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La maman-ourse

Pendant la saison chaude, toutes les mamans se confondent. On pourra

Pendant la saison chaude, toutes les mamans se confondent. On pourrait presque penser que la maman-ourse est une légende. Mais détrompez-vous: elle existe ! Ce court documentaire permettra donc de démystifier cette créature pas si rare et vous aidera à la repérer plus facilement.

Premièrement, il faut savoir que la maman-ourse se camoufle parfaitement dans la société lors des saisons plus chaudes. Je vous confirme que vous n’y verrez que du feu ! Elle arrive à se fondre dans la masse et c’est vraiment à s’y méprendre ! Mais lorsque l’hiver pointe le bout de son nez, son déguisement ne berne plus personne… Il est donc tout à fait adéquat de commencer le repérage de cette mythique créature pendant la période hivernale.

La maman-ourse, comme le dit si bien son nom, hiverne le plus possible. Elle passera donc la grosse majorité de son temps à l’intérieur, à plus de 20˚C. Comme sa température corporelle peut chuter à tout moment, la maman-ourse doit absolument s’emmitoufler… le plus possible… le plus souvent possible. Elle optera, la plupart du temps, pour une robe de chambre (même par-dessus ses vêtements), ou encore pour une grosse couverture. Les tissus les plus doux et épais sont souvent les plus convoités. Certaines mamans-ourses vont même porter des vêtements d’extérieur (manteau, tuque, foulard, châle ou mitaines) à l’intérieur. Cet être doit absolument tenter de rehausser sa température ; il en va de sa survie.

L’alimentation de la maman-ourse se concentre le plus souvent sur des liquides chauds, tels que le café, la soupe, le potage, le thé, le chocolat chaud, etc. Par contre, comme il s’agit tout de même d’une créature féminine, il se peut que celle-ci opte pour des choix insensés ou contradictoires… Ne soyez donc pas surpris de la voir dévorer un pot complet de crème glacée, même si elle reste emmitouflée sous deux couvertures chaudes. Je sais, cela semble absurde, mais nous avons observé ce phénomène plus d’une fois…

La maman-ourse materne très bien ses petits. Elle saura s’adapter à toutes les situations, tout en s’assurant de rester au chaud. Elle confiera les déplacements et les sorties au mâle dominant de sa résidence, autant que possible. Elle invitera aussi tous les ours du village chez elle, parce qu’elle préfère mille fois cuisiner pour dix que sortir de son repère. Nous avons même observé certains spécimens qui habillaient chaudement les oursons et les envoyaient jouer dehors, dans la neige, pendant qu’elles les surveillaient à travers une fenêtre, bien au chaud.

L’hygiène de la maman-ourse varie aussi énormément. L’été, pour se fondre dans la masse, elle s’épile régulièrement et arbore une ligne de bikini qui peut faire jalouser les autres. Mais comme elle doit se garder bien au chaud, dès que le froid se fait sentir, elle doit prendre soin de sa fourrure… Même ses jambes se recouvrent d’un duvet remarquable. Elle saura le camoufler sous les épaisses couches de vêtements, mais il est bien là ! De plus, elle aura plus de réserves de graisse, évidemment. D’ailleurs, elle commencera à tenter de perdre son léger surplus de poids à l’approche du printemps, préparant son camouflage annuel.

Maintenant que vous savez tous repérer la maman-ourse, sachez qu’il est aussi possible de tenter de la capturer ! En premier lieu, vous devez capter son attention. Habituellement, des mots apaisants et chaleureux sont d’excellents éléments déclencheurs. Parlez-lui du soleil, de l’été, d’un « voyage dans le sud », etc. Ensuite, vous aurez besoin d’un appât convaincant… Une couverture épaisse, un foulard tricoté ou un café chaud feront l’affaire.

Si vous croisez l’une de ces créatures, vous ne devez en aucun cas proposer une sortie extérieure. En aucun cas. Flattez-la dans le sens du poil. Lancez-lui du chocolat. Et si vous tenez à cette maman-ourse, si vous l’aimez profondément, n’essayez pas de la changer. Revenez tout simplement au printemps. Ça va passer.

