Un toton parmi d’autres!
Et ça repart fort cet automne…
Pour moi, ce voyeurisme inutile a débuté en 2000 avec Survivor. Un groupe de personnes « ordinaires » parachutées dans des endroits isolés. Filmées presque en tout temps. Juste tenter de survivre plus de cinq semaines dans un environnement hostile… soit de partager le temps avec d’autres comme eux! Ou avec celui du personnel de plateau, caméramans, preneurs de son, éclairagistes, etc. Tout ça pour le magot.
Des fois, j’aurais aimé leur dire que ce magot, c’est tout juste le montant qu’on donnait jadis à chacun des acteurs derrière les personnages de Friends. Par épisode! Encore du contenu au rabais.
La nature humaine : des menteurs, des profiteurs, des vire-capot. Surtout, bien des imbéciles qui ne comprennent pas l’impact, pour le reste de leur vie, de certains mots ou d’attitudes mal contrôlées. Le montage, quand on laisse d’autres décider qui vous êtes. Qui vous serez désormais!
Au moins, nous pouvions prétendre que… « Bah, ce sont des Américains… Juste du normal! »
Mais nous avions soif, ici aussi. Tant les producteurs, que tous ceux qui rêvent d’avoir la « chance » d’être la vedette instantanée. Je n’aurais jamais imaginé la quantité de cette autre ressource naturelle, tout aussi facilement exploitable.
L’émission a même fait la consécration de l’expression « avoir des rapprochements ». Et toutes les autres, dans une gamme variée de sujets. On rénove, on cuisine, on cherche le talent de désespérés, on veut créer des couples d’artificiels. On veut couvrir l’ensemble des relations humaines. En vous faisant découvrir leurs dessous.
Combien de participants, pour combien de Mariepier?
J’aime Un souper presque parfait. Sans doute mon émission d’humour préférée. La recette est juste à point. Faire rire de soi, pour la possibilité de gagner 2 000 $. Sans oublier que le ridicule passera en boucle avec le réchauffé des reprises. Après quelques saisons, j’avais quand même la crainte que tous finissent par comprendre le concept. Faut croire que non!
Nous nous sommes rendus encore plus loin. Célibataires et nus – Québec. Effroi total comme parent. Si jamais ma progéniture voulait vivre « l’expérience »? Mon fils, de succomber au traditionnel « t’es pas game! » et mes filles d’être en désespoir d’attention.
J’imagine la famille de Loïc. Comme il l’a souligné avec fierté, ses parents ont tous les deux un diplôme universitaire. Nous, d’en saisir pleinement l’antinomie. Je rassure ses parents, il y en a certainement au moins 10 000 autres dans son genre. Chest – Bras – Chest! Ou comment oublier définitivement tout Mens Sana…
Si au moins ils n’étaient que ça, une caricature de notre société. Une nouvelle manière d’exploiter les difformes. Le nain, le géant et la femme à barbe…
Pas facile d’être parent de jeunes adultes, à l’ère de la téléréalité…
michel