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Les ados et Internet

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«Moi, dans mon temps»… Je ne pensais jamais dire ça une fois dans ma vie. Du haut de mes trente-trois ans, je viens d’avoir une belle claque au visage.

Moi, dans mon temps, Internet à treize ans n’existait pas. On vivait nos expériences, une étape à la fois et surtout, dans l’intimité. Maintenant, à treize ans, les ados ont leur cellulaire. On leur en fournit un en promettant qu’une fois par mois, on va fouiller dedans pour question de sécurité… ce qu’on laisse tomber bien assez vite parce que nos enfants, on leur fait confiance.

Le cellulaire fait partie intégrante de leur vie, il est «scotché» à leur main et c’est la catastrophe si on les sépare.

Moi à treize ans, je voyais mes amies, on dansait, on chantait et on riait. On avait nos petits chums et on jasait dans le sous‑sol, collées sur eux. Sans plus.

Aujourd’hui, à treize ans, elles s’abonnent à des sites de rencontres pour adultes en mettant une fausse date de naissance. Elles voient des profils de garçons qui mentent sur leur âge et surtout, elles voient des vidéos qu’elles ne devraient pas voir, à treize ans…

Moi à treize ans, j’avais un appareil photo, on se prenait en photo lors de nos partys de sous‑sol, on s’arrangeait pour qu’elles soient belles parce qu’on devait attendre quelques jours avant de les voir. Pas question d’avoir des photos ratées ou encore des photos gênantes parce qu’un inconnu s’occupait de les faire développer! On ne voulait pas avoir honte en allant les chercher!

Aujourd’hui, à treize ans, elles font des selfies et des «shooting photos» avec le ventre à l’air à moins trente, dehors. Au début, on pense que c’est inoffensif même si ça nous rend inconfortables par en dedans, mais on les laisse faire, parce qu’on leur fait confiance.

Moi dans mon temps, j’en ai bu de l’alcool, pour essayer. Oui, même à m’en rendre malade, parce qu’à treize ans, on ne sait pas boire! Parce qu’à treize ans, on commence à faire nos expériences. On expérimente, le mot le dit, c’est normal.

Aujourd’hui, à treize ans, il faut boire de l’alcool, sinon on est out

Moi, dans mon temps, on jouait à la bouteille. Ben oui, on l’a tous fait. On embrassait notre voisin de droite pis on trouvait ça drôle. Mais c’était dans l’intimité, entre amis.

Aujourd’hui, les ados se dévoilent sur Internet, à la vue de tout le monde. «Oui, mais on s’en fout, ils ne voient pas notre visage».

Et là, notre monde s’écroule. On réalise que les ados d’aujourd’hui sont loin de ce qu’on était «dans notre temps». Oui, la vie change, elle évolue, parfois beaucoup plus rapidement qu’on le souhaiterait, mais ce n’est pas une raison pour accepter n’importe quoi. On passe pour des méchants ou des vieux dépassés qui ne comprennent rien. Mais mon cœur de maman n’arrive pas à comprendre la naïveté des ados.

On a beau leur donner une confiance aveugle, je réalise qu’il faut quand même faire la police du cellulaire de temps en temps. Juste pour les protéger, avant que ça aille trop loin. Même si nos ados trouvent qu’on exagère, même si nos ados nous disent «c’pas grave m’man», on se doit, en tant que parent, de faire notre boulot, que ça plaise à nos ados ou non.

Faites‑le, même si vous pensez que vos ados n’ont rien à se reprocher : jetez un œil à leur contenu de cellulaire… ça pourrait peut-être sauver bien des catastrophes.

Tania Di Sei

 

 

Allez vous coucher, on veut faire l’amour…

Il arrive un âge dans la vie de nos enfants, et la nôtre, où l’

Il arrive un âge dans la vie de nos enfants, et la nôtre, où l’intimité prend le bord. Au début de leur vie, on est trop fatigués pour faire l’amour. On en parle, on valorise l’amour et l’envie que l’on ressent pour l’autre, mais le corps ne suit plus. On fait l’amour oral, on ne fait qu’en parler!

