Tripante, la période des deux ans?

Deux ans, le fameux « terrible two » : on en entend pas mal parler, surtout de ses côtés négatifs. J’ai donc envie de vous partager tout ce que je trouve cool de cette période.

On ne vit pas dans un monde de licornes et d’arcs‑en‑ciel. Notre grand en a fait des crises de bacon et on en a géré des émotions si envahissantes qu’il en perdait le contrôle.

Mais le Deuzans, qui débute vers dix-huit mois pour plusieurs, correspond aussi au développement fulgurant du langage. C’est vraiment impressionnant d’observer cette évolution! De quelques mots, ils en arrivent à faire des phrases et commencent même à faire des blagues. Viennent avec ça les mots d’enfants et les formulations si drôles qui peuvent sortir de leur bouche. Ça facilite tellement le quotidien et c’est si fascinant de voir leur personnalité se dessiner plus clairement.

Les enfants deviennent aussi plus habiles. Ils découvrent les modules du parc en ne se limitant plus à la glissade et aux balançoires et ils sont fiers de leurs nouvelles capacités. On peut commencer à cuisiner avec eux, à les faire contribuer à de petites tâches. Ils apprennent l’entraide et développent leur sentiment de compétence. Voir la fierté dans le regard de notre fils quand il arrive à faire quelque chose de nouveau ou lorsqu’il nous aide, c’est touchant!

Leur capacité de réflexion n’échappe pas à cette évolution ; ils comprennent des éléments de plus en plus complexes. On peut commencer à jouer à des jeux de société simples, ils réagissent de plus en plus quand on leur lit des histoires. Ils répondent à nos questions, nous racontent leur journée. Ils saisissent doucement de plus en plus de mots abstraits (avant, après, plus tard, loin, en dessous, etc.). Leur mémoire évolue également et ils nous parlent d’événements vécus il y a quelques semaines ou de personnes qu’ils aiment même si ça fait quelque temps qu’ils ne les ont pas vues.

Les petits de cet âge commencent aussi à jouer avec leurs amis et plus seulement en parallèle. Ils créent des liens, se font doucement des amis qu’ils sont contents de retrouver. Ils partagent de mieux en mieux, apprennent à collaborer, découvrent l’empathie. Ils veulent aller jouer chez des personnes qu’ils aiment ou les inviter à la maison. Ils énoncent plus clairement leurs préférences et leurs envies.

C’est aussi l’apparition des « je t’aime » spontanés, sans qu’on ne les ait initiés, et des petits compliments maladroits, mais si mignons, des histoires sans queue ni tête un peu dures à suivre, du désir de prendre soin de l’autre… Le « terrible two », c’est aussi tout ça et, surtout, c’est si beau!

Jessica Archambault

 



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