Toi, mon explosion d’émotions ! Texte : Ghislaine Bernard
Mon chaton, mon grand pourtant à mes yeux encore petit. Comme tu grandis, te voilà déjà plus grand que moi, ta maman. Du haut de tes treize ans, tu deviens petit à petit (mais si rapidement) un homme ! Cette année particulière aura vu passer ton arrivée à l’école secondaire. Une entrée si particulière que tu ne l’auras pas vécue comme prévu. Avec ces restrictions qui sont les nôtres, dans le monde entier avec ce virus infâme qui sévit… Mais tu t’en sors vraiment bien mon grand ! Je suis fière de toi !
Ta résilience est immense. Je sais que tu as mal vécu bien des changements dans nos vies, dans ta vie. Victime de décisions qui ne t’appartiennent pas. Mais tu as malgré tout su garder ta joie de vivre, ton intrépidité et surtout, surtout ton envie d’avancer. Tu as toujours été curieux de tout, voulant connaître un peu chaque sujet.
Certes, parfois je te freine dans certains élans, je m’en excuse, mais tu es si jeune encore. Tu as pris sur toi certaines responsabilités qui ne te reviennent pas, c’est tout à ton honneur, mais je préfère que tu vives ta jeunesse pleinement avant de plonger dans ce monde d’adultes. J’aime te voir rire, faire le pitre et j’adore ton enthousiasme devant tes mille et mille questionnements face à tous les sujets qui traversent ta route.
Avec l’adolescence arrivent aussi des émotions contradictoires, tu te contractes parfois sans vraiment comprendre toi-même pourquoi tu le fais, mais tu ne peux t’arrêter. C’est normal mon chaton. Ton esprit, aussi impétueux et rapide soit-il, ne fournit pas suffisamment d’explications ou de rationalité à tes émotions. Alors, plutôt que d’imploser, tu exploses parfois pour ce qui semble aux yeux des adultes des pacotilles qui ne méritent pas autant de réactions. Mais je sais que pour toi, ce ne sont jamais des inepties, c’est ton monde. Ta réalité, ta vérité. Même si l’expérience t’apprendra qu’il existe des choses bien pires, tes sentiments, eux, sont réels et présents. Tu ne peux les repousser sans te renier toi-même.
Alors, mon fils, ne te renie jamais, reste fidèle à toi-même dans toute la beauté de ton âme, n’oublie jamais que toutes nos discussions, même si parfois nous ne sommes pas d’accord. Même si souvent tu me trouves injuste dans mes interventions, sache que je t’aime.
Tu es un jeune homme fantastique et tu seras, je peux l’entrevoir, un homme génial. Écoute toujours ton cœur en lui partageant ton esprit. Tu as cette intelligence émotionnelle qui t’aidera toujours à vaincre tes vautours. Je serai là, pour toi. Toujours. Car tu es mon fils et rien ni personne ne changera jamais cela. JE ne voudrais PAS… en AUCUN cas changer cela ! Tu es mon aîné, mon tout premier. Ce bébé qui m’a apporté tellement d’émotions, tellement d’amour, merci.
Merci d’être mon soleil, mon étoile, ma force et ma plus grande fierté. Tu sais par ta simple présence emplir mon cœur d’amour pur (même si parfois, tu le remplis aussi d’impatience ou même de colère !) Sache que je sais. Je sais tes batailles. Je sais tes interrogations. Je sais ce poids que tu mets sur toi. Mais tu sais mon grand, la vie, c’est si simple : aime. Aime qui tu es, ce que tu fais. Aime faire les choses à ta manière en y greffant les conseils et expériences des autres. Suis TA route, celle que TU veux suivre.
Je te promets de toujours marcher à tes côtés, même si parfois, un peu essoufflée, je semble être derrière… sache que si je ralentis, c’est pour mieux t’observer et constater à quel point, encore et encore de toi, je peux être fière.
Je t’aime ! Prends la vie comme elle vient, change ce qui ne te plaît pas et surtout, crois en toi. La vie, c’est un amalgame d’émotions. Il y a des hauts, il y a des bas, tant que tu restes fidèle à celui que tu veux être, peu importe ce que ce sera. Fonce là où le bonheur t’attend, rien de moins, rien de plus. Dans ta vie, sois ce géant que tu VEUX être pour toi-même, pour personne d’autre.
Simplement Ghislaine.