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La menace fantôme – Texte : Annie St-Onge

Cela fait maintenant plus d’un an que nous vivons de manière confinée chez nous, faisons du tél

Cela fait maintenant plus d’un an que nous vivons de manière confinée chez nous, faisons du télétravail à temps plein, n’avons plus de contacts sociaux avec nos familles ou amis. Nous ne sortons que pour le nécessaire et le faisons de manière rapide. Normal, nous entendons parler de la gravité de la situation et des effets sur la santé, et nous avons hâte que ce soit notre tour d’être vacciné pour pouvoir avoir une chance de revivre normalement.

La COVID est un virus, elle est partout. Partout, mais où ? On fait attention, on se lave les mains, on porte un masque au cas où on le croiserait en choisissant des bananes à l’épicerie. Le virus est omniprésent, mais ce n’est pas encore « concret ». On l’a peut-être croisé, peut-être que non. C’est une menace qui pèse sur nous quotidiennement dès que l’on met le pied dehors. À la maison, nous sommes en sécurité, nous sommes maîtres de ce qui entre et sort de chez nous, nous sommes les rois de la désinfection intérieure, il n’y a pas de risques, le risque est dehors.

Toutefois, cela change si vous habitez dans un immeuble à appartements. Vous savez, les bons vieux « blocs à appartements » comme on les appelle. La COVID demeure une menace extérieure jusqu’à ce que dans ce bloc, il y ait un cas positif à la COVID, puis deux. Dans un bloc où il y a 23 appartements, le fait qu’il y a deux appartements touchés inquiète. Un cas ou deux de plus et l’immeuble est considéré comme un site d’éclosion. Soudainement, la menace est bien présente et sillonne les corridors à la recherche de sa prochaine victime.

Il est dorénavant demandé de porter un masque dès que les gens circulent dans les aires communes (corridors et entrée de l’immeuble). Le hic, les habitants de l’immeuble apprennent la consigne, et du même coup, le nombre de cas positif à la COVID dans l’immeuble en lisant une affiche située dans l’entrée du bloc. Une fois que vous avez pris connaissance de l’affiche… vous vous étiez déjà promené dans les aires communes sans masque, vous croyant en sécurité dans l’immeuble ! Soudainement, vous réalisez que même si vous faites attention depuis un an, vous êtes à risque en demeurant chez vous, même si vous suivez les recommandations de la santé publique. C’est le cas de le dire, l’ennemi est aux portes !

C’est dans cette situation bien précise, dans une microsociété de 23 appartements, qu’on réalise que les gens ne prennent pas tous la situation au sérieux. Deux appartements sont officiellement touchés par « la bête », mais on entend tousser vigoureusement dans six autres. Les locataires de ces derniers jurent à qui veut bien les entendre que ce n’est qu’une « petite grippe » et ils se promènent sans masque dans les aires communes malgré les recommandations. Les deux cas officiels sont connus parce que les locataires ont bien voulu en aviser la propriétaire, mais ils auraient très bien pu ne rien dire aussi. Vous voyez le problème ? Vous comprenez l’importance de l’effort collectif maintenant ?

La menace qui était présente mais sous une forme plus fantomatique depuis un an vient de se concrétiser : l’ennemi m’attend littéralement de l’autre côté de la porte et n’attend qu’un moment d’inattention de ma part pour s’inviter chez moi et faire des ravages ! Je me croise les doigts pour qu’il ne s’introduise pas par le conduit de ventilation de la salle de bain de manière sournoise ! La menace est concrète, bien présente et malheureusement à proximité de moi malgré tous mes efforts.

 

Annie St-Onge

Recours hépatite C

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Il y a des situations dans la vie qu’on peut contrôler, et d’autres non. Des situations qui ont des répercussions sur notre vie quotidienne pour le restant de nos jours.

 

Saviez-vous qu’entre le 1er janvier 1986 et le 1er juillet 1990, des milliers de Canadiens ont été contaminés par l’hépatite C après avoir reçu une transfusion sanguine ou des produits sanguins?

La vie de ces personnes a alors été bouleversée à tout jamais…

 

Si je tiens à vous parler de ça aujourd’hui, c’est que pendant des décennies, plusieurs personnes se sont battues afin que les victimes qui ont été infectées par l’hépatite C puissent être indemnisées.

 

Les tribunaux ont récemment approuvé un régime d’indemnisation d’environ 40 millions $ afin de dédommager les victimes qui n’ont pas pu réclamer dans le délai initial prévu par le règlement approuvé en 1999 par les tribunaux.

 

Si vous avez des raisons de croire que vous ou un de vos proches avez été contaminés par l’hépatite C entre le 1er janvier 1986 et le 1er juillet 1990 suite à une transfusion sanguine ou à la prise de produits sanguins, vous êtes peut‑être admissibles aux indemnisations dont je vous parlais plus tôt.

 

Il s’agit tout de même de dédommagements pouvant aller de 14600 $ à 329000 $ et plus par victime, selon les conditions particulières de chaque cas.

 

L’hépatite C est une maladie chronique progressive qui s’attaque aux cellules du foie et cause son inflammation; les symptômes peuvent donc prendre du temps à se développer. Vous pouvez même avoir commencé à ressentir les symptômes récemment ou il y a quelques années, et ce, même si vous avez été infectés il y a près de 30 ans.

