Tag commentaires des gens

Forfait familial : 2 adultes, 2 enfants

Avec l’arrivée des réseaux sociaux, je le vois encore plus. Tira

Avec l’arrivée des réseaux sociaux, je le vois encore plus. Tirage d’un forfait familial pour une super activité, c’est le fun des tirages. Et merci aux organismes qui en font. Ce qui me dérange, c’est le nom « Forfait familial » suivi de l’inscription en petits caractères « 2 adultes, 2 enfants ».

Pour moi, « familial », ça inclut toute la famille. Et moi, ma famille, c’est deux adultes, quatre enfants. Je fais quoi avec mes deux autres enfants ? Je les laisse à la maison en leur disant : « Désolée, vous n’êtes pas inclus dans le forfait ! » ? Naturellement, je ne ferais jamais ça et oui évidemment, je paierais pour mes deux enfants hors norme.

On est une famille hors norme. Vous savez, cette famille qui dérange au restaurant, parce qu’on défie le setup des tables. Cette famille qui voit le visage des personnes, près de notre table, se décomposer lorsque la serveuse nous assoit près d’eux.

Cette famille qui en fait sourciller plus d’un et qui nous donne droit aux commentaires déplaisants : « J’espère qu’après quatre, vous avez terminé. Parce que ça coûte cher des enfants. » On le sait déjà, oui ce n’est pas toujours facile. Oui, ça implique des sacrifices, on le sait et on est prêts à les faire.

Cette famille qui fait qu’on me pose de drôles de questions : « Ils sont tous à vous ? » Comme si j’en avais volé quelques-uns dans les rayons de l’épicerie (et oui, je suis assez folle pour faire l’épicerie seule avec tous les enfants).

Cette famille qui parfois en impressionne plusieurs : « Quatre enfants ! Vous êtes courageux ! » Honnêtement, je ne crois pas qu’il y a du courage là-dedans (peut-être un peu de folie). On prend une journée à la fois, parfois une minute à la fois dans les journées plus difficiles, comme le font les autres familles (enfin, je crois).

J’ai toujours voulu une grande famille, et si je n’avais pas trouvé l’amour de ma vie si tard, elle serait probablement encore plus grande.

Nous sommes une famille hors norme qui s’assume pleinement.

Je suis aussi cette maman qui reçoit de l’amour multiplié par quatre.

Mélanie Paradis

Dans mon temps, on savait élever ça, des enfants!

<span style="color: #000000; font-family: Times New R

Mardi soir, je viens de terminer ma journée de travail. Je dois arrêter à l’épicerie, il me manque deux ou trois trucs pour le souper. Ma plus jeune me suit comme mon ombre, avec le foutu petit panier pour les enfants qu’elle m’enfonce dans le mollet souvent, beaucoup trop souvent.

 

On réussit à trouver tout ce qu’il nous manque. On se dirige vers la caisse. C’est là que ma fille voit les œufs Kinder. Naturellement, elle en veut un. Je lui dis non. Elle insiste. C’est toujours non. Je vois son petit visage angélique se déformer. La crise éclatera, c’est une question de fractions de seconde. Elle se jette par terre. Elle crie, elle hurle. Je suis la maman la plus méchante du monde. Un combat s’engage. Je veux l’asseoir dans mon panier (format adulte) pour que je puisse terminer de décharger le panier et payer. Après une lutte incroyable, elle est dans le panier. Elle essaie de sortir. Je lui déconseille fortement. La crise est toujours là. Les hurlements continuent. Tous les clients de l’épicerie nous regardent. Les mamans le font avec compassion. Je vois dans leur regard le soutien. Certains me regardent avec mépris. Je vois dans leur regard le jugement.

 

C’est là que j’entends à travers les plaintes de ma fille : « C’est ça! Les enfants rois. Dans mon temps, on savait éduquer ça, des enfants. Vous leur donnez toute. Ça ne sait plus se tenir. Apprenez donc à tenir votre bout. Vous n’en auriez pas de crises! » Ça vient de derrière moi. De la vieille dame qui attend dans la file.

 

Je suis stupéfaite, sans mots. J’ai juste envie de l’envoyer chier, je ne le fais pas. C’est justement parce que je tiens mon bout que j’ai cette crise. Je ne dis rien, mais mon regard dit tout. La dame me regarde toujours, les lèvres pincées par le mépris. La jeune caissière est rouge de malaise. Je la regarde et lève les épaules en espérant alléger son embarras. Ma petite démone se donne toujours autant. Je crois que la dame lui lancerait de l’eau bénite si elle en avait.

