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Comment tu as fait pour garder le sourire ? Texte : Nancy Tremblay

Maudit cancer ! Sérieusement, le cancer, c’est une atrocité. Non mais on va se dire les vraies

Maudit cancer ! Sérieusement, le cancer, c’est une atrocité. Non mais on va se dire les vraies affaires ! Pourquoi ça existe cette foutue maladie au juste ? Personne ne mérite d’être malade et surtout, personne ne mérite de souffrir pour faire sortir de son corps un parasite qui risque de tuer, non ? Respect, et ce, à jamais, à tous les combattants et à toutes les combattantes de cette horrible maladie. D’ailleurs, vous méritez le respect de tous !

On dit souvent que les gens qui sont atteints d’une maladie grave trouvent la force pour se battre afin de demeurer en vie. « Oh ! Il est vraiment fort, il va s’en sortir ! Quelle force de caractère ! Son courage va le garder en vie ! » C’est vrai, quelque part, que lorsqu’on affronte une situation extrêmement difficile dans la vie, on va puiser au plus profond de nous une bravoure qui nous était encore inconnue. Mais il y a des personnes qui ressortent du lot. Il y a des personnes qui réussissent à trouver du positif à travers une débandade de mauvaises nouvelles. Ma belle-sœur fait partie de ces êtres d’exceptions. Hey la belle-sœur ! Comment tu as fait pour garder le sourire ? Comment tu as fait pour ne pas t’effondrer malgré le cauchemar que tu vivais ? Honnêtement, je crois que ta force de caractère dépasse la normalité.

Ma belle-sœur a reçu un diagnostic de cancer du sein en septembre 2019. Jusque-là, son histoire ne sort pas de l’ordinaire. En effet, selon la Société canadienne du cancer, deux Canadiens sur cinq seront atteints d’un cancer au cours leur vie. Ouf ! C’est une statistique qui donne froid dans le dos, n’est-ce pas ? L’annonce de la mauvaise nouvelle a évidemment créé une onde de choc pour ma belle-sœur et pour toute la famille. Contre toute attente, elle s’est rapidement mise en mode : j’ai le cancer, je dois faire avec. Quelques semaines après l’annonce, la grosse machine s’est mise en branle. Chimiothérapie, radiothérapie et opération au menu, pour la prochaine année. Un menu qui, on va se le dire, n’est pas attrayant pour deux sous.

J’ai accompagné ma belle-sœur à quelques traitements de chimiothérapie. Je me souviens de la première fois, entre autres. Elle m’a fait visiter le centre d’oncologie de l’hôpital. Elle m’expliquait, tout bonnement et avec un calme déconcertant, qu’elle avait une carte d’accès et un casier pour déposer ses effets personnels. Je crois que la visite était importante pour elle car elle savait, tristement, que cet endroit serait sa deuxième maison, pour quelque temps. Elle était résignée et prête à se battre. Je crois également qu’elle essayait de nous rassurer en disant qu’elle allait recevoir de bons soins et qu’elle était entre bonnes mains à cet endroit.

Tout au long de notre présence à l’hôpital, elle gardait le sourire ! Comment c’est possible de garder le sourire quand tu t’en vas de te faire injecter un traitement qui va te rendre malade ? Toi, tu souriais et moi, j’étais effrayée. J’avais peur pour toi. « Es-tu correcte » ? Qu’elle me demande, après l’installation de son soluté de chimiothérapie. « Pardon ? TOI, es-tu correcte ? Pourquoi tu t’informes de moi ? », que je lui demande. « Je le sais, que tu n’aimes pas les hôpitaux et encore moins les aiguilles », qu’elle me dit. « Je ne veux plus que tu t’inquiètes pour moi, je suis là pour toi ! On peut-tu se concentrer sur toi svp ? Après tout, c’est toi la cancéreuse », que je lui dis. On a pouffé de rire. Comment tu as fait pour pouffer de rire ? Le nombre de fois où je me suis dit qu’à ta place, je serais effondrée en petite boule dans un lit. Toi, tu acceptais ta maladie et tout l’enfer qui allait s’en suivre avec un moral d’acier. J’étais tellement impressionnée par ta force de caractère et ton énergie. Voyons donc la belle-sœur, tu allais prendre ta marche tous les jours pour garder la forme et le moral, malgré tes nausées.

