Tag écran

Ce qui gruge une partie de mes temps libres

Ma jeunesse, je l’ai vécue en partie en m’amusant avec des Lego

Ma jeunesse, je l’ai vécue en partie en m’amusant avec des Lego et en jouant au hockey dans la rue avec mes amis. Des heures de plaisir. Un jour, mes parents nous ont gâtés, ma sœur et moi. En revenant de la petite école, une surprise nous attendait : une console Atari 2600. À l’époque, tous les enfants rêvaient d’avoir une telle console de jeux vidéo.

Ma sœur et moi, on a capoté ce jour‑là. Notre console était branchée sur la petite télé noir et blanc que j’avais dans ma chambre (oui, une télé avec des oreilles de lapin… et les fameux boutons rotatifs pour sélectionner les chaînes — il fallait se lever si on voulait écouter une autre émission!).

Le premier jeu vidéo auquel nous avons joué était nul autre que Donkey Kong Jr. Je m’en souviens encore comme si c’était hier. On revenait de l’école en courant pis on se grouillait pour faire nos devoirs. Vite, il nous fallait jouer à nos jeux vidéo… c’était devenu notre drogue! Mais quand il était temps d’aller prendre notre bain, la console Atari 2600 ne nous suivait pas dans la salle de bain. Ni dans notre lit quand c’était l’heure du dodo. Ni pour aller à l’école. Ni pour aller rendre visite aux membres de notre famille ou à nos amis. Dans ce temps‑là, il y avait un temps pour jouer à nos jeux vidéo… et un temps pour faire autre chose. Que diable s’est‑il passé depuis?

Ben voilà. L’internet est né, le courriel s’est pointé le bout du nez. Quelques années plus tard, Facebook s’est immiscé dans nos vies, puis d’autres médias sociaux sont venus tirer sur la couverture. Et petit à petit, nous sommes devenus une société accro aux écrans. Enfants, adolescents, adultes. Les pires sont les zombies ambulants ; ils marchent dans la rue en regardant leur petit écran. Certains sont morts en se faisant frapper par des véhicules en traversant la rue sans même lever la tête. L’espèce humaine est‑elle vraiment rendue là?

Je fais partie de cette majorité qui possède et utilise un téléphone intelligent. Je dois avouer que c’est un outil de communication formidable. Et je l’utilise fréquemment comme appareil photo. Mais là où le bât blesse, c’est qu’il travaille en équipe avec Facebook… et je me rends bien compte que ces deux‑là grugent une partie de mes temps libres! C’est devenu trop facile de m’écraser n’importe où et de regarder mon écran pour voir les derniers statuts Facebook de mes amis et des pages auxquelles je me suis abonné. Il me faut reconquérir mes temps libres. L’heure est venue de réduire ma consommation de Facebook!

La question qui tue : consommez-vous trop d’écran?

Martin Dugas

 

Détox 12 ans et moins

<span style="font-size: 12.0pt; line-height: 115%; font-family: 'Tim

Il y a eu la pluie. Il y a eu la bouette, la neige et le verglas. Il y a eu encore de la pluie et encore du verglas. Il a fait froid, la neige n’était même pas collante et il y avait de la glace partout. Depuis janvier, le soleil a souvent joué à la cachette, ce qui a diminué considérablement ma dose de vitamine D et par le fait même, ma patience. Moi qui ai toujours dit que les écrans étaient des hypnotiseurs d’enfants et que les miens ne seraient jamais accros à cette technologie, me voilà prise dans le cercle vicieux de la tablette et de la télévision. C’était la solution facile, mais voilà qu’aujourd’hui, je suis prise avec ça.

Maintenant que le soleil se pointe le bout du nez, que Dame Nature a décidé de nous envoyer de la chaleur et que la neige a fondu, j’ai décidé d’envoyer mes robots hypnotisés dehors. Quelle mère ingrate je suis! Diminution des écrans à l’horizon et aussi… l’ennui! La plus grande a vite compris que maman ne changerait pas d’idée et que c’était plus intéressant de s’occuper que de s’obstiner. Mais pour la plus jeune, sa vie est anéantie. Il y a les dessins, la lecture, la musique ou les poupées. Il y a aussi le ballon poire, la cabane dans l’arbre, le cerceau ou le vélo. Ce ne sont pas les idées d’activités qui manquent. Mais elle reste quand même collée sur moi en répétant qu’elle s’ennuie et qu’elle ne sait pas quoi faire. Ok l’imagination, c’est le temps maintenant, tu peux sortir!

