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Mes apprentissages sur l’intégration au camp de jour

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L’an dernier, mon bébé quittait la garderie en prévision de son aventure scolaire. L’été venu, nous avons décidé de l’inscrire au camp de jour de notre municipalité. Il avait quatre ans, cinq ans en septembre. Il était bien dégourdi et ayant une sœur de 18 mois son aînée, il avait grandi rapidement. Nous savions qu’il avait tous les outils pour bien s’adapter, mais il fallait être réalistes… il quittait le cocon douillet de sa garderie en milieu familial pour s’intégrer dans un camp de jour de 2000 enfants… Même moi, j’ai eu le souffle coupé le premier matin !

 

Voici un résumé de mes apprentissages qui pourraient vous être utiles !

 

Demandez à votre enfant de vous accompagner au moment de l’inscription ou au moment d’aller chercher le chandail de camp. De cette façon, il prendra contact avec les lieux et pourra voir les visages de certains moniteurs. En prime, vous aurez peut-être la chance qu’il croise un ami qu’il connaît déjà.

 

Saisissez les occasions pour en parler. Éviter les conversations formelles à la table de cuisine ! Ouvrez plutôt le sujet si vous passez devant l’immeuble ou si vous voyez des affiches dans la ville.

 

Si ce n’est pas votre premier enfant, ne laissez pas grand frère ou grande sœur se plaindre du camp de jour. Comme votre plus jeune n’a pas de point de référence pour se faire sa propre opinion, il aura tendance à croire la version de son aîné(e). L’opinion du plus vieux a beaucoup d’impact à cet âge.

 

Préparez-vous. Le camp de jour est une sorte de mini rentrée scolaire. Il faut s’habituer à une nouvelle routine et le contenu du sac change selon la programmation. Il faut prévoir le kit d’été : maillot de bain, serviette, crème solaire, bouteille d’eau… IDENTIFIEZ VOS EFFETS. Le camp de jour est un milieu propice à la disparition d’effets personnels. Les groupes se déplacent beaucoup, il est fort possible que votre enfant n’ait absolument aucune idée de l’endroit où pourrait être sa casquette !

 

Informez-vous sur les règlements et procédures. Des détails comme les horaires de service de garde, les lieux de rassemblement et la marche à suivre pour venir porter ou chercher votre enfant peuvent vous sauver bien du temps et vous éviter quelques irritants.

 

Le premier matin, donnez-vous du temps. Arrivez un peu plus tôt. Votre enfant risque de traîner du pied, de regarder partout ou comme le mien, de pleurer sa vie.

 

Prenez le temps de présenter votre enfant et d’échanger avec le moniteur (j’emploie le masculin, mais honnêtement, les filles sont en surnombre dans cet emploi !) Permettez-vous quelques infos sur votre enfant. Ok, le moniteur ne pourra pas se souvenir de tout ce que les parents lui donnent comme infos… mais allez-y avec les grandes lignes.

 

Évitez les soirées surchargées. Votre enfant sera complètement épuisé les premiers soirs. Le camp de jour est vraiment exigeant. Si vous le pouvez, prévoyez des routines simples au début.

 

Au retour, demandez-lui ce qu’il a aimé. Et s’il vous parle de son lunch, c’est ben correct ! Il est possible qu’il ne sache pas quoi vous dire. Son cerveau a dû traiter tellement de nouvelles informations ! En plus, s’il était un peu nerveux, il se souviendra davantage du sentiment vécu que de l’activité en soi.

 

Et message à vous, chers parents !

Je sais, ça peut faire peur de laisser ses enfants à des jeunes qui ont l’air d’adolescents et qui semblent avoir à leur charge un nombre d’enfants beaucoup trop élevé. Eh bien, tu découvriras probablement comme moi que ces jeunes sont pas mal plus efficaces qu’on peut le penser ! Plusieurs sont majeurs, conduisent leur voiture et vont au cégep ! Je ne peux pas parler pour le Québec, mais la majorité des municipalités sont bien organisées et sécuritaires. (J’ai dû montrer une pièce d’identité TOUS LES JOURS au moment d’aller chercher mes enfants en fin de journée !)

 

Donnez-vous le temps de vous adapter. Apprenez à faire confiance en l’autonomie de votre enfant et aux jeunes qui l’accompagnent chaque jour. Vous serez impressionnés de voir le développement de votre enfant !

Bon été !

 

Cristel Borduas

Grosse journée au camp de jour!

