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Nos enfants sont-ils en sécurité sur le web ?

Le Ministère de la Sécurité publique du Québec a récemment publ

Le Ministère de la Sécurité publique du Québec a récemment publié des statistiques, datant de 2014, concernant les infractions en matière d’agressions sexuelles. Bien qu’une diminution de 2% des infractions à caractère sexuel a été enregistrée par les différents corps de police présents sur le territoire québécois, et ce, comparativement à 2013, il n’en reste pas moins que les infractions liées au leurre d’un enfant au moyen d’un ordinateur ont atteint un sommet inégalé en 2014 et que la moitié (50,1 %) des victimes d’agressions sexuelles graves (16) sont mineures et un peu moins des deux tiers ont moins de 12 ans (Ministère de la Sécurité publique, Gouvernement du Québec, 2016)!

Dans une société à l’avant-garde de la technologie, où les médias de tous genres occupent une place de choix dans le quotidien d’une grande majorité de citoyens, il est primordial de se questionner à savoir si nos enfants sont suffisamment outillés pour naviguer sur le web en toute sécurité.  Bien sûr, il ne s’agit pas ici de créer un état de terreur ni de lancer une image défavorable des médias sociaux, il s’agit plutôt de conscientiser, d’informer les enfants et les adolescents face aux dangers potentiels auxquels ils sont exposés lorsqu’ils utilisent leur ordinateur.

 

Voici quelques stratégies d’intervention toutes simples qui permettront à nos enfants et adolescents d’être plus alertes et avertis lorsqu’ils s’aventurent dans le monde des multimédias 

 

1- Discutons ouvertement avec nos enfants et ados

La communication est essentielle pour établir un climat de confiance avec nos enfants. La communication est considérée comme étant un besoin physiologique chez l’être humain : « les informations recueillies à travers les échanges construisent la connaissance de soi et forgent l’identité.» (DeVito, Chassé, Vezeau, 2008)

N’hésitons pas à discuter ouvertement et «sans tabou» avec nos enfants, et ce, malgré le fait que certains sujets, dont celui des agressions à caractère sexuel, peuvent parfois créer un inconfort, voire un petit malaise.  Si tel est le cas, je vous conseille de verbaliser les faits de manière claire et simple, sans trop d’extravagances ou bien de détails, en gardant en tête que l’important est d’informer, tout simplement!  Si vous ressentez tout de même un malaise à entamer la discussion à ce sujet, vous pouvez toujours faire appel à des intervenants formés ou bien à des policiers communautaires de votre quartier.

Qui plus est, n’ayons pas peur de demander à nos enfants ce qu’ils ont appris d’intéressant aujourd’hui sur le net, demandons-leur ce qui a piqué leur curiosité, s’il y a des sujets auxquels ils aimeraient obtenir plus d’informations. Bref, entrons en communication avec nos jeunes, permettons-leur de dialoguer et d’échanger. Surtout, faisons-leur comprendre qu’ils peuvent compter sur nous s’ils ressentent le besoin d’être écoutés ou informés.


2- Établissons des consignes et des règles claires

Assoyons-nous en famille et établissons ensemble des consignes et des règles claires en ce qui a trait à l’utilisation du matériel informatique (ordinateur, tablette, etc.) à la maison.  Par exemple, nous pouvons décider d’installer l’ordinateur familial à un endroit visible de tous, ou encore allouer des périodes fixes réservées à l’usage des réseaux sociaux.  Le but n’étant pas ici de restreindre entièrement l’accès au web et à son contenu, mais bien de réussir à établir des règles qui permettront une meilleure gestion de l’information recueillie et assimilée par nos enfants, puisque c’est de cette façon que nous serons en mesure de valider ladite information ou, au contraire, d’apporter les correctifs nécessaires, afin d’éviter que nos enfants soient leurrés et ainsi exposés à des dangers potentiels.  Enfin, gardons toujours en tête qu’une approche favorisant l’échange et la communication nous sera davantage favorable qu’une approche restrictive et moralisatrice.


3- Sensibilisons nos enfants et ados à l’image qu’ils projettent sur le web

C’est maintenant connu de tous, la tendance est aux selfies. Pour les parents qui ne seraient pas encore au courant de ce mouvement planétaire, il s’agit en fait de se prendre soi-même en photo et de la publier instantanément sur les réseaux sociaux. Bien que cette activité puisse paraître totalement banale au premier regard, elle peut également les exposer aux dangers potentiels du web.  En fait, une stratégie d’intervention efficace pour contrer cette exposition serait de tout simplement sensibiliser nos enfants et nos adolescents à l’image qu’ils projettent d’eux-mêmes sur le web.

Tout d’abord, soyons  des modèles! Les enfants apprennent par imitation. Ils sont instinctivement tentés de reproduire nos gestes et nos actions.  Donc, en affichant nous aussi une image respectueuse à travers les photos que nous publions sur les réseaux sociaux, nous favoriserons, de ce fait, l’apparition du même comportement chez nos enfants et nos adolescents!  Qui plus est, enseignons-leur à apprécier la personne qu’ils sont, travaillons avec eux à développer une estime personnelle basée avant tout sur le respect de soi et l’autorégulation, c’est-à-dire un contrôle interne de ses comportements en fonction des attentes sociales (Papalia, Olds, Feldman, 2010).

De cette façon, notre enfant ou notre adolescent sera en mesure d’intérioriser une image de soi selon ses propres valeurs et convictions, au lieu de constamment chercher l’approbation et la valorisation de son image par ses pairs.