En décembre 2020, ma belle-sœur a été déclarée en rémission après plusieurs traitements de chimiothérapie, de radiothérapie, des embûches, des souffrances terribles et une opération pour enlever la tumeur. ENFIN qu’on se disait tous ! Mais non, PAS ENFIN finalement ! Comme si ce n’était pas assez, l’univers a décidé, injustement, qu’elle n’avait pas terminé d’en baver. On lui a refilé une récidive avec en prime, tenez-vous bien, un nouveau cancer. Le cancer inflammatoire du sein. Je me souviens de son appel, suite à cette annonce terrible. Je pleurais. Oh ! Mais pas elle ! Elle me racontait en détail les étapes à venir pour elle. Jamais, elle n’a fait allusion à ses chances de survie. Comme si la guérison était une évidence pour elle. Elle m’a dit : « Je suis vraiment tannée, mais je n’ai pas le choix, on repart ». Comment tu as fait, pour accepter l’inacceptable ? Encore une fois, une série de chimiothérapie l’attendait et une deuxième opération pour tout retirer et reconstruire. Je sais que vous n’allez pas me croire, mais ma belle-sœur a eu de l’infection suite à son opération. Selon le chirurgien, il y avait seulement 1 % de chance que cela survienne.

Ma belle-sœur, tu as gagné le gros lot à la loterie du cancer, on dirait bien. Comment tu as fait pour garder le sourire après ta troisième opération ? Tu sais, celle où ils ont dû te retirer le sein qu’ils avaient minutieusement reconstruit juste pour toi quelques mois avant ? Et ce n’était pas encore terminé ! Oh que non ! L’infection t’a suivie pendant plus de six mois. Tu as eu une machine accrochée à ton corps pendant des semaines pour drainer l’infection. Et comme si ce n’était pas assez, après tout le calvaire vécu, ils ont dû, encore une maudite fois, te réopérer pour enlever toute l’infection. Comment tu as fait pour garder le sourire, suite à cette quatrième opération ? Sérieux, cette force mentale incroyable dont tu as fait preuve au cours des deux dernières années et demie dépasse l’entendement. À travers cette tempête, tu devais réconforter tes filles, car tu étais encore une maman, une conjointe, une fille, une amie. Tu as réussi à jouer tous ces rôles avec brio, malgré ce foutu cancer.

Ma belle-sœur, tu as peut-être perdu un sein et bien plus encore, mais tu as gagné ta bataille contre ce maudit cancer et de surcroit, tu as gagné l’admiration et le respect de tous ceux qui t’aiment et qui t’entourent. Et surtout, tu n’as jamais perdu ton sourire notoire. Tu es tellement inspirante ! Merci pour cette belle leçon de vie !

À tous les combattants, pensez à Julie et essayez de garder le sourire pour mieux guérir. Et à toi, ma belle amie, ta maman Francine a été une combattante exceptionnelle. Je sais, comment elle était précieuse à tes yeux !

Nancy Tremblay

Ces grands humains – Texte : Marilou Savard

10 ans. Il y a 10 ans, je finissais le secondaire. Une étape formidable se clôturait. Une

10 ans.

Il y a 10 ans, je finissais le secondaire. Une étape formidable se clôturait.

Une étape que je n’oublierai jamais.

J’ai toujours voulu souligner le travail extraordinaire des enseignants, mais avec ces derniers mois extrêmement difficiles, c’est le parfait alignement dans le temps pour laisser aller les mots, l’affection et la reconnaissance que j’éprouve pour eux.

 

Il est évident qu’ils m’ont enrichie de connaissances dans leur matière, mais ils m’ont également enrichie en tant que personne.

On ne voit que la pointe de l’iceberg de tout ce qu’ils font.

Toute l’imagination, la préparation, la dévotion qu’ils mettent pour chacun de leur cours.

L’investissement, le cœur qu’ils donnent dans toute leur générosité pour le bien-être global pour chacun de leurs élèves.

C’est de l’or en barre.

