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Contes de faits

Il était une fois, une jeune femme pleine de vie et d’amour qui l

Il était une fois, une jeune femme pleine de vie et d’amour qui le jour de la Saint-Valentin, il y a trois ans, se fit attaquer par un zona… Un vrai, bien intense, qui durera plusieurs mois. D’ailleurs, il lui reste, encore aujourd’hui, des douleurs névralgiques en guise de souvenirs.

Malgré cela, cette princesse de sang non royal poursuivait son dur labeur ménager pour remettre en état, réparer, plâtrer et repeindre sa demeure à grandeur, dans le but de la vendre à prix bradé. Car un matin de novembre, sans crier gare, son prince charmant, qui s’avérait n’être, en fait, qu’un vilain crapaud, l’a crissée là, avec ses deux jeunes héritiers, dans leur château en chantier!

Tandis que ce prince aux belles manières sans grandes valeurs se rendait de bal en bal pour faire valser toutes les filles de joie, dans l’espoir de trouver pantoufles à son pied, la jeune femme rechaussa ses beaux souliers de verre coupant, et partit à la conquête d’un nouveau royaume sans chimères où les enfants seraient rois.

C’est alors qu’en chemin, son vilain crapaud lui promit monts et merveilles, et brisa tous les miroirs, afin de s’assurer que sa mal-aimée ne voit dans ses yeux que le prince charmeur dont elle était tombée amoureuse dix ans auparavant.

Follement accrochée à son idéal familial, la jeune princesse déchue crut ces belles paroles, et elle vécut malheureuse pendant une autre année qui lui sembla l’éternité…

Puis un jour, il n’y a pas si longtemps, la belle s’est enfin réveillée, grâce au dur baiser du cancer.

Il en aura fallu du temps… mais désormais, cette jeune femme libérée des illusions et délivrée des faux semblants va pouvoir vivre sa vie comme dans un conte de faits!

Moralité de l’histoire : Voilà ce qui arrive lorsque l’on berce les jeunes filles de chants de sirènes, et qu’on leur fait croire qu’il suffit d’aimer pour être heureuses. Mais encore faudrait-il expliquer aux jeunes hommes que ce n’est pas par magie qu’on devient prince charmant, et que ce n’est pas dans les habits d’apparat que réside le vrai bonheur.

L’amour, tout comme un bouquet de roses rouges, est fait de doux pétales et d’épines.

Maintenant que vous êtes avertis que les coups de cœur ne portent pas toujours les couleurs de l’amour dans le miroir de la vie, je vous souhaite une Saint-Valentin sans lendemain de veille.

Merci la vie!

Il y a six ans, j’arrivais avec un petit bébé d’à peine une s

Il y a six ans, j’arrivais avec un petit bébé d’à peine une semaine dans mes bras pour commencer ma nouvelle vie de maman. Dans une place inconnue, loin de mes repères et dans une langue non familière. Ma grande, tu as fait tes premiers pas là-bas, dans notre premier appartement, et tu y a dit tes premiers mots. Puis, nous sommes déménagés pour plus grand, car un autre petit bébé arrivait au printemps.

Ton petit frère a grandi et pleuré, et je l’ai consolé à plusieurs reprises dans cette maison. Toi, ma grande, tu as fait trois rentrées scolaires là-bas, en anglais. Faut dire qu’après seulement quelques mois, tu te débrouillais très bien. Avec toi, petit homme, nous avons passé tellement de midis au patin pour que tu apprennes à te tenir debout! Tu as, toi aussi, fait une première rentrée scolaire.

Et maintenant, six ans plus tard, nous revoilà. De retour à mes racines, près de nos familles. Mais on laisse derrière nous des amitiés merveilleuses, une plage unique, des paysages magnifiques et un service de santé avec beaucoup de rapidité. J’en reviens avec la tête remplie de souvenirs heureux, de peine, mais tellement grandie, que ce soit dans ma débrouillardise ou mon rôle de maman. J’ai été confrontée à des situations qui ne seraient pas arrivées ici. Loin de la famille, nos amies deviennent nos repères quand on est loin. On ne se voisine pas beaucoup, mais on sait que si une bad luck nous arrive, elles seront là, prêtes à nous aider, peu importent l’heure et la raison. Et Dieu sait qu’il y en a eu, des péripéties et des mésaventures durant ces années.

La longue route à faire et les valises ne me manqueront pas. Fini les naissances, décès et toute autre occasion manquée. Nous serons là, en chair et en os dorénavant. C’était définitivement les moments les plus difficiles. Par contre, il faut dire que nous avons eu la chance de recevoir de la visite. Eh! Oui, quelle gang de fous de vouloir faire plusieurs heures de voiture pour voir nos jolies faces! Je ressortirai à mon tour valises et patience pour retourner voir nos amis merveilleux.

La vie nous apporte des moments joyeux et par moment, elle nous écorche un peu. Mais une chose est sûre, nous en sortons grandis à chaque fois. Je suis fière d’être passée par ce chemin non traditionnel de jeune maman et de conjointe de militaire. Avoir été déracinée quelques années me démontre aujourd’hui à quel point on est bien chez nous. Merci la vie!