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Les petits gestes qui comptent

Je suis une fan des petits gestes. Pas une fan finie comme dans « 

Je suis une fan des petits gestes. Pas une fan finie comme dans « fanatique obsédée pas capable de m’en passer une journée ». Juste quelqu’un qui leur reconnaît une valeur, un rôle à jouer dans une relation humaine.

Votre enfant a eu une mauvaise journée, s’est chicané avec ses amis ou est tombé dans la cour de récré. Pourquoi ne pas lui offrir un massage ? Pas besoin que ça dure une heure ! Quelques minutes suffisent souvent pour remettre l’humeur et les muscles tendus à la bonne place. On peut aussi faire « dégénérer » la séance de massage en activité de chatouilles ou en dodo partagé, selon les besoins décodés ou exprimés.

Pourquoi attendre le jour du bal de finissants pour offrir des fleurs ? Quand nos enfants sont petits, ils adorent cueillir des pissenlits pour nous faire plaisir (« Oh ! Merci ! Que ça sent bon… ils ressemblent au soleil qu’il y a dans tes yeux ! ») Alors quand ils vieillissent et arrêtent de tout mettre dans leur bouche, on peut faire de même. Le pissenlit est optionnel, les fleuristes et même les épiciers ont d’autres choix… On peut même faire aller notre créativité et faire une fleur en papier de soie. Ou en mouchoirs. Propres.

Le mot d’encouragement dans la boîte à lunch peut devenir, à l’adolescence, une lettre ou une carte pour dire qu’on a remarqué les efforts de notre jeune à l’école ou dans le nettoyage de sa chambre. Une attaque de notes autocollantes dans le miroir pour réveiller notre enfant avec plein de mots d’amour, ça fait aussi le travail ! Même pas besoin d’attendre que le lutin de Noël se démène sur les « mauvais » coups, on peut en faire aussi ! Et c’est souvent moins long à ramasser…

Kidnapper son enfant pour un dîner ou pour une activité surprise après l’école, cacher un dessin de notre cru sous son oreiller pour qu’il le découvre au coucher, inviter son meilleur ami en cachette la fin de semaine pour voir des yeux contents briller, réveiller notre coco ou notre cocotte avec un déjeuner au lit, même si c’est jour de garderie… Il y a des idées de petits gestes à l’infini ! Et plus on en pose, plus on en a en tête.

Ces petits gestes qui comptent ne sont pas réservés aux enfants ! Dans le couple, entre amis ou collègues, avec nos parents, ces mignonnes attentions sont les bienvenues. Ces gestes font du bien à la personne qui les pose (pensez à votre énervement quand vous préparez une surprise pour vos enfants !) Ces gestes font du bien à la personne qui les reçoit (les étincelles dans les yeux, les sourires, les sauts de joie… et même si parfois, la joie ne paraît pas, elle est là, quelque part dans le cœur et dans les souvenirs). Ces gestes font du bien à ceux qui les voient : les enfants qui sont témoins des gestes d’amour entre leurs parents sont rassurés ; les enfants qui voient quelqu’un donner une fleur, une carte ou un cadeau comprennent l’importance du don et de l’initiative du don ; les enfants qui voient quelqu’un être reconnaissant pour un geste posé apprennent à exprimer leur « merci » par des mots et des actions.

La magie des petits gestes va plus loin. Quand je prends soin de moi, il m’arrive de le mentionner devant mes enfants. « Ce matin, maman a pris un bain pour lire un livre à la lueur d’une chandelle. Ça m’a fait du bien d’avoir un moment calme, juste à moi. J’ai plus d’énergie maintenant ». J’enseigne ainsi à mes enfants que la gentillesse, c’est aussi envers soi-même. Le vieux principe du masque à oxygène dans l’avion. Je leur donne en même temps des idées de façons différentes de prendre soin des autres. Parce qu’un même geste, aussi bien intentionné soit‑il, n’aura pas le même effet sur tout le monde. Le bain chaud à la lavande peut horrifier votre partenaire, et la soirée entre amis à regarder le hockey peut vous donner des boutons. Pour poser le bon geste, il faut connaître l’autre, il faut se connaître soi.

Quand on pose un geste pour aider une personne à remplir son seau d’amour, on montre un exemple qu’on espère que nos enfants reproduiront avec les autres, mais aussi avec nous. Première chose que vous saurez, c’est qu’en vous entendant dire « Ouf ! Maman a eu une grosse journée ! », votre petit bonhomme de six ans vous offrira un massage. Qu’à votre fête ou juste pour le plaisir, votre aînée cuisinera un gâteau des anges et le décorera avec vos couleurs préférées. Qu’à un moment où vous vous sentirez dépassée, votre bébé qui marche à peine ira vous donner un gros colleux et essuiera vos larmes. Première chose que vous saurez, c’est que les petits gestes se multiplieront comme des lapins en rut et feront du bien partout où ils passent !