Dans mon temps…

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C’est ironique de dire « dans mon temps » puisque j’ai seulement trente ans, mais lorsque je m’arrête un instant pour observer l’éducation que j’offre à mes enfants, les temps ont bien changé! Dans certains cas, nous avons fait un pas vers l’avant et dans d’autres, selon moi, un pas vers l’arrière. En voici quelques exemples :

 

1– L’éducation

Pourquoi est-ce devenu si difficile de refuser quelque chose aux enfants? Pour éviter les crises, nous disons oui à tout. Faut-il vraiment qu’ils enlèvent les bonshommes sur les boîtes de céréales pour ne pas attirer les enfants vers ces mauvais choix? Il nous revient de dire non et d’expliquer pourquoi. Fiston fait une crise? Eh! Bien qu’il la fasse, sa crise! Dans mon temps, si c’était non, eh! bien c’était réellement non! Si je faisais une crise, j’allais directement en pénitence. Et mes parents n’essayaient surtout pas d’être mes amis, ils étaient ma figure d’autorité. Ils ne me demandaient pas comment je me sentais ou si je les aimais. Ils m’enseignaient à bien me comporter en société.

 

2Les activités sportives

De nos jours, les enfants doivent faire tous les sports possibles. La semaine, c’est le judo, la fin de semaine, c’est le hockey et l’été c’est le tennis et le baseball! C’est bon pour la motricité qu’ils disent! Une autre affaire qui a poussé avec les années. Dans mon temps, on choisissait un sport et c’était le seul sport que l’on pratiquait. Avec de la chance, on pouvait parfois en pratiquer d’autres à l’école. Mais si je voulais changer de discipline, pas question d’en pratiquer trente-deux, fallait choisir! Et vous savez quoi? Ma motricité se porte à merveille!

 

3– Les vacances

Que ce soit aux vacances de Noël ou bien aux vacances d’été, il faut partir en voyage! Lorsque les autres parents me demandent : « Qu’est-ce que vous faites pour les vacances?», je me sens presque mal de dire que je reste chez moi, dans ma cour, dans ma piscine. Mon fils de sept ans est allé deux fois à Cuba, une fois à Disney, une fois à Wildwood, sans compter les road trip à travers le Canada. Je dirais qu’il a une très bonne moyenne! J’ai pris l’avion pour la première fois à l’âge de dix ans. Mon père, lui, à l’âge de quarante ans! J’adore voyager et oui, je veux faire voir le monde à mes enfants. Mais pourquoi cette pression sociale d’avoir à voyager deux fois par année? Est-ce possible de vouloir ne RIEN faire à la maison ou bien faut-il absolument ne RIEN faire AILLEURS? J’adore voyager, mais avec cinq personnes sous mon toit, non, nous ne prendrons pas l’avion chaque année!

 

4– Les fêtes d’anniversaires

Que ce soit à l’aréna, au centre de jeux pour enfants ou dans un centre de trampoline, nous sommes tous allés mener nos enfants pour l’anniversaire de leurs amis. La maman nous assure alors que le gâteau est sans arachides et sans gluten! Lorsque nous allons les chercher, ils reviennent fièrement avec leur sac de cochonneries du magasin à 1 $ en guise de remerciement. Dans mon temps, si nous étions invités à une fête, c’était à la maison ou très rarement pour les plus aisés, dans le wagon de McDo (ishhh!). Nous n’avions aucun cadeau en retour, nous étions simplement heureux d’avoir été invités à jouer avec nos amis et de manger un bon gâteau Duncan Heinz. Ben oui! Malheur à nous, on mangeait des gâteaux en boîte et c’étaient les meilleurs au monde!

 

5– L’école

De nos jours, si les enfants d’âge préscolaire n’apprennent pas l’alphabet, n’écrivent pas leur nom ou ne prononcent pas parfaitement les mots sortant de leur bouche, dès la maternelle, ils sont étiquetés ayant un retard sur les autres. Surgissent alors de tous côtés les orthopédagogues, orthophonistes, psychoéducateurs et tout le bataillon possible pouvant entourer (voir étouffer) votre enfant. (Ne me jetez pas de pierres, mon fils aussi a eu recours à des « istes » et des « ogues »!). Dans mon temps, en maternelle, on jouait! Je me rappelle des amis qui parlaient tout croche jusqu’en deuxième année. Personne ne redoublait la maternelle! Les attentes étaient beaucoup moins élevées et la pression sur les enfants était quasi inexistante.

 

La société de nos jours est très exigeante et tout va très vite. Nous avons tendance à nous laisser emporter par le courant et à exiger beaucoup de la part de nos enfants. Je crois qu’il faut prendre le temps de choisir nos réels besoins versus ceux que nous créons. Revenir à la base sans retourner nécessairement trente ans en arrière nous serait peut-être bénéfique. Pour l’instant, je vais aller faire des biscuits sans gluten avant d’aller chercher mon fils chez l’orthophoniste parce qu’il a une pratique de hockey tantôt… ouf! J’suis vraiment due pour des vacances, moi!

 

Geneviève Dutrisac