Vient ensuite une période de liberté. Oui, la fatigue est présente, mais la routine nous permet davantage d’ébats. Le coucher tôt, les siestes d’après-midi, bref on a du temps! Si vous avez des enfants entre cinq et huit ans, c’est le top ! Mais souvent, on ne s’en rend même pas compte car…

Un moment donné, tu te retournes et tes enfants sont préados. Le vendredi, tu te couches avant eux. Papa se délecte de temps avec grande fille.  Moi et mini, on tente bien de résister à Morphée avec eux, mais on finit par s’endormir ensembles collées (je profite de mes derniers moments…) Grande fille endort même très souvent son père!

Alors là, ce n’est plus nous qui tombons de fatigue, mais bien notre enfant qui ne se couche plus. On avait le choix : soit on était clairs ou on mentait. On a choisi la vérité….

« Bon, mes amours, ce soir, vous vous couchez tôt car maman et papa veulent faire l’amour ! »

Bon d’accord, c’est cru un peu mais en même temps, je crois que c’est sain. C’est normal que deux êtres qui s’aiment et se respectent fasse l’amour. Je crois que mes enfants doivent comprendre que c’est grâce à nos moments intimes que nous restons amoureux. Que nous sommes aussi attentionnés un envers l’autre. Que cela fait partie de la vie.

Terminée, l’ère tabou où on se questionnait sur ce que faisaient nos parents. Terminé, de se faire pogner par des petits yeux curieux!

Les filles savent que parfois, on se réfugie dans notre chambre et on se tape des séries télé collés. Parfois, on jase de nos projets. On planifie nos prochaines vacances. Mais elles savent que parfois, on fait l’amour. Ces moments nous sont réservés à nous uniquement et elles respectent cela.

Martine Wilky

Lettre d’un vieux couple qui fait encore l’amour

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Quand on lit des articles sur la sexualité des nouveaux parents, on voit tout de suite que c’est loin d’être évident et simple pour tous… Baisse de libido, absence de vie sexuelle, manque d’intimé… Ce n’est pas pour rien que les non-parents croient dur comme fer que les parents ne baisent plus…

Mon problème, c’est que ça ne colle pas à ma réalité. Beau problème, me direz-vous. Ce n’est pas faux! C’est donc pourquoi je baisse tous les tabous sur la réalité d’un couple épanoui qui fait l’amour encore comme des adolescents… Et tant mieux si, enfin, vous vous y reconnaissez. Et tant mieux si ça peut en aider plusieurs! (Maman : c’est à ce moment-là que tu arrêtes de lire. Sérieux.)

Je m’assume à 100 %. Nous sommes un vieux couple, un vrai. Ça fait treize ans qu’on se réveille aux côtés de l’autre, tous les matins. Nous avons trois enfants, de six ans et moins. Et on fait l’amour. Souvent. Chaque fois qu’on le peut. Et j’en suis fière. C’est dit.

Premièrement, chez nous, il y a certains principes. Des règles simples apprises à nos enfants depuis la nuit des temps. Ces règles semblent banales, mais sans elles, nous n’aurions assurément pas cette fabuleuse complicité de couple. Ce cadre est le premier ingrédient clé.

1— «Tu restes dans ton lit. C’est l’heure de dormir. JE vais venir te le dire quand tu pourras te lever.» Résultat : Aucune chance de se faire surprendre! Aucune possibilité de se lever à toute heure de la nuit ou encore de décider que le matin commence à 4 h. Pensez-y… C’est valable pour la nuit et pour les siestes… Faque… Ben on fait l’amour quand on veut entre 19 h 30 et 7 h et entre 13 h et 15 h. Du temps juste pour nous tous les jours.

2— Quand une porte est fermée, ça veut dire que la personne derrière cette porte veut de l’IN-TI-MI-TÉ. Ça vaut pour la salle de bain, la douche et la chambre à coucher! Enseigner l’intimité à vos enfants, c’est leur inculquer le respect de l’autre et ça signifie que vous renouvelez votre propre intimité du même coup. Tentant, non? (Des serrures aux portes, c’est aussi un investissement à long terme sur votre qualité de vie sexuelle…)

3— «Papa et maman s’aiment. Papa et maman font l’amour. Vous avez été faits et vous êtes nés dans l’amour.» C’est dit ouvertement ici. Résultat : Pourquoi avoir peur que les enfants nous entendent? Fait-on quelque chose de mal? NON! Alors on ne retient pas nos ébats. On veut que nos enfants vivent une sexualité saine, empreinte de respect et remplie d’amour. Le principe parle de lui-même.

