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La salle est vide

Avertissement : ce ne sera pas un texte de parent-shaming.

Avertissement : ce ne sera pas un texte de parent-shaming. Mon but n’est pas de faire la leçon ni de me révolter. Seulement de valoriser l’implication sociale, entre autres pour nos enfants.

Soirée d’assemblée générale à l’école de quartier. J’ai eu un gros deux minutes et quart pour souper (bol de céréales au menu) au retour du boulot avant de retourner à l’école pour la rencontre de classe de mon troisième moussaillon. Mes plus vieilles s’occupent des plus petits, jackpot!

J’arrive dans la classe, la moitié des pupitres n’a pas trouvé preneur. Je me dis que l’horaire des parents retardataires est aussi serré que le mien. Mais non. Ils ne sont pas en retard, ils sont absents. À l’exception de deux parents qui finissent par se pointer en s’excusant parce qu’ils avaient des rencontres avec d’autres enseignants au même moment. Ils se divisent en deux, en trois, pour être partout.

Une heure plus tard, la foule se déplace vers la salle polyvalente. « Foule » est un bien grand mot… J’avais fait l’équation : 600 élèves x 1,5 parent, mettons. Avant même de me rendre à l’école, je sentais l’ochlophobie monter. Mais non! On était quoi… trente personnes? J’étais déçue.

Et pourtant. L’assemblée a eu lieu. Le comité exécutif a été élu. La commissaire a parlé. Les parents présents ont questionné et débattu. Et la séance a été levée. Une soirée pendant laquelle plus de parents auraient pu être présents, mais pendant laquelle bien des parents étaient occupés avec leurs enfants ou leur travail, ou trop fatigués, ou trop n’importe quoi. Peu importe, on n’est pas ici pour juger. On a le droit d’être présent ou pas aux assemblées. Ça n’enlève rien à notre présence auprès de nos enfants et à notre intérêt pour leur éducation.

Mais quand même. Je me permets d’encourager chacun, chacune, à s’impliquer, à être présent pour les enfants. Que ce soit à l’AGA de l’école ou du CPE, comme bénévole à la bibliothèque, comme entraîneur de sport ou comme accompagnateur pour une activité. On n’est pas tous faits pour se faire élire dans les comités. Mais on peut tous être le parent de notre enfant.

Nathalie Courcy

Des femmes d’ombre et de lumière

Je me sens privilégiée de la vie. Quand la fatigue ou encore une po

Je me sens privilégiée de la vie. Quand la fatigue ou encore une poussée d’hormones me fait rouler des yeux, soupirer ou avoir une humeur de truck (ça arrive à tout le monde!), je n’ai qu’à m’arrêter un instant pour réaliser que tout est doux dans ma vie. La vie me comble et je l’oublie. Je suis parfois aveuglée par mes désirs personnels, par mes ambitions professionnelles et mes attentes familiales et amoureuses. Quand ça ne va pas, je remets de l’ordre dans mes idées et dans mes modes de pensée. Je reset ma perception et je dis : merci la vie! J’ai l’essentiel : un toit.

Ç’a l’air loin des préoccupations de plusieurs d’entre nous. Avoir un toit, ça va de soi. Et bien, plusieurs sont sans toit même au Québec. Un jour, Véronique Hébert, aussi blogueuse pour Ma Famille Mon Chaos, m’a parlé de la YWCA de Québec. Vous connaissez? À Montréal, c’est la Y des femmes, à Québec c’est la YWCA de Québec.

Pour moi, cet organisme offrait des ateliers de toute sorte et une diversité d’activités physiques. Je ne connaissais rien de leur véritable mission qui est pourtant si magnifiquement grande : favoriser le bien-être, la sécurité et le plein potentiel des femmes et des filles et les amener vers le meilleur d’elles-mêmes. Plus spécifiquement, cet organisme vient en aide aux femmes qui vivent une situation d’itinérance. Vous le saviez?

Depuis 1875, à Montréal et à Québec, la YWCA offre une foule de services aux femmes qui vivent une situation d’itinérance ou qui ont besoin d’un hébergement transitoire, disons‑le d’urgence, pour leur permettre de reprendre leur souffle. À la Y de Québec, elles sont près de 300, dont plusieurs sont mamans, à bénéficier des services d’hébergement, d’une équipe d’intervenantes et d’une foule de services adaptés. Elles peuvent ainsi reprendre contact avec elles-mêmes. C’est un grand cheminement intérieur qu’elles entreprennent pour envisager leur vie différemment. Bon 300, ça peut paraître marginal. Mais la YWCA Québec refuse plus de 500 femmes et leurs enfants par année, faute d’espace et de financement. Triste! Plus largement, ce sont des femmes, des hommes et leurs enfants dans toutes les régions du Québec qui sont sans toit ou dans une situation difficile qui met leur vie en danger. Mon cœur craque quand j’y pense!