 

Sources :
Ministère de la Sécurité publique du Québec, Gouvernement du Québec (2016). Statistiques 2014 sur les infractions sexuelles au Québec. Repéré à http://www.securitepublique.gouv.qc.ca/police/publications-et-statistiques/infractions-sexuelles/2014.htm
DeVito, J.A., Chassé, G., Vezeau, C. (2008). La communication interpersonnelle (2e éd.). Québec, Canada: Les Éditions du Renouveau Pédagogique Inc.
Papalia, D.E., Olds, S.W., Feldman, R.D. (2010). Psychologie du développement humain (7e éd.). Montréal, Canada: Chenelière McGraw-Hill.

 

www.cynthiacusson.com

Histoire de lunch

L'anecdote que je vous raconte aujourd'hui s'est produite cette sema

L’anecdote que je vous raconte aujourd’hui s’est produite cette semaine. L’idée m’est venue de la partager avec vous grâce à mon conjoint qui, de sa belle plume humoristique, en a fait un statut sur sa page Facebook.

Mardi midi :

– Chérie, il reste un hamburger, je le garde pour un autre repas? me demande mon conjoint
– Bah oui mon amour, lui répondis-je.

Mardi soir :

– Chéri, j’ai fait les sandwichs pour les filles pour demain, lui dis-je d’un ton collaboratif
– Merci Karine!, me répondit l’homme de ma vie.

Mercredi matin, ma plus jeune (5 ans, nouvellement écolière) était malade, elle était donc restée à la maison avec moi.

Mon conjoint s’occupe de terminer le lunch pendant que je termine mon déjeuner (chez nous, on est fort sur le « travail d’équipe »!) :

– Euh chérie… notre grande ne met pas de fromage dans sa sandwich.
– Je sais ça… Celui de notre grande est dans le plat à sandwich bleu, lui dis-je.
– Ah OK!, s’exclame-t-il tout en prenant le plat bleu, pour ensuite le placer dans la boite à lunch.

Mercredi en fin d’après-midi

Mon conjoint va chercher notre grande (8 ans, 3e année) à l’école :

– Papa, vous êtes ben pas le fun de me mettre un hamburger dans mon lunch avec rien dedans le pain, lui dit notre fille avec un ton légèrement accusateur.

Il prend un temps pour réfléchir… Hier midi, les sandwichs étaient faites avec les pains à hamburger… Il n’en restait plus me semble… Karine n’a pas pu faire le sandwich avec… euuuuuh… OSTI,  j’avais mis le dernier pain hamburger dans un plat à sandwich bleu hier midi!! 

– Euh… y’avait pas de jambon dedans? lui demande-t-il.
Jambon en anglais c’est ham, on en aura juste donné plus… tsé…
– Non! lui répond notre progéniture, d’un ton catégorique, sans appel!
– Et tu l’as mangé?
– Oui, c’était pas ben bon un hamburger FROID… en tout cas, lui dit-elle avec un semi-air de dégoût et une folle envie de rire.

* Fait à noter : les enfants n’ont pas accès à un four micro-ondes! 

Les deux ont éclaté de rire, ils étaient crampés!  Par contre, à ce moment-là, papa ressentit une immense culpabilité de s’être trompé et d’avoir privé notre grande d’un dîner savoureux.

– … Euh… As-tu eu des commentaires? la questionne-t-il d’une voix incertaine, redoutant la réponse.
– Non, je l’ai juste à dit à mon amie comme quoi mes parents étaient CINGLÉS de me mettre ça comme lunch, lui dit-elle en reproduisant le même geste (tsé l’au revoir royal, mais brusque, à côté de l’oreille) qu’elle a fait au moment de la surprenante découverte de son hamburger FROID et DÉPOUILLÉ de toutes garnitures!!!

Ils étaient encore crampés! Après tout, vaut mieux en rire qu’en pleurer!

Mon conjoint m’envoie un texto :

– Criss notre grande a mangé un hamburger froid!
– Tu me niaises? lui écris-je, mes yeux s’agrandissant d’étonnement.
– Non! Y’avait deux plats bleus faut croire….
– Pauvre chouette y’était sec en plus, lui répondis-je tout en réfléchissant sur ce qui a bien pu se produire, la culpabilité m’envahissant au même rythme que mon fou rire.
– Bon, au moins y’a pas de sandwich à faire demain pour notre grande, se dit-il en voyant le positif de la situation.

Au retour de mon conjoint et de ma grande à la maison :

– Chéri, tu ne sais pas la meilleure? lui dis-je, en retenant difficilement mon envie de rire.
– Non…
– J’ai donné le sandwich de notre grande à notre petite malade ce midi, par erreur… Oups! Il reste celui de notre petite finalement!

Morale de cette histoire

Ne jamais mettre autre chose dans les plats à sandwich dédiés aux lunchs des enfants que des SANDWICHS!!!

Bon, il serait aussi une excellente idée d’identifier les plats ou encore, comme le suggère un de nos amis, celui qui débute le lunch doit aussi le terminer!!!

Tu sais maman, c’est correct de pleurer…

Quand la mort s'invite sans prévenir et qu'elle vole à nos enfants

Quand la mort s’invite sans prévenir et qu’elle vole à nos enfants cette insouciance que l’on pense indispensable… Nous aimerions les préserver de cette terrifiante réalité. Et pourtant, la vie a une fin. Comment leur dire?

Je me souviens de mon désespoir, écrasée de chagrin sur le plancher du sous-sol…

Il est 22 heures. Mes enfants dorment. Demain, je vais devoir leur annoncer. Demain. Je vais leur laisser une nuit de répit, une nuit de légèreté.

