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Encore la « maudite » grève des CPE – Texte: Kim Boisvert

Oui. Encore. Mais je ne suis pas tannée de devoir avoir mes minis avec moi pendant qu’éducateurs

Oui. Encore. Mais je ne suis pas tannée de devoir avoir mes minis avec moi pendant qu’éducateurs-trices crient haut et fort leurs demandes pour de meilleures conditions.

Nope, ça m’tanne pas, ça. Ce qui me tanne, c’est d’entendre ou de lire les commentaires de gens qui disent des horreurs du genre : « Elles le savaient quand elles ont donné leur CV. »

Ou bien le dernier qui m’a fait perdre des cheveux : « T’es gardienne, tu pensais gagner quoi ? Fais comme tout le monde et change de métier si ça te va pas ou garde en d’sourrrr d’la table pis mets-toi sur le B.S. » Oui, un vrai commentaire déposé sous une publication Facebook. J’pense que j’ai roulé les yeux tellement fort que mon cerveau a voulu m’quitter.

Le mouvement « Valorisons ma profession » est plus qu’important.

Si t’as des enfants qui vont au service de garde, tu dois appuyer ce mouvement.

Si t’as des enfants qui sont allés au service de garde, tu dois appuyer ce mouvement.

Si t’as des enfants, tu dois appuyer ce mouvement.

Si tu connais mes enfants, tu dois appuyer ce mouvement.

Si t’es humain, tu dois appuyer ce mouvement.

Parce que 40 h+ par semaine, ces éducateurs. trices élèvent et forgent la relève, la société de demain.

J’ai la chance d’avoir des éducatrices exceptionnelles pour mes jumelles et un milieu de garde carrément incroyable. Y’a pas une journée où je ne remercie pas le ciel pour ces humains et humaines en qui j’ai 100 % confiance. On dit qu’être parent ça s’apprend. On ne naît pas parents, on le devient à grands coups de pleurs et d’échecs et de remise en question. Constamment. Et on a de la chance d’avoir des gens pour qui ÇA, ces moments, c’est leur quotidien. En fait, ce n’est pas de la chance, ces professionnels de l’éducation à l’enfance sont formés pour s’occuper de nos minis. Mais aussi ils font un soutien parental supra-chiant. Et ça, c’est le bout où leur patience doit être mise à l’épreuve.

Ils et elles gèrent des conflits, des étapes de vie, des émotions, des séparations, des gastros et d’autres bobos, et surtout, sans eux, personne ne pourrait travailler.

Elles/ils ne sont pas là QUE pour nos enfants. Leur présence nous est toute aussi essentielle, pour tous les parents qui ne peuvent pas ou ne font pas le choix de rester à la maison.

Parce que sans les éducatrices de mes enfants, je n’aurais jamais pu passer au travers d’un processus au tribunal pour agression sexuelle. Que j’ai gagné.

Parce que sans les éducatrices de mes enfants, je n’aurais jamais pu passer au travers de ma séparation du papa quand elles étaient bébés.

Parce que sans les éducatrices de mes enfants, je n’aurais jamais pu gagner assez de sous pour vivre.

Parce que sans les éducatrices de mes enfants, je n’aurais pas pu prendre soin de ma santé mentale.

Parce que sans les éducatrices de mes enfants, je ne serais jamais passé au travers de l’étape de la propreté avec autant de bienveillance.

Parce que sans les éducatrices de mes enfants, je n’aurais pas entendu les mots « Voyons, Maman, les filles sont bien ici, va te reposer, tout va bien. »

Ces mots qu’on m’a dits alors que je sortais de la garderie en pleurant. Parce que j’étais dépassée. Parce que j’avais pas dormi de la nuit pour mon nombril à moi et que je n’arrivais pas à prendre le dessus. Alors que les idées noires m’envahissaient, on validait que ça irait bien.

Parce qu’avec leur soutien, leur présence et leur travail, on le sait que nos enfants vont bien aller. Et nous aussi.

Si t’es humain, tu dois appuyer ce mouvement. Une bataille à la fois, mais soyons solidaires. Même si on doit jongler. Même si on manque du boulot. Même si, même si. Je comprends, je l’entends, mais c’est le temps qu’eux et elles aussi soient entendu. e. s.

#valorisezleurprofession

#yapasdenoussanseux

**** Mention spéciale aux éducatrices de mes minis, ces femmes d’exception à qui je lève mon chapeau chaque fois que je me couche en me disant que la journée a été longue. Sans vous, je ne serais pas là. Y’a pas assez de bulles sur la terre pour vous célébrer.

 

Kim Boisvert

 

La semaine des services de garde

Cette semaine, à l’école de ma fille comme dans beaucoup d’aut

Cette semaine, à l’école de ma fille comme dans beaucoup d’autres écoles à travers le Québec, on soulignait la semaine des services de garde en milieu scolaire. Cette semaine avait pour but d’exprimer toute notre gratitude pour nos éducateurs, éducatrices qui jouent un rôle important dans l’éducation de nos enfants. Pour se faire, à l’école de ma fille, il y a une grande variété d’activités tout au long de la semaine.

J’appartiens à la génération où les mères ne travaillaient pas nécessairement, et celles qui travaillaient, laissaient leurs enfants à celles qui ne travaillaient pas pour le 3 @ 5 après l’école. Je n’ai donc jamais eu à fréquenter un service de garde et je crois qu’il n’y en avait pas à mon école.

Aujourd’hui, lorsque tu inscris ton enfant à l’école, tu inscris aussi ton enfant au service de garde. L’un ne va pas sans l’autre ou presque. Nos éducatrices, éducatrices sont donc une partie intégrante de notre système d’éducation, qu’on le veuille ou non.

C’est drôle en fait, car on souligne le travail des éducateurs et éducatrices, mais dans les faits, ce sont eux qui organisent un paquet d’activités pour nos enfants. Des dîners pique‑niques tous les midis, des collations spéciales, un spectacle de magie, une visite à la crèmerie, un party dans la cour d’école, un dîner pizza et j’en passe. Cette semaine est bénéfique pour nos enfants qui commencent à être pas mal fatigués par la routine de l’école et des devoirs.

Sur le plan de la logistique des lunchs, ça aide à faire sortir la culpabilité de ne faire que des lunchs froids pour la semaine, comme demandé. J’avoue, j’essaie tant bien que mal d’offrir un certain niveau de variété à ma fille, mais là, cette semaine, exit la culpabilité, le service de garde DEMANDE des lunchs froids. Je dois dire que je suis privilégiée à l’école de ma fille, car les enfants ont accès à des micro-ondes en quantité suffisante, et ce, sans frais d’utilisation.

Aussi, j’ai l’immense libération d’avoir un congé de lunchs vendredi midi, car c’est un midi pizza! Hourra! Pas de lunch à faire… Et sans compter que certaines après-midi, il ne faut pas aller les chercher avant 16 h 30. Ah! Comme le trafic peut presque sembler relaxant…

Pour tout votre dévouement, chers éducateurs, éducatrices, profitez bien de votre semaine. Vous servez de modèles à nos enfants, et ce, à tous les jours. Vous avez une influence plus que positive sur le développement de nos enfants et vous êtes toujours à l’écoute pour calmer nos angoisses de parents.

De manière plus personnelle, une grosse main d’applaudissement au service de garde de l’école la Majuscule, en banlieue est de Montréal qui s’occupent de nos enfants, y compris de la mienne, de manière exemplaire.

Evelyne Blanchette