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Doit-on toujours être le méchant beau-père ou la méchante belle-mère ?

Les années ont passé et l'adolescence est apparue avec tout ce qui

Les années ont passé et l’adolescence est apparue avec tout ce qui vient avec. Être le beau-père d’un jeune garçon de quatre ans qui écoute Caillou, ce n’était pas si compliqué. Mais être le beau-père d’un adolescent en puissance, en recherche de liberté, d’autonomie et d’expériences nouvelles, c’est une autre paire de manches.

 

Quand les problèmes apparaissent et que ce n’est pas le tien, on dirait que ça vient te chercher un peu plus. Les vêtements qui trainent partout par terre, la vaisselle qui traîne dans sa chambre avec des mousses indescriptibles qui jonchent le plancher, ses vêtements propres au lavage, sa douche d’eau chaude de 25 minutes! En voulez-vous d’autres exemples d’adolescents en pleine crise de recherche d’identité ?

J’ai la chance d’avoir une conjointe qui me permet d’être un papa et d’avoir un rôle de papa avec son fils. Ce qui aide aussi, c’est que son propre papa n’est plus présent depuis quelques années. Cela n’empêche pas le fait que je ne serai jamais son père et qu’il le sait. Il n’a jamais osé m’en faire mention quand mes décisions ne faisaient pas son affaire. Il se contente d’un silence, mais ce silence est certainement mieux que le tant redouté « Tu n’es pas mon père ». Je touche du bois, ces cinq mots, je n’ai jamais eu à les affronter.

 

Être beau-père ce n’est pas facile! Mais c’est possible.

Voici donc mes conseils aux beaux-pères lecteurs de ce texte

 

Prenez du temps seuls avec eux pour faire des activités de leur goût.

Si vous avez des enfants à vous, faites les mêmes activités avec votre beau-fils ou belle fille qu’avec vos propres enfants.

Agissez avec eux comme vous agissez avec vos enfants.

Ne vous gênez pas pour mettre vos limites, comme vous le feriez avec les vôtres.

Soyez ferme, mais surtout soyez-le d’une manière égale pour tous.

Dites-leur que vous les aimez.

Soyez là pour les moments importants de leur vie.

 

Vous verrez qu’à long terme, vous y gagnerez tous!

Au bon endroit, au bon moment

Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a

Le 19 décembre 2011, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré le 11 octobre Journée internationale de la fille, afin de reconnaître les droits des filles et les obstacles particuliers auxquels elles se heurtent de par le monde.

Je me suis dit que j’allais questionner ma fille de 15 ans sur le sujet. Elle est la mieux placée pour décrire comment elle perçoit sa liberté. A-t-elle conscience de ce qui se passe dans le monde pour les filles et comment le vit-elle ?

Alors, Mathilde s’est enfermée dans sa chambre et a écrit ceci…

AU BON ENDROIT, AU BON MOMENT

Je suis née du bon côté d’une ligne imaginaire qui sépare celles qui ont eu de la chance et celles qui n’en ont pas. De l’autre côté de la ligne, il y a celles qui n’ont pas le droit de s’instruire ou de conduire une voiture. Celles qui subissent des violences et qui sont forcées de se taire. Celles à qui on a retiré tant de droits. Le droit de s’exprimer, le droit de rêver, le droit humain.

Mais, j’ai beau chercher, cette ligne je ne la trouve pas, ne la vois pas. Quelle est-elle? Où est-elle? Qu’est-ce qui fait que l’on se retrouve d’un côté ou de l’autre? Peut-on la traverser? Et ces jeunes filles, de l’autre côté, qui sont-elles?

Elles sont vous, elles sont moi. Elles sont victimes de violences, de viols, de travaux forcés et de prostitution. Elles sont sous-payées et doivent lutter pour survivre. Elles sont oppressées, restreintes dans leurs ambitions et très mal traitées. Et parce que je pourrais très bien être à leur place, je ne peux simplement détourner les yeux de leur misère. Je ne peux me permettre d’oublier, car elles ne le peuvent pas. Je dois crier pour elles, dénoncer leurs souffrances, car elles ne peuvent le faire.

Je crois que chaque fille devrait pouvoir rêver, lire, écrire et s’affirmer. Il ne devrait pas y avoir de ligne. J’ai le droit de penser et de m’exprimer. J’ai le droit d’accéder à une éducation supérieure et d’être payée décemment. J’ai le droit de refuser de me marier et d’avoir des enfants. Pourquoi pas elles?

Et en ce 11 octobre, nous célébrons les adolescentes. Celles qui se battent. Celles qui protestent. Celles qui osent rêver. Nous célébrons leur courage, leurs droits. Nous célébrons l’avenir, le leur et le nôtre. Nous célébrons les filles d’aujourd’hui et les femmes de demain. Celles qui sont nées au mauvais endroit, au mauvais moment et qui luttent pour traverser la ligne. Et celles qui ont de la chance et qui tendent la main pour aider.

Nous avons le pouvoir de faire changer les choses. Nous pouvons nous battre à leurs côtés, les aider à vaincre l’adversité. Nous le pouvons tous et toutes. Car, oui, les hommes aussi sont concernés. Ce sont eux qui sont responsables du problème, mais ils sont aussi la solution. Sans leur appui, jamais ces filles ne seront libérées de leurs fardeaux.

«Les droits de l’Homme sont les droits de la femme, a dit Hillary Clinton, et les droits de la femme sont les droits de l’homme.» Redonnons à ces femmes ce qui leur revient de droit et effaçons la ligne, afin que chacune naisse au bon endroit, au bon moment et ait les opportunités qu’elle mérite. Car, on ne choisit pas où l’on naît, mais bien qui l’on est.