Tag Fermé

J’ai trouvé l’équilibre… Texte : Ariane Bégin

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai,

Il y a maintenant trois ans et demi, je suis tombée en amour avec un agriculteur. Un vrai de vrai, un homme qui a grandi sur une ferme et qui rêvait de faire vivre la même chose à ses enfants. Un homme amoureux de son métier, qui ne compte pas ses heures, qui souhaite gérer une business et surtout, qui rêve de posséder sa propre ferme. Avec du recul aujourd’hui, je réalise que je ne comprenais peut-être pas tout à fait dans quoi je m’embarquais lors de nos débuts. Jamais je ne l’ai regretté, loin de-là même. Cependant, de lourdes et sérieuses discussions se sont imposées pour mettre les points sur les « i ». Mais surtout, des discussions pour mettre au clair certains enjeux afin que l’on continue d’aller de l’avant ensemble.

Quand on sort avec un agriculteur, faut apprendre à ne pas se faire d’idées et surtout, ne pas trop prévoir d’avance. Évidemment, j’ai trop souvent attendu pour, par la suite, être déçue. J’en ai pleuré une claque en pensant que c’était parce que je ne comptais pas pour lui ou simplement parce qu’il trouvait mieux à faire. Mais au contraire, aujourd’hui, je réalise que son métier est loin d’être routinier et que des tas de choses peuvent arriver dans une journée : le tracteur qui ne part pas, une vache malade, un nouveau-né, etc. Sans oublier qu’à Noël et pendant les vacances d’été, les vaches ne prennent pas de vacances, elles. C’est donc 24/7 et pour être bien honnête, on ne s’habitue jamais vraiment à ça. On ne s’habitue peut-être pas, mais on apprend à vivre avec. Auparavant, je me considérais beaucoup plus dépendante que je le suis maintenant. Et j’ai changé, tout ça grâce à l’indépendance et l’équilibre dans notre couple.

Même si ce n’est pas toujours facile, je trouve du réconfort lors de mes moments seuls. Rien n’empêche que tous les soirs, je rêve du moment où je vais enfin le serrer dans mes bras. Cependant, nos moments loin l’un de l’autre nous rapprochent au quotidien. Pour ma part, c’est ce qui me permet d’apprécier chaque petit moment passé à ses côtés. De plus, en étant enfant unique, j’ai appris à me débrouiller et à me divertir seule. C’est un bonheur de prendre soin de moi avec un bon livre, lorsque j’écris ou à la salle d’entraînement. L’équilibre peut être différent pour chacun. C’est pour cela qu’il faut se confier et en parler avec votre partenaire de vie. N’ayez jamais peur de vous exprimer et de dire ce que vous ressentez vraiment. Avec le temps et les années, j’ai surtout appris qu’on a besoin tous les deux de ce genre de moment. On s’oublie trop souvent dans une relation et je trouve primordial de se souvenir que même si nous sommes un couple, je suis une femme à part entière qui mérite de prendre soin de moi.

L’équilibre dans un couple, ça ne s’apprend pas, ça se construit. Et lorsque l’équilibre est établi, c’est tellement plus simple et surtout, sain de vivre à deux.Je vous souhaite à tous et à toutes un équilibre qui vous permet de vivre en toute légèreté et surtout, en étant comblée et heureuse.

Ariane Bégin

Les belles années

<span style="margin: 0px; font-family: 'Times New Roman',serif; font

Les belles années de mon enfance sont celles passées chez mes grands-parents maternels. Ma grand-mère, elle qui avait eu neuf enfants, aurait sûrement fait la meilleure éducatrice du monde. Elle savait raconter les meilleures histoires. Elle était excellente en dessin. Elle était toujours à mon écoute même si elle avait plein de choses à faire. Toujours présente pour répondre à mes questions qui ne cessaient pas de se présenter. Elle était toujours là.

Je me rappelle aussi que dès que nous arrivions chez mes grands-parents, j’étais le premier à sauter hors de l’auto. Je me dirigeais vers l’étable parce que j’avais tellement hâte de voir tous les animaux. Avant d’entrer dans l’étable, j’admirais les coqs et les poules à l’extérieur. Une fois à l’intérieur, c’était la visite de fantaisie et de joie. Je me rappelle, il y avait une truie dans son enclos et je devais m’agripper très fort sur le bord pour m’élever afin de la voir. Et je la vois encore en train de nourrir ses petits cochonnets. Sans oublier le merveilleux cheval blanc que mon grand-père avait. C’était une jument et j’étais tellement en admiration que je disais que c’était mon cheval à moi. Oui, dans ma tête d’enfant, parce que je lui donnais du foin à manger, elle était à moi. 

Aussi, les chats de l’étable qui rapportaient des trophées sur la galerie, c’est-à-dire des souris mortes. Puis les heures de plaisir que mon frère et moi avons eues à attraper des écrevisses ou des ménés dans le ruisseau près de la maison. Sans oublier les courses dans les champs en évitant les bouses de vaches.