Si vous avez envie de retrouver une intimité avec votre partenaire de vie, c’est à vous de faire en sorte que ça fonctionne. Il n’est jamais trop tard pour instaurer ces règles à la maison.

Ensuite, dans la recette d’une vie sexuelle active, ça prend un gallon de complicité. Tout le temps. On doit la voir dans chaque clin d’œil bavard, dans chaque sourire sous-entendu, dans chaque coup de main attentionné… Mon mari, c’est un ami, un partenaire, un coéquipier… On s’entraide, on s’épaule, on s’écoute. Être à l’écoute de son partenaire a beaucoup d’avantages… dans tous les sens du terme. On ne se tient pas pour acquis, on se reconquiert un peu chaque jour. Cliché, mais vrai.

Sexuellement, on s’entend à merveille. Sérieusement. Il jouit. Je jouis. Nous jouissons. On prend tout le temps qu’il faut, pas de presse, pas de stress. Juste de l’amour, des caresses et du plaisir. On fait l’amour aussi souvent qu’à l’adolescence, mais on le fait mieux. C’est l’avantage d’être un vieux couple! Honnêtement, même quand rien ne va plus entre nous, il nous reste toujours le sexe. Y’en a pour qui c’est la première chose qui tombe. Nous, ça nous a permis de tenir dans les bouts plus difficiles. Parce que quand ton partenaire prend le temps de te faire jouir, tu te dis que tout n’est pas perdu. Et quand tu lui tapes sur les nerfs au quotidien, mais que tu places son plaisir dans tes priorités, ben t’es déjà pardonnée. Faque y’en a qui pensent qu’on garde un homme par l’estomac. Moi je dis que ça se passe plus bas.

Ça fait longtemps que tu n’as pas fait l’amour. Tu te demandes par où commencer… Je vais te donner un conseil : fais l’amour. Prends le temps. Pour recommencer à faire l’amour, il faut… faire l’amour! Le reste va suivre naturellement… Ne faites pas garder les enfants pour une nuit d’amour par année. Ramenez le sexe dans vos maisons. Tous les jours.

Et aux non-parents qui pensent encore que les parents n’ont pas de vie sexuelle… Aux célibataires qui pensent qu’un one-night, c’est du bon sexe… Je vous promets que vous n’avez encore rien compris. Avoir un partenaire qu’on aime, dont on prend soin et qui sait nous faire jouir au bon moment, ÇA, c’est du bon sexe. Et ça ne se crée pas en un seul soir! Être capable de jouir en même temps que son amoureux, arriver à regarder l’autre dans les yeux et vivre l’extase en même temps que lui, c’est le ciment d’un couple. Le nôtre.

Sur ce, je viens de recevoir un clin d’œil bien bavard de mon homme. Et je cours le rejoindre.

 

J’ai pris la pose pour la cause : Calendrier 2017 pour la lutte au cancer du sein

 

Chaque année, partout dans le monde, le mois d’octobre es

 

Chaque année, partout dans le monde, le mois d’octobre est consacré à la sensibilisation au cancer du sein. Sensibilisée, je le suis. Particulièrement cette année…

 

Cela fait presque un an que j’ai reçu mon diagnostic. Un an que je vis ma vie sous le signe du ruban rose. Un an que mon corps subit toutes sortes de transformations brutales, mais vitales, me contraignant à repenser ma perception du corps et de ma féminité.

Alors, lorsque j’ai été sélectionnée, en septembre dernier, pour faire partie du calendrier 2017 pour la lutte au cancer du sein et qu’on m’a demandé si j’étais prête à poser nue, sans hésiter, j’ai dit “oui”.  Après tout, cela fait un an que j’ai l’impression que mon corps ne m’appartient plus. Et que le cancer a démystifié mon décolleté.

J’ai donc pris la pose pour la cause. Les seins nus. Ainsi dévêtue, je me donne à vue au mois de novembre du calendrier 2017 pour la lutte au cancer du sein.

Lorsque j’ai montré la photo à ma fille, elle s’est exclamée, perplexe :

– Mais maman, tout le monde va voir tes parties intimes ?!?

