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Je suis « La parfaite victime », et je m’en excuse. Sincèrement.

En juin dernier sortait en salle le documentaire La parfaite victime, un film de Monic Nér

En juin dernier sortait en salle le documentaire La parfaite victime, un film de Monic Néron et Émilie Perreault produit par Denise Robert. Ayant été victime de plusieurs agressions sexuelles dans ma vie, dont la première à quinze ans, j’ai pris plusieurs mois avant de l’écouter. J’étais moi‑même « dans le système » pour un événement datant de plus de deux ans. Va savoir si j’avais suffisamment cheminé pour être solide et ne pas décompenser.

En l’écoutant, j’ai pleuré. Fort. Des vraies larmes. J’ai supplié mon cœur de rester dans mon corps. Entendre et voir ces victimes sur mon écran m’était quasi insupportable. Je les comprenais trop bien, toutefois je ne comprenais pas la narration choisie. Le choix de ton. J’en suis encore bouleversée.

J’ai lu tous les commentaires publics à propos de ce film. Pour la majorité, des victimes envenimées, des menaces, des horreurs contre le système et contre les professionnels ayant accepté de faire ce film qui trouble, qui dérange. Mais peu osaient dire que le système les avait soutenus. Probablement par peur. Par honte. Je comprends, j’ai aussi souvent questionné mon cheminement, et le choix parfois douteux de têtes retenues pour l’écran, et je n’ai pas porté plainte pour mes agressions passées dans mon jeune temps, par honte, peur et découragement également. Mais je me sentais mal d’écouter ce documentaire qui me peignait alors comme la « parfaite victime », puisque le système avait été de mon côté. Mal d’avoir gagné ma cause. Mal d’être allée jusqu’au bout. Comme si ça avait été facile, comme processus, vu que j’avais gagné. Je me souviens, lors de la huitième écoute, m’être dit que je n’avais pas ma place aux côtés de ces hommes et femmes. J’aurais voulu les prendre dans mes bras et leur donner mon « coupable ». Du genre « prends mon verdict, j’vais garder la leucémie ».

Sous une publication de la page principale du film, une femme énonçait que si un jour ça lui arrivait, jamais elle n’irait porter plainte. C’était bien clair, elle était découragée des propos tenus, des statistiques. Ça aussi, je comprends. Parce qu’avoir visionné le film AVANT ma plainte, jamais je n’y serais allée.

Mais comme humain, mon devoir est de rester ouverte à ce que la vie m’amène. D’accepter ce qui est et de changer ce que je peux changer. C’est mon choix d’avancer dans la direction que je crois être juste. J’avoue que ce n’est pas toujours évident.

Dans mon histoire, j’ai vécu les deux côtés du système ; j’ai abandonné une plainte de viol parce que je trouvais injustes les répercussions sur mon amie (#pasbesoindamiecommeca) du temps, qui aurait pu empêcher mon viol, mais qui préférait commettre l’adultère dans la pièce d’à côté. Puis j’ai connu le processus traditionnel avec une enquêteuse et un procureur doux, attentionnés, compréhensifs mais surtout, humains. De le voir apparaître sur mon écran et de lire des commentaires haineux disant que le DPCP ne fait rien pour les victimes… j’pensais crever. La tête me tournait, j’avais la chair de poule. Parce qu’en grande, grande, grande partie sans mon procureur, je ne serais pas ici. Mes enfants n’auraient pu de mère.

Je me souviens exactement de la journée où j’ai dû aller au Palais de justice de Québec afin de remplir la déclaration sur les effets subis suite à cet événement. La fin approchait enfin. Je devais coucher sur papier tout ce que ça m’avait enlevé, coûté. Je l’ai fait en pleurant. Du début au point final, plusieurs pages plus tard.

Dans un élan de détermination et de courage, j’avais demandé à voir la salle où il avait plaidé coupable. Oui, après s’être présenté à mon domicile malgré le jugement qui l’en empêchait, il plaidait coupable, enfin.

