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10 bonnes raisons d’avoir un chien

La présence des chiens dans ma vie a toujours été réconfortante et apaisante. Ce sont les êtres

La présence des chiens dans ma vie a toujours été réconfortante et apaisante. Ce sont les êtres les plus merveilleux de la Terre! Alors si vous hésitez encore : voici dix bonnes raisons d’avoir un chien à la maison!

  1. Le chien est si drôle quand il joue! Je passe des heures à regarder le chien jouer. Il suffit d’une balle et je vous jure : il ne se lasse jamais! Il court comme un petit fou dans tous les sens et il y a des fous rires garantis!
  2. Le chien est tellement cute quand il dort ! Il se met dans des positions qui me font fondre littéralement… en petite boule, les quatre fers en l’air, caché sous une couverture! Parfois, il s’endort assis et penche, penche, penche…
  3. Le chien est toujours (TRÈS) heureux de me voir! Même si je suis partie seulement trois minutes chercher le courrier, il me fait la fête comme s’il ne m’avait pas vue depuis trois semaines! Il me saute dessus, jappe et me fait toujours un merveilleux accueil. Je suis attendue avec tant d’impatience!
  4. Le chien garde les secrets et il est toujours à l’écoute. Il boit mes paroles en me regardant profondément. Il ne répète jamais à personne ce que je lui confie. Il ressent ce que je suis. Il se colle quand je suis triste. Il sautille quand je suis heureuse.
  5. Le chien est fidèle, à vie. Je suis SA personne, et je le serai toujours. Il guette chacun de mes mouvements, à l’affût de mes moindres besoins. Il est toujours là. Toujours. Même si je suis en colère et que je l’insulte. Il est là. Et ne bougera pas.
  6. Le chien est si doux. Je ne me lasse pas de le flatter. Je me blottis contre sa fourrure chaude et rassurante, j’écoute son cœur et son souffle apaisant. Je glisse mes mains dans ses poils soyeux…
  7. Le chien est motivant! Quel que soit le temps qu’il fait dehors, il veut toujours aller en promenade et me force ainsi à me garder en forme! Son dynamisme et sa joie de vivre sont entraînants!
  8. Le chien est toujours de bonne humeur! C’est vrai, ça! Il est heureux! Simplement! Il est toujours enjoué. S’il semble triste, sors un biscuit… il va devenir l’animal le plus joyeux du monde!
  9. Le chien m’oblige à être calme et sereine. Il absorbe toutes mes émotions. Si je suis stressée, il est survolté. Si je suis calme et posée, il est détendu. Je dois faire le calme en moi. Sinon, rien ne fonctionne. Il est ma médiation.
  10. Le chien est éducatif! Il montre l’autonomie et le respect à mes enfants. Il leur apprend à prendre soin de quelqu’un, à le nourrir, le brosser, le promener, le cajoler comme un être vivant. Ce n’est pas un jouet, mais il adore jouer et saura les occuper!

 

Confier son enfant en adoption

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Maman t’aime, mon grand.

Demain, mon fils aura 14 ans. Lundi, ça va faire 14 ans que je ne l’ai pas vu. Ça fesse hein? Je confirme.

Je ne parle jamais vraiment de «ça». Surement parce que je ne trouve pas les mots justes pour accompagner ce que je ressens et puis, j’ai jamais été très à l’aise avec la situation. Je suis tombée enceinte à 17 ans et j’ai décidé de le garder. Moi, je le voulais ce bébé-là. Je le voulais de toutes mes forces. Son père n’en voulait pas. On s’en est voulu tous les deux, durant toute la grossesse et on s’en veut encore je crois. Lors d’un examen de routine, l’infirmière m’a demandé combien de temps ça m’avait pris pour tomber enceinte.

-Ça t’as pris combien de temps tomber enceinte ?

-J’essayais pas de tomber enceinte…

-Tu utilisais un moyen de contraception?

-Non…

-Donc, tu essayais de tomber enceinte.

Je lui en ai voulu à elle, beaucoup. Surtout parce qu’elle avait raison. Je ne me suis pas fait avorter, j’ai poursuivi ma grossesse. Une grossesse dans l’ombre de ma vie de jeune adulte, pas vraiment cachée, mais clairement mal à l’aise. Une grossesse de laquelle seulement 2 photographies prouvent l’existence, puisque j’ai refusé systématiquement de poser durant toute la grossesse. Durant le parcours, quelque part entre le 5e et le 6e mois, ma décision était déjà prise, il me fallait trouver une famille pour acceuillir mon petit prince. Je me suis fait traiter de folle par mes amis et certains membres de ma famille ont tout fait pour me décourager de le placer en adoption mais c’était trop, beaucoup trop pour mes petites épaules.

Au travers tout ça, je ne pensais qu’à toi tu sais.

