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La boîte à lunch oubliée

Toute seule sur le bord de la porte, elle me fixe. Abandonnée, nég

Toute seule sur le bord de la porte, elle me fixe. Abandonnée, négligée… Elle communique par télépathie et son message est clair: « Il va falloir que tu m’apportes à l’école ce matin, parce que le p’tit, lui, il m’a complètement oubliée. » Un vrai duel western entre elle et moi.

Il y a d’abord l’instinct qui embarque. Une maman, ça protège ses petits. Surtout de la faim. C’est le fun parce qu’il n’y a pas d’ambiguïté sur ce dossier-là. Les enfants ont faim, les parents les nourrissent, point final. C’est pas comme les microbes, les tests non réussis, les petits tannants de cour d’école… et un autre paquet d’affaires qu’on ne peut pas contrôler.

La décision devrait donc être facile à prendre : je lui apporte sa boîte à lunch à l’école.

Mais attends un peu là… Il n’a pas cinq ans, il en a onze. Est-ce que c’est encore ma responsabilité ou c’est maintenant la sienne? En réparant son erreur, est-ce que je lui donne vraiment un coup de main ou est-ce que je le pousse vers l’irresponsabilité chronique? Est-ce qu’un jour, il fera une bêtise et on me dira : « Toi, t’étais du genre à arriver en sauveuse à l’école quand ton fils oubliait sa boîte à lunch, hein? ». Est-ce que j’assume l’étiquette qu’un juge de la bonne conduite (voire une autre maman aussi perdue que moi!) m’apposera dans un futur 5 à 7?

Bref, si je veux qu’il retire une bonne leçon de ça, aussi bien le laisser se débrouiller seul, c’est clair.

Mais se débrouiller… ça ressemble à quoi, exactement, tes options, en 6e année, quand t’as rien à manger? T’apprends quoi de ça? C’est assez limité, faut l’avouer. C’est pas comme au secondaire. Tu ne peux pas décider de t’acheter quelque chose à la cafétéria ou retourner chez toi pour dîner… Ça risque de ressembler à un estomac qui va gargouiller tout l’après-midi chez un pré-ado qui mange habituellement comme dix. Mais c’est encore drôle… Si je lui en laissais la chance, il pourrait me surprendre. Un peu d’entraide entre copains, ça aussi, ça resserre les liens.

Voyons, je suis là à essayer de prévoir ce qui pourrait ressortir d’un simple oubli… Et si je faisais juste preuve d’un peu d’empathie et que je me mettais à sa place quelques instants? Si j’avais oublié mon lunch, moi, comment est-ce que je me sentirais? Qu’est-ce que je souhaiterais que mon chum fasse s’il avait la possibilité de m’aider? Ben, je serais fâchée contre moi-même d’avoir été distraite et j’apprécierais que n’importe qui que je considère dans mon équipe me dépanne. Mais là, on pourrait me dire : « Est-ce réellement une bonne idée de se demander comment on souhaiterait qu’un ami réagisse? C’est ça, tu te prends pour son amie. T’as oublié que t’étais sa mère. C’est pas la même chose. » Mer-de.

Un autre cas de spirale infernale d’angoisse maternelle.

Et puis, on fait quoi à la fin? On l’apporte ou non cette boîte du diable?

Elizabeth Gobeil Tremblay

Histoire de lunch

L'anecdote que je vous raconte aujourd'hui s'est produite cette sema

L’anecdote que je vous raconte aujourd’hui s’est produite cette semaine. L’idée m’est venue de la partager avec vous grâce à mon conjoint qui, de sa belle plume humoristique, en a fait un statut sur sa page Facebook.

Mardi midi :

– Chérie, il reste un hamburger, je le garde pour un autre repas? me demande mon conjoint
– Bah oui mon amour, lui répondis-je.

Mardi soir :

– Chéri, j’ai fait les sandwichs pour les filles pour demain, lui dis-je d’un ton collaboratif
– Merci Karine!, me répondit l’homme de ma vie.

Mercredi matin, ma plus jeune (5 ans, nouvellement écolière) était malade, elle était donc restée à la maison avec moi.

Mon conjoint s’occupe de terminer le lunch pendant que je termine mon déjeuner (chez nous, on est fort sur le « travail d’équipe »!) :

– Euh chérie… notre grande ne met pas de fromage dans sa sandwich.
– Je sais ça… Celui de notre grande est dans le plat à sandwich bleu, lui dis-je.
– Ah OK!, s’exclame-t-il tout en prenant le plat bleu, pour ensuite le placer dans la boite à lunch.

Mercredi en fin d’après-midi

Mon conjoint va chercher notre grande (8 ans, 3e année) à l’école :

– Papa, vous êtes ben pas le fun de me mettre un hamburger dans mon lunch avec rien dedans le pain, lui dit notre fille avec un ton légèrement accusateur.

Il prend un temps pour réfléchir… Hier midi, les sandwichs étaient faites avec les pains à hamburger… Il n’en restait plus me semble… Karine n’a pas pu faire le sandwich avec… euuuuuh… OSTI,  j’avais mis le dernier pain hamburger dans un plat à sandwich bleu hier midi!! 

