des succès et des bons coups, on trouve ça si merve

Lorsque nos enfants vivent de belles fiertés, des succès et des bons coups, on trouve ça si merveilleux, on partage leur joie, on a même l’impression de les vivre avec eux. D’un autre côté, lorsqu’ils vivent des difficultés ou des épreuves, ça peut parfois éveiller de vieilles blessures d’enfance.

En amitié, je suis plus heureuse avec quelques très bon(ne)s ami(e)s qu’une meilleure amie fusionnelle. Cependant, les enfants ont souvent un ou une meilleur(e) ami(e), ce qui fait que j’ai souvent eu l’impression, à l’époque, de servir de bouche-trou, qu’on jouait avec moi en attendant que la « best » revienne. En vieillissant, j’ai réalisé que je trouvais trop envahissant la relation avec une seule meilleure amie. Mes quelques très bons amis me convenaient tout à fait. Encore aujourd’hui, je suis très heureuse avec mes précieuses, comme j’aime les appeler.

Mon grand a toujours été un peu maladroit pour entrer en relation. En maternelle, le contexte des îlots de quatre à faire diverses activités comme du dessin, du bricolage, des blocs, etc. était propice à créer de beaux liens avec d’autres enfants. Malheureusement, en raison de la gestion du territoire de notre secteur, plusieurs enfants ont réintégré leur école de quartier pour la première année. Mon grand s’est donc retrouvé à devoir créer de nouveaux liens surtout dans la cour d’école qui était en mode « guerre des tuques » à la rentrée et une partie de l’automne.

Depuis qu’il est petit, lors de différents conflits ou lorsqu’il est attiré vers des enfants qui ne sont pas nécessairement gentils avec lui, nous lui répétons que les gens qu’on aime, nos amis ou nos amours, doivent nous rendre heureux, qu’ils doivent nous faire nous sentir bien, qu’on peut se chicaner parfois, mais que ceux qui nous aiment voudront qu’on soit bien. Donc, par le fait même, si un autre enfant ne le fait pas se sentir bien, c’est probablement parce que ce n’est pas un bon ami. Rien pour critiquer les autres enfants, plutôt une façon de lui expliquer qu’il y a des « matchs » amicaux et que si ça ne clique pas avec certains, on les respecte, on peut jouer avec eux à la garderie ou à l’école, mais ce n’est pas obligé d’être plus, on n’a pas à les inviter à la maison ou à forcer les choses.

Il a continué à fréquenter ses amis (quand les parents s’entendent bien, ça aide !) qui ne sont plus à son école. Nous avons également tenté de l’accompagner dans ses nouvelles relations avec d’autres enfants de l’école bien que notre cœur se soit serré quelques fois lorsqu’il nous racontait les chantages émotifs et les commentaires désobligeants sur son physique.

Lorsqu’est venu le temps de prévoir son anniversaire, il a d’emblée voulu inviter ses amis précieux. Seulement deux de l’école ont été choisis. Au début, ça le préoccupait. Il jonglait avec l’idée d’inviter des garçons de sa classe. Nous lui avons proposé également d’en inviter un ou deux à jouer à la maison avant, question de voir si ça clique, de l’aider à développer des liens, tout en lui rappelant qu’il a déjà de si bons amis. Après réflexion, il a décliné en nous disant qu’il veut être certain qu’un enfant soit son ami avant de l’inviter chez lui. Il a maintenu ses invitations d’anniversaire telles quelles. Il en avait invité tout de même sept.

Je les regardais dimanche… Ils étaient si beaux. Sept amis, dix enfants au total avec les petits frères, certains se connaissant, d’autres non. Ils se sont tous bien entendu, ont joué, dansé, discuté. Aucun commentaire désobligeant sur qui que ce soit, aucun geste d’impatience envers les petits frères si contents d’être avec les grands. Notre grand brillait au milieu de sa gang, heureux, lui-même, accepté et aimé au complet pour tout ce qu’il est par ses amis. J’étais émue.

Je me suis dit qu’il comprenait des choses bien plus vite que moi. Peu importe d’être cool ou populaire, peu importe ce que les autres enfants de l’école disent, il sait s’entourer d’enfants positifs et développer de saines amitiés.