J’avais besoin de voir où ça avait été « réglé ». Je l’ai vue dans les jours suivants, après avoir noirci tellement de feuilles avec des mots réfléchis et puissants sur lesquelles je lui souhaitais avec bienveillance de se réhabiliter. Mais que de mon côté, je devais avancer et lui laisser ça. Ça lui appartenait maintenant.

Je me souviens de la vague de violence qui m’avait transpercée au moment où j’ai su que ça ne leur avait pris que quatre minutes.

De quoi ?

Quatre minutes de comparution seulement. J’ai demandé l’enregistrement pour entendre de mes oreilles ces quatre minutes où il plaidait Coupable au chef d’accusation d’agression sexuelle.

Pour plusieurs victimes, juste l’idée de réentendre la voix de son agresseur est insupportable. Mais pour moi, il était fondamentalement crucial que je l’entende prononcer son aveu de culpabilité. C’était viscéral. Les tripes serrées et le cœur en morceaux, j’avais écouté le fichier audio, payé de ma poche, en boucle pendant des heures. En fait, je l’écoute encore, et j’ai le message de mon procureur dans ma boîte vocale.

Si ça prend ça pour avancer ? Je sais pas. Mais d’entendre de sa bouche que ça ne m’appartenait pas, ça valait de l’or. Je partagerai un jour avec vous la lettre lue en cour lors de la sentence. Je viens d’aller chercher l’audio, merci Bureau en gros de faire des transferts CD vers des clés USB. #presqueunedisquette.

J’ai fait un malaise avant de sortir du Palais de justice. Le constable m’a dit qu’il était là, que j’avais rien à craindre.

J’ai fait une crise d’angoisse dans le stationnement.

J’ai dû m’arrêter sur le chemin du retour pour vomir.

Je suis arrivée à la maison en ne voulant qu’une chose : une famille.

Toute la soirée, seule, j’ai essayé de ramasser les bouts de mon cœur brisé. Ce dont j’avais besoin ?

Qu’on me laisse pleurer en me flattant les cheveux.

Qu’on me dise que ce que j’ai vécu, c’est horrible.

Qu’on me laisse crier, ce que j’ai fait, habillée dans le bain, la rage au cœur.

Quatre minutes.

Ça en avait duré dix, y’a deux ans.

Dix minutes.

Deux ans.

Quatre minutes.

Mais j’ai gagné. Parce que j’ai choisi de faire confiance au système. Parce que j’ai dénoncé cet agresseur. J’ai entendu le « Oui, coupable » que je devais entendre et qui a résonné jusque dans mon âme. Si ça a été facile ? Non, c’est vrai que c’est long comme processus. Mais se guérir aussi. Tellement.

Si tu es victime d’agression sexuelle, reste pas dans le silence. Je suis là. Tu m’écris. Je vais te tenir la main pour aller porter plainte. Je vais te flatter les cheveux pendant que tu pleures et j’vais même ramasser ton vomi.

Mais reste pas seule. T’as le droit de te faire entendre, si tu le souhaites. Y’a des gens qui passent leur vie à le défier, le doute raisonnable. Y’a des gens qui sont là pour dire que ce que t’as vécu, c’est horrible. Et certains le font en toge.

Fais-toi le cadeau de la bienveillance. D’y croire. Parce que juste de porter plainte, c’est déjà se libérer de ce qui ne nous appartient pas.

K.