N’oublions pas, ce sont les gens de demain qu’ils aident à créer.

 

Pour vous convaincre, je vais profiter de l’occasion pour partager quelques témoignages :

 

M. J.-P, celui qui ne s’empêchait pas de lire un de mes textes devant toute la classe quand j’avais bien travaillé.

Celui qui me comprenait et que je faisais rire.

Celui qui me conseillait avec mon histoire de cœur qui a abouti à un mariage de neuf années. Je suis maintenant même maman d’une fille de deux ans.

 

M. Guy, je ne sais sincèrement pas par où commencer. S’il y en a un autre qui croyait réellement en moi, c’était bien lui. Il m’a même laissée donner un cours à la classe.

Il m’a beaucoup aidée également dans mon estime personnelle. Il me disait : Marilou, chaque jour écrit deux choses qui te rendent fière de toi.

Depuis, je partage ce conseil de sagesse à tous ceux qui en ont besoin.

 

M. Robichaud, celui qui me laissait le corriger sur les questions de religion dans le christianisme et qui me demandait même ce que je savais. Comme cet enseignant de qualité me faisait sentir importante et intelligente !

 

M. Dufresne, celui avec qui on s’agaçait sur les games de hockey. J’avais si hâte de voir son visage quand les Canadiens avaient battu les Pingouins. Et je n’ai pas parlé des games de cartes…

 

Mme Villemure = Turn around…

Tellement drôle. Elle ne faisait que nous mettre le sourire au visage et c’est elle qui m’a fait commencer à aimer les séries en anglais : PRISON BREAK. 🙌🏼

 

Il y a encore plus de professeurs qui m’ont également inspirée, mais sachez que chacun d’eux a modifié le cours de ma vie. Comme je les aimais ! Je me souviens que je n’hésitais pas à aller aux récupérations ou à manquer le bus jaune, à marcher pour pouvoir rester après la fin de la journée.

 

Ces cinq années font sincèrement partie de mes plus belles. Je pense que je serais restée au secondaire toute ma vie… façon de parler ! Ce sont des souvenirs trésors.

 

Mille mercis ! J’espère que vos étudiants présents et futurs comprendront l’énorme privilège qu’ils ont de vous avoir.

Il n’y a pas une seconde à négliger.

À mes yeux, vous êtes des héros, de grands humains.

 

M. Potvin, M. Labelle, M. Paquette Mme Olmstead, Mme Thibeault, M. Gauthier, Mme Ouellet et tous les autres, encore une fois, merci.

 

Marilou Savard

 

Je t’aime, je t’apprécie et je suis en amour avec toi

C’est la plus belle phrase que mon amoureux puisse me chuchoter. P

C’est la plus belle phrase que mon amoureux puisse me chuchoter. Pas besoin d’explication, je comprends ce qu’il veut me dire. Et après quinze ans de vie commune, ces mots rendent notre relation encore plus spéciale. Je le sais parce que je ressens la même chose.

Moi aussi, je t’aime mon amour parce qu’il y a des gens que j’apprécie, mais avec lesquels je garderai toujours une relation superficielle. Alors que mon amour pour toi est profond et entier.

Je t’apprécie parce qu’il y a des gens que j’aime, mais qui me font souffrir. Le genre de personnes que j’aime malgré, trop ou mal. Je les aime, mais je ne les apprécie pas tant que ça finalement. Ce qui n’est pas le cas pour nous deux, heureusement.

Et puis, il y a ce sentiment amoureux, plus précieux encore. J’ai bien peu de contrôle sur lui, je ne le tiens pas pour acquis. Il arrive qu’il s’évanouisse pour certains couples et qu’il dure pour d’autres, d’une façon presque mystique. On pourrait encore s’aimer et s’apprécier, sans arriver à se dire : Je trippe sur toi! Et ça, ce serait vraiment triste…

Merci de prendre le temps de me dire régulièrement que tu m’aimes, que tu m’apprécies et que tu es toujours en amour avec moi. Tu me fais du bien et tu me donnes envie de te relancer avec mon : Je t’admire, le sentiment que tu m’inspires depuis notre première rencontre.

