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Être l’idole de quelqu’un

Ça y est, c’est fait : je suis l’idole de quelqu’un! Oui, ou

Ça y est, c’est fait : je suis l’idole de quelqu’un! Oui, oui! Ce soir, en révisant l’examen d’écriture de mon fils, j’ai découvert que j’étais son idole… Sujet d’écriture pour la 2e étape de sa deuxième année du primaire : Décris-moi ton idole. Un petit velours et une petite tape sur l’épaule pour me rappeler que j’ai probablement fait un bon boulot de maman depuis sa naissance.

Mais être l’idole de son enfant, ça veut dire quoi au juste, Zach? Je suis fière de toi et d’être ton enfant, m’a-t-il dit. On passe beaucoup de temps ensemble et j’aime faire la cuisine avec toi. Hey boy… Moi qui avais l’impression de ne pas avoir assez de temps à lui accorder… Toujours occupée avec le travail, le ménage, le lavage et les transports pour les autres enfants de la famille. Ça m’a permis de constater que le temps accordé à mes enfants n’a pas besoin d’être long pour être significatif pour eux. Ce sont les petites activités de la vie quotidienne où on implique les enfants qui les marquent de façon significative, et ce, au fils de années.

Alors, attention chers parents : si vous voulez devenir « l’idole » de vos enfants, plusieurs options d’activités s’offrent à vous! Cinéma popcorn et piquenique au salon, jeux d’eau avec arrosoir et ballounes d’eau à l’extérieur, jouer aux cartes sur le grand lit de papa et maman (surtout au jeu du trou de cul), bataille de neige et guerre de forts, cabanes avec divans et couvertures, guerre de coussins, jouer à Just dance sur la Wii… Bon, j’avoue que la plupart du temps, je sirote mon café pendant que les enfants s’amusent. Malheureusement, ça ne dure pas très longtemps… La chicane est au rendez-vous chaque fois… ou presque. Ça prend toujours une éternité pour choisir un film, il y en a toujours un qui arrose l’autre dans le visage avec l’arrosoir ou qui défait le fort de neige du plus petit, sans oublier que tout le monde veut sa grande chambre dans la cabane en couverture et que le perdant au jeu de cartes ne veut jamais être le « trou de cul »… Oui, chez nous le jeu du « trou de cul » est devenu le must des jeux de cartes… un peu trop même! Alors, l’idole de Zach finit souvent par se fâcher et siroter son café froid après être intervenue à mille reprises dans leurs nombreuses chicanes.

La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que malgré les chicanes, les enfants sont toujours heureux de passer du temps entre eux et de suggérer de nouvelles activités. Alors, sincèrement, l’objectif n’est pas de devenir l’idole de nos enfants, mais plutôt un modèle de parents impliqués dans leurs activités. Les possibilités d’activités sont infinies et tout le monde y met sa touche personnelle selon l’âge et le nombre d’enfants dans la maisonnée.

 

Amélie Roy

Être la fille d’un policier

Depuis toute petite, j’admirais mon père pour ce qu’il était e

Depuis toute petite, j’admirais mon père pour ce qu’il était et ce qu’il faisait et encore aujourd’hui, j’éprouve pour lui un grand respect! Je me souviens à quel point j’étais émerveillée et que mes yeux s’illuminaient chaque fois qu’il nous rendait visite avec son auto-patrouille. Aux yeux d’un enfant, c’est tellement impressionnant, un papa qui combat les méchants!

Mon père, pour moi, c’était le plus fort de tous. Il était policier, mais à l’époque, je ne comprenais pas ce que cela impliquait, bien entendu. C’est en vieillissant que j’ai compris.

J’ai compris à quel point il a travaillé fort et difficilement tout au long de ces années de service pour la police à combattre constamment le regard négatif qu’ont les gens envers ce corps de métier. Je le sais parce que ça me blessait! Chaque fois que je rencontrais quelqu’un qui narguait les policiers, les traitait de trous de cul, de chiens sales, de mangeux de beignes et j’en passe… toutes ces fois, ça me blessait profondément!