– Euh… y’avait pas de jambon dedans? lui demande-t-il.
Jambon en anglais c’est ham, on en aura juste donné plus… tsé…
– Non! lui répond notre progéniture, d’un ton catégorique, sans appel!
– Et tu l’as mangé?
– Oui, c’était pas ben bon un hamburger FROID… en tout cas, lui dit-elle avec un semi-air de dégoût et une folle envie de rire.

* Fait à noter : les enfants n’ont pas accès à un four micro-ondes! 

Les deux ont éclaté de rire, ils étaient crampés!  Par contre, à ce moment-là, papa ressentit une immense culpabilité de s’être trompé et d’avoir privé notre grande d’un dîner savoureux.

– … Euh… As-tu eu des commentaires? la questionne-t-il d’une voix incertaine, redoutant la réponse.
– Non, je l’ai juste à dit à mon amie comme quoi mes parents étaient CINGLÉS de me mettre ça comme lunch, lui dit-elle en reproduisant le même geste (tsé l’au revoir royal, mais brusque, à côté de l’oreille) qu’elle a fait au moment de la surprenante découverte de son hamburger FROID et DÉPOUILLÉ de toutes garnitures!!!

Ils étaient encore crampés! Après tout, vaut mieux en rire qu’en pleurer!

Mon conjoint m’envoie un texto :

– Criss notre grande a mangé un hamburger froid!
– Tu me niaises? lui écris-je, mes yeux s’agrandissant d’étonnement.
– Non! Y’avait deux plats bleus faut croire….
– Pauvre chouette y’était sec en plus, lui répondis-je tout en réfléchissant sur ce qui a bien pu se produire, la culpabilité m’envahissant au même rythme que mon fou rire.
– Bon, au moins y’a pas de sandwich à faire demain pour notre grande, se dit-il en voyant le positif de la situation.

Au retour de mon conjoint et de ma grande à la maison :

– Chéri, tu ne sais pas la meilleure? lui dis-je, en retenant difficilement mon envie de rire.
– Non…
– J’ai donné le sandwich de notre grande à notre petite malade ce midi, par erreur… Oups! Il reste celui de notre petite finalement!

Morale de cette histoire

Ne jamais mettre autre chose dans les plats à sandwich dédiés aux lunchs des enfants que des SANDWICHS!!!

Bon, il serait aussi une excellente idée d’identifier les plats ou encore, comme le suggère un de nos amis, celui qui débute le lunch doit aussi le terminer!!!

Rigidité alimentaire – L’enfer des lunchs

Quand j’étais jeune et qu’arrivait le mois d’août, j’adora

Quand j’étais jeune et qu’arrivait le mois d’août, j’adorais aller magasiner pour les articles scolaires. Il me semblait qu’un monde de possibilités s’ouvrait à moi avec tel cahier ou tel nouveau crayon. En devenant maman, j’entrevoyais le même monde de possibilités pour mon grand alors que nous allions circuler dans les rangées du Bureau en Gros pour passer à travers sa liste à lui.

Ce dont je ne me doutais pas à ce moment-là c’est que pour moi, le mois d’août amènerait autre chose que l’excitation des nouveaux cahiers et crayons; LA fameuse question que tout parent se pose : « qu’est-ce que je vais mettre dans son lunch? ».

Je ne sais pas pour vos enfants, mais pour le mien, la liste des items que je peux mettre dans son lunch est assez limitée. Il n’aime pas les légumes, les fruits doivent être très froids pour qu’il en mange. Ajoutons à cela le fait qu’il ne veut pas toujours manger ce qu’il a eu pour souper la veille. Bref, un beau casse-tête quotidien !

Fiston a consulté une nutritionniste qui l’a regardé manger ses lunchs, mais ne s’adressait jamais à lui, toujours à moi. J’ai eu droit à pleins de reproches sur la grosseur des morceaux et le type de légumes que je lui présentais. D’un commun accord avec fiston, nous avons abandonné la nutritionniste. J’ai choisi mes batailles et j’ai acheté des vitamines Flinstones pour « les enfants ne mangeant pas assez de fruits et de légumes ». Après tout, s’il y en a, manifestement mon fils n’est pas une exception, il y en a d’autres comme lui.

Je vous entends me dire d’essayer les compotes de fruits avec des légumes. Les compagnies ayant mis le dessin des carottes sur l’emballage, que pensez-vous que fiston a dit en regardant sa compote? Je vous le donne dans le mille : «il y a des légumes dedans, j’en veux pas !!!!!». J’y ai personnellement goûté, le goût de carottes n’est pas subtil pour deux sous et ce n’est pas fameux comme goût de manière générale non plus. Je me répète, mais vive les vitamines Flinstones!