Encore une fois, ma dualité femme – mère est interpelée, mais pas déstabilisée. Car après tout, si je suis mère, c’est parce qu’avant tout, je suis femme.

Mais comment expliquer à ma fille la notion d’intimité dans ce contexte ? Comment lui enseigner que la nudité ne va pas à l’encontre de l’intimité, lorsqu’elle n’est pas imposée à soi ou aux autres ? Comment une mère devrait-elle montrer à sa fille, ce qu’est la féminité ? Comment lui apprendre à apprivoiser et à démystifier son corps? Et surtout, l’accepter et le respecter tel qu’il est ?

 

Et bien, je crois que les réponses à toutes ces questions se trouvent dans cette photo.

 

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Cette photo redonne sa juste place au corps de la femme. Elle dévoile de façon sublime la frontière fragile qui existe entre nudité et intimité.

Par ce geste, j’ai mis en pratique toutes les valeurs que j’essaie de transmettre à mes enfants, et à ma fille en particulier.

Cette photo, c’est de la poésie, une nature vivante, de la beauté vraie, de l’art d’être bien dans sa peau. Parce que je me suis dénudée sans complexe, mais pas sans pudeur! Et c’est cette nuance, en tant que mère, que je tente d’enseigner à mes enfants.


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Puisque la gestion de la pudeur et l’éducation donnée quant à l’intimité du corps sont déterminantes de la perception que mes enfants auront d’eux-mêmes pendant leur adolescence, il est primordial de leur inculquer les notions de pudeur, d’intimité, de respect de soi et des autres, sans diaboliser le corps !

 

 

« La vraie pudeur est de cacher ce qui n’est pas beau à faire voir. »

Georges Courteline, romancier et dramaturge

 

 

Pour moi, la nudité qui porte les stigmates du cancer du sein est belle de vie et de vérité. Alors tant pis pour ceux qui déteste la vérité, par pudeur, parce qu’elle est nue…

 

 

Pour vous procurer le calendrier, et ainsi soutenir cette cause :

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nes@vanessaboisset.com

Pour en lire plus sur mon quotidien avec le cancer, visitez : www.laviecontinuemalgretout.com

NOTRE VIE SEXUQUOI!?!

Vous avez vos enfants avec vous, jour et nuit, probablement 365 jour

Vous avez vos enfants avec vous, jour et nuit, probablement 365 jours par année ou presque. La vie de parent vous apporte de beaux moments inoubliables, mais avouez qu’à certaines étapes, l’intimité du couple prend une débarque…

Avez-vous pensé insonoriser votre chambre?
Avez-vous pensé créer un réseau de parents pour garder de nuit, à tour de rôle?
Avez-vous pensé faire votre chambre au sous-sol?

Nous aussi.

La journée où on décide d’avoir des enfants, on est à l’étape de la conception. C’est plutôt bien, même très, à ce moment-là! Le couple fait ce qu’il faut pour qu’un tout petit être fasse son apparition dans leur vie. Ensuite vient la grossesse. D’une femme enceinte à l’autre, c’est bien différent, mais pour la plupart, ça ne nuit en rien à la vie sexuelle.

Suite à l’accouchement, on sait tous que ça prend un certain laps de temps avant que le corps de la femme puisse revenir en service. J’imagine que certains couples sont plus patients que d’autres! Reste qu’une fois que nos beaux trésors sont arrivés dans nos vies, les choses peuvent devenir un peu plus compliquées. Les nuits sont courtes, même que des fois, on n’a juste pas de nuit du tout! Donc, au début la fatigue prend le dessus, souvent autant pour le père que pour la mère.

Après l’épisode des nuits courtes ou absentes, survient généralement un second souffle. Et oui, bébé fait dodo dans sa chambre et est capable de dormir plusieurs heures d’affilée jusqu’au lendemain matin. Un regain d’intimité est alors possible pour les parents et il faut en profiter parce que malheureusement, ça ne durera pas éternellement. Effectivement, un bébé, ça grandit, ça réussit à sortir de sa chambre et à venir vous voir quand bon lui semble. Alors là, il arrive qu’on pense à de petits détails comme mettre une barrure sur notre porte, pour éviter de se faire surprendre et devoir répondre à des questions embarrassantes.

