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Serpents et échelles !

Avez-vous déjà flanché ?

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Avez-vous déjà flanché ?

Pourtant, nous sommes toujours pleins de volonté. Déterminés. Du moins en les formulant. Changer tel ou tel comportement. Abandonner l’insatisfaction ; professionnelle, sociale, personnelle. Mieux gérer son temps. Réaliser tel rêve. Seul, à deux, en famille. Sans oublier la traditionnelle, perdre des kilos.

Nous en sommes à la troisième semaine de la nouvelle année. Les pubs de remise en forme inondent tous nos sens. Les centres d’entraînement voient leur clientèle d’éphémères se démener. Toutes ces personnes qui veulent croire au miracle de l’output. Un jus couleur verdâtre à la main.

Si j’osais, je vous parlerais de cette nouvelle théorie scientifique de l’exercice physique. Une minute d’exercice intense par jour, trois fois par semaine, suffit. Pour le reste, juste tenter d’être souvent en mouvement. Ce sont mes genoux qui vont être heureux.

Je n’ai pas de « bucket list ». J’aimerais bien réaliser tel ou tel projet. Accomplir ceci ou cela. Devenir un meilleur exemplaire d’humain. Chacun son Everest. Mais le paradoxe est toujours là. Si on se fixe un objectif, comment ne pas être dépressif après ? Quand on se dit « Done this, been there! ». Le but qui a caché le parcours.

Notre fil de nouvelles Facebook nous avait pourtant prévenus, si fréquemment…

Le bonheur, il ne réside jamais dans des moments charnières. C’est un état. C’est l’attitude que vous prenez. C’est votre manière de voir les choses. C’est un verre, ni à moitié plein, ni à moitié vide. Juste à prendre le plus souvent possible en excellente compagnie.

J’essaie que ce soit des bulles roses habituellement. Un rappel que la vie peut basculer à tout moment pour celle que j’aime. Qu’il faut toujours embrasser comme si c’était la dernière fois.

Ma résolution, je vais la tenir. Facilement. J’ai résolu de ne plus en faire, de résolutions. Juste, au tournant de l’année, prendre un autre moment pour apprécier la vie. Ne riez pas, c’est une résolution difficile à respecter.

Notre environnement fait de gros efforts pour l’empêcher. Tous ces gens qui sont résolus à être négatifs. Qui veulent fermer la lumière. Dans les médias, pour qui le chat écrasé est toujours plus important. Surtout si c’est un chat du voisinage. Chez nos dirigeants, les rois élus de la pensée négative collective. Dans les propos de nos leaders, où la foi n’est qu’une paire de lunettes semi-opaques.

Ces utilisateurs des réseaux sociaux, qui partagent allègrement leur vision amère. Sans aucun respect de l’autre.

Pourtant, un « autre », ça n’existe tout simplement pas. Ou, plutôt, nous le sommes tous. Ce qui revient au même. Un être humain d’ici ou d’ailleurs. Qui devrait avoir compris que le bonheur, le sien, il passe obligatoirement par le bonheur collectif. Que, là, hier, demain, il lui faudra interagir avec cet « autre ». Quel qu’il soit.

Comme les méthodes sont à la mode, voici ma suggestion. En cinq étapes : 1La vie est belle ; 2Souriez souvent (juste à penser à une de vos conneries) ; 3L’autre, c’est moi ; 4Soyez une parcelle de lumière ; 5La vie est belle (déformation professionnelle ; Primacy & Recency).

Pour les kilos en trop, je vais vous aider. Oubliez tout le reste et concentrez-vous plutôt sur l’input. Sur l’entrée en bouche. Pensez-y chaque fois, la qualité avant la quantité. Tout en vous permettant de « flancher » quelques occasions par mois. De rien, c’est gratuit !

michel

 

Lory répond à vos questions sur l’image corporelle

Le 18 juillet dernier, nous avons lancé la chronique de questions-

Le 18 juillet dernier, nous avons lancé la chronique de questions-réponses en lien avec la psychologie. Merci à ceux et celles qui ont participé, tant sous la publication que par courriel! Voici les questions que nous avons retenues!

Mélanie P. nous a écrit :

« J’ai trois jeunes filles, j’ai terriblement peur qu’un jour, elles souffrent de troubles alimentaires. On les bombarde tellement d’images de filles parfaites. Comment les aider à s’accepter, s’assumer? Quels signes à surveiller pour déceler un trouble alimentaire? »

Émilie G. nous a également écrit :

« J’ai une jeune fille de onze ans et elle se “trouve grosse”, veut maigrir et se compare énormément à ses amies. C’est normal de se comparer, mais comment l’aider à s’accepter sans parler de régimes et autres? Également, elle a récemment commencé à comparer son visage et ses sourcils à ceux des mannequins que l’on voit à la télé et qui ont des sourcils parfaits! Comment l’accompagner à ce sujet? »

 

Ce sont deux excellentes questions qui regroupent plusieurs aspects importants.