Demain…Comment vais-je leur dire l’insupportable? Quels mots dois-je employer ? Ils ont 7, 9 et 11 ans. Pour la première fois, ils sont confrontés au départ d’un être cher. Ce soir, leur ami est mort. Ce soir, un enfant s’est éteint. Je suis bien incapable de me relever. Terrassée par cette injustice et profondément angoissée, car mes petits vont devoir faire face à la mort. J’ai toujours dit les vrais choses à mes enfants, naturellement, sans cacher ni mentir. Je leur ai annoncé ce décès tout simplement avec mes mots pleins de larmes.

Ma fille de 11 ans a pleuré.

Mon fils de 9 ans a hurlé et s’est effondré.

Mon petit de 7 ans est resté choqué, sans réagir.

C’est à cet instant précis que j’ai mis de côté ma peine, mon chagrin, mon deuil, afin de me centrer sur la tristesse de mes enfants et de les accompagner de mon mieux.

 

« On veut le voir. »


Nous avons beaucoup parlé avec leur papa. Faut-il qu’ils voient le petit corps sans vie de leur ami? Est-ce nécessaire? Vont-ils souffrir de traumatismes? Nous avons questionné les enfants (pourquoi?) et nous avons commencé à réaliser qu’aussi injuste qu’elle soit, pour eux, la mort est quelque chose de naturel. Elle fait partie de la vie. Nos enfants nous ont montré comment avancer au quotidien et affronter ce deuil.

– Tu sais maman, c’est correct de pleurer…

Je suis tellement concentrée sur la réaction de mes enfants lors de la cérémonie d’adieux, je suis tellement inquiète pour eux, que mes yeux sont secs. Mes émotions n’osent pas. Je ne veux pas leur faire peur plus qu’il ne faut.

– Tu as raison mon chéri, c’est correct de pleurer. Tu sais, je suis désolée que tu doives vivre cela, vraiment désolée…

– C’est la vie maman, c’est triste, mais c’est la vie. Je vais vivre encore plus fort, je vais réussir à l’école, je vais aimer mes amis chaque seconde, je vais tout savourer. Je vais me souvenir comme ça, il vivra toujours un peu en moi.

Ce sont mes enfants qui m’ont autorisée à pleurer. Nous avons pleuré ensemble, beaucoup et longtemps. Dans ce drame, nous avons fortifié quelque chose que nous avions déjà :  un amour puissant.

Il y a eu beaucoup de questions aussi… Qui parfois me laissait sans voixEst-ce que quand je serai mort, les vers vont me manger? C’est noir la mort? Comme la nuit? Ça fait mal arrêter de respirer? Tu crois au paradis toi maman? On va où quand on est mort?

Tant de questions si existentielles, dont on n’aura jamais la réponse… Je suis incapable de leur mentir, alors je leur ai dit MA vérité. Avec mes mots, simplement et naturellement, car il est normal de s’éteindre un jour.

Les années ont passé et je regarde évoluer mes enfants. Ils sont sensibles et attentifs envers les autres. Ils vivent intensément chaque journée, ils en profitent. Ils vivent leur vie.

Alors, suivons leur exemple : vivons…

 

Sur ses genoux à lui…

J'ai peut-être huit ou dix ans. Le temps est flou. Il y a cette per

J’ai peut-être huit ou dix ans. Le temps est flou. Il y a cette personne dans mon entourage. Cet homme qui n’est pas comme les autres. Parfois, je m’assois sur les genoux des hommes de mon entourage, mais ses genoux à lui, ce n’est pas pareil. Il y a une boule qui se forme dans ma gorge chaque fois que je dois m’asseoir sur lui.

Cet homme, il boit beaucoup d’alcool. Sa peau sent la robine en tout temps. Parfois quand on va au lac, il nous fait passer sous l’eau, entre ses jambes. On fait le pont. Ce que les adultes ne voient pas, c’est que sous l’eau, il sort ses parties intimes de son maillot. Et souvent, quand on passe entre ses jambes, il plie les siennes pour qu’on le touche. Qu’on le touche… là.

Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens mal. Je sens bien que ce n’est pas normal. En même temps, les adultes ne disent rien, ne font rien, donc tout doit être correct. Le questionnement me ronge. Je ne veux jamais me lever de bonne heure, car lui, il se lève très tôt et à cette heure,  personne d’autre n’est réveillé. Je n’aime pas être seule avec lui, car il me demande toujours de m’asseoir sur lui. Je préfère faire semblant de dormir. Quand tout le monde est réveillé, il ne se passe rien. Quand il boit, je sais qu’il ne faut pas trainer trop près de lui. Il a la main baladeuse (j’ai su plus tard ce que cette expression voulait dire). Quand je descends au sous-sol, je longe le frigo pour être hors d’atteinte. Il n’est pas trop vite quand il a bu. Un jour, j’ai été assez grande pour y aller moins souvent. Le temps a effacé altéré ou plutôt occulté ses évènements. En vieillissant, j’ai acheté, dans ma tête, que puisque je n’avais pas été violée, ces évènements étaient sans importance.

Le temps a passé.

À l’âge adulte, jeune vingtaine, j’ai eu un chum violent. Parfois, il ne me demandait pas pour faire l’amour. Il prenait le droit sur moi. Les sentiments de ma jeunesse refaisaient surface. Ce sentiment que ce n’est pas correct, mais en même temps, mon estime était tellement basse que j’ai cru à certains moments que je le méritais. Un jour, après un viol d’une violence immense, le bras fêlé, je me suis sauvée. Ma mère m’a aidée à m’en sortir, m’a épaulée dans ce processus. J’ai pris ma vie en main et il a dû faire face à la justice (mais sa sentence fût plus légère que la mienne, vous comprenez). Le temps a passé, je me croyais guérie de toutes ces choses dégueulasses qui m’étaient arrivées. J’ai finalement compris plus tard que mes démons n’avaient pas complètement quitté mon être. J’ai eu des enfants. Le souvenir de ces moments était tellement flou.