 

Nathalie Courcy

 

Le langage des signes avec bébé, une belle façon de communiquer!

C’est bien connu, la communication avec bébé commence dès sa vi

C’est bien connu, la communication avec bébé commence dès sa vie intra-utérine. Plusieurs parents parlent fréquemment au bébé dans le ventre tout chaud qui le porte. Ils lui chantent des chansons, racontent des histoires, touchent le ventre qui l’abrite. Bébé le leur rend bien en donnant un petit coup de pied, en se calmant ou encore en s’agitant. Cette communication se façonnera tout au long de la vie de bébé. Dès son arrivée dans le monde, il communiquera ses besoins. D’abord par ses pleurs, puis par ses réactions faciales, ses sourires et ses babillements. Comme parents, nous apprenons à comprendre ses besoins et à y répondre afin d’assurer son bon développement. Bien que cela se passe généralement bien, il est parfois difficile pour bébé de bien nous communiquer ce qu’il ressent, surtout quand les mois ont passé et que ses besoins sont plus clairs pour lui, mais qu’il n’a pas encore à accès à la parole pour s’exprimer.

Le langage des signes peut alors être une bonne option pour optimiser la communication avec bébé. C’est un principe simple : on associe un mot à un geste simple. Il s’agit d’un langage de transition qui permet au bébé de dire ses envies par des gestes jusqu’à ce qu’il puisse les dire en mots par la suite. Comme bébé peut faire des gestes bien avant de parler, il arrive donc plus rapidement à exprimer ce qui se passe pour lui. On évite ainsi les crises de pleurs et les confusions sur les désirs de bébé.

En Amérique de Nord, spontanément, on a déjà tendance à enseigner le « bye-bye » avec la main qui se promène de gauche à droite ou de haut en bas, le bisou soufflé avec la main sur la bouche, puis vers la personne à qui on l’envoie, ainsi que le « oui » et le « non » avec la tête qui hoche. Le principe est exactement le même, avec un peu plus de vocabulaire. En fait, on enseigne à bébé les mots courants de son vécu : encore, terminé, pipi, caca, j’ai froid, j’ai faim, besoin d’aide, etc. À partir d’environ six mois, chaque fois que le parent prononce le mot à son enfant, il fait le geste en même temps. Bébé fait l’association et quand il sera prêt, il pourra lui-même l’utiliser. La transition des signes à la parole se fera alors naturellement, comme quand bébé apprend à nommer ce qu’il veut plutôt que de le pointer.

Pour les gestes, il est recommandé d’utiliser les signes déjà standardisés. Au Québec, il s’agit de ceux de la Langue des Signes Québécois (LSQ). Pour connaître les signes associés à chaque mot, il existe quelques possibilités : se rendre sur le site de la Fondation des sourds du Québec, suivre un cours dans un organisme de votre région, acheter un livre sur le sujet, faire des recherches sur Internet via Google image puisqu’il existe de belles affiches résumées.

Personnellement, c’est ma belle-sœur qui m’avait offert un livre sur le sujet à la naissance de bébé. J’ai tout de suite aimé l’idée et j’ai commencé à enseigner très tôt quelques signes à bébé. Au début, je trouvais ça un peu étrange, et comme bébé n’avait aucune réaction, je me demandais si cela allait fonctionner. J’ai bien fait de continuer, car au courant de son dixième mois, bébé nous a fait son premier signe. Notre chat a quitté la pièce et mon bébé m’a regardée en signant « parti », comme je le lui montrais quand son papa ou quelqu’un qu’il aimait partait. J’ai été tellement étonnée et tellement émue de le voir s’exprimer ainsi si jeune. Bébé a continué à nous signifier qu’il avait froid, qu’il voulait encore quelque chose, qu’il voulait manger, etc. Ses grands-parents ont aussi appris à reconnaître ses signes et cela lui permettait de bien s’exprimer avec eux aussi. À l’occasion au parc, il y avait même quelques autres enfants qui, comme lui, utilisaient le langage des signes. Ce n’est pas magique, il y a quand même des bouts où je ne comprenais pas ce qu’il voulait, mais c’était vraiment rare. Lorsqu’il a commencé à parler, il a lui-même cessé de faire les gestes.

Alors voilà, c’est un petit outil de plus pour se faciliter la vie côté communication. Le langage des signes avec bébé prend quand même de la patience et de la constance, mais je crois que ça vaut le coup, ne serait-ce que pour s’émerveiller de tout le potentiel de nos enfants.

Roxane Larocque