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Ma santé, à votre santé

Côté maladies mentales, j’ai frappé le jack pot avec m

Côté maladies mentales, j’ai frappé le jack pot avec ma parenté. J’ai grandi en me convainquant que ça ne pouvait faire autrement : j’allais un jour me faire attaquer par des bibittes mentales. Aucune surprise, c’est arrivé!

Rien de plaisant là-dedans. L’attaque de panique, la dépression majeure, l’anxiété… une souffrance. Parfois menaçante comme une hyène enragée, parfois envahissante, souvent tapie dans l’ombre et dans l’attente.

On pourrait dire que mes enfants sont aussi tombés dans la même gadoue mentale que moi. Mêmes gènes, t’sais…

Mêmes gènes, oui. Mais pas les mêmes outils. Pas les mêmes habitudes. Et ça, c’est un cadeau.

Très jeune, j’ai commencé ma quête de ressources aidantes pour me garder à flot. J’ai consulté. J’ai lu. J’ai parlé. J’ai écrit, et j’écris encore. J’ai souvent fait à ma tête, je n’ai pas toujours écouté les conseils, mais j’ai cheminé. J’ai construit mon coffre à outils, toujours prêt lorsqu’une vague de déprime ou une anxiété grimpante se pointe.

Sans développer une culpabilité exagérée, je sais que les années pendant lesquelles j’ai souffert de dépression ont eu un impact sur mes enfants, sur mes filles surtout. Elles étaient toutes petites et elles auraient eu besoin d’une maman présente dans sa tête et dans son corps. Mes garçons aussi en ont souffert. Ils sont arrivés dans ma vie après ma guérison officielle, pu de thérapie, pu de médicaments. Yes Sire! Mais guérison selon le médecin n’égale pas nécessairement guérison complète et sans séquelles. Mes garçons ont eu une maman moins énergique, plus épuisée, plus stressée que la maman que j’étais dans mes premières années. Pas facile de faire la G.O. quand tu te sens torturée.

Par contre, mes enfants grandissent aussi avec une maman qui se connaît mieux. Une maman qui sait reconnaître ses premiers signes de rechute. Qui voit aussi les drapeaux rouges lever avant que les choses s’aggravent. Et qui agit.

Mes enfants ont accès en tout temps à mon coffre à outils. J’aurais pu le cacher dans un tiroir à serrure, mais non. Il est là, accessible, ouvert. Aucune honte là-dedans.

Au fil des conversations, des partages sincères, des confidences, des actions, mes enfants apprennent à connaître les ressources dont ils pourraient avoir besoin aujourd’hui ou dans dix ans, pour prendre soin d’eux ou des autres. Pour préserver leur santé mentale ou pour la réparer.

Dans mon coffre à outils, il y a (entre autres…) :

  • des respirations profondes, qu’elles soient yogiques ou de pleine conscience ou de cohérence cardiaque;
  • de la joie, des niaiseries pour rire et pour alléger l’atmosphère, pour construire des relations solides;
  • de l’espace pour bouger, pour se défouler, pour être des enfants;
  • des moments de repos, pour une sieste ou pour des moments collés-collés;
  • du positif, beaucoup de positif, dans le choix des mots, dans le choix des interventions, dans le choix de l’énergie qui nous entoure;
  • des projets, des petits et des grands, individuels et format familial;
  • des personnes qui nous aiment et qu’on aime, qui nous comprennent même quand elles ne peuvent pas tout comprendre;
  • des professionnels compétents, qui peuvent nous orienter quand ça dérape et nous éviter de nous péter les dents sur le mur de béton;
  • de la douceur qui masse, qui caresse, qui offre un toucher sécurisant;
  • de l’honnêteté : quand ça ne va pas, ça ne sert à rien de faire semblant;
  • de l’amour inconditionnel, complice et encadrant;
  • et surtout, il y a nous. Notre famille unie. Les épaules qu’on offre à chacun pour pleurer au besoin, les bras qu’on étire pour faire des câlins sandwich et pour soutenir ceux qui se sentent plus fragiles, les oreilles qui écoutent sans jugement et les bouches qui disent « Je t’aime comme tu es ».