Elizabeth Gobeil Tremblay

Faire la pluie et le beau temps…

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Dans mon bain, ce soir, j’entends la voix de Colette.

 

LA Colette.

 

Colette Provencher, celle qui déterminait ce que j’allais porter, si mon parapluie allait me suivre ou non, celle qui rassurait tous les parents du Québec.

 

Je me suis mise à réfléchir à sa carrière, à son parcours, à son complice, Pierre Bruneau. Leurs voix ont bercé mon enfance et celle de tant d’enfants au Québec.

 

La voix de Colette, bienveillante, douce, calme. J’ai soudainement réalisé que j’étais devenue cette maman qui cherchait à se rassurer sur la météo du lendemain, cette maman qui attendait les conseils de Colette.

 

Puis, j’ai pensé : une chroniqueuse météo, d’ordinaire, c’est de passage? On ne fait pas la pluie et le beau temps toute une vie? Comment se fait-il qu’elle exerce toujours ce métier avec autant d’étincelles dans le regard?

 

Franchement, Colette, tu as toute mon admiration! Aucun site Internet, aucune application ne peut parvenir à affirmer avec autant d’assurance le temps qu’il fera demain. Tu as quelque chose d’unique qui fait que nous avons l’impression de te connaître. Tu fais partie de notre heure du souper, de notre routine familiale. Je dois avouer que de nous quitter doit être pour toi impensable.😉

 

Merci de faire partie de mes souvenirs d’enfance; que le soleil brille pour toi encore longtemps!

 

 

Karine Lamarche

 

 

12 raisons pour lesquelles j’admire mes enfants

Les enfants, je trouve ça merveilleux (les miens en particulier par

Les enfants, je trouve ça merveilleux (les miens en particulier parce que je suis zéro objective). Dans le sens où ils forcent l’émerveillement. Ils m’émeuvent. Pourquoi, donc?!

1-      Ils disent « Je t’aime » à tour de bras. En toute sincérité. Pas juste sur un lit de mort parce que rendu là, t’sais… il faut bien. Pas de gêne, pas d’obligation. Pas de conditions.

2-      Quand je leur demande ce qu’ils veulent pour souper, ils s’exclament « D’la salade! » Ou mangent du thon pour déjeuner. Et s’offrent souvent même pour cuisiner. La version ado fait même la vaisselle!

3-      Ils utilisent des mots cool comme « interdépendance », « gender fluid », « métaphorique » et « cortex cérébral », comme ça, tout naturellement.

4-      Ils ont un sens de l’humour qui me fait craquer. Les rois et les reines du calembour. Et rient de mes jokes plates de quarantenaire. La compassion, t’sais…

5-      Ils sont des argumentateurs hors pair. Je prendrais parfois une pause, mais ils iront loin. Ils changeront le monde. Ils changent le mien chaque jour. S’ils rencontrent Trump un jour, il va passer au cash.

6-      Leur hypersensibilité est autant un défi qu’un tremplin. Leur p’tit surnom d’amour, c’est Empathie. Ils peuvent éclater en sanglots à l’idée qu’une bouteille de plastique s’est retrouvée à la poubelle et non à la récup. Ou éclater de joie parce que la rentrée scolaire approche.

7-      Ils font la différence entre la déception, la tristesse, l’insatisfaction, l’ennui. Ce n’est pas tout le temps exprimé en toute clarté, mais ils connaissent ces émotions. Moi dans mon temps, il n’y avait que les cinq émotions de Sens dessus dessous… Pas de nuance, pas de demi-teintes.

8-      Ils arrivent dans un parc et en trois secondes et quart, ils ont déjà cinq nouveaux amis. Facile de même. Ils pourraient donner des cours de fidélité à bien des adultes.

9-      Ils sont allumés. Ils sont curieux. Ils veulent comprendre. Ils en comprennent pas mal plus que nous à leur âge. Et oui, ils savent que Wikipédia ne dit pas toujours la vérité. Dans la même conversation, ils peuvent parler de façon intelligente (ou pas) de VIH, de licornes, de société démocratique et de caca de moufette.

10-  Ils prennent soin des autres. Et d’eux-mêmes. Ils sont aussi capables de demander un massage que d’en offrir un.