Il y a d’autres défis et il y aura d’autres embûches, mais à travers tous les questionnements que soulève notre rôle de parents, à travers cette perpétuelle quête de l’équilibre, ça fait du bien de s’arrêter parfois pour souligner les bases solides que nous aidons nos enfants à bâtir.

Jessica Archambault

Une autre étape – Texte : Jessica Archambault

Ce matin, je suis allée reconduire mon aîné à l’école pour la dernière fois avant les vacanc

Ce matin, je suis allée reconduire mon aîné à l’école pour la dernière fois avant les vacances. Mon six ans a voulu marcher jusqu’à la porte seul, que je le regarde près de la voiture plutôt que je l’accompagne jusqu’à l’entrée. Parce que « je suis grand maintenant maman, je suis presque en première année ».

Je l’ai regardé s’avancer, fier, et j’étais émue.

Son entrée à la maternelle me terrorisait. Pourtant je suis prof, je sais. Notre grand intense et sensible, à tendance anxieuse, avec qui nous avions déjà tellement travaillé la gestion des émotions, la communication, qui avait fait de si grands pas du haut de ses cinq ans était encore bouillant, émotif, parfois impulsif ou maladroit avec les autres enfants. Comme il est costaud, on croit qu’il est plus vieux, on s’attend donc à ce qu’il soit plus sage. Ses mouvements brusques ont aussi plus d’impact sur les autres que les mêmes comportements venant d’un enfant de son âge avec une tête de moins. Il adore apprendre, est curieux, pose mille questions, s’intéresse à tout. Je craignais qu’il tombe sur une prof un peu vieux jeu, qu’on étouffe sa soif d’apprendre, qu’on brise son amour de l’école, qu’il ne soit « qu’un tannant ». J’étais terrorisée à l’idée que l’école gâche mon fils. Eh oui, c’est dit.

Je le regardais, disais-je, marcher vers l’école ce matin, la tête haute et j’étais si fière !

Oui, il est tombé sur des profs super qui ont su l’accompagner avec les bonnes doses de fermeté et d’amour, stimuler sa curiosité, sa créativité et canaliser son énergie. Oui, nous l’avons bien guidé. Cependant, la réalité est que c’est lui qui a fait le plus à travers les derniers mois. C’est lui qui est persévérant et humble, ouvert et réceptif, honnête et bon. Je suis capable de relever nos bons coups de parents, mais c’est lui qui fournit des efforts au quotidien et qui désire sincèrement s’améliorer. Il en a fait du chemin. Il est plus posé. Ses champs d’intérêt se sont diversifiés. Il aime encore autant l’école, il adore ça, même ! C’est tellement ce qu’il y a de plus important en maternelle. La base des années qui suivront : le rendre disponible et réceptif aux apprentissages. On discute de plein de choses avec lui, il nous en apprend beaucoup ! Il est plus habile avec les autres, a de super amis et sait les choisir judicieusement.

La veille, nous avions une amie à la maison et il a insisté pour lui présenter son portfolio rapporté le jour même. Tous ses travaux, activités et bricolages commentés de septembre à juin (oui, mon amie est patiente) avec, encore, beaucoup de fierté. Je trouvais ce moment beau et précieux.

Mon premier bébé est officiellement sorti de la petite enfance et c’est merveilleux. Merveilleux et émouvant.

Sa personnalité et ses goûts se définissent. Il choisit ses amis volontairement et consciemment. Il devient un enfant différent tout en étant le même. Nous sommes choyés de le côtoyer et de l’accompagner.

J’observe ses frères de quatre ans et de dix mois et j’ai hâte de les voir grandir ainsi, tout en voulant savourer d’autant plus leur petite enfance, période magique, intense et volatile.

Mon pincement au cœur de voir mon grand entrer à l’école en septembre s’est transformé en fierté et en joie. J’ai confiance qu’il fera son bout de chemin et j’ai hâte de revivre cette étape de grande transformation avec mes deux plus jeunes.

Jessica Archambault

 

Nos jeunes diversifiés — Texte : Nathalie Courcy

Mon fils est blanc, blond, aux yeux bleus. Il est la minorité visible de son groupe d’amis et je

Mon fils est blanc, blond, aux yeux bleus. Il est la minorité visible de son groupe d’amis et je trouve ça parfait. Il a un prénom et un nom francophones parmi les prénoms et les noms afghans, africains, asiatiques, russes et haïtiens de ses amis. Et personne ne s’en formalise. Ça aussi, c’est parfait.