Ça me blessait parce que moi je sais, papa, à quel point c’était difficile pour toi de ne pas nous voir aussi souvent que tu le désirais. Je le sais parce que tu as passé une partie de ta vie à travailler sur des quarts de travail pas possibles et à faire des heures supplémentaires pour subvenir au besoin de ta famille. Je sais aussi que tu as perdu huit de tes collègues policiers qui se sont enlevé la vie et que Dieu seul comprend pourquoi…

Je sais aussi que tu as vu des choses que personne n’oserait voir, dire ou faire… T’sais, annoncer à un autre parent que son enfant est décédé quand on est père soi-même, ça fesse! À l’époque, je sais aussi que ça jouait plus dur : la santé mentale n’était pas un sujet d’actualité, mais plutôt évité.

Aujourd’hui, je réalise que chaque jour, tu risquais ta vie pour aider autrui, que ce soit dans une bagarre qui dégénère, pour attendre tes résultats d’analyse parce qu’un porteur de VIH t’avait craché au visage… Confronter chaque jour l’inconnu et ne pas connaître le déroulement des événements… Je me demande toujours si ces gens qui ont autant de haine envers la police échangeraient leur place pendant un moment.

Toutes ces années, jamais tu ne nous as fait ressentir la détresse, la peine ni la peur qui auraient pu t’habiter. Au contraire, tu revenais du travail avec le sourire et en nous donnant tout l’amour dont nous avions besoin! Tu aurais donné la lune pour tes enfants! Malgré toutes ces épreuves, tu es demeuré un père aimant et démonstratif.

À mon tour maman, je peux te dire que je comprends à quel point tu voulais me protéger de ce monde rempli de méchanceté et de bas fonds. T’sais, virer mal, ça peut aller vite. Même dans mes moments les plus difficiles, tu as su avoir les bons mots, me soutenir sans jugement et m’encourager à surmonter les obstacles. Papa, merci pour toutes ces années de loyauté à servir notre communauté et à garder la tête haute! Tu es mon idole, papa! Je t’aime et je me battrai toujours pour gagner le respect des autres pour tous les papas et mamans de ce monde qui, comme toi, sont policiers! Aujourd’hui, je peux être fière d’être la fille d’un policier. 🙂

 

Ces femmes

On connaît tous une femme qui en arrache. Pour qui la vie a été,

On connaît tous une femme qui en arrache. Pour qui la vie a été, depuis toujours, une lutte sans fin. Ces femmes, mon métier m’amène à les côtoyer. De loin. J’enseigne à leurs enfants; souvent, ils sont anxieux.

 

Ces femmes, on les imagine, à l’aube de leur vie, se contentant de presque rien…

 

Elles sont des adolescentes fragiles à l’influence des gens qu’elles croisent.

Vient un jour où elles tombent amoureuses. Curieusement, elles choisissent (ou sont choisies) par des hommes manipulateurs et parfois violents.

Vient un jour où elles se libèrent, de leur mieux, où elles choisissent (et cette fois, c’est bien vrai) de repartir à zéro.

Pour certaines d’entre elles, ce sera en fugitives. Elles quitteront leur environnement, leurs amis, leur emploi (celles pour qui il était permis d’en avoir un).

 

Ce sera un nouveau départ

 

Ces femmes, je les trouve si fortes, capables de se priver pour tout offrir à leurs petits. Prêtes à accepter un horaire et un salaire presque indécent pour subvenir aux besoins de leur marmaille.

 

Ces femmes, souvent, on les juge

 

Et si on tentait d’aller plus loin? De percevoir la souffrance plutôt que la négligence dans leur façon de prendre soin de leurs enfants? Elles sont seules pour chaque étape de la vie d’une mère…

 

Et si on se mettait à leur place, un instant ?

 

Hier, j’ai croisé une de ces femmes. Elle ne le sait pas, mais je l’ai regardée avec beaucoup d’admiration.

 

♥ ♥ ♥