Avez-vous le goût de partager ce qu’il y a dans votre coffre à outils pour favoriser la santé mentale dans votre famille?

Nathalie Courcy

On se ressemble plus qu’on pense!

Quand ma première fille est née, elle me ressemblait tellement que

Quand ma première fille est née, elle me ressemblait tellement que même sa grand-mère prenait les photos de moi nouveau-née pour les photos de sa petite-fille. La même crinière foncée, les mêmes frisous, les mêmes bajoues, la peau d’Amérindienne.

Ma peanut a grandi, jusqu’à atteindre les mêmes 5 pieds et presque 2 pouces que moi. Elle a volé le brun des yeux de mon papa et ne rentre plus dans mes souliers, mais sinon, c’est ma copie conforme. Les yeux en amandes, le même point de beauté sur le nez. Sans blague.

Même dans le caractère, elle me ressemble. Entêtée, timide qui s’ouvre avec le temps, passionnée, lève-tôt. Et elle aussi, elle parle plus vite que son ombre. À en être étourdissante. Comme moi (j’aimerais ajouter « au même âge », mais je n’ai pas changé!) Elle est devenue l’artiste de son école, la bolée en français, la lectrice infatigable. Celle qui déteste les maths et les cours d’éducation physique. Ce qui me rappelle une ado qui se faisait mettre à la porte des cours parce qu’elle dessinait et parlait… cette même ado qui refusait de faire certains exercices en édu, juste parce que.

Deux ans après la naissance de ma plus vieille, ma cocotte est née. À sa naissance, elle faisait presque deux pouces de plus que sa sœur au même moment. Les cheveux tout aussi noirs, mais raides comme des spaghettis pas cuits. Cheveux qui ont rapidement viré au blond (hein?! Si quelqu’un avait essayé de me faire croire que j’aurais un enfant blond, je me serais roulée par terre!) De grands yeux bleus, des doigts effilés, une peau presque translucide.

Hypersensible jusqu’au bout du bout de ses orteils, elle s’est réfugiée dans son imagination et son silence. Elle aime faire les choses au rythme de son lunatisme et des licornes droguées aux bonbons dont elle rêve. Elle se découvre des passions pour les maths, le sport, les sciences. Elle est ma Dre Doolittle, meilleure amie des animaux et grande protectrice de la nature. Pour elle, la nuit commence à 23 heures et se terminerait idéalement à 11 heures.

Quand elles étaient plus jeunes, mes filles passaient pour des amies tellement elles n’avaient rien en commun. Alors que la meilleure amie de ma fille aînée passait pour sa sœur jumelle…

Me faire dire que ma plus vieille me ressemble, c’est chouette. Mais ça me faisait de la peine pour mon autre fille. On se fait souvent dire comme parents de ne pas comparer nos enfants entre eux. Mais pas de ne pas comparer les enfants avec les parents.

« OMG qu’il ressemble à son père au même âge! »

« Elle a tellement le même sourire que sa mère! »

« On jurerait que c’est le facteur! » (Euh… oups!?)

Mes enfants ont grandi. Se sont définis. À un moment où je sentais que ma cocotte avait besoin de trouver des repères, je lui ai fait remarquer que moi aussi, quand j’avais son âge, je tripais sur la nature. Je me promenais seule en forêt en plein hiver parce que je m’y sentais en sécurité. J’ai toujours eu des chats, des chiens, des oiseaux, des hamsters. À l’université, j’étais membre du club environnemental. J’ai même écrit un article intitulé « Votre steak sourit-il? » Éclat de rire. On a le même sens de l’humour. Elle est d’ailleurs mon meilleur public. La seule qui rit sincèrement quand je demande « Quel est le pays où il y a le plus de mécaniciens? Le Lesotho… »