Combien de fois, en tant qu’éducatrice, j’ai entendu de la part

Combien de fois, en tant qu’éducatrice, j’ai entendu de la part d’un parent qui vient reconduire son enfant à la garderie, cette belle phrase : «Oh mon dieu, c’est le chaos, je ne sais pas comment vous faites pour passer la journée ici !». Vos enfants sont des petits êtres plein d’énergie et c’est exactement pour cette raison que les éducatrices ont choisi ce merveilleux métier.

Les enfants passent des journées bien remplies à la garderie et ils s’y plaisent. Il y a les amis, les jouets, les activités, les jeux extérieurs, sans oublier la belle relation que votre enfant entretient, la plupart du temps, avec son éducatrice. Cette même éducatrice qui, entre deux bouchées au déjeuner pense à planifier l’activité qui fera briller les yeux de votre enfant. C’est vrai, il ne faut pas oublier la petite Léa qui commence tout juste à être propre, au petit Lucas qui a de la difficulté avec quelques mots et à Antoine qui ne peut se séparer de sa doudou. Parce que chaque enfant est unique, chaque enfant vit à son propre rythme et qu’il faut le respecter. C’est justement là où je veux en venir. Que ce soit au bureau, sur le chantier, dans la salle des enseignants ou dans votre voiture, votre tête bout d’informations toute la journée. Et bien votre enfant aussi ! Entre deux camions rouges, pendant que votre enfant écoute son ami lui raconter qu’il s’est fait un bobo sur le pied, juste avant d’aller se laver les mains, le cerveau de votre petit trésor assimile de l’information importante. Pendant qu’il dîne avec ses amis et qu’il goûte à de nouveaux aliments, pendant qu’il fait la sieste et même pendant qu’il s’habille pour aller jouer dehors, il apprend. Et il apprend beaucoup ! Et tout ça, c’est sans parler du bruit.
Fermez vos yeux quelques instants et imaginez –vous dans une pièce, avec du bruit qui atteint entre 65 et 95 décibels, pendant 8 heures.

«Vite ! Dépêche-toi ! Aller, on va être en retard !» Ces phrases si familières vous disent quelques choses ? Dans la vie mouvementée des familles occupées, ces mots sont écrits en grosses lettres rouges sur la porte de l’entrée, malheureusement. Mais c’est plus fort que nous, n’est-ce pas ? Tout ce stress, nos enfants aussi le vivent. Nos petites progénitures mettent leur salopette, leur manteau, leur tuque, leurs mitaines et leurs bottes le matin avant de quitter la maison. Ils les enlèvent en arrivant à la garderie pour les remettre pour aller jouer dehors après la collation pour ensuite les enlever de nouveau pour rentrer dîner. Oh oui, il faut tout remettre avant de quitter la garderie le soir ! Tout ça en entendant comme musique de fond : « Vite, on a pas encore souper ! Dépêche-toi, ta sœur m’attend dans l’auto … ! Je ne veux pas que tu te couches trop tard! »

Malgré leur énergie, qui nous semble inépuisable, votre petit ange a besoin de repos. À un certain moment, le cerveau de votre enfant a besoin d’une pause, comme vous. Pensez à ces moments où vous songez à vos vacances, en souhaitant avoir du temps pour relaxer. Votre enfant aussi aime rester en pyjama quelques heures de plus le matin. Il a besoin de ne pas avoir d’horaire fixe pendant quelques temps.

Nul besoin d’avoir des vacances planifiées à l’avance ou un budget de millionnaire pour passer du bon temps. Profitez-en pour faire des folies, pour sortir de votre zone de confort. Pour faire des choses que vous ne faites pas habituellement. Pour faire des journées cocooning, collés sur vos enfants. Pour manger des crêpes et du pain doré … pour souper ! Pour aller marcher en montagne et crier que vous êtes les rois du monde rendus au sommet. Vos enfants vont se souvenir de ces moments spéciaux avec vous. Ce sera des souvenirs imprimés à jamais dans leur cerveau qui sera maintenant reposé et prêt à refaire le plein de connaissances, au retour à la garderie.

Vous serez de mon avis si je vous dis que nos petits amours ont un horaire aussi chargé que le nôtre, à leur niveau à eux et que nous devons leur faire le cadeau de prendre une pause. Prendre des vacances, en famille, tout le monde ensemble.

Je vous souhaite à tous, de très belles vacances familiales, du temps pour vous et beaucoup de folies !