Mes réflexions sur les pieds

Assurez-vous de ne pas avoir « les deux pieds dans les plats », à moins que ce soit dans une bassine pour les faire tremper!

 

Ah! Les pieds!… Comme ils sont mignons dès la naissance! Sur un nouveau-né, c’est inévitablement la chose que l’on regarde… tout de suite après avoir caressé son doux visage d’ange, bien sûr! C’est si beau à voir, tellement petits et fragiles.

 

Trop drôle par la suite de voir bébé pendant les mois qui suivent, s’amuser à les mettre dans sa bouche. Je ne sais toujours pas pourquoi ils font ça, mais c’est fascinant de les voir (sachant très bien qu’à mon âge, je ne pourrais même plus faire ce geste jusqu’à mon nez, sans avoir plusieurs courbatures le lendemain!)

 

Ensuite, les pieds grandissent, se forment et s’allongent. Ils sont maintenant assez solides pour pouvoir supporter tout le poids du corps afin d’apprendre à marcher. Mais cet exploit difficile n’est que le début de l’histoire pour ces pieds malhabiles qui finiront par « faire le pied de grue » si on ne s’améliore pas.

 

Et puis tout va bien, tant qu’on a le « pied marin ». Hum! Juste le fait de marcher sur les trottoirs de Montréal, on peut facilement « perdre le pied ». Il faut être très vigilant et avoir « bon pied, bon œil » sinon, il y a quelqu’un qui va « trouver chaussure à son pied »!

 

J’ai alors eu la merveilleuse idée de faire un petit sondage perso, juste pour m’amuser :

 

          Très étonné de savoir qu’il y en a plusieurs qui prétendent que ça sert juste à nous transporter du point A au point B.

          Ceux qui se sont « levés du mauvais pied » me répondent : « Ça sert à rien d’en parler, moi j’les  

haïs! »

          Il y en a aussi pour qui les pieds doivent être massés, cajolés et dorlotés. On se paye un

 pédicure et on ajoute de très jolies couleurs de vernis à ongles; on passe des crèmes pour les pieds aux

 mille-et-une recettes de grand-mère, avec le sachet de thé ou bien la glycérine. Pour un soulagement plus

 efficace, on les baigne dans du sel de la mer morte, sans oublier le « soda » (communément appelé la

 P’tite vache!).

          Il y en a même une qui passe tous ses samedis à se faire des bains aux huiles aromatisées. Pour elle, c’est vraiment une façon de « prendre son pied »!

 

Le plus drôle, c’est qu’il n’y en a pas beaucoup qui aiment leurs pieds. Des jolis pieds aux pieds disgracieux, on leur donne tous la vie dure. On a beau essayer de les dorloter, de les rendre plus jolis… nos pieds sont souvent maltraités. Nous sommes « pieds et poings liés » devant ces maladies qui passent par le pied d’athlète et les verrues plantaires, pour ensuite se ramasser avec des cors, callosités, crevasses, ongles incarnés, et j’en passe.

 

Il ne faut quand même pas oublier qu’ils supportent à eux seuls tout le poids de notre corps. Ils méritent qu’on les aime.

 

Aimez-les pour ce qu’ils sont : ils vous font marcher, courir, danser et sauter. Il arrive même qu’ils vous soulèvent dans un rêve, quand ils se glissent dans le sable ou flattent tout doucement le courant d’un cours d’eau.

 

Et si vous devez vous « lever du pied gauche » un bon matin, ne prenez pas les choses « au pied de la lettre » et surtout, ne soyez pas « bêtes comme vos pieds ».

 

Quand vous vous lèverez, savourez ce moment où vos pieds vous aident à rester debout et vous font marcher jusqu’à la salle de bain sans inquiétude, car c’est bien pour ça qu’ils sont là, non? Vous transporter du point A au point B!

 

Josée Hardy

  

 



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