Dans son groupe d’amis, il n’y a pas de filles (c’est l’âge, vous savez comment ça se passe… ça viendra un jour, peut-être, ou peut-être pas), mais il y a des grands, des petits, des gros, des minces, des moyens, des bollés, des jeunes qui ont plus de difficultés, des allergiques, des asthmatiques. Il y a des intellos, des sportifs, des artistes, des musiciens, des scientifiques, des passionnés de robotique et de cuisine. Des joueurs de soccer, de basket, de volley, de baseball. Leurs rêves d’avenir sont tout aussi diversifiés, et c’est parfait. Tant qu’ils peuvent passer du temps ensemble. Le reste, ce n’est pas si important.

Cette semaine, ils ont célébré la fin de leur parcours scolaire à l’école primaire. Les parents étaient invités à la cérémonie seulement (parce que vous savez ce que c’est… out, les parents, pour le party !) J’ai vu défiler des jeunes habillés en mou et en chic, en paillettes, en veston et en espadrilles. Toutes sortes de corps et d’esprits. Des sourires gênés et des faces d’énervés. Dès que le OK a été donné, tous ces jeunes se sont retrouvés en motton au milieu de la salle pour être, tout simplement. J’ai été émue de voir à quel point chacun peut être lui, chacune peut être elle.

Ils avaient tous le même papier dans la main : un diplôme qui leur sert de passeport pour leur prochaine étape, celle qu’ils ont choisie. École privée ou publique, programme sportif ou artistique, éducation à domicile ou traditionnelle, programme international ou adaptation scolaire : tout a sa place, et tout mérite la même fierté. C’est le message très clair qui se dégageait du regard de tous ces humains et du personnel de l’école.

Il est vrai que les jeunes ont beaucoup à apprendre des adultes. Mais il est tout aussi vrai que nous, les adultes, avons beaucoup à apprendre de nos jeunes.

Nathalie Courcy

 

Mon cher élève – Texte : Nancy Pedneault

Mon cher élève, Depuis le début de ton primaire, tu vis l’école comme personne ne l’a vé

Mon cher élève,

Depuis le début de ton primaire, tu vis l’école comme personne ne l’a vécue auparavant : ouverture, fermeture, école à la maison, école en ligne, nettoyage, masque, et j’en passe. Je dois t’avouer quelque chose, je te trouve vraiment fort.

Tu n’as pas connu l’école « normale » avec quelques cas de grippe et de gastro. L’école, au temps où les enfants (et les profs) venaient à l’école malades. Tu n’as pas cette naïveté d’avant où tout le monde jouait ensemble malgré la toux et les nez bien coulants.

En début d’année, tu étais épuisé par la charge de travail. Tu n’étais pas habitué à cette école à temps plein. Je voyais tes yeux fatigués et tes joues rougies. On prenait des pauses plus fréquentes. Je te racontais des histoires pour travailler autrement.

J’ai bien vu toutes les difficultés scolaires qu’ont engendrées les multiples fermetures. Ensemble, nous avons redoublé d’efforts pour rattraper le temps perdu, travailler les notions que tu n’as pas apprises, développer les méthodes de travail qui t’ont manqué.

À ta place, bien des adultes se seraient plaints. Toi, tu as continué de travailler, de faire confiance aux adultes qui décident pour toi.

Malheureusement, tu n’as pas rattrapé tout le temps perdu. Ce serait impossible. Cependant, tu as fait tout ce qu’il fallait pour y arriver.

Je suis fière de tout le travail que tu as accompli et tu es maintenant prêt pour ta prochaine année. D’ici là, repose-toi, profite des vacances et n’oublie pas de lire le plus souvent possible !

Bonnes vacances !

 

Nancy Pedneault

Mon enfant, tu peux crier victoire – Texte : Audrey Léger

Ce matin, j’avais envie d’écrire sur la motivation, la confiance en soi, le bonheur et la RÉUS

Ce matin, j’avais envie d’écrire sur la motivation, la confiance en soi, le bonheur et la RÉUSSITE. J’avais la tête pleine d’idées. Évidemment, pour saisir le poids de ces mots, il faut accepter le cheminement : défis, obstacles, doutes, peurs, ÉCHECS. Sur la table, devant moi, j’ai vu l’évaluation scolaire de ma fille de 9 ans. Elle est en 3e année. C’est une année difficile. Nouvelle école, pandémie interminable, dyslexie et dysorthographie diagnostiquées, vous voyez le topo.