« Oui mais maman, tu n’aimais pas les mathématiques et moi j’adore ça! »

« C’est vrai que les maths et moi, c’est loin d’être un match parfait. Mais comme toi, j’adore les sciences. »

« Ben là, tu as étudié en littérature! »

« Oui parce que comme toi, j’adore les livres. Mais ce que j’aimais dans mes études en littérature, c’était la recherche, le côté scientifique de l’analyse littéraire. Sans compter qu’au secondaire, j’adorais faire des explosions dans le laboratoire de chimie! »

« Ah! Maman! »

Éclat de rire, encore.

J’ai les yeux verts, les cheveux châtain grisonnants, j’ai perdu mes bajoues, mais j’aurai toujours le teint foncé. Et je suis aussi contente de voir en mes filles des éclats de moi et des parties d’elles qui sont bien uniques. Ça me permet d’apprendre de chacune.

Et j’adore quand je les entends se confier l’une à l’autre : « Dans le fond, toi et moi, on se ressemble! »

Nathalie Courcy

Malgré tout, je t’aurai

Avoir un enfant malade c’est très difficile. Mais en avoir un qui

Avoir un enfant malade c’est très difficile. Mais en avoir un qui pourrait potentiellement l’être, c’est une tout autre affaire. Moi j’ai décidé que malgré tout, je t’aurai.

Je suis enfant unique.

Je n’ai même pas de cousins ni de cousines. J’ai une très petite famille, tu me diras? Vraiment! Alors, tu imagineras facilement que j’aurais aimé avoir une grande tribu. En ce moment, j’ai 37 ans et je n’ai qu’une petite fille. Le cadran commence à sonner de plus en plus fort. Pourquoi attendre?

Mon bébé a quatre ans et ne fait pas encore ses nuits (pas de jugement svp avant d’avoir terminé le texte…) Nous sommes complètement brûlés. Ma progéniture a une malformation cardiaque de naissance. Nous avons couru les hôpitaux, les spécialistes et nous avons même eu droit à l’opération à cœur ouvert. T’sais, le gros kit! Nous avons foncé dans ce projet (bon, j’aime mieux appeler ça ainsi, ça fait moins dramatique) tête première sans en évaluer les conséquences.

Les conséquences sur notre santé

Durant ces quatre années, ma santé s’est détériorée. Je suis une anxieuse de nature, mais face à cette maladie, mon anxiété n’a fait que monter en flèche. Je ne pensais qu’au jour de l’opération… Notre fille allait-elle survivre? Que se passerait-il après l’avoir amenée loin de nous? Malheureusement, la vie déciderait à notre place. Et je ne pouvais rien n’y faire… Pour une control freak comme moi, c’est l’enfer sur Terre.

J’en faisais des cauchemars et de l’insomnie. Je n’avais plus de patience. Tout me ramenait à cet évènement. J’ai même perdu cinquante livres en quatre mois, car au moins, mon poids, je pouvais le contrôler! (Ne faites pas ça à la maison… C’est loin d’être sans danger!) Je n’étais pas bien… Mais ma priorité, c’était mon enfant.

Les conséquences sur notre couple

Lorsque tu as un bébé, l’entourage s’empresse toujours de te demander : « C’est pour quand, le deuxième? Le temps avance! Vous n’êtes plus des jeunesses! » Au fond de nous, nous savions que nous en voulions un autre. On s’aime! C’est bien beau, mais on le fait quand, lorsque son couple doit jongler avec la maladie du premier enfant? La fatigue, la routine, le stress, les moments de solitude rarissimes… C’est très difficile sur la relation. Faut s’aimer fort et s’épauler parce que sinon, croyez-moi, la relation finit par prendre le bord.