Je dois vous paraître un peu « molle » comme mère d’opter pour les vitamines, je plaide coupable. Je choisis mes batailles comme je le disais plus haut. Pourquoi abandonner les légumes ? Mon fils a une particularité qui le différencie des autres : il est autiste. Le diagnostic du trouble du spectre de l’autisme vient presque automatiquement avec une rigidité alimentaire. Ce faisant, en plus de vouloir offrir des lunchs complets et variés je dois composer avec des rigidités alimentaires et une sensibilité aux textures. Si pour vous faire des lunchs est une corvée répétitive, pour moi c’est un enfer quotidien de septembre à juin.

Les rigidités alimentaires font partie de notre quotidien. Nos familles et nos amis se sont familiarisés avec cette notion et ça va bien à l’heure des repas. Par contre, à l’école, avec les surveillants de dîner, ce n’est pas toujours évident. Oui, les mêmes lunchs reviennent souvent. Oui, parfois mon enfant va même refuser de manger son repas en raison de la texture de l’aliment une fois passé au four à micro-ondes. Je peux passer n’importe quelle viande ou poisson à fiston si c’est entre deux pains hamburgers, mais l’école ne voit que les deux pains hamburgers. Des notes dans l’agenda s’en suivent sur le fait que son menu n’est pas assez varié.

Je compense donc en mettant plusieurs « à côté » sur lesquels il peut se rabattre au cas où : du yogourt, des morceaux de fromage, une 2e compote, des biscuits à l’avoine et pépites de chocolat faits avec de la pâte de légumes (une maman s’essaie). Donc tous les jours il a un méga sac à lunch, tous les groupes alimentaires sont présents et je sais qu’il n’aura pas le ventre vide si jamais le four à micro-ondes avait « détruit » le repas principal.

La saison de l’anxiété parentale face aux lunchs et aux notes dans l’agenda qui viennent parfois avec est de retour. Courage, il ne reste que 15 semaines avant la pause de confection des lunchs au Temps des Fêtes 😉

L’organisation

Je suis une «freak» de l’organisation… à temps partiel! Je m’explique. Avez-vous remarqu

Je suis une «freak» de l’organisation… à temps partiel!

Je m’explique. Avez-vous remarqué à quel point la vie nous oblige parfois à bouger. Pas “bouger” dans le sens de “je dois faire de l’exercice quatre fois par semaine pour perdre toutes ces livres en trop que j’ai prises au courant de l’été”, mais plutôt dans le sens qu’il faut que la maison et que la routine soient un minimum organisées. La vaisselle toujours faite, le linge toujours plié aussitôt sorti de la sécheuse, le lit fait chaque matin, le petit lunch santé pour le bureau et surtout, votre linge trié par couleur dans votre armoire. Quoi? Vous savez que je blagu !

Évidemment quand on a des enfants, tout ce que je viens d’énumérer est secondaire pour beaucoup de familles. Mon problème, c’est que je suis une femme hyper organisée… mais seulement pour les autres! Je suis très structurée pour mes enfants et pour mon travail mais pour moi-même, c’est un gros zéro.

Chez moi, il y a un tiroir juste pour les assiettes, les bols et les verres en plastique des enfants. L’autonomie, c’est le temps de sortir de ta cachette! À leur âge, les enfants sont capables de se servir eux-mêmes un simple verre d’eau. En ce qui concerne les lunchs, ils sont faits la veille pour éviter un chaos matinal épouvantable. J’ai un panier de collations dans mon armoire qui contient toutes les sortes de barres tendres/biscottes puis un autre dans mon réfrigérateur. Ce dernier contient tous les desserts (compotes de pommes, les yogourts, les poudings et les salades de fruits). C’est donc très simple et ça permet aux plus vieux de choisir une partie de leur lunch eux-mêmes.

Pour ce qui est des vêtements des enfants: leur linge est également sorti et installé la veille au pied de leur lit. Ça évite le douloureux et décourageant moment du “M’man !!! Je ne sais pas quoi mettre !!!”. Ils s’habillent aussitôt qu’ils se lèvent, donc quand ils viennent s’asseoir à la table pour déjeuner, maman est très heureuse et soulagée de constater qu’il y a déjà une étape de franchie dans le long processus de la course matinale.

Au travail, je n’ai pas le choix d’être organisée. Je l’ai appris lorsque je travaillais comme éducatrice. Merci à toutes celles avec qui j’ai déjà travaillé de m’avoir enseigné que dans ce beau travail, si tu ne sais pas où tu t’en vas, ta journée va être longue! Maintenant que je suis enseignante, toute cette planification m’est très utile. Mes cours et mes documents sont souvent prêts à l’avance.

Malgré tout ça, j’ai quand même des moments plus désorganisés. La vaisselle peut trainer quelques jours, j’oublie parfois le linge mouillé dans la laveuse, mes vêtements à moi ne sont pas prêts la veille et les paniers de linge pas encore pliés font parties du décor de ma chambre à coucher. J’ai beaucoup de factures et de papiers à classer et ça fait au moins un an que le salon n’est peinturé qu’à moitié.

Pour tout le reste, je dois remercier mon grand ami, mon allié de longue date, mon magnifique: calendrier de frigo!

Et vou ? Quels sont les moments où vous êtes très organisés et vos moments où vous l’êtes moins?

Allez, il faut en rire !