11-  Ils rêvent. Dans le moment présent et pour le futur. Ils choisissent de croire aux licornes même s’ils savent que ça n’existe pas. Et ils se donnent le droit de croire en eux.

12-  Ils sont eux-mêmes, même quand c’est un défi. Même quand c’est marginal.

 

Nathalie Courcy

Parler au mur?

Les joies de partager la vie d’une adolescente de quatorze ans…

Les joies de partager la vie d’une adolescente de quatorze ans…

Dès que je prononce « shoeclack » ou « bébé lala », je fais carrément rire de moi!

Vous auriez dû voir sa réaction quand j’ai écrit « Pouce par en haut » au long. En réponse à un de ses SMS. Juste parce que je ne savais pas où le trouver sur mon nouveau portable. Ce iBidule qui me fait quémander son aide pour utiliser des fonctions ou des applications. Au moins, ses amies m’ont trouvé cute. Comme quoi d’autres ne me verraient sans doute pas comme elle…

Bien oui, dans mon temps — pour elle, celui de la découverte de l’Amérique, juste avant l’invention de l’Internet sans fil — on désignait ainsi des espadrilles. L’autre servait presque affectueusement pour dire combien un comportement n’était pas « su’a coche ».

Existe‑t‑il un guide Parents pour les parfaits, version clip YouTube? Pas encore, sans doute, puisqu’il aurait déjà un effet viral. En attendant, je vais prendre le risque. Qu’elle finisse par me lire en secret.

Ma fille, je t’aime! Depuis la mort de ta mère, alors que tu n’avais que dix ans, je suis la seule personne pour te le démontrer au quotidien. Bien malhabilement, comme nos modèles de parents.

Tu comprendras bien tout cela un jour. Confidence, mon déclic avec ma mère s’est fait peu avant mes trente ans. Avec une courbe accentuée dès la naissance de mon premier rejeton…

Tu es vive d’esprit. Forte de l’assurance de ceux de ta tribu. Je ne peux te le dire, je suis convaincu que cette attitude te permettra de prendre ta place. Même si elle me rend la vie misérable dans l’intervalle. D’autant que toute cette supériorité ne s’exprime presque jamais dans tes résultats scolaires… (GIF de clin d’œil)

Ton impertinence me fait rire, mais ne pousse pas trop ta chance…

Je tolère aussi bien mal ton occupation des espaces communs. Vous êtes combien déjà? Quoi, tu es seule… Une vraie fifille, plus que toute autre femme qui a partagé ma vie. De près ou de loin. Je ne parle même pas de ton antre, celui où le chat ne va plus. Il ne saurait où poser une patte…

Constate au moins mon respect de ton style de vie, aucune photo de tout ça sur Facebook… Pas de post de mes états d’âme. Ni de vidéos de tes performances oscarisées, chaque matin. On a compris, tu n’es pas une morning person

Si j’ai décidé de te dédier un texte, c’est que tu as rapporté cette semaine à la maison… un Méritas scolaire! Ton tout premier. Tes yeux brillaient, derrière ta carapace d’indifférente. J’ai remarqué.

J’ai alors aussi réalisé que je n’en avais jamais eu. Malgré tout le compétiteur maladif que je suis!

Je ne serai jamais ton ami, ni même, sans doute, à la hauteur de tes attentes. Toute ma vie, tu seras néanmoins une des personnes que j’aime. Oui, plus que tout, j’ai ton bonheur à cœur. Je suis encore et depuis le début le même père, un « Revello »! Qui fond d’admiration devant la personne que tu deviens.

Je suis fier de toi, genre…

michel

 

C’est plus qu’un simple professeur

Je ne suis pas ce professeur, je ne suis pas cette remplaçante, mai

Je ne suis pas ce professeur, je ne suis pas cette remplaçante, mais je suis cette maman de trois enfants qui fréquentent les établissements scolaires.

Je suis cette maman qui s’implique dans les travaux scolaires de ses enfants. Celle qui désire que ses enfants s’épanouissent à l’école. Je suis aussi ce parent qui comprend qu’être professeur en 2018, ce n’est pas une mince tâche.