Pas besoin de spécifier que son évaluation ne satisfait pas les attentes du système scolaire. Toutefois, voici ce que j’ai demandé à son enseignant en cours d’année : « Pouvez-vous arrêter d’écrire NON RÉUSSI sur ses évaluations ? »

Ça m’arrachait le cœur chaque fois parce que moi, sa maman, je voyais toutes ses bonnes réponses et que j’étais fière et impressionnée ! Mais elle, elle pleurait, ma petite. Elle s’est mise à penser qu’elle n’était pas bonne, pas capable et qu’elle ne réussissait jamais. Elle était triste et découragée. C’est là que j’ai parlé au personnel de l’école. Je pleurais moi aussi. Ça n’allait pas du tout.

Est-ce qu’on pourrait souligner ses bonnes réponses plutôt que ses erreurs ? C’est PRIMORDIAL !

Si ma fille de 9 ans perd confiance en elle, que son estime s’effondre, ce sera ça, le réel échec. Ma fille est fabuleuse. Elle se relève les manches et veut toujours s’améliorer. Elle a du plaisir, elle est heureuse et épanouie. Ne la privons pas de ça, c’est le plus important right ?

Maintenant, sur ses évaluations, il est inscrit « 9 bonnes réponses » et c’est là-dessus qu’on va construire quelque chose de solide, quelque chose de GRAND ! Ma fille est bonne, elle est belle, elle est capable de tout. Je suis fière d’elle et fière de moi, fière d’être sa maman. Elle a fait de moi une personne meilleure ! Et quand je la regarde dans les yeux, je vois tout le chemin parcouru, je vois sa fierté et je sais que RIEN NI PERSONNE ne va la niveler vers le bas. Parce qu’elle croit en elle, elle est fière et heureuse. N’est-ce pas cela, le SUCCÈS ?

Dans la vie, tout le monde réussit à sa manière. Soulignons les réussites plus que les échecs. Soyons indulgents et patients avec nos enfants. Au bout du chemin, même si leurs routes sont différentes, ils pourront tous crier victoire… et NOUS AUSSI !

Audrey Léger

IG: Audrey. sans. artifice

Papa, maman : j’ai réussi ! Texte : Ghislaine Bernard

Bonjour papa, bonjour maman. Vous m’avez donné la vie et bien plus encore. Nous n’avons pas

Bonjour papa, bonjour maman.

Vous m’avez donné la vie et bien plus encore. Nous n’avons pas toujours été en bons termes. Nous avons vécu des bons et des très mauvais moments, mais nous avons vécu ! Aujourd’hui, j’ai quarante-deux ans. Vous n’êtes plus là ni l’un ni l’autre pour le vivre avec moi. J’aime à penser que vous êtes là, quelque part. Que vous avez appris qui je suis, ce que je suis. Mes peines, mes combats et mes joies, mes victoires.

Vous n’êtes plus là pour que je puisse vous crier haut et fort ma fierté, pour que je reçoive la vôtre.

Papa, on s’est très peu connus, pratiquement pas. Mais je crois que si les choses avaient été différentes, nous aurions pu avoir une relation père-fille vraiment épanouissante. Je ne peux pas refaire le passé, je l’ai accepté maintenant, papa. Toute ma vie, tu as manqué à celle-ci, mais aujourd’hui j’ai envie de te parler.

Maman, il n’y a pas si longtemps, je pouvais encore entendre ta voix. Je pouvais te voir, te serrer dans mes bras. Notre relation a été tumultueuse par moment, ne sachant pas trop laquelle de nous deux était le parent… Mais maman, tu es partie l’été passé et j’aurais voulu te partager ce que je viens de réaliser.

Mes parents, vous deux, qui chacun à votre façon avez fait du mieux que vous pouviez avec la personne que vous étiez. Vous aviez vos démons, vos propres combats. Je n’ai pas toujours compris ceux-ci et j’ai encore moins accepté certains. Mais je sais, autant dans mon cœur d’enfant que j’étais que dans celui de la mère, de la femme que je suis aujourd’hui, je sais que vous m’aimiez. Vous pour moi, vous souhaitiez le meilleur.