Lorsque mes filles ont atteint l’âge que j’avais lors de ces abus, j’ai commencé à avoir des comportements suspicieux. Je ne faisais confiance à aucun homme se trouvant près de mes filles. Je voyais le mal dans tous les hommes de leur vie. Toujours sournoisement et rapidement, jamais très flagrant, mais toujours le nez et surtout l’œil pas loin. Je scrutais chaque geste, chaque baiser, chaque câlin.

Une journée, après avoir passé une soirée d’angoisse lors d’un souper familial, j’ai décidé que j’en avais assez. Je devais retourner en moi pour guérir cette blessure qui me transperçait encore après tout ce temps. Merci au beau Denis qui m’a permis de voir en moi. Merci à Ninon, qui, grâce à l’hypnose, m’a obligée à transcender et éliminer toute trace de ces mémoires cellulaires.

Je sais aujourd’hui, hors de tout doute, que je m’en suis sortie. Que ces gestes ne me définissent pas. J’aurai bien sûr l’œil ouvert pour mes enfants, mais je ne leur ferai plus porter le poids de mes expériences à moi. Une chose que je fais depuis longtemps avec mes filles, je ne les oblige pas à embrasser la visite, la famille ou les amis. Elles doivent, par contre, signifier leur respect, donner la main ou un bec soufflé. Pourquoi faire comme cela? Pour ne pas qu’elles se sentent obligées. Être obligé d’embrasser un peu tout le monde, nous enlève notre pouvoir, nous culpabilise quand cela ne nous tente pas et « distorsionne » la place que notre intuition doit prendre. Parce que de cette façon, je leur permets de dire « NON »!

Je déteste l’Halloween !!

« Voyons Evelyne, une maman ne peut pas faire son coming out</e

« Voyons Evelyne, une maman ne peut pas faire son coming out et dire qu’elle n’aime pas l’Halloween. D’un point de vue marketing, c’est autant, sinon plus populaire que Noël. »

Cependant, c’est cette notion d’obligation vis-à-vis cette fête que je trouve lourde. J’en ai eu la confirmation la plus profonde lors du week-end de l’Action de grâce. Ma mini-moi, devant la vitrine du Dollorama, regardait les décorations d’Halloween et me dit : « maman svp, il faut acheter de nouvelles décos… » J’ai comme eu mal au cœur. Je vous le dis, je trouve que les décorations pour cette célébration sont laides, mais vraiment laides!

Il n’y a rien à faire, je n’aime pas l’Halloween, mais ceci dit, je la souligne, malgré tout, avec ma fille. Je ne lui fais pas manquer ce moment magique à ses yeux. Je lui permets aussi de manger les fruits de sa cueillette (et de les partager avec moi,bien sûr 😉 ). Son costume, s’est réglé depuis le début du mois d’octobre et je vais être à ses côtés pour la passer. Cependant, il n’y aura pas de gros maquillage, tout comme il n’y en avait pas les autres années. Je peux paraître plate, mais pour moi, l’effort s’arrête au costume.

Je me suis questionnée sur les raisons qui font que je n’aime pas l’Halloween.   Jeune, ma rue était remplie d’enfants et nous pouvions passer facilement de maison en maison sans problème. Notre cueillette était énorme, tout le monde décorait sa maison et l’accent était mis sur les lumières. C’était festif et lumineux! Puis, avec les années, mes petits voisins étant devenus grands, passer l’Halloween n’était plus d’actualité, alors certains de leurs parents ont tout simplement arrêté de décorer et de contribuer à la récolte de friandises des petits halloweeniens.

Puis, moi aussi ayant vieilli, mon intérêt y était moins. Moi, me déguiser à 20 ans pour un party « non merci!!! », disons que ce n’était pas mon fun. À un certain moment, j’avais tellement hâte que l’Halloween finisse afin que je puisse profiter de la beauté que nous offre la fête de Noël.

Finalement arrivent notre première maison (avec mon amoureux) et notre première Halloween. Une mini fièvre m’avait envahie, car je me disais qu’il fallait bien redonner ce que j’avais reçu étant enfant. Je me suis rendue compte à quel point ce n’était plus ce que c’était, sauf que oui, je continue d’acheter des citrouilles, des lumières pis des fantômes à coller dans les fenêtres afin de continuer à répandre la magie à mon tour.

Puis, notre premier bébé, notre fille, est née et la vie étant ce qu’elle est, elle a vieilli et bang, on se retrouve à devoir passer l’Halloween nous aussi! J’ai participé à toutes ses récoltes de bonbons avec elle, déguisée et joyeuse (elle, pas moi…), sauf une fois, elle avait deux ans et demi et la gastro… (Zut!!!).

J’ai l’impression que c’est tabou de ne pas aimer l’Halloween. C’est genre une règle non écrite qui dit qu’on doit aimer et donner des bonbons afin de faire vivre une belle fête d’Halloween aux enfants.

Je termine en vous disant à quel point j’ai trouvé lumineux et réconfortant de voir la vitrine du Véronneau ce matin, lorsque j’étais prise en otage dans le bouchon de circulation. Les magnifiques lumières dans les sapins, c’était réellement beau.

Alors voilà, je m’assume : je n’aime pas l’Halloween, mais je serai dehors avec ma fille ce soir… Ç moins qu’elle soit malade!!!