 

Si tu as été victime d’agression sexuelle, je partage avec toi quelques ressources à ta disposition. Je te rappelle que tu peux m’écrire, slide dans mes DM anytime, ok ?

https://www.quebec.ca/famille-et-soutien-aux-personnes/violences/agression-sexuelle-aide-ressources/organismes-d-aide-aux-victimes

 

 

 

 

 

Culpabilité, mon amie

J’ai réalisé une capsule en direct sur la page Facebook de M

J’ai réalisé une capsule en direct sur la page Facebook de Ma Famille Mon Chaos parce que je commençais à lire plusieurs commentaires de parents qui ressentent de la pression sociale à être le parent parfait en temps de crise #Covid-19. Plusieurs parlent de leur sentiment de culpabilité d’être à demi présent à la maison avec les enfants parce qu’ils sont en télétravail. La situation actuelle implique qu’on se donne le temps de s’ajuster et de revenir à l’essentiel. Je n’ai pas la vérité. Je suis aussi mère de trois enfants et j’ai moi aussi reçu un coup de pelle en plein front comme Dre Pascale Brillon nous le disait à Tout le monde en parle. Et j’organise tranquillement de mieux en mieux ma vie désorganisée. Lors de ce direct, je vous ai promis un article sur la culpabilité et les apprentissages qu’on peut en tirer. Le voici !

La culpabilité, c’est un sentiment universel. Un sentiment avec lequel on fait fatalement connaissance au moment où on devient parent. La culpabilité, selon Wikipédia, est une émotion causée par la transgression d’une norme morale. Ouin, t’sais, quand t’n’as pas eu le comportement du parent idéal selon ta Bible du parent 101, celle composée de tes valeurs parentales. Devenir parent, ça rend fort, qu’on se le dise, que ce soit en situation inhabituelle comme en ce moment ou en temps normal.

Oui, on affronte des situations inimaginables tous les jours. On est testé, oui testé ! Et la fatalité quand on est parent, c’est de devoir se l’avouer. S’avouer que tôt ou tard dans la journée, il y en aura un qui va « péter sa coche ». Oui, ça va arriver ; une chicane, un accident, un NON ! Et ça va complètement envoyer le plan de ta journée en l’air parce que tu vas intervenir. Ces scènes de chaos qui interpellent le meilleur de toi pour intervenir avec bienveillance vont peut-être plutôt réveiller le pire de toi et inévitablement, te faire sentir COUPABLE ! Et ça fait mal, mal à ton cœur de mère, mal à ton cœur de père.

Le problème avec la culpabilité, c’est le chemin vers lequel elle t’appelle. T’sais, le chemin sombre de la colère, de la violence qu’on se fait à soi‑même et qui développe malgré nous une bien mauvaise estime de nous en tant que parent, une bien mauvaise image de nous comme mère, ou comme père et qui nous fait parfois baisser les bras parce que de toute évidence, nous n’y arriverons juste pas. Ça fait mal de voir qu’on n’est pas aussi patient qu’on le voudrait, pas aussi calme qu’on le pourrait et qu’au final, on finit même par percevoir notre enfant négativement.

On finit à tort par penser qu’il est le seul problème dans l’équation, alors qu’il n’y a que nous à blâmer de ne pas avoir remué bienveillance et patience en nous. Ça devient un cercle sans fin qui remue culpabilité, colère et impuissance. NONONONNON ! Je n’ai pas choisi de fonder une famille pour être frustrée et pour me sentir coupable le reste de ma vie. Qu’on se le dise, actuellement, notre niveau de stress plus élevé qu’à l’habitude peut nous amener à être encore plus réactif qu’à l’habitude. C’est pourquoi nous avons besoin de respirer, de nous accueillir et de nous donner du temps pour nous ajuster et tisser des liens encore plus forts avec nos enfants.

Comment on se sort de cette culpabilité sans fin ?

On est humain. J’ai l’impression que je vais toujours naviguer entre fierté et déception. Que je vais traverser des tempêtes et naviguer en me laissant porter par le courant. La vie, c’est un cycle avec ses hauts et ses bas. Plus j’apprends à me connaître, plus je peux réagir différemment. Je sais que je vivrai encore de la culpabilité et je ne la vois pas comme une ennemie. Je m’en fais tranquillement une amie. Et avec cette amie la Culpabilité, je jase. On fait ensemble certaines réflexions. Là, tu me trouves bizarre. Je te comprends. La vie pour moi, c’est une chaîne sans fin d’apprentissages et l’utilité de mon amie la Culpabilité, c’est certainement de découvrir ce qu’elle veut me dire.