Alors voilà, aujourd’hui, je vous écris, à tous les deux, en même temps ! Même si je n’ai aucun souvenir d’un tel moment. Même si aucune photo en ce monde n’existe de nous trois réunis : je ressens le besoin de vous parler, ensemble.

Papa, maman : j’ai réussi !

Je suis une maman comblée, amoureuse d’un homme merveilleux en tout point de vue. Mais surtout, la fillette, l’adolescente révoltée, blessée et colérique que j’ai été est du passé. Je suis une femme qui s’accomplit jour après jour. Malgré tous nos déboires, vous avez contribué à développer de la femme qui vous écrit cette lettre et dont je suis fière !

Aujourd’hui, j’ai été diplômée !

Je suis une professionnelle dans le domaine qui a géré toute ma vie : la santé mentale.

Je comprends tellement de choses maintenant, j’ai fait la paix avec beaucoup d’autres. Oh, il me reste du chemin à faire, mais j’y suis !

Tous les deux, vous m’avez donné une valeur inestimable, qui aura toujours été ma plus grande force, pour laquelle je vous remercie : celle de ne jamais abandonner.

 

Simplement, Ghislaine

Puis, un jour, tu te choisis… Texte : Audrey Léger

Tu remarques les plis près de tes yeux, tu te souviens des larmes que tu as versées, du pouvoir qu

Tu remarques les plis près de tes yeux, tu te souviens des larmes que tu as versées, du pouvoir que tu as laissé aux autres sur ta vie. Puis, ce jour-là, tu te choisis. Tu veux montrer que tu es une bonne personne, que tu mérites le bonheur… Puis, tu les entends encore, ces petites voix qui résonnent.

Si tu t’aimes, tu t’aimes trop. Si tu ris, tu ris trop fort. Si tu es fière, tu te penses bonne. Si tu te gâtes, tu dépenses trop…

I. JUST. DON’T. GIVE. A. FUCK.

Je suis qui je suis. J’aspire à beaucoup de belles choses. Je sais ce que je veux et ce que je vaux. Ce n’est que le début. J’ai envie de soutenir les autres et qu’ensemble, on puisse s’élever plus haut et briller de plein feu. Parce qu’on a LE DROIT !

Petite et belle communauté, de filles, de femmes, de mères, de belles personnes : partageons notre soutien, notre ouverture. Moi, j’nous trouve ben ben hot !

Audrey sans artifice

Ta fin de session – Texte: Nathalie Courcy

Mon grand, Ma grande, On a les deux pieds en plein en décembre. Tu es à l’école depuis

Mon grand,

Ma grande,

On a les deux pieds en plein en décembre.

Tu es à l’école depuis plus de trois mois, non-stop. Pas de virtuel cette année, pas de pause.

C’est intense, je le sais !

Je te vois aller : ton agenda bien rempli, tes périodes d’études qui s’enchaînent, ta liste d’évaluations qui ne fait que s’allonger.

Je veux te dire que je te comprends et que je t’admire.

Je te comprends parce que je suis passée par là si souvent, pendant tellement d’années. J’avais du plaisir à me claquer toutes ces évaluations, tous ces travaux à remettre, mais c’était quand même exigeant. J’arrivais aux fêtes et je commençais à moucher dès que je remettais mon dernier essai. Systématiquement. Un signe que je fonctionnais sur la batterie de secours, même si je ne me donnais pas le temps de le ressentir.

Je t’admire parce que tu pourrais avoir mille autres préoccupations, mille autres occupations. Tu pourrais aller chiller avec des amis, aller magasiner, aller au gym, passer ton temps à chialer. Mais non. Tu t’appliques à bien faire les choses. Tu t’organises. Tu fais des efforts constants, résultats ou pas. Tu sacrifies des soirées en famille pour remettre un travail à temps. Tu prends le temps de préparer un cadeau personnalisé pour l’échange de cadeaux de ta classe. Tu mets même ton cadran la fin de semaine pour arriver à Noël en même temps que tout le monde. Tu prends même le temps de respirer, ce que j’ai appris à faire à quarante ans.

Wow et re-wow.