Disons-le, être enseignant est une vocation ! J’imagine que c’est un bien beau métier et que c’est extrêmement valorisant comme travail. Vous nourrissez le cerveau de nos petits humains en leur apprenant plein de nouvelles choses. Vous les aidez à persévérer et à trouver des solutions adéquates et propres à leur personnalité. Parce que Félix n’aura pas les mêmes besoins que son collègue de classe de droite. Parce qu’il y en a un ou deux avec des besoins particuliers. Parce que bien souvent, vous n’avez pas suffisamment de ressources. Parce que votre travail vous apporte son lot de casse-tête.

Je suis cette maman d’un enfant hyperactif qui n’écoute pas toujours les consignes. La mère qui écrit au professeur chaque semaine. Celle qui veut savoir comment sa semaine s’est déroulée. Pourtant, je le sais que si quelque chose ne va pas, elle me le dira. Mais c’est plus fort que moi. On est plusieurs parents comme ça. Je suis cette mère, mais vous, vous êtes ces professeurs qui prennent le temps de nous répondre. Quand mon téléphone reçoit une notification à vingt‑et‑une heures quarante‑neuf minutes et que j’aperçois  le nom du professeur sur mon écran, j’imagine que vous avez bien d’autres choses à faire que de nous répondre pour nous rassurer en dehors des heures de cours. Mais vous le faites. C’est la preuve concrète que nos enfants comptent pour vous. Que vous vous souciez d’eux. Que vous êtes des profs dévoués et aimants.

Vous êtes des figures importantes dans leur parcours. Nous avons tous au moins un professeur qui nous a marqués. Vous avez le pouvoir de faire la différence dans la vie d’un ou de plusieurs enfants. C’est un privilège incroyable.

Être enseignant, c’est un métier aux horaires atypiques contrairement à ce que plusieurs pensent. Vos heures ne sont pas comptées. La correction jusqu’à très tard le soir et même les jours de congé, la préparation de cours, des rencontres de parents ; en plus, certains professeurs sont impliqués dans les conseils d’établissements. Vous êtes aussi des humains qui investissent temps et argent pour nourrir nos enfants. Des hommes et des femmes qui dépensent leurs propres économies pour acheter des livres, des jeux, des pictogrammes, etc., afin d’alimenter l’imagination, la créativité et le désir d’apprendre malgré le manque de fonds des établissements scolaires.

Je trouve ça beau. J’ai pour vous une grande admiration. Vous avez un beau métier, mais pas un métier facile. Merci d’être qui vous êtes. Je suis certaine que vous, vous et vous, avez déjà marqué positivement plusieurs élèves. Je crois qu’on ne vous le dit pas assez.

Avec toute mon admiration,

Maggy Dupuis

 

Un Héros qui sort de l’ordinaire

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Nos super Héros sont uniques pour tous. Veuillez noter que je ne parle pas de ceux au cinéma ou dans les bandes dessinées. Je parle de la personne qui nous impressionne et à qui nous cherchons à plaire pour avoir son approbation. Dans la majorité des cas, ce sera un parent, un prof, un adulte qui vous marquera. Pour ma part, c’est mon frère aîné. Hé oui! Mon frère de trois ans mon aîné.

 

Mon frère a été la figure d’autorité avec moi. Ne criez pas après nos parents sur ce point, cas de séparation, mère qui travaille de soir (l’entente mère-fille était nulle), père en dépression et sur une autre planète. Tommy a été fort et très (le mot est faible) patient avec moi. Quand tout s’est replacé dans notre famille, j’ai commencé sans le vouloir à chercher l’attention et surtout l’approbation de mon frère. Je voulais m’inclure dans les activités avec ses amis. Je dois vous avouer que Yannick, David, Maxime et plusieurs autres de ses amis étaient et sont toujours de beaux hommes. Pour l’adolescente que j’étais, mon frère représentait mon modèle, ma fierté.