Voici pourquoi l’Halloween devrait toujours être un samedi

Cette année, l’Halloween tombe malheureusement un lund

Cette année, l’Halloween tombe malheureusement un lundi. Je suis certaine que tout comme moi, beaucoup de personnes se demandent : « Pourquoi la récolte des bonbons ne se fait-elle pas toujours un samedi? »

 

Voilà 5 raisons pour lesquelles l’Halloween devrait toujours un samedi 

 

1- Possibilité de faire la grasse matinée le lendemain

Pour la plupart, le dimanche c’est congé! On se sentirait moins coupable de coucher nos enfants plus tard, car bien sûr, on n’arrive pas à la maison pis hop au lit : il faut donner les bains, faire le ménage, trier les bonbons… Au fond, on pourrait tous se permettre d’être fatigué pis de passer notre avant-midi en pyjama le lendemain.

2- Profiter de l’occasion pour se réunir et célébrer entre amis

Ce serait une bonne occasion de célébrer entre amis, vu que l’on pourrait veiller plus tard. Mon plan: on fait souper les enfants tôt, on fait la récolte des bonbons tous ensemble ou encore, on se sépare en deux groupes :  les femmes font la récolte avec les kids, les hommes donnent les bonbons en essayant de suivre la game de hockey à la télé (ou «équipe» mixte). On peut ainsi se permettre de prendre un (ou deux…) bon petit verre de vin ou drink entre amis tout en vérifiant les bonbons de nos beaux trésors! Juste vérifier là… pas manger hein!?

3- Vivre une soirée plus zen

Nous ne serions pas à la course! Probablement le point le plus  reproché de l’Halloween en pleine semaine. On a à peine le temps de revenir du travail que nous devons partir faire la récolte. D’ailleurs, beaucoup d’employeurs voient leurs employés ayant des enfants partir plus tôt. On oublie ce soir-là le souper santé cuisiné avec amour. Go, on lance la pizza dans le four, on les maquille du mieux qu’on peut, on mange vite vite, on enfile les costumes pis on part. En plus, maintenant, l’Halloween commence tôt. À 16h45 des fois les premiers commencent à passer pis rendu à 19h00 le monde n’ont pu rien à donner! N’empêche qu’on recommence à courir une fois revenu à la maison avec tout ce que nous avons à rattraper.

4- Possibilité d’être et d’avoir des donateurs plus généreux.

Ça donne plus le goût, selon moi, de donner des friandises. En n’étant pas épuisée de ma journée et en n’ayant pas à travailler le lendemain, l’idée de donner des bonbons m’est plus tentante. Qu’on soit seul, entre amis ou en famille, voir les tout petits avec leurs beaux costumes, c’est vraiment le fun et leur faire plaisir est un bonheur.

5- Tant qu’à ne pas respecter sa véritable tradition, changeons la date de sa célébration

Mais au fond, c’est quoi l’Halloween? La plupart du monde ne sait même pas ce qu’elle signifie (à commencer par moi qui ai dû faire des recherches). Initialement, elle était fêtée en Irlande, en Écosse et dans le pays de Galles. Elle est apparue au Canada avec la venue de nombreux Irlandais et Écossais. C’était une fête religieuse, la célébration des fidèles défunts (les Saints), et elle avait lieu la veille de la Toussaint.

Bref, pour les Canadiens et les Américains, elle est devenue avec le temps, une simple tradition : l’espace d’un soir (le 31 octobre), on se déguise, on amasse des bonbons et on écoute des films d’horreur. Alors pourquoi cette date (n’importe quel soir d’octobre ferait l’affaire…) et non pas le dernier samedi du mois? Après tout, l’Halloween est rendue une simple tradition et puis, la Toussaint reste le 1er novembre…

Bulles & Pirouettes : nouveau centre familial à Varennes

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J’ai eu l’honneur d’assister à l’ouverture officielle de Bulles et Pirouettes, un petit café situé à Varennes. Il s’agit en fait d’un endroit rempli de ressources, qui vaut la peine d’être découvert!

Vous êtes enceinte ? Vous avez eu un bébé ? Vous cherchez une façon agréable de passer du bon temps, bien accompagné ? Alors, vous devez y aller!

Bulles et Pirouettes est en réalité, un centre d’accompagnement périnatal et familial. Vous pouvez vous y rendre en toute liberté avec vos enfants. Vous y serez accueillis dans l’écoute, la chaleur humaine, la compréhension et le non-jugement. Les propriétaires ont parfaitement bien adapté le centre et vous y trouverez tout le nécessaire pour vous… et pour vos tout-petits!

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Vous pouvez y suivre des ateliers sur des sujets fascinants, tels que : les cours prénataux, le sommeil du bébé, l’allaitement, le portage, l’alimentation, le langage des signes, et j’en passe! Et le plus beau dans l’histoire, c’est que vous êtes invités à suivre les conférences et les ateliers AVEC votre bébé. Vous avez également la possibilité d’offrir à votre poupon des cours d’éveil adaptés et stimulants. De plus, j’y ai découvert une façon agréable et motivante de se remettre en forme, grâce
aux différents cours de mise en forme offerts.

Si vous vous sentez dépassés ou que vous avez simplement envie de rencontrer des adultes qui vivent et comprennent votre réalité, allez là-bas prendre un bon café. Vous aurez accès à du soutien, peu importe vos difficultés. Une halte-garderie est même à votre disposition si vous avez besoin de souffler un peu ou de prendre du temps pour vous (bien mérité, en plus!).

Chez Bulles et Pirouettes, vous trouverez des gens de cœur et des professionnels qualifiés. Un petit oiseau m’a même appris qu’il y avait le bureau d’une nutritionniste et d’une physiothérapeute en or…

J’espère vous avoir convaincus d’aller y faire un tour. Une visite et vous serez charmés! Des ressources comme celles-là, on n’en entend malheureusement pas assez parler… Et celle-ci se trouve à tout juste quinze minutes des Promenades Saint-Bruno. Profitez-en!