Quand je t’exprime ma fierté de te voir aller, tu me réponds humblement : « Oui mais maman, je fais juste mon travail ! Ma job présentement, c’est d’étudier… »

Ben oui. Permets-moi d’être reconnaissante parce que je le sais bien que les ados ne donnent pas tous la même importance à leurs études. Combien de parents s’arrachent les cheveux à essayer de convaincre leurs jeunes d’écouter en classe et d’étudier ? J’ai été de ceux-là, et j’apprécie d’autant plus que maintenant, tu choisisses de mettre les efforts sur ta réussite scolaire et sur ton cheminement personnel.

Je te l’ai dit, hein, que je suis fière de toi ? Ah oui, je me répète… Ça doit être mon âge vénérable. Tu ne m’obstineras pas là-dessus, certainement !

Je te l’ai dit, hein, que je suis là pour toi ? Si tu as des questions, des inquiétudes, si tu as besoin de lâcher ton fou, si tu as envie d’un câlin… je suis là ! Toi, tu fais ta job d’étudiante, ta job d’étudiant. Et moi, je fais ma job de maman.

Pis je t’aime.

Les fêtes s’en viennent. Promis, on va relaxer et s’amuser ensemble. Et je vais te laisser dormir.

Nathalie Courcy

À toi, petit sportif 😉 Texte : Karine Lamarche

Pratiquer un sport, lorsqu’on est enfant, c’est aussi faire de nombreux sacrifices. C’est c

Pratiquer un sport, lorsqu’on est enfant, c’est aussi faire de nombreux sacrifices.

C’est choisir de passer des heures qu’on ne compte plus à repousser ses limites.

C’est mettre les bouchées doubles à l’école puisque les soirs d’entraînement se succèdent.

C’est accepter de moins voir ses amis du quotidien.

C’est passer du temps en voiture avec les nombreux allers-retours entre l’aréna/la piscine/le gym et la maison.

C’est manger à des heures atypiques🤷🏻‍♀️.

C’est se coucher tôt un vendredi pour être en forme à la pratique du samedi matin…

Pratiquer un sport, c’est tout ça, mais c’est surtout une source inépuisable de petits et de grands bonheurs🤗.

La satisfaction de donner le meilleur de soi.

Les yeux de nos parents, de notre entraîneur posés sur nous, remplis de fierté.

C’est retrouver des amis qui partagent la même passion que nous.

C’est rigoler en faisant quelque chose de génial pour sa santé, pour son corps👌.

C’est développer une hygiène de vie dont on ne voudra plus se passer.

C’est remplir son cœur de joie en remportant des honneurs, une victoire ou une médaille. C’est partager ce bonheur avec notre équipe, être fier et heureux pour nos amis.

Pratiquer un sport lorsqu’on est un enfant, c’est tout ça et tellement plus !

Merci Maëlie de nous faire vivre tout cela💕. Tu me rends bien fière. Au-delà des médailles, je suis surtout épatée par ta ténacité et ton désir constant de te surpasser. Bravo pour tous ces kilomètres de nage accomplis au fil du temps… xxx

Bravo à toi, parent de sportif, d’accompagner ton enfant dans ce parcours pas toujours facile😉🤓

Karine Lamarche
Enseignante

 

Vieux mots, nouveaux concepts – Texte : Joanie Fournier

Avant d’avoir des enfants, il existe plusieurs mots ou concepts que tu p

Avant d’avoir des enfants, il existe plusieurs mots ou concepts que tu pensais connaître. Puis, en devenant parent, tu réalises que ces vieux mots ont tout à coup un nouveau sens… Plus les années passent, et plus tu réalises que tu pensais connaître ces mots, mais qu’en réalité, tu n’avais pas une once de l’idée réelle de ce qu’ils représentaient… Je pourrais écrire des dizaines d’exemples, mais je vais tenter de m’en tenir aux cinq essentiels.

La fatigue. L’exemple le plus parlant. Quand tu es jeune, tu peux travailler 60 heures par semaine. Tu peux enchaîner les courtes nuits dans les bars. Tu peux t’entraîner pour un demi-marathon. Tu peux penser sincèrement que tu es fatigué. Mais la fatigue, la vraie, tu la découvres quand tu deviens parent. Enchaîner les nuits blanches, dormir sur une oreille, veiller les enfants… Quand ils sont petits, tu te réveilles la nuit pour t’assurer qu’ils respirent encore. Quand ils sont grands, tu te lèves la nuit pour t’assurer qu’ils sont bien rentrés et en sécurité. Avant d’avoir des enfants, tu comptais le nombre d’heures que tu allais dormir la nuit en te couchant le soir. Avec des enfants, tu dois vite t’endormir, parce que chaque minute compte.