Admettons que je prends un exemple de la vie courante. Une fois, ma fille est partie en pleurant parce qu’elle ne voulait pas faire son lit et que j’ai insisté. Elle m’a trouvée dure et je me suis remise en question parce que je me sentais coupable de l’avoir fait pleurer. À ce moment, je peux plonger dans les remords, l’inquiétude de la voir partir triste et fâchée contre moi. Je peux avoir le goût de changer mes règles de la maison pour ne plus la faire pleurer, mais j’irais contre mes valeurs. C’est déchirant et je pourrais me tourmenter longtemps.

Je pourrais aussi me demander ce que mon amie la Culpabilité voulait me dire. Quelle était son intention positive pour moi ? Et si ma Culpabilité voulait me dire que j’avais raison de tenir mon bout même si c’est difficile pour ma fille ? Que je n’aime pas voir ma fille pleurer même quand c’est pour son bien et que c’est correct. Peut-être que ça me donnerait le goût de lui expliquer pourquoi c’est important pour moi qu’elle fasse son lit le matin. Et si ma Culpabilité voulait me signifier que ma fille était fatiguée ? Peut‑être que sur le coup, je lui aurais promis un moment de détente ce soir pour la féliciter de faire son lit quand même ou que je l’aurais aidé un peu en le faisant avec elle.

Reconnaître la Culpabilité comme une amie qui veut me dire quelque chose plutôt que de plonger dans les tourments, c’est ça qui me fait avancer. Être orientée vers les solutions, vers ce que je peux changer : ma réaction, mes pensées, mes paroles, mes gestes. Quand je sens que mon amie la Culpabilité est là, je m’en sers comme d’un repère pour me demander ce que je dois comprendre. Ensuite, je prends position. Dans cette vision, je prends conscience de mes responsabilités et j’apprends à mieux réagir sans tomber dans les remords, les tourments, la dévalorisation parce que je ne suis pas parfaite.

De cette façon, je m’améliore continuellement. Sans pression, sans remords je prends mes responsabilités. Si je sens que j’ai des excuses à demander parce que j’ai mal réagi, je prends le temps de m’excuser et de demander pardon à mes enfants. Je prends le temps de m’expliquer et je prends le temps de dire à mes enfants quelles seront mes attentes envers eux à l’avenir. La Culpabilité est mon amie. Elle m’aide à utiliser le meilleur de moi‑même. Si je sens qu’elle devient mon ennemie parce qu’elle m’entraîne dans mes coins sombres, je me demande ce que je dois tirer comme leçon. Et la vie continue ! J’ai rédigé un exercice si tu as le goût de t’y référer pour apprendre d’une situation qui a généré de la culpabilité chez toi.

J’apprends constamment et j’évolue avec mes enfants. Ce que je souhaite le plus sincèrement, c’est que le temps que je passe avec mes enfants en ce moment me permette de tisser mes liens avec eux. Un jour, j’aimerais qu’on s’en reparle en se disant : on a fait plein de choses ensemble et ça nous a rapprochés ! Et vous, qu’est‑ce que vous aimeriez vous dire quand ce sera fini et que la vie aura repris son cours ? De quoi serez‑vous le plus fier ?

Stéphanie Dionne

 

La faute à qui?

- Allez-vous vraiment attendre qu’elle tue quelqu’un?

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– Allez-vous vraiment attendre qu’elle tue quelqu’un?

– Allez-vous vraiment attendre qu’il mette le feu à l’école?

– Allez-vous vraiment attendre qu’elle la pousse encore dans l’escalier?

– Allez-vous vraiment attendre qu’il la mette enceinte?