Les problèmes de cœur de cocotte sont génétiques

Nous avons rencontré le département de recherche de Sainte-Justine lors de notre hospitalisation. Nous avons su que la malformation cardiaque de notre bébé est génétique. Ce qui veut dire de manière simple que c’est un problème de chromosomes entre mon mari et moi. Je t’entends me demander : « Je suis bien d’accord, mais ça implique quoi dans les faits? » Ça veut dire qu’il y a 50 % de risque que notre prochain enfant ait la même maladie… BAM! Une décharge électrique m’a passé dans la colonne.

À partir de ce moment, une réflexion s’impose. Sommes-nous prêts à revivre tout ça? Avons-nous l’énergie? Ma santé mentale n’est pas encore au beau fixe, devrions-nous attendre? Comment jongler avec deux enfants malades quand l’hôpital traitant est à des kilomètres de route? J’ai réfléchi pendant deux ans…

Aujourd’hui, je suis à une étape de ma vie où je ressens le besoin de t’avoir dans ma vie. Je pense à toi de plus en plus souvent, le sourire aux lèvres. Je veux réellement prendre ce risque, car la vie est pleine de surprises. Je sais comment surmonter cette maladie et je crois sincèrement que nous serons de meilleurs parents grâce à notre histoire. Malgré tout, je t’aurai.

Alexandra Loiselle

Le combat d’une mère pour sa fille

L’histoire d’Alexane

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L’histoire d’Alexane

La délétion du chromosome 16, les parents d’Alexane ne connaissaient pas. Très peu de gens connaissent. C’est le problème d’une maladie orpheline. On ne sait pas. On suppose.

L’inquiétude des parents apparaît lorsque la petite Alexane atteint ses deux ans. Elle ne marche pas et éprouve beaucoup de difficulté à s’exprimer. À quatre ans, s’exprimer est difficile, Alexane cherche encore ces mots. L’enseignante de maternelle remarquera elle aussi que quelque chose ne va pas. C’est à ce moment que s’enclenchent différents tests. Prises de sang analysées en génétique à Sainte-Justine. Les neurologues entrent ensuite dans sa vie. Un premier dans la région et un deuxième au Centre Mère-Enfant Soleil à Québec. C’est à ce moment que le diagnostic se confirme. Anomalie chromosomique.

Une anomalie qui cause chez Alexane différents problèmes de santé, dont une épilepsie, un trouble du déficit de l’attention sévère et de dysphasie. En plus s’ajoutent des traits autistiques; ses relations avec les autres sont donc plus difficiles.

On connaît très peu de choses sur cette anomalie et, comme toute maladie orpheline, très peu de recherches sont effectuées. On ne peut pas prédire l’avenir d’Alexane, on ne sait pas comment l’anomalie chromosomique évoluera.

Alexane a maintenant neuf ans. Elle est toujours en attente de services qui pourraient les aider, elle et sa famille. Notre système de santé étant si bien fait… le peu de service qu’elle avait reçu avant l’âge de sept ans s’est interrompu. Pourquoi? Parce qu’à sept ans, elle a été placée dans un autre programme. Depuis près de deux ans, rien n’a bougé. Ses parents font de leur mieux pour aider leur fille. Ils ne comprennent pas la lenteur du réseau. Alexane a besoin d’aide pour grandir, pour évoluer. On leur refuse ce soutien.

J’ai beaucoup de difficulté à comprendre notre système de santé, notre gouvernement. Comment peut-on abandonner des enfants en difficulté et leurs parents? Les parents de la fillette se sont même vu refuser le soutien pour enfant handicapé. Les normes ont changé, elles sont plus sévères maintenant. C’est la réponse qu’ils ont reçue. J’aimerais beaucoup que ceux qui prennent la décision d’accorder ou non le soutien prennent une minute pour vivre le quotidien d’une famille comme celle d’Alexane. Les suivis en ergo, physio, orthophonie et autres spécialistes. Le désespoir des parents qui se sentent abandonnés. J’aimerais qu’ils suivent Alexane pendant une journée. Qu’ils voient ses difficultés quotidiennes. J’aimerais qu’ils lui expliquent pourquoi ils ne l’aident pas et pourquoi elle devra continuer à vivre les frustrations, la peine, le sentiment d’échec, les difficultés scolaires, etc. chaque jour.