Le strict minimum. Avant d’avoir des enfants, tu peux trimballer un kit de rechange et une brosse à dents et être prêt pour quelques jours en virée. Avec un bébé, le concept du strict minimum change du tout au tout. Tu sors de chez toi avec tellement de sacs que tu dois faire plusieurs voyages pour aller de la maison à la voiture et que tu dois rejouer à Tetris pour tout faire rentrer dans la valise. Tu as pensé à chaque petit besoin de bébé, et tu pars avec la voiture pleine à craquer. Et là, tu as un petit sourire niaiseux parce que tu sais que tu n’es parti que pour deux ou trois heures et que tu as oublié de te brosser les dents…

Les priorités. Avant, tu passais avant tout le reste. Tu prenais du temps pour toi, tu t’achetais des trucs pour te faire plaisir, tu te pomponnais juste pour te sentir belle. Avec des enfants, tu peux prendre congé pour un après-midi de magasinage, mais tu vas quand même acheter 95 % de vêtements ou de jouets pour tes enfants. Pis ça va te rendre encore plus heureuse qu’avant. Parce que le bonheur de ces petits êtres maintenant vaut plus que tout l’or du monde. Ho ! Et certaines mamans te diront qu’elles arrivent à prendre du temps pour elles, parce que c’est important. C’est vrai que c’est important, mais elles mentent si elles disent qu’elles passent encore en premier. Si c’était vrai, le matin d’Halloween, elles auraient bu leur café chaud avant de se lancer dans les maquillages de zombies.

La fierté. Quand on vit des réussites comme ado, on est certain de connaître ce sentiment-là, la fierté… Tu te souviens de tes spectacles de danse, de la fois où tu as reçu un méritas au secondaire, de la course que tu as gagnée aux olympiades de l’école… Ce sont de beaux souvenirs. Mais quand tu deviens parent, tu apprends ce qu’est vraiment la fierté. La première fois que ta petite fille monte sur scène pour son spectacle de danse, tu as la gorge nouée de cette nouvelle émotion. La première fois que ton garçon t’invite au gala des méritas, cette même émotion te coupe le souffle. Et quand ton enfant franchit la ligne d’arrivée lors de cette course pour laquelle il s’est tant préparé, tes yeux sont remplis de cette fabuleuse émotion. Ton cœur est tout à coup trop gros pour ta poitrine. Et là, tu connais la fierté. Et tu as par hasard une petite pensée pour ta mère qui pleurait le jour de votre mariage. À l’époque, tu la trouvais vraiment intense… Maintenant, tu comprends.

L’amour. L’incontournable. Tu as rencontré dans ta vie certaines personnes, des partenaires, qui t’ont fait tourner la tête. Des gens qui ont le don de faire battre ton cœur plus vite et de te faire bégayer en même temps. Pour les plus chanceux d’entre nous, la bonne personne restera jusqu’à ce que la mort nous sépare. Tu penses alors que tu sais aimer. Tu es certain de connaître l’amour. Encore une fois, tu n’avais rien vu. Parce qu’un jour, tu as mis au monde un nouvel humain. Tu as offert à la Terre une âme de plus à aimer. Tu as créé un petit être. Et quand il s’est blotti dans tes bras, tu as souri en te disant que tu pensais aimer avant ça, avant lui. Et chaque fois que tu arrêtes le temps pour le regarder, le bercer, sentir son odeur, entendre son rire… tu réapprends ce qu’est l’amour. Tu aimes si fort, plus fort qu’hier. Mais jamais aussi fort que demain…

Joanie Fournier

 

Te voilà grande, ma puce ! – Texte : Simplement Ghislaine

Ma petite biche d’amour, il y a trois mois, tu as vécu une grande

Ma petite biche d’amour, il y a trois mois, tu as vécu une grande étape dans ta vie. De la petite fille que tu étais, tu es entrée dans le monde de l’adolescence. Tu étais prête depuis longtemps, outillée, sachant très bien ce qui allait se passer « un jour », comprenant que c’était normal et que toutes les jeunes filles passaient tôt ou tard par ce chemin des règles menstruelles.