Je suis tombée en amour avec cet organisme dirigé et administré par des femmes pour des femmes. On dit souvent que les femmes sont dures les unes envers les autres. Ç’a souvent été mon constat. Par contre, depuis mon expérience à la Y, c’est tout le contraire qui me séduit. C’est le plus beau mouvement de solidarité féminine auquel j’ai eu la chance de participer. Nous sommes plusieurs ambassadrices de la soirée-bénéfice de l’ombre à la lumière et ensemble, nous aidons ces femmes à sortir de l’ombre.

Je me sentais souvent trop occupée pour m’impliquer. Mais depuis que je me suis jointe à la Y, j’ai l’impression que cet engagement me fait grandir et me ramène à l’essentiel : donner et aider. Partout dans le monde on décrit des situations humainement insoutenables en nourrissant un sentiment d’impuissance. Pourtant, ici proche de nous, il y a des femmes qui ont besoin d’un geste de notre part. C’est le cœur touché par la réalité de ces femmes que je m’implique. Et aussi pour toucher le vôtre, je vous présente Carol Ann Fowler qui a accepté que je vous partage son histoire. Ça fait du bien de donner, allez‑y, aidez!

Chaque année en novembre, vous pouvez vous joindre à nous pour honorer ces femmes qui passent de l’ombre à la lumière!

Stéphanie Dionne

Mon implication de mère dans le parcours scolaire

Lorsqu’arrive l’étape de l’école, ce sont de gros changement

Lorsqu’arrive l’étape de l’école, ce sont de gros changements pour nos petits et pour nous. La marche d’escalier entre la garderie et la maternelle s’est faite de manière assez fluide dans mon cas avec ma fille. La marche entre la maternelle et la première année, elle, a été plus haute et a entraîné son lot de défis, mais nous y sommes parvenues.

Il y a aussi des nouveautés qui arrivent avec l’école, entre autres les demandes pour avoir des parents bénévoles. Il faut être francs, ce n’est pas tout le monde qui est disponible pour s’impliquer. Nous avons déjà des horaires très chargés, mais en même temps, nous ne voulons que le meilleur pour nos enfants et nous voulons être présents. J’ai envie de vous parler de la façon dont je suis arrivée à m’impliquer dans le parcours scolaire de ma fille cette année tout en me respectant.

L’an dernier, je suis allée faire une après-midi dans la classe pour des ateliers de lecture. J’ai vite compris que ce n’était pas pour moi. Les enfants bougent beaucoup, parlent beaucoup et ont beaucoup d’énergie. Je l’avoue, je ne suis pas patiente pour ce genre de comportements et j’ai vu que j’étais à ma place dans mon métier. Être enseignante, très peu pour moi.

Cependant, je ressentais le besoin de donner de mon temps pour son école, mais je ne savais pas vraiment comment. Le comment est arrivé en septembre. J’ai assisté à l’assemblée générale du Conseil d’établissement de l’école de ma fille avant les rencontres de classes. Il y avait des postes en élection pour des parents. Sans trop me poser de questions, j’ai posé ma candidature; nous étions trois pour deux postes et bingo! J’ai été élue.

J’ai rapidement compris que nous avions un rôle à jouer sur des décisions importantes pour nos enfants et qu’il existe un procédé très transparent pour l’évolution de nos enfants. Je termine sous peu ma première année de mandat et je suis bien contente de ce que j’ai appris.

Mon métier de tous les jours en est un très rationnel. Je travaille avec la Loi, des protocoles et des procédures. Je crois que j’ai pu trouver un intérêt dans mon rôle au Conseil d’établissement de par ma nature. J’aime bien comprendre l’envers du décor, les mécanismes qui se passent en coulisse, les budgets et les restrictions. Aussi, le Conseil d’établissement permet de savoir ce qui se passe à tous les niveaux scolaires, dans la direction ainsi qu’au service de garde.

Notre engagement bénévole nécessite une soirée aux six à huit semaines ainsi que de la lecture de certains projets ou plans d’action pour la réussite scolaire. Ce n’est pas très prenant, mais je trouve que c’est très valorisant. Ma fille me trouve privilégiée de pouvoir retourner à son école le soir.

Donc, si comme moi, vous cherchez un moyen de vous impliquer dans le parcours scolaire de votre enfant et que donner du temps de jour n’est pas possible pour toutes sortes de raisons, n’hésitez pas à vous renseigner sur le Conseil d’établissement de votre école. C’est un rôle qui peut être un peu moins connu, mais qui a une place très importante dans la vie d’une école.

Evelyne Blanchette