 

Ben non, madame…

 

Zéro convaincue. Quand on l’entend, ce « Ben non, madame », que nous reste-t-il à part notre frustration et nos inquiétudes? Vers qui se tourne-t-on? On ne peut tout de même pas devenir criminel à notre tour en kidnappant l’enfant pour le protéger…

Que le « Ben non, madame » vienne d’un médecin, d’une travailleuse sociale, d’un représentant de la DPJ ou d’un témoin, on a tendance à rejeter la faute sur le messager au lieu de remonter jusqu’au vrai coupable. Même les médias s’en mêlent en protégeant l’identité des accusés et en dénonçant le système, avant même que le procès et les preuves remontent à la surface.

Je ne dis pas là que ce système est efficace et qu’il protège vraiment les droits humains. Ce que je dis, c’est que si on cherche les fautifs à la suite d’un drame familial ou social, il ne faudrait pas oublier l’identité des coupables.

Avant même que l’histoire se rende (ou non) aux oreilles de la DPJ, il y a un ou des humains qui ont choisi de vivre dans le déni au lieu de régler leurs problèmes. Eux aussi, ils (se) disent et répètent « Ben non, voyons ». Il n’y a rien là, les autres exagèrent, personne n’est en danger, ça n’arrivera plus, ce n’est pas eux, c’est l’autre. L’autre? La drogue? La fatigue? Le manque d’expérience? L’enfance terrible? Come on. Les fautifs, ce sont ceux qui transforment des innocents en victimes. Ce sont ceux qui réinventent la vérité, la maquillent, la cachent, jusqu’au jour où ils n’ont plus le choix :

– 911? Ma fille ne respire plus.

La petite partira en ambulance ou en corbillard. Les autres avec des menottes aux poignets.

À qui la faute, alors? Ce n’est tout de même pas le médecin, la travailleuse sociale, le représentant de la DPJ ou le témoin qui a tenu l’arme tueuse ou qui a ouvert son pantalon. Ce n’est pas le voisin qui a vu et qui n’a rien dit, ni l’enseignant à qui l’enfant s’est confié et qui n’a pas rempli son devoir citoyen. Ils ont peut-être commis une faute, ou plusieurs. Peut-être aussi avaient-ils, comme vous et moi, une version partielle de l’histoire. C’est si facile de diminuer le drame avant qu’il n’éclate pour vrai! Si facile pour les manipulateurs de faire comme si et de passer pour les gentils de l’histoire. Si facile pour les victimes de ne rien dire parce qu’elles ont peur.

Peut-être aussi que le médecin, la travailleuse sociale, le représentant de la DPJ ou le témoin avait les mains liées par un système social duquel nous faisons tous partie. Vous votez comme moi, n’est-ce pas? Vous avez le droit de signer des pétitions, de manifester, de contacter votre député, de vous présenter aux élections pour défendre vos idées, de faire du bénévolat auprès des familles. Alors vous avez le pouvoir de faire une différence. La faites-vous? Chialer contre les institutions règle rarement les problèmes et sauve rarement des vies si l’action s’éteint après le commentaire hargneux sur Facebook.

Donc, à qui la faute? À lui, à elle, à eux. À ceux qui refusent d’admettre leur faute et leur rôle dans l’histoire, que ce soit le père qui tue, l’oncle qui agresse, la belle-mère qui frappe ou le frère qui menace. Même le jeune qui refuse l’aide dont il a besoin pour se reprendre en main a sa part de responsabilités. S’ils avaient osé dire « coupables », le dénouement de l’histoire aurait sûrement été différent.

À qui la faute? À ceux qui ne se regardent pas dans le miroir. À ceux qui ne se font pas aider avant que ça dérape. À ceux qui mentent, qui brassent, qui agressent, qui frappent, qui violent, qui tuent. À ceux qui enlèvent aux victimes leur pouvoir et leur bonheur. Et trop souvent leur vie. Point.

Nathalie Courcy