Puisque moi-même j’avais vécu cette étape très jeune et surtout en n’étant aucunement au courant que ça m’arriverait, je m’étais fait un point d’honneur que toi ma fille, tu le vivrais mieux que moi. Que tu serais prête. Alors tu l’étais ! C’est avec fierté, malgré ta petite crainte d’y être rendue à ton tour, que tu es revenue de l’école et qu’immédiatement après ton bonjour habituel, tu t’es exclamée sans détour : « Maman, ça y est, je saigne ! ».

Tu m’as dit avoir un peu pleuré à la salle de bain de l’école lorsque tu as vu tes vêtements tachés. Mais qu’après tu allais bien. Nous sommes allées ensemble nous assurer que matériellement et concrètement tout allait bien, puis nous avons eu un bon moment « entre filles » toutes les deux, collées en cuillère à jaser de cette étape. Tu m’as reposé toutes les questions qui te passaient par la tête et patiemment, je t’ai répondu, d’égale à égale.

Tu as pleuré le nez dans mon cou, de gros sanglots d’émotion pure. Je t’ai consolée avec tendresse te flattant les cheveux comme lorsque tu étais petite. Je t’ai expliqué que tes émotions étaient on ne peut plus normales, que parfois, maintenant, tu aurais peut-être des émotions incompréhensibles qui t’envahiraient lorsque ton cycle évoluerait. Sur un calendrier, nous avons noté en rouge la première lettre de ton prénom à la date de cette journée si spéciale de la vie féminine.

Depuis, à trois reprises tu as ajouté cette lettre mensuelle au calendrier, toute fière de constater que tu pourrais prévoir la bonne semaine. Aussi, que nous nous suivions, la mère et la fille vivant ce moment en même temps mois après mois.

Tu sais ma puce, depuis ce premier jour de règles, je t’ai vue changer. Je me suis demandé si c’était vraiment le cas ou si c’était ma propre perception de toi qui avait changé, mais force est d’admettre que tu as bel et bien pris en maturité ! C’est étonnant en fait, je ne me rappelle plus pour moi-même comment mes agissements, mes pensées avaient ou pas évolué à cette étape.

Tu as encore tes moments bien à toi, vacillant entre les gamineries et les attitudes de jeune femme en devenir. Ton corps a bien changé aussi, je vois la demoiselle que tu deviens. Certes, cela m’effraie un peu parfois, la vie est si dure avec la gent féminine par moment. Depuis ta naissance que je m’inquiète de ces faits pour toi. Mais je vois aussi que dans les prémisses de cette toute nouvelle maturité, tu affirmes ta personnalité, tes limites et surtout, pragmatique à tes heures, tu observes la vie et ses acteurs afin d’analyser et d’ajuster tes agissements et tes dires.

Tu taquines toujours autant tes frères, mais tu as développé aussi ce petit côté protecteur, encourageant et consolateur qui départage la gamine de l’adolescente que tu deviens. Je suis vraiment, tellement et réellement fière de toi ma puce, ma biche d’amour ! Je te regarde évoluer et j’entrevois la femme forte mais délicate, obstinée mais conciliante, spontanée mais patiente que tu seras. Je vois en toi ce prolongement de moi qui prend sa propre place, qui évolue sur sa propre route. Je te la souhaite douce et avec le moins d’embûches possible ma beauté. Sache que je serai toujours là pour toi, que ce soit pour se vernir mutuellement les ongles, pour pester contre un garçon en se goinfrant de crème glacée (au chocolat, je sais !), pour démystifier la vie ou même juste pour être silencieuses, l’une contre l’autre, partageant tout et rien simplement. Que ce soit pour rire, pour danser, pour essuyer tes larmes ou les encourager lorsque tu seras incapable de les assumer, je serai là, toujours. Aussi proche et aussi présente que la vie me le permettra et si celle-ci essaie de me mettre des bâtons dans les roues pour m’empêcher d’être à tes côtés, je me battrai de toute ma force pour enfoncer mes empreintes aux côtés des tiennes sur la plage de ta vie.

Je t’aime ma puce et je suis une maman comblée de t’avoir comme fille.

Simplement Ghislaine.