 

Dans ma période de crise d’identité qui était de dix-neuf ans à vingt-cinq ans, j’ai pris des décisions douteuses et j’ai demandé plus d’aide à ma famille que la normale. De la jalousie envers lui et des crises contre mes parents se sont manifestées. Lorsque j’ai appris que je portais un enfant, une dégringolade et un affront entre mon Héros/modèle ont eu lieu. Il croyait que je gâcherais ma vie et que je ne m’occuperais pas bien de cet enfant. Je ne le blâme pas pour cela. Je n’avais aucun respect pour les autres et je n’étais aucunement responsable. C’était clair que je ne pouvais pas m’occuper d’un petit être, si je n’étais même pas capable de m’occuper de moi-même. Il m’a écrit un long message, en me disant qu’il était tanné que je joue à la victime et que pour lui, c’était terminé. Qu’à ce moment-là, je ne méritais pas son aide ni celle de notre mère. Mon sentiment de défaite a fait en sorte que je me suis avoué à moi-même que j’étais pitoyable. Je valais mieux que ça. Mon enfant à naître méritait tout sauf moi comme mère. Vous êtes fâchés contre mon frère? Attendez avant de crier au loup.

 

J’ai quitté la maison de ma mère, pour la deuxième fois, avec ma fille âgée de trois mois. Depuis ce temps, je mets beaucoup d’efforts à ce que ma fille ne manque de rien. J’essaie que mon frère redevienne fier de sa petite sœur. Aujourd’hui, à l’aube de mes vingt-neuf ans, mère monoparentale, après un retour aux études soudain, j’ai eu le droit à des félicitations de sa part. Il a même avoué qu’il était surpris de voir que je suis devenue autonome et responsable, dans un si court laps de temps (pas tout à fait deux ans). Mon frère est tout simplement mon Héros, ma fierté. Il est l’oncle, le parrain que tout enfant désire. Il sera, s’il le veut, le meilleur père au monde. Mais avant tout, il est le frère le plus extraordinaire et le plus patient du monde entier. Merci pour tout, Tom; merci d’avoir continué à croire en moi quand moi, je ne croyais même plus en la vie. Je serai toujours reconnaissante de TOUT ce que tu as fait ou dit pour me réveiller. J’espère tout simplement que tu seras fier de moi autant que je suis fière de toi!

  

 

Véronique Ménard-Lauzé

Cet appel…

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14 mars, 9h20. La météo annonce une méga tempête de neige. Aucun flocon à l’horizon. Ça fait deux jours que mon père ne se sent pas bien. La respiration est difficile, l’oxygène est au max, il ne veut pas se lever. Moi, je suis au travail, assise avec mes collègues comme tous les matins. Un matin bien ordinaire… Mon cellulaire sonne, c’est le numéro de mon frère… Ma belle-sœur au téléphone me dit bien calmement: « Annie, ta mère vient d’appeler l’ambulance, elle amène ton père à l’hôpital. Ne panique pas, elle t’appelle dès que possible. » Je suis à Montréal, mes parents sont en Estrie. Mes collègues me disent de partir, d’aller à son chevet. Je leur dis qu’ils ne connaissent pas l’autoroute des Cantons-de-l’Est pour me dire une chose pareille. 

 

Tremblotante et sur le bord des larmes, je reste au travail. Je travaille avec le public. Pas facile de sourire. Je suis chanceuse dans ma malchance, c’est mon amie qui est ma superviseure cette journée-là. Mon cellulaire sonne, je demande à aller prendre l’appel, on me remplace. C’est ma mère. Calmement, elle m’explique le fil des évènements. Mon père, avec sa maladie pulmonaire, a eu la chance d’avoir des médecins exceptionnels. À commencer par son médecin de famille, Dre Marielle Bibeau. Elle se déplaçait pour venir le voir à la maison étant donné son état. Comme il était oxygéno-dépendant, les déplacements étaient très compliqués. Ce matin-là, 14 mars, Dre Bibeau devait venir rendre visite à mon papa. Ma mère lui a donc téléphoné, et suivant ses bons conseils, elle a appelé l’ambulance en disant à ma mère de ne pas s’inquiéter, qu’à leur arrivée à l’hôpital, ils seraient pris en charge immédiatement. Effectivement, à leur arrivée, le pneumologue de papa, Dr Cantin, les attendait.