Le dimanche de Pâques, ma grand-mère allait toujours puiser l’eau de Pâques pendant les dernières minutes avant le lever du soleil. Cette eau pouvait se garder longtemps et le goût pour moi était comme magique. C’était peut-être une belle histoire que ma grand-mère racontait… mais l’eau semblait goûter différent de l’eau normale et je préférais croire ce que grand-maman me disait. Après tout, elle était devenue mon idole!

Quoi dire du temps des sucres! Que de bons souvenirs! Aujourd’hui, j’essaie de faire goûter ce temps merveilleux à mes enfants. On entaille ensemble quelques érables sur notre terrain. Je leur montre comment faire le travail. On boit de l’eau d’érable et je fais bouillir de l’eau d’érable à l’extérieur pour obtenir du sirop. Je leur fais sentir les bonnes vapeurs sucrées au-dessus du chaudron afin qu’ils puissent eux aussi avoir certains souvenirs. Mais je sais que ce ne seront pas les souvenirs que moi, j’ai eus dans mon passé.

C’était magique quand nous allions à la cabane à sucre de mes grands-parents. Le cheval nous amenait à travers les champs jusqu’à la forêt sans aucun bruit de tracteur. Seulement le vent qui soufflait et le bruit du cheval qui trottait. On aurait pu se croire dans le traîneau du père Noël.

Une fois arrivés à la cabane, c’était la préparation pour la cueillette. Mes oncles et mes tantes ainsi que ma mère cueillaient l’eau des chaudières et la versaient dans une tonne tirée par le cheval. Pendant ce temps, moi, je m’amusais à courir dans la forêt, à boire de l’eau d’érable et à admirer la nature.  

Une fois à la cabane, c’était le temps de faire bouillir l’eau d’érable. Mon grand-père savait quand le sirop était prêt. Pas besoin d’instruments comme aujourd’hui! Je le voyais verser le sirop avec sa cuillère, à l’œil. Je fais la même chose aujourd’hui devant mes enfants.

Pendant ce temps, grand-maman nous préparait un bon repas. Les bines, les oreilles de criss, les œufs dans le sirop d’érable, les petites patates, les cretons, etc. Tout était fait maison et provenait de l’étable ainsi que des terres de mes grands-parents. Mon grand-père, lui, s’occupait de la bouilleuse et des rôties. Il prenait la tranche de pain et la mettait sur la porte de la bouilleuse. C’était tellement chaud, qu’elle collait, puis il l’enlevait sans se brûler. Pour moi, ce grand-papa avait des doigts de magicien. La rôtie avait un côté noirci et un côté blanc et on y mettait du beurre ou du beurre d’érable.

Ah! Que c’était bon, la cabane à sucre! En plus de goûter bon dans la bouche, on avait les vapeurs de la bouilleuse qui nous envahissaient!

Et puis, après la saison, il fallait passer au nettoyage. Que de plaisir encore pour moi. Toutes les chaudières étaient lavées dans d’immenses cuves en bois remplies d’eau et de savon. Mes oncles, mes tantes et ma mère s’occupaient de faire ce travail. Les bulles de savon et la mousse s’envolaient dans le ciel à travers les rayons du soleil qui perçaient parmi les branches d’arbres. Pendant ce temps-là, je courrais à travers les bulles de savon qui flottaient dans l’air. Je m’amusais avec deux chiens noirs qu’une de mes tantes avait amenés.

Et puis chaque Noël, on demandait toujours à grand-papa pour qu’il sorte sa musique à bouche (son harmonica). Et lorsqu’il commençait à jouer, il réjouissait mon cœur.

Grand-maman et grand-papa, vous ne m’avez jamais acheté de gros cadeau ou quoi que ce soit de ce genre, et je vous en remercie aujourd’hui. Ce que je raconte s’est produit quand j’avais environ quatre à sept ans. J’ai 48 ans et je m’en souviens encore. Vous m’avez donné le plus beau cadeau dont je puisse me souvenir. Vous me manquez beaucoup et je vous aime.

 

Carl Audet

Quand l’amour est rural

J’ai grandi en campagne. Avec ses beautés et ses odeurs. J’ai g

J’ai grandi en campagne. Avec ses beautés et ses odeurs. J’ai grandi à travers les bois et les champs. Respirant le grand air. Les soirées autour du feu à cultiver les mouches à feu dans des pots Masson. Se bâtir des cabanes dans le bois avec ce que nous offrait la nature. Jouer à « Kick la canisse » sur plein de terrains de chalets en bordure du petit lac Memphrémagog.

Puis, la vie m’a amenée à m’éclipser vers la banlieue. Près de la vie urbaine, de la grande métropole de Montréal. J’y ai fait des études. Fait ma jeune vie d’adulte et rencontré l’Homme. Notre première propriété était en banlieue. Un grand 5 500 pi2, clôturé avec une piscine et une vie des plus actives, remplie de voisins et d’activités. Nous avions des ressources à chaque coin de rue.