Une maman, ça aime ses enfants sans frontières; elle déplacera des montagnes pour ses enfants. Mais parfois, les montagnes sont trop lourdes, elle a besoin de ce soutien.

La maman d’Alexane ne baisse pas les bras. Elle porte son armure de combat et mènera la bataille, épaulée par son conjoint et ses autres enfants. Elle réussira à faire bouger les choses.

Moi, j’essaie de les aider en vous partageant leur histoire… qui ressemble à celle d’autres familles abandonnées, qui doivent aussi se battre par amour.

 

Mélanie Paradis

 

Les confessions d’une toutoune

J’ai mijoté ce texte avec en tête de le faire de façon anonyme,

J’ai mijoté ce texte avec en tête de le faire de façon anonyme, mais plus mon texte faisait son petit bonhomme de chemin dans ma tête, plus ça me semblait illogique.

Je suis une toutoune! Mais une vraie, là : mes cuisses sont plus grosses que la tête de certaines de mes amies, mais je dois avouer qu’elles sont certainement aussi dures. Mes quinze années de patinage artistique m’ont façonné des mollets en acier trempé qui ne rentrent pas dans des belles p’tites bottes fancy. Vive les bottillons! Mes seins sont… comment dire : on me surnommait « Les boules » au secondaire. Ils entraient dans la pièce avant moi, c’est peu dire! Et bien sûr tout le reste qui peut être enrobé, l’est! Je suis une toutoune! Mais pourtant…

Je suis madame pas de gras/pas de sucre. Quand quelqu’un veut manger sainement, il me téléphone! Ça me prend 1 h 30 faire mon épicerie parce que tout un chacun me demande des conseils pour améliorer une recette ou rendre un plat plus santé. Je cuisine toutes les affaires plates : tofu, quinoa, graines chia, chou kale et compagnie, pis je les rends le fun. Je choisis toujours la viande la moins grasse; mon bacon, je l’achète à la dinde! Du pain blanc, des pâtes blanches? Je sais même pu ce que ça goûte. Et pourtant : JE SUIS UNE TOUTOUNE!

J’oserai jamais tricher plus qu’une fois dans ma semaine, oh! Non… genre manger d’la pizz ouhhhhh! C’est mon top cheat meal! Boire autre chose que de l’eau? Impensable! Je fais mes barres tendres maison, mes muffins maisons, mes potages maison… Les nutritionnistes m’adorent! J’ai des trucs à ne plus finir, j’en invente, j’en vole, j’en partage! Et pourtant : JE SUIS UNE TOUTOUNE!

Le gym… le sacro-saint gym! Bien sûr que je m’entraîne, je sue comme un porc trois fois par semaine, je reluis… comme enduite de Crisco et tout ça devant les beaux body musclés et les p’tites fesses bombées qui m’entourent. Pis quand j’arrive chez nous, qu’est-ce que je fais? EH BIEN OUI, JE M’ENTRAÎNE ENCORE! Une heure au gym trois fois par semaine, une heure à la maison cinq fois par semaine… RIEN À FAIRE, JE SUIS ET JE RESTE UNE TOUTOUNE!

Pis savez-vous quoi? Non, je ne m’en fous pas! Ça me met en furie. Mais qu’est-ce que je peux y faire, sincèrement!? C’est le combat de ma vie. Mon premier régime à la soupe aux choux? Je devais avoir dix-huit ans quand je l’ai fait. J’aurai probablement jamais le corps que quiconque aurait s’il faisait tous les efforts que je fais, aussi bien me faire à l’idée! Mais ce qui me rendra toujours folle, ce sont les commentaires des autres ou pire… leur regard! Il y a quelques jours, je sortais du gym, mon apport calorique de la journée était parfait (comme toujours) et quelqu’un m’a dit : « Ahhhh t’es jeune, fais attention à ta santé! » Le tout en m’examinant des pieds à la tête. Mais pourquoi on ressent le besoin de dire ça à quelqu’un?