Suite à ça, le mieux pour pouvoir VRAIMENT vous retrouver et avoir 100% de votre intimité est de les faire garder une nuit, ce qui n’est pas toujours évident. Je ne dis pas que ça vient au point mort, mais c’est différent, y’a plus de retenue, soyons franc. Effectivement, nos magnifiques enfants grandissent toujours et finissent par carrément se coucher en même temps que nous. Nous, qui sommes crevés de nos journées de fou entre le travail, le souper, leurs devoirs… De plus, quand ils sont grands, ils savent très bien ce qui se passe dans la chambre à coucher. Conseil : évitez les lits qui grincent si vous voulez passer inaperçu.

Rendu à ce stade, soyez patients (même si dans le fond vous trouvez qu’ils grandissent beaucoup trop vite), car l’âge de traîner avec leurs amis et de ne plus les voir à la maison approche. Vous retrouverez donc votre vie à deux et pourrez rattraper le temps perdu. Qu’on le veuille ou non, qu’on ose le dire ou pas, ça reste une réalité de la vie de parents. La preuve : planifiez-vous une nuit sans enfants avec votre conjoint ou conjointe. Vous allez voir que ce fameux soir-là, on a une certaine fébrilité d’avoir enfin du temps tranquille en amoureux, sans rien avoir à se soucier. On saute sur les lits, on court partout dans la maison et on sort le mousseux! On revit alors une soirée de couple, comme nous faisions avant d’être parents. On les aime tellement nos enfants, mais reste qu’il y a quand même un fait incontestable à prendre en compte pour le couple : un break une fois de temps à autre, ça fait vraiment du bien!

On a volé ma libido

Je ne sais même plus le nombre de fois où j’ai utilisé cette ex

Je ne sais même plus le nombre de fois où j’ai utilisé cette expression : « Je suis fatiguée…pas ce soir… ». Souvent.  Probablement trop souvent.

Pourtant, tout allait très bien avant l’arrivée des filles. Ma libido était toujours au rendez-vous, prête à tout moment de la journée et même plusieurs fois par jour. Je te jure, nous n’avions rien à envier aux lapins. Comme tout jeune couple, nous avions une excellente moyenne. Nous aurions peut-être même pu faire rougir M. Grey (bah! OK, pas tant que ça tout de même…).

Même après mes deux premières cocottes, tout allait relativement bien. Oui, il y avait beaucoup de tentatives et d’interruptions (est-ce que les enfants ont un sixième sens pour savoir?), mais on s’en sortait. Notre moyenne avait un peu diminué, un peu beaucoup, mais selon les sondages, nous avions une vie sexuelle normale.

Et là, la petite dernière est arrivée… Et pouf, comme dans un tour de magie digne du grand Harry Potter, ma libido s’est éteinte, disparue, envolée… Peut-être me l’a-t-on volée ?!?

Depuis près de trois ans, je la cherche. Parfois, elle se pointe sans vraiment trop avertir et dans un moment mal choisi, mais disparaît aussitôt. J’adore mon chum, on est le team parfait lui et moi. Le problème ne vient pas de là.

Je me sens comme un vieux BBQ : celui qu’on essaie d’allumer avec le foutu bouton d’allumage, mais qui ne fonctionne plus… La job, le lavage, le ménage, la cuisine, les activités parascolaires, les devoirs, les crises des enfants, alouuuuuuettttttteeee! Tout ça m’épuise et je n’ai qu’un seul désir le soir venu: dormir.

J’ai même pensé aller voler la libido de la voisine. Tu sais, cette voisine de 25 ans toute pimpante, sans enfant, qui porte des talons hauts comme si c’était des espadrilles. Celle qui étend, sur la corde à linge, ses sous-vêtements en dentelle qui match alors que moi, je me sens plus comme si je portais de vieilles pantoufles avec des kits dépareillés et pas très sexy. Si on a volé la mienne, je pourrais peut-être voler la sienne! Le temps d’un week-end d’amoureux…

Existe-t-il une pilule miracle? Un sortilège? Une banque de libido? Si oui, je me la transfuse pour qu’elle reste en moi pour toujours. J’aimerais bien redevenir ce beau BBQ en stainless steel qui démarre à la première pression. Peut-être me suis-je oubliée dans tout ce chaos? Peut-être aie-je oublié que je n’étais pas seulement une maman? J’ai perdu de vue la femme, la conjointe, l’amante, l’amie… Lentement, mais sûrement, j’essaie de me retrouver.