 

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Si vous voulez vous inscrire à des ateliers ou avoir davantage d’informations, consultez :

La page Facebook de Bulles & Pirouettes

Bulles & Pirouettes sur le web

 

 

Ma vision du TDAH : Travail, Détermination, Amour, Humilité 

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que nous

Je ne vous apprendrai rien en vous disant que nous sommes confrontés, en 2016, à vivre une vie en accéléré. Non seulement nous devons tout faire rapidement, nous devons en plus viser un niveau de performance très élevé. La pression est forte sur nous, alors imaginez sur nos enfants. Nous leur demandons de performer à l’école,  dans les sports et dans toutes sortes de sphères de leur vie. Ils sont vite jetés dans un cercle de performance.

Cette année,  mon cadet à fait son entrée en première année. Vous savez, ce petit garçon que l’on soupçonne incapable de suivre les règles à la lettre. Mon fils adore bouger, faire du sport, apprendre à son rythme ce qui lui plaît. Il a de la difficulté à se tenir sur les quatre pattes de sa chaise, pour lui l’option est plutôt d’une ou deux pattes, tout au plus. Ce n’est pas qu’il n’aime pas l’école, au contraire, mais tout ne va pas assez vite pour lui. Les neuropsychologues et pédopsychiatres appellent ça un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. Vous savez, ce fameux terme qui semble nous envahir depuis quelques années : TDAH.

Aux yeux des autres, nous (les parents de ses enfants souffrant du TDAH) sommes souvent blâmés de ne pas exercer LA bonne discipline envers nos enfants. Pourtant, rien ici n’est question de discipline inadéquate. Le TDAH est un désordre neurologique. Malheureusement, malgré tout l’amour que nous avons donné à nos enfants lors de leur confection, nous n’avons eu aucun contrôle sur comment leur petit cerveau s’est développé. D’ailleurs, plusieurs facteurs peuvent être en cause.

Le jour où j’ai demandé une consultation en clinique privée, j’étais complètement exténuée. Je voulais simplement aider mon enfant dans sa détresse et obtenir des réponses à mes questionnements. Lorsque le diagnostic est tombé, j’ai eu l’impression de recommencer à respirer. C’est étrange à dire, car je ne souhaitais pas qu’ils décèlent un problème, mais je me sentais enfin appuyée et je savais que je n’exagérais pas la situation.

Aujourd’hui, soit un peu plus d’un an après le diagnostic, j’apprends de jour en jour à vivre avec un enfant un peu différent. Un enfant qui est surtout heureux, bon vivant. C’est surtout ce que je retiens de la personnalité de mon garçon. C’est ma petite bombe d’amour. Il peut exploser à tout moment, mais je l’aime ainsi et ça fait de lui un petit être unique.

Malgré ma grande période de découragement, seul le diagnostic m’a aidé à avoir une approche différente envers lui. J’ai discuté longuement avec des familles dans la même situation que nous. L’histoire de la médication revient souvent. Pour notre part, notre fils n’est pas médicamenté. Il le sera peut-être un jour, seul le temps nous le dira. Il est important de prendre une décision éclairée selon la gravité du trouble de votre enfant, selon ses résultats académiques notamment. Plusieurs enfants se retrouvent en échec scolaire alors qu’ils ont les capacités pour réussir. Pour l’instant, dans notre foyer, nous nous sommes créé une approche différente. Nous avons donné une autre signification à ces quatre lettres :

Travail
Détermination
Amour
Humilité

On trouve ça plus beau, plus chic. Ce sont les quatre principales qualités à adopter avec des enfants souffrant d’un TDA avec ou sans H.

Ce n’est pas facile tous les jours,  je vous l’accorde. Prenez l’habitude de soulever les bons coups de votre enfant et créer votre propre livre d’histoire. Comme le temps des devoirs et des leçons est recommencé, plusieurs ont déjà mal à la tête. Moi y compris. C’est une période où nous devons trouver des solutions qui conviennent à notre enfant. Pourquoi ne pas répéter ses additions, ses verbes ou même sa présentation orale, en lui faisant faire du patin à roues alignées autour de l’îlot de la cuisine? Faire un dix minutes de leçons ou devoirs pour ensuite lui laisser le temps de bouger un peu. Ensuite, on reprend. On peut également,  selon l’âge de l’enfant, y aller avec la méthode de la récompense. Nul besoin qu’elle soit monétaire!

 

Ayez confiance en vous et en votre enfant. Voyez la vie objectivement et répétez-vous :
 « Travail, Détermination,  Amour, Humilité ».

Références/ressources :
TDAH, mon amour
TDAH Québec 
Vivre le TDA-H/Québec

Les poux, ma hantise !

La saison des tuques est commencée. Pour la mère que je suis, c'es

La saison des tuques est commencée. Pour la mère que je suis, c’est avec hantise que j’appréhende le possible retour de certains amis  ennemis indésirables de ma fille. Oui, oui, les fameux poux!

La première fois qu’on a fait la fameuse découverte de ces petits envahisseurs du cuir chevelu, c’est lorsque ma fille est rentrée à la maternelle. J’avais remarqué qu’elle se grattait les cheveux sans arrêt depuis quelques jours, mais je n’arrivais pas à savoir si c’était réellement des poux ou seulement une irritation. J’ai donc visité mon pharmacien et là, comme si le ciel m’était tombé sur la tête, il me dit: « Effectivement madame, on voit clairement qu’elle a des poux ».