L’idée ne m’a jamais même traversé l’esprit de me faire avorter. Je te voulais, je te voulais si fort! Mais par dessus tout, je voulais que tu sois bien, je voulais que tu sois mieux que moi. J’ai évalué mes outils et puis, c’était facile de voir que je ne pouvais pas te garder avec moi. J’avais, comme toutes les autres mères avant moi, déjà de grands projets pour toi. Je voulais que tu grandisses sainement, heureux. Je te voyais jouer au hockey dans la cour de la maison avec tes camarades de classe et rentrer au soir pour boire un chocolat chaud, les joues rouges et le nez froid. Je te voyais performer à l’école, comme ta mère. Je te voyais grand, les épaules carrées comme celles de ton père, les cheveux foncés comme les siens et les yeux bruns/verts comme ceux de mon grand-papa Marcel. Je te voyais avoir une opinion sur tout et une passion pour les voyages. Je te voyais être proche de tes oncles et de tes tantes, de tes cousins et cousines. Je te voyais avoir l’esprit familial et la politesse facile, l’attitude gentlemen et une écoute sans taches.

Je te voyais heureux et en santé.

Je savais bien que je ne pouvais pas te donner tout ça voyons! J’ai célebré mes 18 ans 3 semaines après ta naissance! Ma décision s’est confirmée dans mon coeur quelque part au milieu du 6e mois. Je me suis mise à te parler lorsque nous étions seuls toi et moi. Beaucoup, à voix haute. Je t’ai expliqué tellement de fois ce que j’allais faire mais je voulais être certaine que tu étais correct avec ça. Je t’ai montré comment te brosser les dents, comment faire une bonne sauce à spag et aussi, je t’ai fait découvrir Jacques Brel et Léo Ferré. Je t’ai lu tout Beaudelaire et tu as même assisté à un concert des Colocs. Tu es un végétarien, depuis la seconde où tu as été concu et jusqu’à ta naissance. C’est en toi.

Le 12 avril, Grand-papa Marcel et Grand-maman Lucie sont venus à la maison pour souper, tu t’en rappelle ? La salsa était tellement épicée que Grand-maman est devenue rouge tomate ! On célébrait l’anniversaire de Marcel, il a eu 68 ans ce jour-là… On a parlé de toi un peu, il voulait être sur que j’étais correct. Je savais bien qu’il n’aimait pas vraiment ton père, ça se voyait dans la façon qu’il avait de me regarder. Tu te serais bien entendu avec ton arrière grand-père, j’en suis certaine. Tu lui as emmené de la joie, dans son coeur, même si tu n’as jamais été dans ses bras.

Tu es né le lendemain de sa fête, comme si tu ne voulais pas lui voler la vedette. Tu es venu au monde à toute vitesse, moins d’une heure après mon arrivée à l’hôpital. Tu voulais sortir ! Tu m’as montré ce jour-là que déjà, tu faisais preuve d’une grande détermination. Un Guevremont, sans l’ombre d’un doute. La radio jouait ‘Learning to fly’ de Pink Floyd et dehors, un gros soleil rayonnait sur la rive-sud de Montréal. Ton père n’était pas dans la chambre, mais j’y étais pour nous deux. J’y étais de toutes mes forces.

On t’a emmené dans une autre chambre avant que je ne puisse te serrer, dès l’instant ou tu es sorti de moi. J’avais peur de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout, si on te déposait contre mon coeur. À ce jour, c’est mon plus grand regret, et j’espère que tu sauras comprendre. Puis, on m’a annoncé tes presque onze livres et c’est triomphante que je me suis mise à pleurer de joie, parce que tu étais en santé et que j’avais réussi à faire quelque chose d’absolument parfait.

Je suis venue te voir le lendemain soir, au grand damn du personnel de l’hôpital qui ne savait pas trop comment réagir. On m’a assise dans une chaise berçante, près d’une lampe qui éclairait à peine un recoin de la pouponnière.

Et je t’ai berçé aussi longtemps que j’en ai eu le courage.

Tu étais magnifique, Mika. J’ai reconnu dans ton visage mon enfance et la sienne. J’ai compté tes doigts et tes orteils et j’ai souri en découvrant ton grain de beauté dans le cou, à la même place que le mien. Tes yeux étaient grands et bleus et ils se sont agrippés aux miens jusqu’à ce que tu t’endormes contre ma poitrine, satisfait. Je t’ai demandé de me pardonner ce jour-là, et je crois que tu l’as fait.

Demain c’est ton aniverssaire. Légalement, tu auras aussi le droit de me retrouver, si le coeur t’en dit. Chaque année, j’ai acheté un cadeau à ton anniversaire mais cette année je ne le ferai pas. Cette année, j’ai choisi de t’écrire, du haut de mes presque 32 ans, de t’écrire parce qu’il faut que tu saches qu’il ne s’est pas passé une journée sans que je ne pense à toi. Pas une journée sans que je souhaite de tout mon coeur que tu sois heureux. Pas riche, beau, sportif ou le meilleur dans quoi que ce soit. Juste heureux.

Bonne fête, où que tu sois.

Maman t’aime, mon grand.

 

Crédit photo : francetvinfo.fr