 

Mon père a aussitôt été pris en charge et on lui a demandé s’il voulait des traitements. Sachant très bien qu’il venait de faire son dernier voyage avant le grand départ, il a refusé. On l’a aussitôt référé aux soins palliatifs de l’hôpital. On lui a promis une grande chambre individuelle, dans laquelle il pourrait vivre ses derniers moments paisiblement. Par contre, l’hôpital était en état d’alerte. Méga carambolage sur l’Autoroute 10… Une chance que je n’avais pas pris la route…

 

Pendant une semaine, mon père a pu voir et apprécier chaque petit moment passé en compagnie de ceux qu’il aimait. Ses frères, sa sœur, son beau-frère, ses belles-sœurs, ses neveux et nièces et surtout sa femme, ses enfants et ses petits-enfants. Ces cinq petits êtres qu’il aimait tant. Son état ne cessant de se dégrader, il a demandé la sédation pour le 21 mars à 10 h. Tout un geste de courage. Jusqu’à la fin, il nous a fait croire que tout allait bien. Jusqu’à la fin, il a fait comme si tout allait pour le mieux. Il nous a quittés sereinement le 21 mars à 4 h du matin, avec sa douce à son chevet. Encore cet appel, cet appel tant redouté, mais qui était attendu pour le laisser enfin s’envoler et quitter ses souffrances.

 

Tu me manques énormément mon père, mais tu as été tellement un exemple de courage et de résilience. Repose en paix maintenant et veille sur tes cinq petits trésors. xxx

 

Je voudrais, par cette tribune, remercier les Dr Bibeau et Cantin ainsi que le personnel de l’hôpital CHUS de Sherbrooke pour les soins exceptionnels apportés à un grand homme.

  

Annie Corriveau

 

Ma mère est une force de la nature…

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Ma mère est devenue veuve lorsque j’avais un an et demi. Elle se retrouvait avec deux bébés, seule à nous élever. Malgré sa peine incroyablement profonde, elle a réussi à nous déménager près de sa famille et à prendre soin de nous.

 

Je n’ai pas grandi avec un père, mais je n’ai jamais manqué d’amour. Je me suis toujours sentie aimée. Nous n’avions pas de richesses; d’ailleurs de ce côté, ma mère sait faire des miracles. Je ne me suis jamais non plus sentie moins bien nantie que mes amis. Elle a toujours tout fait pour nous. Elle a été mon père et ma mère. C’est une femme qui représente très bien, parfois trop, le don de soi. Elle est d’une générosité incroyable. Elle est la personne qui écoute le mieux sur cette planète. Sans te juger, sans arrêter de t’aimer.

 

Elle a survécu à la mort de son mari et plus tard, à celle de son fils. J’ose à peine imaginer ce que cela peut être pour une mère de perdre son enfant. Lorsque ton enfant choisit de mettre fin à ses jours, alors là, comment passer au travers? La douleur me tenaille juste à y penser. Mais encore là, elle s’est relevée et a continué. On a vécu des deuils très différents. Je lui en ai fait voir de toutes les couleurs à cette époque. Mais jamais elle ne s’est effondrée.

 

Ma mère, c’est aussi une Superwoman. Elle n’a pas attendu après un homme pour s’établir. Elle va chercher ce dont elle a besoin. Elle est tendrement appelée « la BM » par son gendre. Elle est Madame Bricole, elle répare tout ce qu’elle peut. Elle cuisine le meilleur bœuf aux légumes de la terre. Elle a cousu plus qu’à son tour. Elle entretient son terrain et sa maison elle-même. Il n’y a rien à son épreuve!

 

Ma mère est la meilleure accompagnatrice de l’humain que je connaisse. Si tu ne vas pas, elle est la meilleure à qui parler. Si tu es malade, c’est la meilleure infirmière que je connaisse. Si tu as besoin d’aide, elle est toujours présente. Elle a aussi accompagné dans la mort tellement de gens qu’elle a aimés. Mais malgré sa propre souffrance, elle affiche présente. Elle est l’Amour même.

 

Ma mère est une femme toute petite, toute mince, tellement douce et qui semble toute fragile. Ne vous laissez pas tromper, car en fait ma mère est… une force de la nature!