J’ai remis la casquette sur la tête de ma fille, j’ai écouté les recommandations du pharmacien, acheté le traitement. Nous sommes parties presque en courant à la maison pour procéder à l’éradication de ses minuscules envahisseurs.

Une fois le traitement appliqué, il a fallu attendre qu’il agisse avant d’entamer la deuxième étape: retirer les poux. Tsé quand on doit enlever les petites bibittes noires dégoutantes avec un peigne très fin. Je dois avouer que voir tomber ces petites bestioles comme des mouches  de la tête de mon enfant m’a dégoûtée.

Ensuite, on a laissé agir le traitement pendant huit heures.  L’appliquer juste avant le dodo est l’idéal.  Moi, c’est ce que j’ai préféré, je lui ai fait une tresse et je me suis assurée de bien protéger son oreiller, car parfois les huiles essentielles qu’il contient peuvent tacher.

Pendant que le traitement agissait, devinez ce que nous avons fait ? Eh oui, nous avons lavé à l’eau chaude et séché à haute température tout ce que nous pouvions, pendant au moins quarante minutes. Pour le reste des articles ayant été infestés, on les a mis dans des sacs de plastique, fermés hermétiquement, pendant dix à quinze jours. Un peu maniaque, j’ai même mis les oreillers et les douillettes dans la sécheuse, tous les soirs,  pour être certaine de les exterminer.

Pendant, les deux semaines qui ont suivi, je me suis assurée de retirer les lentes, ce sont les petits œufs que pondent les poux. C’est donc là que le cauchemar a commencé. Chaque soir, je vérifiais mèche par mèche, avec ma lampe de poche dans la bouche, assise sur un banc dans la salle de bain, afin de retirer toutes les lentes. Bien que le peigne soit assez efficace, je dois dire que la meilleure méthode a été de les retirer avec mes ongles, car les lentes ont tendance à coller à la base du cheveu. Ma fille ayant des cheveux très fins et très longs, je dois dire que j’en avais pour au moins trente à quarante minutes par soir. C’était tellement long, qu’une fois, elle s’est endormie sur mes genoux pendant que je faisais la chasse aux lentes.

Contrairement aux légendes urbaines, les poux ne sautent pas de tête en tête. C’est au contact qu’ils se propagent. C’est là que j’ai eu une petite discussion avec ma fille afin d’éviter que cet épisode se reproduise. « Évite de coller ta tête sur celles de tes amies, n’utilise plus leurs brosses ou élastiques. Je sais que tu aimes jouer et te faire jouer dans les cheveux, que tu aimes dormir chez elles et vice-versa. Je sais que c’est tout un défi pour toi, mais c’est important que tu en sois consciente. Je n’ai pas envie de refaire cela souvent et toi non plus tu n’aimes pas ça ». Je lui ai répété de faire attention et pourtant, elle en a eu trois fois en deux ans. La dernière fois, je l’ai même menacée que si elle en avait encore, j’allais lui couper les cheveux aux épaules. Imaginez-vous, ma petite en pleurs pendant au moins une demie heure parce qu’elle ne voulait pas que je lui coupe les cheveux.

Je crois bien que la menace a été efficace, car depuis ce temps-là, elle n’en a plus. Aussi, j’utilise un petit truc maison, c’est un petit mélange de quelques gouttes d’huile essentielle de lavande avec de l’eau dans un vaporisateur. Donc, chaque fois qu’elle quitte pour l’école ou pour aller dormir chez des amies, je lui en vaporise un peu sur ses cheveux et sa taie d’oreiller. Je fais la même chose, de temps à autre, à l’intérieur des tuques et des casquettes.

Si jamais votre enfant subit une invasion de poux, informez les gens autour de vous qui auraient pu être en contact avec lui et avisez l’école par mesure de prévention et par respect pour les autres élèves et leurs parents.

Bref, soyez patients et conscientisez vos enfants, car la venue de ces indésirables peut survenir à tout moment, pas seulement en début d’année scolaire.

BONNE CHANCE !!

La peur qui m’a empêchée de conduire pendant 13 ans

Lorsque j’étais petite, j’ai été victime d’un accident impl

Lorsque j’étais petite, j’ai été victime d’un accident impliquant un homme, quelques bouteilles et une voiture. S’en sont suivies de bonnes blessures, dont je vous épargnerai les détails scabreux.

Chez moi, mes parents ne conduisaient pas. Du coup, durant mon enfance, je n’ai pas pris place bien souvent dans une voiture. Rendue adulte, j’ai voyagé parfois comme passagère. Mais je dois vous l’avouer, j’étais morte de trouille à chaque fois! Pire, le traumatisme le plus profond de mon accident aura été une peur panique, quasi viscérale, de conduire à mon tour.

En 2003, j’ai pris mon courage à deux mains, je suis allée faire mon examen théorique et je l’ai réussi du premier coup.

Oui, je suis suffisamment vieille pour avoir eu la « chance » de ne pas devoir suivre de cours « obligatoires » comme c’est le cas aujourd’hui…

Par la suite, chaque année, je renouvelais mon permis « d’apprenti ».  Je devais prendre mon temps, j’avais peur.  Cela aura duré treize ans!

Treize années où j’ai été incapable de conduire. Je savais le faire, mais mon corps entier se braquait. J’avais soudainement le Nil qui coulait dans mon dos!  Les dents me grinçaient et le cou me barrait! J’avais tellement peur! Les jointures blanchies à serrer le volant si fort. J’étais incapable de détacher ne serait-ce que mon petit doigt pour mettre mon clignotant!  Mon corps entier me disait qu’il était terrifié et tétanisé!

Durant ces treize années, je suis devenue mère, trois fois.  Comblée.  Mon époux étant sur la route, être piétonne n’était pas toujours aisé.  Alors, j’essayais de passer par-dessus mon traumatisme, sans succès.

