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Pas de bal, pas de trouble ! Texte: Nathalie Courcy

Maintenant que juin est là, on commence à avoir une meilleure idée de ce que nos jeunes vivront c

Maintenant que juin est là, on commence à avoir une meilleure idée de ce que nos jeunes vivront comme fin d’année scolaire. Après quinze mois de yoyo entre l’enseignement virtuel et les cours en classe, personne ne se plaindra d’entendre la dernière cloche de l’année sonner. Vive les vacances !

Comme l’an dernier, nos finissants paient cher le prix de la pandémie. Un peu comme si toutes leurs années d’efforts, d’apprentissages, d’évaluations, d’échecs et de réussites, d’amitiés, de matières plates et de cours trippants, s’apprêtaient à faire un gros flat dans une piscine. Ça fesse, mais on s’en remet.

Quels sont les plans dans l’école de vos enfants du primaire et du secondaire ?

Quelles sont vos idées originales pour célébrer ce passage à la prochaine étape ?

Une parade des finissants sur la rue principale avec concert de klaxons et feux d’artifice ?

L’affichage des photos des finissants sur les pancartes illuminées au centre-ville ?

La livraison d’un déjeuner spécial pour remplacer le souper gastronomique habituellement associé au bal ?

Comment se déroulera la remise des diplômes pour vos grands de 6e année ou pour vos très grands de 5e secondaire ? La tenue chic est-elle de mise pour la dernière journée d’école ? Ou si les jeunes quitteront la salle de leur dernier examen dans le silence et la platitude les plus complets ?

Connaissez-vous des enseignants, des directeurs d’école ou des comités qui ont mis les bouchées doubles pour organiser un semblant de fête extraordinaire malgré toutes les règles changeantes des derniers temps ? On veut en entendre parler !

Des collaboratrices de Maïka m’ont parlé de célébrations à l’auto (un genre de drive-through comme au Parc Omega, sauf qu’à la place d’aller voir les ours, les amis et la parenté circulent devant la maison ou l’école pour admirer les finissants). Si on est crinqués le moindrement, on peut décorer le terrain et les voitures !

On peut aussi offrir à nos jeunes une séance photo, peut-être même avec leurs amis (2 mètres de distance et à l’extérieur, bien entendu) ou en famille, pour immortaliser la fin de ce cycle d’études. Et pour rentabiliser la robe ou l’habit de finissant ! Go les confettis et les bombes de lumières ! Il faut que ça sente la magie !

Ça va de soi, les soupers au resto ou la commande du repas préféré sont au menu. Pourquoi pas une fin de semaine à l’hôtel ou une soirée au spa ? Et ceux qui sont en zone plus jaune que rouge, profitez-en pour regrouper quelques amis. Une boule disco, ça s’installe dans un arbre, t’sais !

Et bien sûr, on n’est pas tous obligés d’être hyperactifs et de se prendre pour des G.O. On peut y aller plus simplement et que ce soit tout aussi touchant. Une boîte remplie de lettres et de cartes des personnes qui ont accompagné notre jeune, une présentation des meilleures photos depuis l’enfance (allez-y, c’est le temps de ressortir des boules à mites toutes les photos compromettantes prises en disant « OMG! Je vais tellement te faire honte avec ça quand tu vas être plus vieux ! »), un discours listant toutes vos raisons d’être fiers de votre protégé(e)… Les possibilités sont infinies, tout comme votre amour pour elle ou pour lui !

À tous les finissants, quel que soit votre parcours jusqu’à présent, on est très, très fiers de vous et on vous salue.

Nathalie Courcy

Pour toi, le finissant du secondaire 2020

C’était ta dernière année. Tu savais déjà ce que tu allais faire plu

C’était ta dernière année. Tu savais déjà ce que tu allais faire plus tard dans la vie ou tu hésitais encore. Tu venais de faire ton inscription au cégep quelques semaines plus tôt et tu te croisais les doigts pour être accepté au premier tour dans ton premier choix. Ton secondaire allait se terminer dans trois mois. Tu rêvais du bal des finissants. Tu avais hâte de regarder ton album et de le faire signer par tout le monde. Ce que tu ne savais pas, c’est que la COVID allait frapper et qu’elle changerait tout cela pour toi.