 

Il est important aussi de savoir que le virus se transmet entre humains, alors ce n’est pas à prendre à la légère.

Voici les symptômes les plus courants :

 

  • Fièvre
  • Fatigue
  • Douleurs articulaires
  • Urine foncée
  • Selles pâles
  • Douleur abdominale
  • Perte d’appétit
  • Nausées et vomissements
  • Jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux)

 

Parlez-en à votre médecin pour être testé et traité, au besoin.

 

Pour plus d’informations sur ce régime d’indemnisation, vous pouvez aller sur le site web www.recourshepatitec.caou téléphoner au 1-866-353-4003.

 

Il est à noter que les demandes d’indemnisation peuvent être faites jusqu’au 31 mars 2025.

 

En espérant avoir pu aider quelques personnes en partageant cette information.

 

 

 

Vie de vagin

« Faque là, fille, t’as le choix : soit je r’garde ce qui s

« Faque là, fille, t’as le choix : soit je r’garde ce qui se passe avec ton vagin, soit j’examine les oreilles de ta fille. On n’a pas le temps pour les deux. C’est simple de même. » Ses grands yeux bleus me fixaient en affichant un air d’impatience. Tsé, le regard «Awwwwweilllle-branche-toééé! » du médecin écœuré qui en est à sa 37e heure de travail consécutive. Un vagin ou des oreilles. Dre Lucie avait raison. C’était un choix facile.

Ça faisait quatre jours que j’avais mal au ventre et que ça me brûlait quand j’allais faire pipi. Sans savoir ce que c’était, je savais que ça n’allait pas partir aussi vite que c’était arrivé. Soit je me gâtais avec un examen gynécologique en règle et des antibiotiques pour retrouver mon vagin de course, soit je laissais le soin à ma fille de quatre ans de découvrir le chemin nébuleux de l’autoguérison en souhaitant que son tympan n’explose pas. Elle avait raison, Dre Lucie, vraiment simple comme choix. Des oreilles, elle en avait deux!

Dans un moment de doute, j’ai baissé les yeux. J’ai vu la petite face blafarde de ma cocotte, ses yeux bouffis, sa conjonctivite naissante pis l’empreinte de sel laissée par sa larme à moitié séchée. J’ai pris un grand respire pis j’ai PAS choisi mon vagin. Avant de me coucher, pendant que je me versais un verre d’eau froide entre les jambes pis que je grimaçais en faisant pipi, je me suis dit que si jamais je devais me réincarner en partie anatomique, je ne reviendrais pas en vagin. Drôle de réflexion? Je sais, oui.

Ça doit être vraiment poche, la vie d’un vagin. Ça commence par des bobettes cheap qu’on achète pour faire plaisir à notre chum. Full polyester, full teinture chimique, full pas confo : un string de danseuse avec la corde raide comme d’la jute pis qui nous écorche le d’dans des fesses quand on marche avec. On essaie de bouger avec assurance et sensualité, mais on n’y arrive pas dans nos bobettes made in China. On se ressaisit, on se dit que c’était un coup d’folie, que ça ne vaut pas la peine de garder ça, mais là, « Minou » se pointe dans « chambre; le regard avide et le pantalon content-content. Huit secondes top chrono : les bobettes de faux satin soyeux sont su’l’ plancher pis la bonne femme est su’l’ dos. On ne se plaint pas, nous autres aussi, on a aimé ça, mais trois jours plus tard, c’est la catastrophe-allergie-à-la teinture et hop les antibios! La vie 1 — Vagin 0.

Ça vient pis ça sort aussi, dans ce coin-là : des tampons, des DivaCup, du lubrifiant, du latex, des amoureux pis des gringos. On s’émancipe, on s’apprivoise, on a du fun et, pas longtemps après, on se case, on s’assagit. Là, c’est la grossesse, c’est Dieppe : le débarquement de Normandie! Vingt-quatre heures de travail pour accoucher de huit livres compactes d’amour. Passage ravagé, le v’là, effoiré, déchiré. Miséricorde. Faut le recoudre, le r’nipper pis faire ben des exercices si on ne veut pas toute notre vie faire pipi dans nos pantalons. La vie 2 — Vagin 0.

On pense que le pire est passé, qu’une fois les naissances finies, notre vagin aura enfin un répit, mais non. La ménopause se pointe et avec elle, la sécheresse, la douleur et le manque d’envie. On se bourre de ginseng et on se beurre de lubrifiant. On se tue dans les cours de yoga, on redouble d’ardeur au gym, on se cherche un boost d’hormones, d’endorphines, mais y a rien qui marche. Niet, nada, c’est le néant. La région aride, on attend la mort, la réincarnation, le retour à nos vingt ans. C’est la traversée du désert. Tristounette, on prie en attendant. Et un beau jour, Alléluia, l’univers nous entend et on trouve des pilules miraculeuses qui simulent la Mousson! On revit, on sourit, on est gaillarde : Minou, vient par ici, pis aweille dans l’lit! L’humidité retrouvée, l’engin reprend vie! La vie 3/4/5 — Vagin 0.

Conclusion philosophique de tout ça? Ben, non, y en a pas! Sauf que la vie d’un vagin, c’est un interminable combat de UFC. Alors, mesdames, et même messieurs, prenez votre temps et choisissez bien en quoi vous voulez vous réincarner dans votre prochaine vie!