Je ne prends jamais part aux discussions sur la forme physique ou le poids, mais j’adore partager mes découvertes culinaires. Je fuis comme la peste les miroirs et les regards plein de jugement, mais je me pavane en bobettes à la maison. Je choisis mes vêtements pour être bien, mais je continue de reluquer les maillots qui ne me feront jamais.

Et quand mon chum me dit qu’il m’aime, le reste s’envole… pour quelques minutes!

Karine Arseneault

Comment être heureux dans son chaos ? La réponse des scientifiques

Demander à n'importe quel parent ce qu'il souhaite le plus pour son enfant et il vous répondra, pr

Demander à n’importe quel parent ce qu’il souhaite le plus pour son enfant et il vous répondra, presqu’invariablement, qu’il soit heureux !

Or, des chercheurs auraient fait une avancée majeure dans l’identification des gènes du bonheur. Et on parle ici d’une recherche hyper sérieuse et approfondie : près de 200 chercheurs répartis dans 17 pays ayant étudié les variations génétiques liées au bien-être, à la dépression et au neuroticisme* de près de 300 000 personnes.

*Nous avons, nous aussi, appris ici un nouveau mot. Le neuroticisme est une tendance persistante qu’ont certains individus à expérimenter des émotions négatives comme l’anxiété, la colère, la culpabilité ou la déprime.

Et semble-t-il que c’est principalement dans le cerveau, la moelle épinière, les glandes surrénales et le pancréas que ça se passe et que les chercheurs ont pu observer des différences entre les gens heureux et ceux qui le sont moins. Autrement dit, certaines personnes seraient génétiquement plus disposées au bonheur que d’autres !

Mais rassurez-vous, ça ne veut pas dire que c’est une fatalité et qu’on ne peut rien faire ! Ce qui est intéressant, c’est que cette découverte pourrait permettre éventuellement d’améliorer les traitements contre, par exemple, la dépression ou l’anxiété. Aussi, et ce sont les chercheurs eux-mêmes qui le précisent dans leur étude, l’environnement joue un rôle tout aussi important que la génétique dans le sentiment de bien-être d’un être humain. On a donc beaucoup plus de pouvoir qu’on le pense sur notre niveau de bonheur et celui de nos enfants !

Maintenant, comment on fait ça augmenter notre niveau de bonheur ? Et bien, c’est qui nous emmène à vous parler de la plus longue étude jamais réalisée sur le sujet. Menée par la très prestigieuse Université Harvard, elle est en cours depuis 1937 !!! Le résultat final n’est donc pas encore connu mais un des chercheurs a décidé de briser le silence en novembre dernier. Qu’est-ce qui en ressort ? Et bien, oubliez l’argent, la gloire, l’apparence physique et la maison propre et bien rangée. Le dénominateur commun des gens heureux et en santé, c’est…(roulement de tambour)…la qualité des relations qu’ils entretiennent avec leur entourage ! Relations réelles et nourrissantes, on s’entend. Autrement dit, les amis Facebook et les relations de couple ou d’amitiés que vous “endurez”, ça ne compte pas.

Et pour ce qui est de nos enfants, nous ne vous apprendrons rien en vous disant que nous sommes leurs modèles et qu’ils apprennent, d’abord et avant tout, en nous imitant. Alors, on donne l’exemple ! On lâche nos écrans, on les se serre dans nos bras, on les écoute, on s’intéresse à leur monde, on s’arrange pour devenir des adultes matures, épanouis et responsables et tout le monde s’en portera mieux. Ce sera encore le chaos mais heureux ! Et selon les chercheurs, c’est ce qu’il y a de plus important 🙂