La famille finie, nous avons opté pour un nouveau mode de vie. Nous nous sommes acheté une qualité de vie. Un 42 000 pi2 dans le bois. Il nous a fallu nous adapter à un puits, un champ d’épuration. (Faut économiser l’eau, ne pas utiliser la douche au même moment que la laveuse) Nous avons, par choix, décidé de nous établir en campagne. L’idée d’un grand terrain boisé où nos filles pourraient grandir et s’épanouir était une priorité. La liberté, l’air frais et l’espace sont devenus nos leitmotives. Nous avons aménagé notre boisé dans l’objectif d’y être bien.

Les filles ont grandi trop rapidement. Les amours ont tôt fait de frapper à notre porte. Mais, qui dit vie rurale dit une possibilité de rencontrer un amour qui exerce le métier d’agriculteur. Une grande portion des élèves finissants de la polyvalente que fréquentent mes filles se dirigent vers l’ITA (L’Institut technologique agroalimentaire) afin de faire des études dans ce domaine. Que ce soit pour l’obtention d’un diplôme permettant d’acquérir la ferme familiale, en génie agromécanique, en horticulture et j’en passe. L’agroalimentaire est plus large que je ne l’imaginais.

Jeune, j’avais côtoyé le monde agricole chez des voisins à proximité de ma demeure, mais sans plus. Maintenant, je côtoie ce mode de vie au travers des yeux et des amours de mes filles. Mes gendres nous racontent avec émerveillement leur réalité. Des gars remplis de valeurs familiales. Des travaillants. Éduqués avec des principes. Des lève-tôt. Des gars droits qui savent où ils veulent aller, où ils vont. Leur idée est longuement faite, mûrement réfléchie.

Mais mes filles là-dedans ? Mes semi-banlieusardes ?

Elles aiment les accompagner dans leur passion. Les histoires qu’elles me ramènent à leur retour d’une visite à la ferme ! Eh oui, c’est avec la fourche à la main et le purin sur le bout des bottes qu’elles aiment se retrouver avec leur être aimé. Elles ont toutes les deux leur « kit » de ferme. Faire boire un veau tout nouveau-né, ça les émeut. Elles en connaissent déjà beaucoup sur la vie de ferme. Les machineries. Des tours de tracteurs, elles en ont fait. Elles rêvent de jumeler leur carrière propre à la passion de leur homme. Elles rêvent de famille. De grandes tablées. De valeurs à transmettre.

Elles devront vivre de concessions, survivre aux aléas de l’entreprise, de la température, certes, mais comme elles sont indépendantes, je n’ai nul doute qu’elles survivront à cette dure réalité. Assister à des réunions d’amis ou à des événements sans l’être aimé deviendra une évidence. S’occuper de la routine de la marmaille plutôt seule en sera une autre. Ce qui me rassure un peu… c’est qu’elles resteront probablement à proximité de chez nous. On peut difficilement déplacer une ferme ou des terres agricoles. Le travail de la ferme n’est plus le même labeur qu’au siècle dernier. La technologie est entrée dans les entreprises et les bâtiments, laissant un peu plus de temps aux travailleurs.

Ce sont les saisons qui dicteront les moments où ils seront réunis. La terre, la température dévoileront leur horaire du temps.

Qui prend homme de la terre prend du coup sa passion. Ce choix dessinera leur vie de femmes d’agriculteurs.

Mylène Groleau

Congé pascal: ouvert ou fermé?

Lorsqu’il y a des fêtes comme Pâques, il est difficile de savoir ce qui est ouvert ou fermé. Vo

Lorsqu’il y a des fêtes comme Pâques, il est difficile de savoir ce qui est ouvert ou fermé. Voici un petit aide mémoire pour vous faciliter la vie ce weekend :

  • Les épiceries : Les épiceries dont la surface de vente est de plus de 375 mètres carrés seront fermées dimanche. À partir du lendemain, elles reprendront leur horaire régulier. Par contre, les petites épiceries et les dépanneurs pourront être ouverts avec effectifs réduits.
  • Marchés publics : Les marchés publics seront ouverts durant tout le weekend!
  • Centres commerciaux : Les centres commerciaux seront tous fermés dimanche seulement.
  • Les services fédéraux :Les services qui relèvent du fédéral comme les bureaux poste et Passeport Canada seront fermés vendredi, samedi, dimanche ainsi que lundi.
  • Restaurants : Les restaurants ne ferment que très rarement voire presque jamais. Pour la fête de Pâques, ils ne font pas exception, ils seront ouverts.
  • S.A.Q : Les succursales « Sélection », « Signature » et « Dépôt » de la Société des alcools du Québec seront fermées dimanche. Par contre, toutes les succursales de type « Express » seront ouvertes et quelques succursales « Classique » seront également ouvertes dimanche.
  • Transport en commun : Le service est disponible, mais plusieurs villes décident de faire circuler les autobus selon l’horaire du weekend lors du Vendredi saint et du lundi suivant Pâques.
  • Musées : La plupart des musées et des zoos seront ouverts tout le weekend. Même que plusieurs ont des activités spéciales pour souligner Pâques.
  • Bibliothèque : Il faut vraiment vous renseignez auprès de votre ville. Certaines bibliothèques seront ouvertes tous les jours, par contre certaines villes fermeront les portes de la bibliothèque dimanche.

Joyeuses Pâques!