Tu as toujours rêvé qu’une catastrophe survienne pour qu’il n’y ait subitement plus d’école du jour au lendemain. Je le sais, moi aussi à ton âge, je le souhaitais. Sauf que là, c’est arrivé pour vrai. Une semaine c’est le fun, deux aussi. Mais là, le temps a commencé à être long. Ce que tu n’avais pas prévu dans ton scénario est que la catastrophe qui t’empêcherait d’aller à l’école t’empêcherait aussi de voir tes amis, de sortir et de vivre ta vie normalement.

Semaine 3… 4… 5, tu t’ennuies de l’école, chose que tu ne pensais jamais vivre dans ta vie. Tu t’ennuies des corridors pleins de gens, du son de la cloche, de courir pour changer de local entre les périodes. Tu te demandes si tu te souviens de la combinaison de ton cadenas. Tu t’ennuies de tes collègues de classe et même de tes professeurs !

Semaine 6, la décision est prise : les cours sont annulés pour le reste de l’année pour les élèves du secondaire. Tu seras convoqué pour aller chercher tes effets personnels à l’école, et c’est comme ça que l’aventure va se terminer. Les corridors seront vides, les professeurs absents et tes amis aussi. Toi qui avais si hâte à ton dernier examen en juin pour dire au revoir à cet endroit et aller de l’avant vers une nouvelle aventure, tu vas quitter autrement. Tu n’auras pas la chance de dire au revoir à tes professeurs, de les remercier pour l’aide qu’ils t’ont apportée au cours des dernières années.

Je ne sais pas si le montage de ton album de finissants était terminé. Je ne sais pas si tu pourras en avoir un. Pour le bal, j’ai de la peine pour toi, car je me rappelle à quel point je rêvais de ma robe de bal depuis le début de ma cinquième secondaire. Peut‑être l’avais‑tu déjà trouvée ou peut‑être que tu allais bientôt commencer le magasinage pour la trouver. Savais‑tu déjà avec qui tu irais au bal ? C’est un rite de passage important qui marque la fin d’une étape et un premier pas vers ta vie d’adulte, ça méritait d’être souligné ! Le virus en a décidé autrement.

Pour tous les finissants du secondaire 2020 et plus particulièrement pour ma cousine Rébecca, soyez fiers de vous, de ce que vous avez accompli au fils des dernières années. Vous aurez quelque chose d’unique à raconter à vos enfants lorsqu’ils arriveront eux aussi en cinquième secondaire et qu’ils vous demanderont comment ça s’est passé pour vous.

Annie St-Onge

Le bal de promo…

… Ou comment je n’ai pas été la reine du bal. En fait, il nâ€

… Ou comment je n’ai pas été la reine du bal. En fait, il n’y avait pas de reine du bal, donc théoriquement, il est normal que je n’aie pas été élue. Mais soyons réalistes, mon niveau de popularité ne me l’aurait pas permis.

Je ne faisais pas partie des filles populaires de l’école. Je n’ai pas eu à choisir entre plusieurs invitations pour décider qui allait m’accompagner. J’y suis allée seule avec mes amies qui ont bien voulu m’intégrer dans leur groupe. En fait, je ne voulais qu’une seule invitation, il s’appelait Jonathan (si tu me lis, je te salue ;)). J’étais secrètement amoureuse de lui depuis le début de l’année. Mais mes espoirs étaient vains, car si je me souviens bien, il avait une petite amie. Pourtant, j’espérais qu’une fin digne d’un film de filles m’arrive. Tu sais, quand le gars se rend compte qu’il n’a pas choisi la bonne…

Malheureusement, je n’ai pas eu ma belle fin romantique.

Pourtant, ne pas avoir embrassé le gars à la fin de la soirée comme dans tout bon film romantique fera partie de mes regrets.

Mais la vie continue après le secondaire. Que cette période soit la meilleure de ta vie ou la pire. Tu deviendras une personne magnifique. Ce ne sera plus qu’une partie de ton passé, une partie de ce que tu es devenue.

Après le secondaire, il n’est plus question de popularité, mais bien de devenir l’adulte de demain. Ce que tu y as vécu ne te définira pas.

À toi maintenant de choisir ton destin, ton chemin.

Ah oui! Et toi Jonathan, si je pouvais retourner dans le temps avec la maturité et la confiance en moi que j’ai maintenant… je t’embrasserais avant la fin de la soirée.

Mélanie Paradis