Je ne perds pas espoir… les visites de ma libido deviennent de plus en plus régulières (après trois ans, il était plus que temps). OK, peut-être pas aussi régulièrement qu’au début, mais petit train va loin…

 

 

Protéger nos enfants des étrangers

L’enlèvement d’un enfant est l'une des pires hantises des

L’enlèvement d’un enfant est l’une des pires hantises des parents. Je sais, je déteste y penser aussi mais la réalité nous confronte à devoir protéger et surtout informer notre enfant. La ligne est mince entre l’informer et l’effrayer, voire même le traumatiser. Voici quelques suggestions pour aborder le sujet avec l’être le plus cher à nos yeux. Bien-sûr, on adapte selon l’âge et la maturité de notre enfant.

Contact visuel

Je dis souvent à mon fils de 4 ans : si tu me vois, je te vois et si tu ne me vois plus, je ne te vois pas non plus. Peu importe l’endroit, je veux savoir où sont les enfants qui sont sous ma responsabilité pour ne pas avoir le sentiment vraiment désagréable de les chercher. Aussi, lorsqu’il y a plusieurs enfants, mon copain et moi mettons au clair qui s’occupe de quel enfant. Ça évite la confusion et surtout qu’un enfant se retrouve sans surveillance.

Code secret

Quand j’étais enfant, mes parents nous ont donné à mon frère et moi l’excellent truc du code secret. Si quelqu’un, qu’on connaissait ou non,  voulait nous emmener quelque part et quelque soit la raison, on devait lui demander le code secret (dans notre cas: Rame, rame, ramedidou! Un jour, je vous expliquerai ha! ha!). Si la personne ne connaissait pas le code, on devait vite courir chercher de l’aide. De cette façon, ça évite à l’enfant d’avoir à faire la distinction entre la notion d’étranger et de personne connue.

Personnes de confiance

On nomme avec l’enfant des personnes à qui on peut se référer en cas de besoin: voisins, employés, policiers, parents, professeurs, membres de la famille, etc. Lors des sorties, on en profite pour repérer des personnes de confiance. De cette façon, on met l’accent sur la solution et non sur le problème.

Faire des mises en situation

Malheureusement, aujourd’hui, nous sommes loin du seul exemple qu’on nous donnait quand on était petit: le monsieur qui offre des bonbons aux enfants dans sa voiture. Ça peut être aussi: si une madame te demande de l’aider à chercher son chien, est-ce que tu acceptes? Si tu es perdu à l’épicerie, que fais-tu? Où peux-tu aller chercher de l’aide si tu te blesses au parc? Si les voisins te demandent de venir jouer dans  leur maison, que fais-tu? Si un inconnu te prends la main, qu’est ce que tu pourrais faire? L’important est d’écouter l’enfant, l’inciter à réfléchir et le guider calmement sans le juger.

Mon corps à moi

On peut expliquer à notre enfant que notre corps nous appartient et que certaines parties sont intimes et personnelles. Ce qui veut dire que nous les gardons pour nous et que personne n’a le droit de nous toucher à ces endroits-là. Qu’on est pas obligé de donner des câlins ou d’en recevoir. Qu’on peut toujours dire non. Qu’en cas d’urgence, on peut crier et courir. On discute aussi des secrets. Ceux qui nous font plaisir comme une surprise ou ceux qui sont lourds à porter. Que dans ces cas-là, on doit le dire à quelqu’un de confiance.

Vérifier sa compréhension et le rassurer

Pour terminer, on doit demander à notre enfant ce qu’il retient de tout ça. Parce que même si clair pour nous, notre petit chéri peut avoir interprété et retenu complètement autre chose. Comme un garçon d’âge scolaire qui m’avait raconté horrifié, qu’il avait vu (compris) au téléjournal que si on allait jouer au parc, on allait se faire kidnapper. On doit rassurer notre enfant. Il reste un enfant qui doit s’amuser et apprendre en toute confiance et non en se méfiant de tout ce qui l’entoure. On le rassure en lui disant qu’on est là pour le protéger, que c’est notre rôle de parent de veiller à sa sécurité et surtout, on lui dit qu’on l’aime.