  • La prévention

D’abord, Émilie et Mélanie, vous semblez toutes les deux conscientes que vous pouvez jouer un rôle aidant auprès de vos enfants! En effet, le contexte dans lequel les enfants évoluent peut influencer leur image corporelle.

Ma première question serait donc : quel genre de discours est véhiculé à la maison par les adultes? Parfois, des messages sans mauvaises intentions laissent des traces : « Mon Dieu, j’ai pris du poids! Je ne rentre même plus dans ma robe! »; « Ben voyons, je ne mettrai pas de bikini à la plage! »; « Papa commence à avoir une grosse bedaine de bière! ». Ce genre de phrases qui met l’accent sur le poids peut laisser entendre à l’enfant que l’apparence du corps a une grande place au sein de la famille. Parfois, ce ne sont pas des phrases, mais plutôt des actions qui sont parlantes, comme lorsque le souper est de la lasagne et qu’un membre de la famille mange uniquement la salade pour respecter une diète. Les enfants sont très alertes à tous ces petits signes et les interprètent à leur façon. Il faut donc prendre conscience de votre contexte.

Quant à l’entourage social, comme les amies de la fille d’Émilie, il est vrai que les enfants se comparent entre eux. Toutefois, en maintenant une relation harmonieuse avec vos enfants, vous pourrez avoir accès aux messages qu’ils entendent. Vous pourrez ainsi être alertes aux signes et ajuster vos interventions pour que votre voix, qui prône l’acceptation de soi, soit également entendue.

  • Les troubles alimentaires

 

En ce qui concerne l’inquiétude de Mélanie concernant les troubles alimentaires, je crois qu’elle est partagée par plusieurs parents! D’emblée, il est important de savoir qu’un trouble alimentaire, c’est complexe. Il n’y a pas de cause unique. C’est plutôt un cumul de facteurs biologiques, psychologiques, sociaux et environnementaux qui peut les expliquer. Cela veut donc dire qu’il n’y a pas de façons de faire précises et universelles pour éviter qu’un enfant ou un(e) adolescent(e) en souffre.

Dans le même ordre d’idée, les signes à cibler sont différents d’un cas à l’autre. Toutefois, soyez alertes à tout changement dans le discours ou le comportement de votre enfant. Semble-t-il très, voire trop, préoccupé par son apparence, son poids ou son alimentation? S’isole-t-il lors de la période des repas? A-t-il un regard sur lui-même qui semble déformé par rapport à la réalité? Réagit-il fortement lorsque vous lui exprimez vos observations? Bref, faites confiance à votre voix intérieure. Si quelque chose vous chicote, n’hésitez pas à vous référer à des ressources professionnelles pour faire le point sur vos inquiétudes.

D’ailleurs, pour plus d’informations, je vous conseille fortement de faire un tour sur le site web d’ANEB Québec (https://anebquebec.com). Cette association a entre autres une ligne d’écoute et le site est une mine d’or d’informations sur les troubles alimentaires.

  • L’accompagnement vers l’acceptation

 

Comme énoncé plus haut, il n’y a pas de procédure généralisée permettant de garantir que nos enfants ne se préoccuperont pas de leur image corporelle à un moment ou un autre de leur vie. Ceci dit, voici quelques idées pour faire de la place à l’acceptation de soi :

1)      Soyez des modèles pour vos enfants, tant dans votre discours que dans vos actions!

2)      Sensibilisez vos enfants à l’image véhiculée dans les médias et aidez-les à développer leur esprit critique à ce sujet.

3)      Valorisez leur personnalité, leurs efforts et leurs idées pour qu’ils intègrent ce message plutôt que l’importance de l’apparence.

4)      Exposez vos enfants à des modèles, des médias et des messages qui mettent en valeur la diversité corporelle.

5)      Entretenez une relation d’ouverture avec vos enfants pour qu’ils s’ouvrent à vous en cas de besoin.

Finalement, dans votre message Mélanie, vous indiquez avoir « terriblement peur » que vos filles souffrent de trouble alimentaire. Comme doctorante en psychologie, je m’intéresserais également à cette émotion. D’où vient-elle et surtout, comment s’inscrit-elle dans votre quotidien quant à l’image corporelle? C’est une bonne chose de vouloir être alerte tout en s’assurant que cela ne devient pas trop envahissant ou central.

J’espère que ces pistes de réflexion sauront vous aider! Merci encore à tous d’avoir participé à cette chronique, et à bientôt pour le prochain thème!

Lory

Veuillez noter que les pistes de réflexion partagées dans le texte ne remplacent en aucun cas le suivi personnalisé avec un professionnel. Veuillez vous référer à votre CSSS ou encore au service social d’Info-Santé (8-1-1) pour obtenir de l’aide.