 

Je me demande si cette dame a eu des enfants. Finalement, je ne veux même pas le savoir. Je voudrais seulement qu’elle marche dans mes souliers quelques jours. Question de vivre un peu mon quotidien.

 

Ensuite et seulement ensuite, j’accorderais de l’importance à son jugement… et ce, s’il y en a une goutte en elle…

 

Je paie, je sors en lançant un dernier regard à la dame. Elle a l’air toujours aussi dégoûtée. Alors je me permets de lui sourire.

 

Mélanie Paradis

Quand papa gronde…

« Monsieur, monsieur voyons, ce n’est qu’un enfant! »

« Monsieur, monsieur voyons, ce n’est qu’un enfant! »

La phrase! Celle qui a tellement surpris mon homme qu’il n’a pas su quoi répliquer. J’étais enceinte de notre troisième enfant. À la limite, on se dit que si ça avait été notre premier… Mais non, le troisième. Nous sommes à l’accueil de l’hôpital, le jour E pour échographie est enfin arrivé! Je ne suis pas là à ce moment précis où la dame de la réception se « permet » ce commentaire à mon époux qui rappelle à l’ordre notre aîné qui s’excite.

(Entre nous, heureusement pour cette dame que j’étais absente, car je l’avoue humblement, j’aurais eu à répliquer pour un temps!)

Une autre fois, nous sommes au restaurant avec nos jeunes enfants, moment de famille. Petite sortie gastronomique à petit prix! Petite puce joue de ses doigts avec sa nourriture. Papa intervient, sans extravagance, juste une remise à l’ordre. Regard réprobateur de la mère de la table d’à côté. Papa se lève et part à la salle d’eau laver les mains de notre petite princesse. La maman d’à côté en profite pour me dire devant mon aîné : « Franchement, tu devrais dire à ton chum que ta fille (TA) a bien le droit de manger avec ses doigts! »

Respire, 1-2… ah zut!

« Désolée, NOTRE fille sait très bien manger et NOUS attendons d’elle qu’elle le fasse aussi bien au restaurant qu’à la maison. JE suis d’accord avec mon “chum”, SON papa! Ne vous en déplaise! »

Le nombre d’anecdotes du genre que je pourrais vous raconter est légion. Vous devez en avoir encore plus à raconter, vous, les papas qui me lisez!

Je suis mariée, j’ai trois merveilleux enfants (aussi merveilleux que le sont les vôtres à vos yeux!) Je suis une maman à la maison, très présente dans les activités et dans la vie scolaire de mes enfants. De NOS enfants.

Je me questionne sur le rôle que la société croit qu’ont les pères d’aujourd’hui. Mon époux, le père de nos enfants, m’a plusieurs fois partagé ses impressions sur le sujet. Un homme qui laisse son enfant faire ce qu’il veut est un mauvais père, libertaire, qui ne sait pas gérer sa marmaille.

Un père qui affirme sa paternité en intervenant en public si son enfant n’agit pas adéquatement est AUSSI un mauvais père, un belliqueux personnage qui brime l’enfance de sa progéniture!

Par contre, une mère qui réprimande ses petits sévèrement a droit à des demi-sourires, des regards et des hochements de tête entendus et compréhensifs

S’IL VOUS PLAIT!

Combien de fois entendons-nous des commentaires, comme quoi les parents ne savent plus « gérer » leurs enfants, ne leur apprennent pas à être civilisés, polis et bien élevés? Combien de fois suis-je intervenue sans réaction négative de la part des gens, alors que parallèlement mon époux lui, aurait le visage transpercé d’une multitude de trous suite à tous ces poignants regards réprobateurs et accusateurs pour les mêmes actions?

À la base, un PARENT qui intervient « adéquatement » ne se mérite AUCUNEMENT un commentaire, un regard, un soupir ou un pincement des lèvres de la part des témoins de son acte. Intervention rappelant discipline et apprentissage des limites de SES enfants, et ce en fonction de SES propres valeurs qu’il veut leur transmettre.

Quand papa gronde, c’est comme « maman ». J’interviendrais devant un bras levé sur un enfant, que ce soit une mère ou un père. Mais lorsqu’un PARENT enseigne une leçon de vie, la rappelle ou insiste pour qu’elle soit respectée par son enfant, PERSONNE n’a à redire.

PERSONNE

Je l’ai déjà maintes fois dit dans d’autres textes : un enfant, ça se fait à DEUX.

Quand papa gronde, respectons-le autant que si c’était maman!

Tout simplement, Ghislaine.