Un jour, mon fils ainé m’a demandé pourquoi je ne conduisais pas. Je lui ai raconté. Il m’a écouté, empathique, comme il sait si bien l’être.  Il m’a même fait un gros câlin! Puis, me regardant droit dans les yeux, il me lança :

– Maman, tu as peur. Mais tu nous dis toujours qu’on doit passer par-dessus nos peurs! Pourquoi tu ne le fais pas ?

Dans ses yeux bleus, l’interrogation était complète et il avait bien raison! Alors, je lui ai répondu tout bonnement :

– Tu as raison mon chaton, on peut toujours combattre nos peurs, alors je vais conduire! Ça va me prendre du temps, mais je vais le faire! Je te le promets!

À partir de là,  je me suis forcée à conduire. Chaque fois que je prenais le volant, mon époux à mes côtés, les enfants restaient calmes. Puis, de temps en temps, une des trois petites voix chuchotait: « Bravo maman té bonne! »

À quelques reprises, en arrivant à destination, je suis sortie de la voiture, en laissant mon homme s’occuper des enfants, me sauvant toute tremblante. Je me sauvais pour pleurer. J’avais si peur! Chaque fois,  je revenais et mes trois amours m’entouraient de leurs beaux mots. Les mêmes mots que je leur répétais depuis leur naissance: « Bravo, je suis fière de toi, continue!  N’abandonne pas! »

Le 25 juillet dernier, je l’ai fait! Après treize ans et bien des pleurs, JE L’AI FAIT !  Mes enfants m’ont aidée, plus que quiconque, à passer cette peur. Aujourd’hui, je conduis, encore nerveuse, mais en contrôle.

Ce matin, mes deux ainés étaient à l’école. Nous étions, mon plus jeune et moi, en route pour faire quelques achats. Tout en conduisant, j’ai appuyé sur le bouton de la radio. Cela n’a l’air de rien, mais je n’ai jamais réussi à conduire avec la radio ouverte! Une seconde plus tard, mon petit homme de quatre ans me lance tout bonnement :

– Hey maman, tu as ton permis de radio ?!?

– Bha oui chéri d’amour, maman continue sa route.

Je n’arrive pas encore à sortir de ma ville, mais ça viendra…  Promis !

15h02

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15 h 02. Dans 18 minutes, je dois aller à l’arrêt d’autobus attendre ma 5 ans. Tu vois, je souffre de céphalées cervicogéniques pis la mère est bein à boutte. D’après mon sexy Superman de mari, je tombe en morceaux. Bref… L’arrêt est au coin, mais ça semble siiiii loin.

15 h 07. Je suis maman à la maison depuis 1 mois et ce nouveau rôle, je l’ajoute à un CV de 72 pages. En fait, ce nouveau travail est à temps partiel, puisque ma « Terrible Two » continue la garderie à raison de 2 jours/semaine et ma 5 ans, elle, a commencé la maternelle en septembre dernier. L’homme et moi avons pris la décision que je resterais à la maison pour qu’un des deux parents soit présent. Lui, en ce moment, est à l’extérieur pour 3 semaines et moi, je compense.

17 h 01. J’niaise même pas. Je bois une bière sans alcool pour me faire accroire que je suis encore wild. Je gère 3 ronds de poêle, du poulet sur le BBQ, le vidage de lave‐vaisselle, la 5 ans qui s’est construite un fort en coussins de patio dehors et QUI NE VEUT PAS ÊTRE DÉRANGÉE, BON! puis la 2 ans qui fait pipi par terre, DEVANT la toilette.

17 h 34. Le calvaire de poulet ne veut pas cuire. Je capote. Les enfants hurlent. ARGGGGGGGG. Pendant que Pat’Patrouille joue au salon en rafale, je me ground pour une minute, question de ne pas perdre le contrôle de ma vie, que tout parte en tourbillon pis que je claque la porte.

17 h 42. Le poulet est cuit… j’pense?! On sonne à la porte et je sais que c’est le colis que j’attends depuis 2 jours, qui contient ‐ attache‐toi bien comme il faut ‐ mes articles promotionnels pour la p’tite business que j’ose me partir en tant que maman à la maison. Appelle‐moi maintenant Mme Mamentrepreneure! On s’en reparle, ok?

18 h 37. Ma mère veut Skyper. Heu, c’est parce que là, je dois faire les lunchs, les zinfins doivent prendre leur bain, il faut que je plie les 5 brassées qui traînent depuis 4 jours, que je ramasse la cuisine et que je passe le balai. Alors, je ne réponds pas. Maman, si tu lis ce billet (ce que j’espère, parce que t’sais, j’suis ta fille!), merci de ta patience. Merci de savoir que je t’aime.

19 h 53. Aussitôt que je pose mon somptueux péteux sur le divan, j’entends « Mammaaaaannnn, piiipiiiiiii! » et je soupire mon âme. Je sais pertinemment bien que c’est de la foutaise, le voisin sait que c’est de la foutaise, le lecteur de nouvelles à la télé sait que c’est de la foutaise. Mais je me lève, en mâchouillant des mauvais mots. Je lui apporte un verre d’eau tout de suite parce que #wisemom et je la menace de lui enlever sa suce si elle ne reste pas dans son lit.

20 h 18. Je fais bouillir de l’eau pour boire un thé choco‐menthe, à défaut de manger une boîte complète d’After Eight pis je me fais un high‐five mental en me disant que j’suis encore en vivante, que mon mari m’aime malgré ses absences et mes névroses, que mes enfants sont en santé et que la maison tient encore debout.

22 h 38. Bonne nuit.