Elle essaie même de négocier : « J’ai sorti le recyclage et le compost, je suis allée dehors, est-ce que je peux prendre la tablette? »

Elle essaie aussi de faire pitié : « Ça fait deux jours, maman, que je n’ai pas écouté la télé, oui, oui, DEUX JOURS! »

Honnêtement, je capote. Je n’aurais jamais pensé être obligée de faire une détox d’écran dans ma maison. Et ce n’est pas évident ni pour eux ni pour nous les parents. Vous le savez autant que moi que les écrans, c’est la solution facile. Qui n’a pas déjà installé les enfants devant la télé quelques minutes pour avoir un petit répit? Mais c’est fini, ce temps‑là. Ennuyez-vous, amusez-vous, découvrez, jouez, riez!

Je pourrais leur dire que la télévision est brisée et enlever les piles de la télécommande, mais j’ai confiance que dans quelques jours, ça va moins leur manquer. J’espère. Et ça va nous faire du bien à nous autres aussi, les adultes…

Valérie Grenier

Pourquoi on a viré la télé ?!

Il faut se le dire, j’adore écouter la télévision.

<p styl

Il faut se le dire, j’adore écouter la télévision.

Ce sentiment d’évasion où je navigue d’une série à l’autre est vraiment un truc que j’aime.

Pouvoir me coller contre chéri mari ou mes filles pendant quelques heures chaque soir est un bonheur.

Par contre, je sais que quand je suis devant la télé, je n’accomplis rien.

Je viens de passer mon dimanche entier à regarder une série et, bien que j’ai eu un super moment, je n’ai qu’une seule envie…

Annuler la télévision !

Oui oui, je n’en veux plus !

Je trouve que mon cerveau, mon énergie et ma motivation disparaissent à l’instant où la télévision s’allume.

Je deviens léthargique au maximum, une vraie zombie.

Ma famille se sent comme cela aussi et même si cela nous fait vibrer dans la peur du manque, on va le faire quand même.

Alors on va se libérer de ce qui nous rend comme des zombies !

Notre famille a déjà passé plus de deux années sans télévision, donc on va survivre.

On a Netflix pour les journées de pluie ou pour des moments que l’on va s’offrir sporadiquement.

Mais on s’engage vers une autre façon de vivre qui sera bénéfique à chacun d’entre nous.

Ce qui nous a emmenés dans cette réflexion familiale est que, quand un d’entre nous passe beaucoup de temps devant un écran, les autres sont inspirés à faire pareil… surtout si c’est un parent.

De plus, le nombre d’échanges que l’on a ensemble diminue.

On devient accro et il nous arrive même de manger au salon pour écouter plus de télévision.

Quand on se regarde et qu’on fait notre travail intérieur, la question qui remonte entre moi et chéri est : est-ce vraiment ce que l’on veut léguer à nos enfants ?

La réponse est NON.

Il n’y a pas de mal selon moi à être devant la télévision ou d’autres écrans par moment et par loisir, mais il faut être raisonnable (ce qui est difficile pour nous, honnêtement).

La Société canadienne de pédiatrie suggère un temps d’écran très limité :

Avant deux ans : pas d’exposition ou seulement pour des communications parentales (Skype, FaceTime), ou s’il y a exposition, des émissions de grande qualité avec présence parentale.

De deux à cinq ans : pas plus d’une heure par jour, idéalement avec présence parentale.

De cinq à onze ans (tout écran confondu) : deux heures par jour.

Bien sûr, ce sont des suggestions et c’est à nous, parents, de faire des choix alignés avec nos valeurs.

Chez nous, on est des consommateurs d’écran : je suis Web Entrepreneure, mon mari fait de l’édition vidéo, grande fille est à l’âge d’avoir son propre cellulaire et mini est dans une classe iPad.

Nous sommes conscients que nous passons déjà beaucoup de temps devant nos écrans chaque jour, donc voilà ce qui justifie notre choix.

Nous sommes à l’aise avec notre décision même si, pour notre entourage, nous sommes des êtres bizarres qui ne savent pas vraiment ce qui se passe aux nouvelles. On s’assume pleinement.

Et vous, êtes-vous trop devant votre télévision (écran) selon vous ?

Martine Wilky